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23 février 2016 2 23 /02 /février /2016 12:52

Pour comprendre ce qui se passe en France aujourd’hui (sauf d’avoir « les yeux grand fermés »), après sa situation économique, il est utile de regarder ce qu’on appelle « le déchirement du tissu national »

La « diversité » est évaluée en 2010 (mal) dans une fourchette de 8 à 10% du nombre total d’habitants (EUROSTAT, INSEE, Trajectoires et Origines – Enquête sur la diversité des populations en France - INED 01.2016). Comment est-on arrivés là ? En 1950 on décomptait en France, peu ou prou, moins de 100.000 habitants d’origine « Maghreb », Afrique Sub-Saharienne ou Turcs  (Michèle Tribalat – Une estimation des populations d’origine étrangère en France – 1999, INSEE). Par solde migratoire, par accroissement naturel et par « régularisation » d’immigrés irréguliers, lesdites populations ont suivi, presque, une progression géométrique doublant par période de dix ans. D’évidence les dernières années contribuent le plus à cette évolution. D’où la crédibilité des projections concernant la « diversité » -primo arrivants plus descendants première et deuxième génération plus régularisations d’immigrés irréguliers- qui représentera, même si sa progression se ralentit, plus de 25% de la population dès 2030.

La « diversité » comporte une (très) grande partie qui ne s’est pas (et qui semble n’avoir aucune envie d’être) assimilée. C’est pourtant la condition sine qua non du vivre ensemble si la solidarité est réclamée pour que « l’on prenne aux riches pour donner aux pauvres ». Quelque soit le mode de raisonnement ou de jugement, force est de reconnaître que l’expérience de l’inclusion de millions d’êtres d’une culture, d’une religion et d’un mode de vie totalement différents (antinomiques ?) des ceux des indigènes (européens) a été un échec. Mais on  ne veut pas arrêter -il est tellement facile- de  prendre aux pauvres riches (classe moyenne) pour donner aux pauvres pauvres – via les RSI, RSA, RMA et les primes et subventions diverses : les populations non assimilées en sont les premières bénéficiaires. Comme elles sont parmi les premiers bénéficiaires des décisions (absurdes d’un point de vue civique) des dernières années : exempter de l’IRPP des millions et des millions de foyers fiscaux. Cela contribue au déchirement du tissu national car des catégories socio-professionnelles (ouvriers non qualifiés, agriculteurs, etc.,) se considèrent (a juste titre ?) désavantagés par rapport à des populations exogènes. Cela ne s’est pas fait par « erreur » mais par la volonté de ceux qui ont leur mot à dire.

En profitant du 7 janvier 2015, Le Monde écrivait « Au contraire, que ces assassinats ignobles renforcent notre solidarité nationale et notre détermination à faire qu’avec l’islam nous construisions la civilisation capable de réunir demain le meilleur des humanismes d’Orient et d’Occident. La France doit être le lieu de cette réunification, avec ses musulmans qui désormais font ici partie de sa destinée ».

Tandis que le préambule du Rapport Tuot (Refondation des politiques d’intégration), demandé par le gouvernement, disait « La politique à conduire est une politique sociale. Ce n’est pas la politique d’immigration, qui défend l’ordre public sur le fondement des normes internationales et de ses choix de leur mise en oeuvre. Ce n’est pas la défense du droit, ni à notre profit, en rappelant l’étranger à ses devoirs, ni aux siens, en subissant des revendications, ou en saisissant le juge de violation de règles. Ce n’est pas une politique qui cherche des dérivatifs dans le béton, dans la rumination du passé et des valeurs (qu’en général ne partagent que ceux qui les invoquent). C’est une politique sociale : elle vise à apporter à chacun, selon son besoin, (souligné MB) équitablement, les outils, les appuis, qui corrigeront les dysfonctionnements sociaux » Le lecteur a bien compris, pas seulement « tout pour la diversité » mais aussi, selon le vieil adage communiste, « à chacun selon ses besoins » (Karl Marx, Critique du programme de Gotha). Bigre !

Ce même rapport mettait en exergue «  la vocation arabo-orientale de la France, équivalence des langues et des cultures, permission du voile à l’école, améliorer l’attribution des logements sociaux ( ?!), la remise à plat de l’histoire de France pour parler de l’esclavage, de la traite négrière, apprendre une langue africaine dès le collège, etc., » Suivre ce rapport conduit au déchirement du tissu national car les « indigènes » se sentent, évidemment, maltraités. Il  semble que nos gouvernants ont oublié les paroles prémonitoires de M. Boumediene « Un jour, des millions d'hommes quitteront l'hémisphère Sud pour aller dans l'hémisphère Nord. Et ils n'iront pas là-bas en tant qu'amis. Parce qu'ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire » ONU, 1974  Nous y sommes. Nos gouvernants les aident, autant qu’ils peuvent, quitte à risquer le déchirement du tissu national.

Quand 37% des votants aux dernières élections (régionales) votent pour le Front National on peut dire que le tissus national se déchire : les attentats, les Merah, Mnemouche, Coulibali et d’autres -nés en France, passés par l’école gratuite de la République, occupant de logements sociaux gratuits ou presque mais qui ne se considèrent pas français quand ils ne s’affichent ouvertement, violemment, anti-français- ne sont, cependant, que l’expression d’un prurit. Certes préoccupant, mais qui ne doit pas cacher la vérité occultée : l’existence de masses de millions d’êtres, non assimilés, permet la constitution d’un terreau (5 à 7% selon les dernières enquêtes d’opinion -PEW- dans les pays avec une population musulmane importante) propice à l’apparition de monstres comme ceux qui nous ont tellement fait peur tout au long de l’année 2015.

D’autres projections indiquent qu’en 2050 la France fera partie des huit pays qui auront vu leur majorité « catholique » devenir minorité (PEW, Projected Change in World Populations, 26.03.2015). « La France se trouve dans une circonstance historique exceptionnelle : l’implantation sur son sol d’une nouvelle religion. Du point de vue de l’histoire, cela n’était pas arrivé depuis la chute de l’Empire romain et l’installation du christianisme. L’islam d’Europe, de son côté, est confronté à un lourd défi, celui de vivre en situation de minoritaires »  (L. Bouvet, L’insécurité culturelle – Sortir du malaise identitaire français, 01.15). Pauvre pays des Lumières et anciennement de culture judéo-chrétienne … Pays qui a intégré (assimilé), pourtant, des millions de polonais, d’italiens, d’espagnols, des juifs d’Europe Centrale et qui sont tous devenus « d’excellents français ». Mais qui le voulaient ardemment et sans rien obtenir en retour …

On entend le cœur des justes invoquant « l’islamophobie ». Comme on invective Michel Houellebecq (« Soumission » = traduction intégrale du mot « islam ») qui craint, en le prévoyant, le glissement de la         « fille aînée de l’église » vers un régime de dhimmis. En toile de fond, la passivité de ceux qui n’ont rien.

Le déchirement du tissu national apparaît ailleurs aussi. Depuis que l’antisémitisme existe (depuis la nuit des temps …) tout pic dans son évolution est l’équivalent du « canari dans les mines de charbon ». Depuis 2012 un peu plus de 20.000 français juifs ont quitté la France pour Israël ce qui représente 4 à 5% du nombre total. Au prorata des populations et de la proportion de juifs dans chaque pays cela fait huit fois plus qu’en Angleterre. Faut-il rappeler l’histoire ? De même que dans les années 30 (après 1900 et après … JC) 400.000 juifs quittaient l’Allemagne et l’Autriche, les juifs qui quittent la France, pas au même degré, le font pour les mêmes raisons. Le fait que les actes racistes envers cette partie de la population représentent presque 50% du total d’actes racistes violents quand elle n’est que 1% de la population du pays (et, environ, dix à quinze fois moins que la population d’origine musulmane) a été (est) un facteur majeur influençant la décision de certains de quitter notre douce France …

Il est fort probable aussi que la politique « arabe » de la France, toujours adverse, critique et pernicieuse pour Israël (lisez Un siècle de trahison – La diplomatie Française et les Juifs – D. Pryce-Jones, Denoël 2006) y contribue aussi. Regardez l’ancien ministre des affaires étrangères qui se faisait un devoir d’inventer dès qu’il le pouvait, une manœuvre pernicieuse pouvant faire du mal à Israël. Anxieux pour se faire dédouaner ? « On va convoquer une conférence internationale pour avancer la solution de deux états. Si elle n’aboutit pas à un règlement, la France va reconnaître l’état palestinien » L’incroyable imposture : il sait, parfaitement, que le rejet, absolu, de l’existence d’Israël (quelques puissent être ses frontières) par les palestiniens (et une grande partie du monde arabe) fera que la « conférence » n’aboutira à rien. Tout cela pour créer un 25-ème état arabe dont l’avenir ne sera pas différent des 24 précédents. Un quart est en train de se dissoudre dans l’acide de l’islam que d’aucuns considèrent encore comme soluble dans la démocratie … Deux semaines avant cette nouvelle initiative, le camarade de François Hollande -M. Herzog, premier secrétaire du Parti Socialiste d'Israël, est venu à Paris pour lui dire "Dans les circonstances actuelles, la solution à deux états ne peut pas être mise en place. Il faudrait faire autre chose, par exemple, avancer à petits pas pour développer l'économie des palestiniens". En même temps, le délégué de l'ONU auprès du "quartette" (N. Mladenov) a déclaré "Même si on arrivait à mettre Natanyahou et Abbas dans la même pièce ce serait "a pipe dream" que de croire que quelque chose pourrait sortir maintenant" La réaction de la France ... cause toujours ...

 

L’économie et le tissu national, les deux drames actuels de notre pays, éléments principaux de son déclin, que les gouvernants vivent en déni de réalité n’ayant pas le courage d’appeler un chat, un chat. Que ce soit pour les tares du « modèle économique français » ou pour le « modèle social français ». Lisez Michel Onfray (Le Point-10.01.15) « Même s'ils crient "Allah Akbar" avant d'égorger un policier, ça n'a rien à voir avec l'islam. Les familles des tueurs en rajoutent en protestant de la gentillesse de leur fiston criminel et l'on passe en boucle leur témoignage. » Pourquoi ?

La France ne comptait presque pas, en 1968, de jeunes (18 à 24 ans) d’origine « Maghreb » ou sub-Saharienne ou turque. En 2005 ils étaient 4,5% du total de ses jeunes (M. Tribalat – Les yeux grands fermés – Denoël 2010).  Si l’on suit la courbe de l’évolution, ils devraient être, aujourd’hui, autour de 16%. Une partie s’assimileront mais la grande majorité, pas. Conséquence -deux effets, nocifs pour le présent et pour l’avenir du pays- d’un côté, une ségrégation auto-induite et de l’autre, l’accélération du non remplacement d’acteurs productifs. Les deux contribuent au déchirement du tissu national et, partant, au déclin du pays. Vous ne croyez pas ? Attendons voir.

En attendant, d'après une étude livrée à la ministre de la Défense de l’époque, Michèle Alliot-Marie, à la question En cas de conflit, seriez-vous prêt à vous engager pour défendre la nation ? Sur dix jeunes de  l'immigration, sept répondent non, deux préfèrent rire et se taire et un seulement est prêt à verser son sang pour la France. (Le Point13/01/2005).

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