Depuis une semaine, le ban et l’arrière ban du monde « éclairé » s’est consacré à commémorer la mort d’un des derniers dictateurs communistes, connu comme tel, Fidel Castro. Certes, au moins deux autres pays « communistes » survivent encore mais, à moins que le monde ne marche pas sur sa tête on ne voit pas comment ils oseraient faire de même, par exemple, pour le « chef suprême » de la Corée du Nord, Kim Jong-un.
Un petit florilège des messages d’une partie des élites de notre pays illustre, mieux que tout autre chose, la confusion mentale des gens qui se croient capables de montrer la voie de l’avenir à la France.
Le plus pathétique, «Fidel ? Demain était une promesse.» un haiku du sieur Mélenchon qui s’était déjà fait remarquer, en pleurant, au décès d’un autre dictateur communiste, Chavez du Venezuela celui qui avait réussi à mettre en faillite un pays où le pétrole coulait comme le lait et le miel ailleurs.
Le plus élevé en grade, notre (encore pour quelque temps) Président, Monsieur Hollande « … une figure du 20ème siècle. Il a su représenter pour les cubains la fierté du rejet de la domination extérieure » Et qui, pendant les 67 ans de dictature criminelle a réussi à faire plus de 70.000 de prisonniers politiques, fait assassiner quelques dizaines de milliers d’autres et fait émigrer de l’île plus de 1.500.000 citoyens soit environ un cubain sur sept. Le Cuba des frères Castro détient le record absolu de suicides en Amérique Latine : 18,1 pour 100.000 habitants (Pérou 2,3 et Guatemala 1,9 ; environ 0,7 en France) : on peut, raisonnablement, se demander « le régime y serait-il pour quelque chose » ? Question rhétorique …
Pourtant, même le Pape François s’est cru obligé d’envoyer de fraternelles condoléances « … à la famille de l’ancien dirigeant, au gouvernement cubain ainsi qu’à l’ensemble de l’aimée nation cubaine » Quelle indécence !
Fidel Castro, dictateur sanguinaire, l’homme qui en 1962 avait -presque- réussi à provoquer un conflit nucléaire entre les Etats Unis et la Russie (La crise des missiles).
Pourquoi, diable, les grands de ce monde soutiennent-ils un tyran (de gauche …) au mépris de ses crimes et des victimes qui n’en peuvent, mais ? Ils ne sont pas ignorants ou stupides, pourtant ils savent bien que Fidel Castro était un dictateur meurtrier qui transformant Cuba en un état d'esclaves a ruiné son pays. Certes, ils peuvent dire aussi que l’analphabétisme est pratiquement nul et que l’assurance santé est gratuite. Certes aussi, savoir lire est utile pour lire ce que l’on ne peut pas avoir ou l’interdiction de voyager, bref, d’être libre. Mais, peut-être qu’ils apprécient l’héritage de Fidel : sa grande réussite a été de transmettre le pouvoir totalitaire à son frère qui, d’ailleurs, oeuvre à le laisser à ses héritiers. La création d’une dynastie communiste mérite, sans doute, le respect du Pape, de Monsieur Hollande et du sieur Mélenchon. Car, pour d’autres dictateurs de gauche, ils ont toujours espéré qu’en se montrant tolérants et magnanimes ils réussiront à en faire de démocrates. Et qu’ainsi le monde, qui change, deviendra meilleur. Alors, les absoudre de leurs crimes, quelle importance. Interdiction de sourire …
Voilà 100 ans que le communisme s’est installé en Russie. Et ensuite, dans les pays de l’Est, en Chine, au Vietnam ou au Cambodge. Différentes études évaluent le nombre de morts dont ils sont responsables entre 100 et 200 millions d’êtres. « Les pays communistes s’entendirent mieux à faire croître les archipels concentrationnaires que le blé, à produire des cadavres que des biens de consommation » (Le livre noir du Communisme, S. Courtois et alea.). Mais qui se souvient encore de l’immondice du Monde qui, à l’entrée des khmers rouge dans Pnom Penh (avril 1975) titrait sur cinq colonnes à la une « Pnom Penh libéré » Il y a eu ensuite près de 2 millions de morts, à l’époque plus du tiers de la population cambodgienne (Programme d'Étude sur le génocide cambodgien - Université de Yale).
Eh bien, 100 ans après le 7 novembre 1917 un des derniers dictateurs communistes disparaît. Au lieu de fêter l’événement avec joie, Messieurs Hollande, Mélenchon et … le Pape le pleurent ! J’ai oublié M. Obama qui en « exprimant son amitié au peuple cubain » ajoutait « l'Histoire sera comptable et jugera de l'impact énorme de cette figure singulière sur le peuple et le monde qui l'entourent »
Le monde a commémoré le décès d’un caudillo failli Sud-Américain qui, pendant presque 60 ans a exploité et opprimé le petit peuple de Cuba. Caudillo qui a pu faire ce qu’il a fait parce que fort du soutien de l’Union Soviétique et de l’Eglise Catholique avec la tolérance complice des toutes les gauches de monde.