Dans la mare de boue et de sang qu’est devenu le Proche Orient, il y a un état dont la superficie ne dépasse pas 0,5% des territoires des pays arabo-musulmans et dont la population ne représente qu’environ 2% de celles des mêmes pays. Ce état fonctionne parfaitement comme une démocratie occidentale, est classé comme 8ème pays le plus fort de la planète (France – 6ème, Italie 15ème, http://www.usnews.com/news/best-countries/power-rankings), assure un PIB/habitant d’env. 36.000 $ (Italie 37.500 – données 2013) et a inscrit les noms de 7 des ses citoyens au palmarès du Prix Nobel (+ trois autres Nobel de la Paix) pendant les 15 dernières années. Cet état, nonobstant l’ancien et fort souhait des pays arabes de le voir disparaître, est aujourd’hui considéré comme un allié de facto de certains de ces mêmes pays arabes : Arabie Saoudite, Egypte, les monarchies du Golfe et/ou la Jordanie. La raison majeure en est la peur de l’instabilité, peur dont les états en faillite comme la Syrie, l’Irak ou la Libye constituent la meilleure justification. Quel qu’en soit le critère, cet état dispose d’une position post-moderne crée par ses industries high-tech, par ses contributions décisives au même domaine [téléphone mobile, microprocesseurs assurant la portabilité des ordinateurs, invention de la distribution ADSL (Internet et TV via les lignes téléphoniques existantes), invention des drones, etc., etc.,], par sa position dominante sur le marché des médicaments génériques (TEVA) et, vu les massacres provoqués par la minorité agissante de l’islam (appelés islamistes radicaux), une des meilleure, sinon la meilleure, industrie de la sécurité des biens, des personnes, des aéroports et/ou des avions.
Le nom de l’état ? Israël.
La France – bateau ivre ? Depuis, pratiquement 50 ans (De Gaulle, guerre de 6 jours, politique arabe) et encore plus depuis quelques années, la France est devenue, dans le monde occidental, le principal ennemi de ce pays en choisissant des routes aussi tortueuses qu’irresponsables. Certes il y en a d’autres, la Suède et l’Irlande étant parmi les plus actifs, mais la France ? Regardez quatre exemples pris parmi ceux des quatre premiers mois de l’année.
Le Hezbollah – bien qu’inscrit sur la liste des organisations terroristes, la France ne le considère pas comme tel (plusieurs fois évoqué par certains de ses ministres comme « interlocuteur possible » oubliant, entre autres, son rôle dans l’assassinat de 58 parachutistes français le 23 octobre 1983 – Le Drakkar, Beyrouth) et a eu avec de multiples contacts (officiels, officieux, des députés et même le Président Hollande qui aurait dû rencontrer le député -représentant le Hezbollah- Mohammad Raad pendant sa dernière visite à Beyrouth n’eut été son annulation par le Hezbollah …). Qu’importe … Seule la presse internationale a fait état du fait que quatre membres du service de sécurité du Hezbollah ont été arrêtés en France (1er février 2016) car ils chapeautaient une organisation internationale qui collectait des millions d’euros résultant du commerce de stupéfiants et destinés à supporter les activités militaires du Hezbollah (DEA – Drug Enforcement Agency, USA). Que sont-ils devenus ? On ne le sait pas mais on n’oublie pas que la France a laissé partir de son territoire l’organisateur (Abou Daoud) du massacre de 11 membres de l’équipe Olympique israélienne à Munich (1972). La presse française ? Les Autorités Françaises ? Rien entendu, rien vu donc rien dit.
L’Iran – Le jour de la Commémoration Internationale de la Shoah (27 janvier 2016) la France accueillait le président « modéré » de ce pays. Qui a mis sur le frontispice de sa constitution l’ardente obligation de faire disparaitre Israël de la face de la terre. Le président modéré du pays qui en 2015 seulement, a vu l’exécution de plus de 1000 condamnés et dont la moyenne actuelle d’exécutions est d’environ 2 par jour (ITélé, 28.01.16). 160 mineurs (moins de 18 ans) attendaient en 2014 leur exécution. Certes, la France n’a pas recouvert les Nus des Jardins des Tuileries (Rome …) mais tout en se pliant à l’injonction du visiteur « pas de vin au déjeuner » elle a annulé le déjeuner … n’a pas trouvé moyen de dire, comme le Ministre Allemand des Affaires Etrangères «Nous reprenons les relations avec l’Iran mais elles ne seront pas amicales tant que ce pays ne changera pas sa position vis-à-vis d’Israël » Le Ministre français, lui, a d’excellentes relations avec celui de l’Iran :
Le lendemain de la visite iranienne, la France annonçait une nouvelle initiative pour une conférence internationale visant la création d’un état palestinien et disait “Si la conférence échoue, la France reconnaîtra l’Etat Palestinien”. Menace claire à l’adresse d’Israël, pour lui faire accepter les inacceptables conditions posées par les palestiniens. Tout en sachant, qu’en réalité, c’est le refus des palestiniens d’admettre l’existence d’un Etat Juif, quel qu’en soient ses frontières. Et pour appuyer la position de M. Fabius, un quarteron d’anciens ambassadeurs français (on se souvient de D. Bernard « That little shitty country » Londres, 20.12.2001) écrivaient dans Le Monde (03.02.2016) « … l’Europe, inhibée par le Holocauste … »
UNESCO – Le 15 avril, sur proposition de six États arabes (Algérie, Égypte, Liban, Oman, Qatar et Soudan), l’organisation «culturelle» internationale a conféré, par une résolution, à tous les lieux hautement symboliques du peuple juif (Mont du Temple, Caveau des Patriarches, Tombe de Rachel) des appellations arabes. Sans faire de mention aucune du lien ancien des Juifs avec Jérusalem. Et pour ajouter le ridicule à l’inacceptable, le Mur des Lamentations est dénommé dorénavant «Al Buraq plaza» selon le cheval de Mahomet … La France, seule parmi les grands pays occidentaux, a voté en faveur de la résolution. La voilà qui met un autre nom sur le pays fictif d’Orwell (« 1984 ») : … le pays fictif Océanie et son ministère de la Vérité. Le ministère est en charge de deux fonctions: réécrire l'histoire et la création de novlangue, qui sert comme un outil de contrôle de l'esprit … On en reste coi et on se demande quoi, à part la trahison des juifs et d’Israël, a pu faire voter la France avec l’Algérie, le Liban, l’Oman, le Qatar et le Soudan.
Attentats – Sécurité – Le plus surprenant dans la route du bateau ivre c’est que pendant que « les déclarations de paix et d’amour envers l’humanité tout entière ont redoublé alors que l’islamisme radical proclame sa haine des mœurs et des valeurs démocratiques, l’Etat islamique et ses suppôts commettent des massacres de masse » (Jean-Pierre Le Goff, Malaise dans la Démocratie, 2016). Et sauf d’être démenti (aucun journal ne l’a fait jusqu’ici) on a appris que « Une société de l’Industrie de Sécurité d’Israël, a proposé à la DGSI, après l’attentat « Charlie Hébdo – Epicerie Casher » un logiciel de recherche qui aurait pu identifier et signaler les liaisons dangereuses entre les assassins français et certains de leurs associés qui, ensuite, ont participé au massacre du Bataclan. La DGSI semblait partante mais … l’échelon supérieur aurait fait savoir qu’il ne permettait pas l’achat d’une technologie israélienne » Si aucun démenti ne vient infirmer ces affirmations (Fox News) on pourra dire que la France a sacrifié la vie de citoyens français sur l’autel de sa politique arabe et de l’antisémitisme pérenne de son Quai d’Orsay.
ooooo
C’est peut-être une des explications pour l’excellente courbe de popularité de notre Président qui montre que 13 % des français (enquête opinions) lui font encore confiance. Après les volte-faces relatives à la modification de la Constitution ("Etat d'Urgence"), après les palinodies relatives à la "Loi El Khomri" venant après le pssage en force (49/3) de la "Loi Macron" notre Président n'est pas à un retournement près. Mais pour ce qui concerne Israël ... gageons que rien ne sera changé. Vu qu'il veut se représenter pour un deuxième mandat (?!) et que les voix de nos compatriotes musulmans ne devront pas lui faire défaut.