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13 novembre 2016 7 13 /11 /novembre /2016 12:53

Première interrogation : Hillary Clinton a gagné le vote populaire (différence de voix de 200.000 à 400.000 selon des comptes rendus différents) pourtant elle n’a pas été éluée. Il ne faut pas en vouloir à ceux qui ne connaissent pas le ressort du système d’élection américain (vote populaire + grands électeurs) mais rejeter la « critique » hypocrite, intellectuellement malhonnête,  de ceux qui le connaissent. En effet, pour éviter la « tyrannie de la majorité »  (Alexis de Tocqueville -De la démocratie en Amérique- 1835 et à sa suite Benjamin Constant, Isaiah Berlin, etc.,) les « founding fathers » ont prévu un système d’élection à deux étages : vote populaire sur la base duquel et en fonction du nombre d’habitants de l’état) on élit,  des « grands électeurs ». Ce sont eux qui, font le choix entre les deux premiers candidats et choisissent donc,  le Président. On voit, donc, que disposer d’une voix de plus dans le vote populaire (majorité) pour choisir le président n’est pas une condition suffisante. D’évidence, le système évite la « tyrannie de la majorité » : avec  1,66/3,32 POUR MILLE Hillary Clinton aurait pu imposer sa loi à 49.998 POUR CENT des votants. Allons plus loin, deux états (New York et Californie) étant les plus peuplés et votant en majorité « démocrate » auraient pu imposer leur loi aux états dont la majorité aurait voté «républicain».

Deuxième interrogation : Hillary Clinton a-t-elle a perdu car les américains misogynes ne voulaient pas avoir une femme comme président. Hillary Clinton a perdu car elle est apparue à la moitié des électeurs comme malhonnête, menteuse et avare, faisant partie d’un groupe «famille Clinton + sponsors divers parmi lesquels G. Soros mais aussi le Qatar et/ou l’Arabie Saoudite » Pendant plus de 30 ans -son mari gouverneur d’Arkansas pendant 11 ans, président des Etats Unis pendant 8 ans, elle sénatrice 8 ans, ministre des affaires étrangères pendant 4 ans- la famille a fait partie de « l’élite des élites américaines ». Et ce qui l’a pénalisée,  avec  le sceau de l’infamie, c’est d’avoir défendu son mari pour ses frasques sexuelles, le couple accumulant par ailleurs plus d’une centaine de millions de dollars. C’est son profil et ses mensonges qui ont rebuté la moitié des votants et on devrait, plutôt, se demander comment l’autre moitié a pu la choisir. Membres du même « microcosme » les acteurs de Hollywood, les « grands intellectuels », les rédactions des plus grands journaux, dont le Wall Street ont tous adoubé Hillary Clinton et c’est en opposition à cela que l’autre moitié a choisi Donald Trump. Il est curieux que l’on oublie qu’en 2008, pour la primaire démocrate, elle n’a pas été choisie non plus, l’Amérique ayant élu ensuite un président noir.

Troisième interrogation : Ne devrait-on pas mettre en exergue tous les pêchés de Donald Trump dont la somme aurait dû le disqualifier. C’est ce que a cru la moitié des votants mais l’autre moitié a voté pour lui, par défaut, car les pêchés de Hillary Clinton semblaient autrement dangereux pour le pays. En effet, la moralité (ou le manque de …) de Donald Trump est un sujet propre à l’individu tandis que le moralité de Hillary Clinton a influencé (et aurait pu continuer à)  les destinés des Etats Unis. Son activité comme ministre des affaires étrangères, sa collusion avec les pires sponsors du terrorisme islamique, son inadmissible statut de bénéficiaire ultime de la « Fondation Clinton », ses actes de « trahison économique » (ayant rendu possible pour un consortium russe d’acquérir une mine d’uranium américaine – récompensée par un don de 20 millions de dollars à sa fondation …) et tant d’autres peccadilles ne pouvaient pas la rendre sympathique à la majorité des croyants protestants.

Quatrième interrogation : Les manifestations actuelles contre l’élection de Donald Trump ne sont-elles pas le signe d’un clivage définitif qui l’empêchera de gouverner ? Il faudrait raison garder et ne pas prendre les quelques milliers de manifestants (total à hier pour 19 états) au sérieux. Par contre, ce que les manifestants (avez-vu vu les « casseurs » cagoulés ?) ont choisi comme slogan de référence « Donald Trump n’est pas mon président » en dit long sur la conception démocratique des individus. Quant à la gloutonnerie de la presse, de la radio et de la télévision en France pour montrer, en plans serrés, la « réaction des masses » prenons la chose avec distance et souvenons-nous de la phrase de Talleyrand : « tout ce qui est excessif est insignifiant »

Cinquième interrogation : Les destinées de l’Europe ne seront-elles pas affectées par un président Trump » ? Quand on voit les contorsions dialectiques d’un François Hollande (partenaire de l’Amérique dans la guerre en Syrie), de Mme Merkel (l’Amérique est le premier client de l’Allemagne) ou d’un Jean-Claude Juncker (qui ne représente personne mais qui s’est permis de « d’étriller » DT en déclarant que « DT devra apprendre ce qu’est l’Europe  et cela fera perdre deux ans») on peut se faire peur. Les Etats Unis sont la première puissance mondiale (on peut le regretter, M. Obama a tout essayé pour qu’elle ne le soit plus) et continueront de l’être nonobstant la position de l’Europe qui, au fond, n’admet pas qu’ils aient choisi un président tellement différent de ce qui se fait chez elle.

ooooo

C’est pour la deuxième fois dans leur histoire que les Etats Unis choisissent un novice en politique comme président. Le premier -Eisenhower- n’a pas démérité que l’on sache. Des manifestations contre l’élection d’un président ont déjà eu lieu ce qui n’a pas empêché celui qui était visé d’être un précurseur du monde multipolaire actuel (Nixon). Alors … les trois pellés et deux galleux qui crient leur colère à Times Square à New York ou sur le Rodéo Drive à Los Angeles, la gauche bien pensante chez nous et les gnomes de Bruxelles qui défendent leurs privilèges … tout cela passera comme passent les roses …

 

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