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2 octobre 2016 7 02 /10 /octobre /2016 08:24

Mideast peace was my religion, I’m an atheist now.”

(Aaron David Miller, 2010)

 

Depuis six jours toute la « media-sphère » de la plus petite chaîne de TV et jusqu’aux radios les plus écoutés, ont présenté comme événement de l’année les obsèques de Shimon Peres, un des pères fondateurs d’Israël. Prenant exemple sur Mr. Obama, le ban et l’arrière ban du monde politique international s’est précipité à Jérusalem pour assister à la mise en terre de celui qui incarnait la face « paix » d’Israël tout en ayant contribué, plus que tout autre, à rendre ce pays invincible dans toutes les guerres que les pays arabes lui ont portés. Tout le ban sauf les gens sérieux : les dirigeants de la Russie, de la Chine, du Japon et/ou de l’Inde. Tout le ban sauf les dirigeants des pays avec lesquels Israël a des traités de paix.

 

Ils sont venus, ils sont tous là … y a même Giorgio, le fils maudit … Le fils maudit ? On avait le choix entre Obama et Abbas. Mais pourquoi sont-ils tous venus ? Pour Shimon Peres ou pour Israël ?

 

Ils sont venus pour Shimon Peres mais aussi, mais surtout, pour faire comprendre à Israël qu’ils avaient chéri le pacifisme du défunt. Et souligner, ainsi, leur souhait de voir Israël se départir de sa politique tenace de refus d’envisager un suicide. Car, faire ce que la « communauté internationale » souhaite, c’est à dire accepter les conditions génocidaires des palestiniens, n’est rien d’autre que préparer le suicide d’une nation, la disparition à terme du seul pays démocratique du Moyen Orient.

 

A tout seigneur toute honneur : M. Obama dont les premières paroles notaient la présence de Mahmoud Abbas pour dire que « le travail n’est pas encore fini ». L’homme qui, dans une thèse de doctorat passée à l’Université Patrice Lumumba à Moscou (haut lieu de la formation des cadres étrangers nécessaires à une révolution mondiale ou à la destruction des pays capitalistes) mettait en doute le nombre de victimes de la Shoah en assurant qu’il y a eu collusion entre certains juifs représentatifs et les nazis. L’homme qui, plus tard, a assuré la logistique financière de l’assassinat des athlètes israéliens aux Jeux Olympiques de Munich (1972). L’homme devenu Président d’une Autorité Palestinienne avec un mandat de quatre années et qui dure depuis onze ans. L’homme qui préside à l’inauguration de rues et places à Ramallah en leur donnant des noms des « martyrs » (terroristes palestiniens morts en action contre Israël). L’homme qui a déclaré que les palestiniens ne reconnaîtraient jamais Israël comme «état juif ». L’homme qui, tout en réclamant la création d’un « état palestinien » a prononcé d’avance qu’il sera « judenrein ». M. Obama, un idéaliste soixante-huitard nourri aux concepts philosophiques d’un mentor communiste (Franck Marshall Davis) et d’un prédicateur antisémite (Jeremiah Wright) a utilisé sept années de ses deux mandats à tenter de tordre les bras d’Israël pour qu’elle fasse des « concessions pour la paix ». Concessions contre lesquelles, Shimon Peres s’est opposé sa vie durant. Contradiction ? En état de président « lame duck » sa présence à Jérusalem a relevé ce qu’il voulait : donner à Mahmoud Abbas ce qu’il souhaite. Un état ? Les palestiniens auraient pu l’avoir entre 1948 et 1967 si les pays arabes l’avaient voulu. Ou après la signature de l’accord de paix entre Israël et l’Egypte. Ou cinq années après « Oslo » Ou pendant les négociations de Camp David en 2000. Ou  en 2008 – l’offre dite « Olmert » M. Obama fait semblant de ne pas comprendre que ce que M. Abbas souhaite c’est plutôt la disparition d’Israël que la création d’un Etat. Au fait, il y a déjà un à Gaza, on voit ce qu’il est devenu. Et les funestes accords d’Oslo (négociés par Shimon Peres, au départ, sans que Itzhak Rabin, premier ministre soit au courant) ont accordés aux palestiniens de M. Abbas une autonomie complète dans une zone de la Judée et la Samarie (zone A) et une autonomie partagée dans une autre zone (zone B). Tant et si bien que plus de 90% des palestiniens de la « Cisjordanie » vivent sous l’autorité de M. Abbas.

 

Mais il n’y avait pas que M. Obama. Il y avait le Prince Charles délégué aux enterrements en Israël : deux visites pendant les 68 années d’existence d’Israël, la première pour les obsèques de Rabin, la deuxième pour celles de Shimon Peres. Mais ces deux visites font infiniment plus que pour le reste de la famille royale britannique : zéro visites, aucun membre de cette famille n’a mis ses pieds sur la terre sainte depuis le renouveau d’Israël. Pourquoi est-il venu ? Mystère.

Il y avait aussi Mme Mogherini, ancienne membre des jeunesses communistes italiennes, devenue « ministre des affaires étrangères de la communauté européenne » Et qui, à ce titre, n’a jamais perdu une occasion de condamner Israël pour ceci ou pour cela ni de prendre la défense des pauvres palestiniens auxquels la communauté dispense, bon an, mal an, plus d’un demi-milliard d’euros. Argent dont une partie se retrouve dans les coffres de la direction corrompue de l’Autorité Palestinienne. Et de M. Abbas.

 

Et puis les autres. Ceux qui se sont pressés à Téhéran pour signer des contrats après que l’on ait accepté que l’Iran dispose, dans dix ans ou plus tôt, de la « bombe ».

Regardez la Ségolène, à Téhéran, attifée comme il se doit quand une femme rencontre des hommes …

Le bal des faux-c..s

Et aussi le couple Hollande – Sarkozy qui semble s’être retrouvé avec une certaine complicité.

Le bal des faux-c..s

Et ils sont venus tous pour dire et redire que le «statu quo est insoutenable» entre Israël et les Palestiniens. Ce qui se révèle comme étant le contraire. Israël prospère économiquement et noue des relations avec des pays arabes qui ne considèrent plus la « question palestinienne » comme l’alpha et l’oméga de leurs préoccupations. Les Palestiniens qui souffrent encore et toujours l'absence d’un leadership honnête, démocratique et compétent. Tant que cela se perpétue, le statu quo convient très bien à Israël.

 

Ce que les cerveaux d’acier du monde qui donnent des conseils à Israël ne comprennent pas (ou ne veulent pas admettre) c’est que M. Obama a été nul en politique étrangère, et que M. Netanyahu est un Premier ministre israélien dont les succès sont multiples et certains même extraordinaires. En Asie, en Afrique, en Amérique latine, la diplomatie d'Israël conquiert des positions de première main. Pratiquement tous les leaders du Moyen Orient pensent qu’Israël est plus intelligent et plus fiable que M. Obama. Et comme le prestige américain à travers le Moyen-Orient s’est réduit come une peau de chagrin pendant la présidence de  M. Obama, le prestige d'Israël - même parmi les gens qui la détestent - a augmenté. Le « reset » d’Israël avec la Russie, contrairement à celui d’Obama, est effectivement opérationnel. L’orientation vers l'Asie, pivot d’une orientation parallèle qui garde Israël prisonnier de la volonté  de l’Europe (pro-palestinienne, anti-israélienne, parfois antisémite) se matérialise de jour en jour : la Chine et l’Inde offrent à Israël des territoires d’expansion sans équivalent. De plus, Israël est plus crédible que l’Amérique de      M. Obama : ses « lignes rouges » sont prises comme telles et par la Russie et par les forces antagonistes à l’œuvre au Proche Orient. A comparer avec les « lignes rouges » de  M. Obama qui se sont révélées n’être que des vœux pieux dont personne n’a l’air d’en tenir compte. L’essentiel de ces succès est l’œuvre de M. Netanyahou qui, comme il se doit, est vilipendé, en veux-tu en voilà, par toute l’Europe et par une partie d’Israël.

 

Ils sont venus … tous des faux-c…s assurant Israël de leur solidarité et qui, dès qu’une guerre provoquée par les palestiniens appelle une réaction forte d’Israël, la condamne car la force utilisée est « disproportionnée ».

 

Ils sont venu … ils étaient tous là. Pourquoi ? Pas un mot des 500.000 morts en Syrie (à 200 km de distance …). Pas un mot pour Alep qui n’est rien d’autre que la Guernica du 21ème siècle. Plus de 5.000 résolutions de l’ONU depuis sa création dont une majorité concernant Israël, pas une seule condamnant des pays arabes. M. Asad fait comme M. Poutine à Grozny, en Tchétchénie : pas une pierre au dessus d’une autre et tout syrien mort est un bon syrien.

 

Quant à l’Europe … lisons ce qu’écrit Yousef Al-Qaradawi, un des leaders de l'UOIE (Union des organisations musulmanes en Europe) dont la branche française est l'UOIF (Union des organisations musulmanes en France) : «Avec vos lois démocratiques, nous vous colonisons. Avec nos lois coraniques, nous allons vous dominer. "

 

Puisque tous les donneurs de conseils qui sont venus pour enterrer Shimon Peres n’y pensent ni à Grozny ni à ce que dit M. Al-Qaradawi, imaginez ce que cela donnerait si Israël perdait une guerre.

 

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