« Le politiquement correct est la langue de gens
qui tremblent à l’idée de ce qui
pourrait arriver s’ils arrêtaient de se mentir »
(Pierre Manent)
Cela a commencé avec BHO qui a imposé un nouveau vocabulaire aux autorités américaines : interdiction d’utiliser tous vocables se reliant au mot « islam ». Et cela a donné «violence sur le lieu de travail» pour le massacre du Fort Hood, « militants extrémistes » pour l’assassinat de diplomates américains à Benghazi pour culminer avec « insurgents armés » (oublions la tautologie) pour les terroristes talibans. Et cela continue car, pour BHO, depuis le discours au Caire en 2009 il ne faut d’aucune manière lier les actions terroristes menées par des musulmans (et se réclamant tels) à l’islam. Religion d’amour et de paix, comme tout un chacun le sait.
Naturellement, si le « grand Satan » s’est résolu à cela, il était normal que le «petit Satan» (la France) suive. Raison de plus quand on sait qu’elle accueille le plus grand rassemblement de musulmans d’Europe. Et cela a donné -c’est l’ineffable ministre des affaires étrangères, Fabius qui a montré la voie- DAESH (qui n’est que l'acronyme arabe pour le califat islamique …) pour l’Etat Islamique et FH qualifiant le massacre de Charlie Hebdo « sans doute un acte de terrorisme » mais disant dans la même respiration « ces barbares n’ont rien à voir avec l’islam » bien que les assassins aient crié « Allahou Akhbar » et « On a vengé le Prophète » pendant qu’ils trucidaient les rédacteurs du journal satirique. Ce à quoi NYT, Le Monde et le porte-parole du State Department, à l’unisson, ont affirmé «ce n’est pas parce qu’ils se réclament de l’islam que cela est vrai» Et le président des Etats Unis qui a «condamné avec force l’horrifique tuerie» s’est, naturellement, abstenu de dire «terrorisme islamique» ou «extrémisme islamique» ou n’importe quoi lié à l’islam.
Mais pourquoi diable ne veut-on pas appeler « un chat, un chat » ? Il me semble que la seule explication qui tienne, pour la France, est implicite à un texte publié par « le journal de référence» après le massacre du 7 et 8 janvier. Relisons-le : «Au contraire, que ces assassinats ignobles renforcent notre solidarité nationale et notre détermination à faire qu’avec l’islam nous construisions la civilisation capable de réunir demain le meilleur des humanismes d’Orient et d’Occident. La France doit être le lieu de cette réunification, avec ses musulmans qui désormais font ici partie de sa destinée.» Vous avez bien compris, la France, anciennement «première fille de l’église», la France héritière non seulement des Lumières mais de son passé fondateur judéo-chrétien, la France doit voir son avenir fondé sur la réunification avec l’islam. Je ne puis que recommander à lire le livre de Michel Houellebecq, "Soumission". Et de souligner pour ceux qui ont le temps et la volonté de penser à l’avenir de leurs enfants et de leurs petits-enfants, ce vers quoi cette « cinquième colonne » est en train de pousser la France.
Comment en est-on arrivé là ? Comment et pourquoi les assassins d’Ilan Halimi, de Toulouse, de Bruxelles, les apprentis assassins de Joué-lès-Tours, de Dijon ou de Nantes sont-ils devenus des assassins ? Et, surtout, pourquoi les a-t-on qualifiés de «loups solitaires» ou de «malades mentaux» ou de «voyous radicalisés» ?
Etaient-ils seulement des malades mentaux ? Ne s’agit-il pas des mêmes individus que la France combat au Mali ou combattait en Somalie, en Afghanistan jadis et aujourd’hui en Irak ? Que leur nom soit Califat Islamique, Boko Haram, Chebab, Hamas ou Hezbollah qu'ont ils en commun ? Question à caractère rhétorique, qui oblige à dire tout de suite qu’il ne faut pas assimiler tous les musulmans à des terroristes. Mais la France ne veut pas (l’Amérique non plus) dire que tous les djihadistes sont musulmans et que la «religion de paix et d’amour» n’a rien fait (ne fait rien) pour extirper de son corps ce cancer qui est en train de métastaser partout dans le monde.
Pour ce qui est des individus (un infime pourcentage des musulmans de France, mais … même 1 % cela ferait quand-même un vivier d’environ 60.000 individus susceptibles de devenir des assassins ou d’aider d’autres à en devenir sans compter les «souchiens» qui se convertissent …) on s’en est pris à l’école de la République qui, c’est vrai, à failli à sa mission d’éducation et d’intégration des rejetons de la « diversité ». Lisons ce qu’écrit F. Kersaudy dans le Point : « Il est vrai que celle-ci a été laminée par quatre décennies d'expérimentations farfelues, d'idéologie gauchisante, d'impuissance ministérielle, de solitude des enseignants, de lâchetés hiérarchiques, de baisse vertigineuse des exigences, de massification multinationale, d'intimidations communautaristes, d'immixtions parentales, de disparition de la discipline et de quasi-relégation du français au rôle de langue étrangère. Pourtant, il est impossible de faire porter au système scolaire, seul, la responsabilité de la dérive extrémiste de ses élèves : il a été débordé par l'afflux de l'immigration, il s'est féminisé face à des élèves qui respectaient peu les femmes, il n'était pas conçu pour instruire des enfants qui n'étaient pas éduqués, et il n'avait pas les moyens matériels de lutter contre l'influence de la voyoucratie, des réseaux sociaux et de la haine islamiste déversée par Internet et de la télévision satellitaire ; du reste, à quoi bon accuser l'école, lorsque la plupart des apprentis terroristes se sont déscolarisés prématurément ? »
Selon moi, un des premiers responsables du « monstre » créé de toutes pièces en France a été (est) la constellation médiatique du pays, toute (ou presque) entre les mains de gauchistes gauchisants, souvent incultes, mais animés d’une rage sans égale visant tout ce qui n’est pas pauvre, tout ce qui n’est pas « opprimé », tout ce qui ne s’apparente pas à l’avenir du monde, l’islam. En quête d’une cause de remplacement du Vietnam (vous vous en souvenez ?) ils ont trouvé, avec quel bonheur, « la cause palestinienne » qui a le double avantage d’être « tiers-mondiste » et antisémite en même temps. Et c’est ainsi qu’elle est devenue « l’idiot utile », compagnon de route de l’islamo-fascistes, qui, n’en déplaise à certains, sera « demain, l’Internationale du genre humain ». Des lendemains qui chanteront au son du muezzin installé en haut de Notre Dame.
Mais l’horreur à laquelle nous assistons et pour laquelle il semblerait qu’il n’y a pas de ticket de retour, est l’œuvre aussi des élites politiques du pays, de droite comme de gauche, tous nourris à la « politique arabe de la France ». Faisons un peu d’histoire en laissant de côté l’initiateur de cette politique, de Gaulle, car ses autres mérites effacent, en partie, ce qu’il a laissé comme héritage sur ce plan à ses épigones.
Dès que les attentats, rapts d’avions et autres tueries en série -première contribution au bonheur de l’humanité des défenseurs de la cause palestinienne- ont commencé à se propager en Europe, dans les années :
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1970, la France a acheté la sécurité pour ses avions civils en fournissant des "contributions financières" non officielles régulières à des groupes palestiniens impliqués dans les affaires de détournement ; elle s’est affranchie aussi des attentats palestiniens sur son sol après avoir refusé, délibérément, d’arrêter (et en expulsant) le responsable de l’assassinat d’athlètes israéliens à Munich (1972) ;
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1980, Paris s’est libéré des attaques terroristes lancées par l’Iran sur son territoire en rendant plus d’un milliard de dollars d’avoirs iraniens gelés (y compris un investissement du Shah dans l’usine de production de combustible nucléaire de Pierrelatte) ;
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1990, pour faire bonne mesure, la France a libéré (gracié par le président F. Mitterrand) l’assassin de l’ancien premier ministre iranien, Shapour Bakhtiar, tué à Suresnes ; les groupes terroristes algériens ont assuré l'immunité à la France suite à la décision d'ignorer leurs activités de collecte de fonds et de recrutement sur le territoire français.
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Au fil des ans, les gouvernements français successifs ont également accepté de payer (directement ou indirectement) des rançons en échange de la libération de plus de 100 otages français au Moyen-Orient et en Afrique.
Sur fond de la soi-disant «politique arabe», les administrations successives ont également promu, soutenu, souligné, l’idée que la France était le seul ami en Occident «des masses arabes et musulmanes » pensant qu’ainsi elle achèterait sa sécurité tout en bénéficiant d’importantes opportunités d'affaires. C’est dans ce cadre que la France a été la première puissance occidentale à imposer une interdiction aux exportations d'armes à Israël et la première à permettre à l’OLP de Yasser Arafat d'ouvrir une "ambassade" à Paris. Laissons de côté le refus français pendant des années de mettre sur la liste d’organisations terroristes le Hamas et le Hezbollah. Laissons de côté les votes toujours anti-israéliens de la France à l’ONU (Assemblée Générale, Conseil de Sécurité, Commission des Droits de l’Homme, UNESCO, etc.,) y compris le dernier en faveur d’une reconnaissance de « l’état palestinien » (« état » qui n’en est pas un, mais que les palestiniens voudraient avoir sans rien négocier avec Israël …). Laissons tout cela de côté.
Le résultat de tout cela ce sont les assassinats de français (juifs en particulier) ce qui montre l’inanité de la stratégie d’apaisement, corollaire évident de la «politique arabe» de la France. La France, plus que tout autre pays (avant l’accession au pouvoir de BHO) a agi pour apaiser plutôt que de s’opposer, de «comprendre» plutôt que de résister, d'excuser plutôt que combattre les forces noires de l’obscurantisme islamiste.
Mais ce qui précède a eu un prix : au plan intérieur le déclin évident du « vivre ensemble » qui a été le symbole les plus important du modèle français d’intégration depuis des siècles et, accessoirement, la destruction en cours du lien établi par les Lumières et la Révolution entre les juifs vivant en France et la République. Aujourd’hui, c’est pour les juifs de France que « sonne le glas » … De l’antisémitisme il y en partout en Europe. Le seul pays où des juifs ont été tués, car juifs, jusqu’ici, c’est la France. Vont-ils oublier l’erreur faite par leurs semblables le siècle dernier qui pensaient que « la civilisation était un continent appelé Europe » ? Et que six millions d’entre eux ont nourri le tchernoziom de l’Ukraine, de la Pologne et de l’Allemagne ?
Un spectre hante l'Europe … (Marx & Engels, 1848) – c’est l’antisémitisme résurgent, alimenté par des populations exogènes n’ayant aucune liaison avec les fondements judéo-chrétiens de l’Europe. Populations destinées à devenir prépondérantes, incontournables, en Europe avant la fin de ce siècle. Dans les années 30 plus de 400.000 juifs ont fui l’Allemagne et l’Autriche. Un mouvement commencé en France 2011, se développe en progression géométrique, pour les mêmes raisons, et laisse croire que dans une vingtaine d’années le nombre de français juifs ne s’écrira pas avec plus de quatre chiffres. C’est pour cela que, d’une manière, qui risque de s’avérer prophétique, Manuel Valls a pu dire « La France sans les juifs français ne sera plus la France ».
La boucle est bouclée. Si l’on ne veut pas « appeler un chat, un chat » c’est aussi, (c’est surtout …) pour ne pas effrayer les uns et pour apaiser les autres. En espérant que … tout s’arrangera pour le mieux car Dieu reconnaîtra les siens …
C’est le moment de se rappeler de Mark Twain : «Arrêtez de vouloir apprendre à chanter à un cochon. Vous perdez votre temps et vous ennuyez le cochon»