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27 novembre 2016 7 27 /11 /novembre /2016 10:11

L’Autriche, les Etats Unis, la France : trois pays où les signes précurseurs du monde à venir se sont révélés en l’espace d’une année. Quo vadis ?

Regardons, pour commencer, l’Autriche. Un pays de 9 millions d’habitants, industriellement développé, un PNB par habitant supérieur à 45.000 $ (PPA, il était de 8.630 $ en 1979 !) dont la richesse a été multipliée par 2,5 pendant les 25 dernières années car la croissance annuelle a été, en moyenne de 4 à 6%.

Un monde qui change.

Une société composée d’autochtones en majorité (absolue) catholiques. Membre de l’Union Européenne, ayant adopté l’euro, montrant un déficit budgétaire de    -1% et gouverné par une coalition (ou alternance) d’un parti socialiste  et d’un parti conservateur qui réunissait de 1945 à 1986, peu ou prou, 95% des voix aux élections. En clair, une « dictature bipartite » acceptée cependant car les choses se passaient raisonnablement bien. Un parti « extrémiste » qualifié par d’aucuns de « néo nazi » ne recueillait en 1986 qu’environ 1% des voix. Fast forward – ce même parti affichait un score de 27% en 1999 et plus de 35% en 2016 – date des dernières élections présidentielles. Elections gagnées avec une différence de 0,3% des voix par le candidat écologique, résultat contesté par le parti "néo-nazi". Résultat invalidé par la Cour Suprême du pays qui décide de refaire les élections (date probable 4 décembre 2016).

Mais que c’est-il passé ces vingt dernières années ?

Un monde qui change.

Le taux de natalité, pratiquement constant pendant les 30 dernières années (1,44 enfants/femme) et un taux de mortalité de 0,9 % ne peuvent justifier la croissance de 20% de la population. Explication : immigration massive à partir de 1970, qui se voit aussi, par la disparition de la prépondérance des catholiques. La religion de l’immigration ? Naturellement, musulmane. Et fait curieux, la croissance du PNB (ou PPA) par habitant est presque nulle (0,3% l’année dernière) pendant la moitié de la décennie en cours ce qui pourrait dire, entre autres, que les nouveaux arrivés ne contribuent pas à la croissance du PNB mais, qu’au contraire, ils le diminuent. Devant les effets de l’immigration massive et  de la nouvelle vague d’immigrants (2014-2016) l’Autriche décide de suspendre le droit des immigrants de déposer un dossier sur son territoire. L’élection à venir comporte le choix d’un candidat « écologique » ou « néo nazi ». Qui l’eut cru il y a dix ans ? Pourtant tout était écrit sur le mur …

Aux USA au bout d’une campagne de plus de 18 mois, la candidate démocrate aux élections présidentielles est battue par un candidat (indépendant) adoubé, in extremis, par le parti républicain. Ce résultat montre, d’évidence, que le règne sans partage des démocrates et des républicains a fait son temps. Mais comment est-on arrivé là ? On est arrivé là car depuis la « révolution » de 1968 le pays a été transformé, de plus en plus vite, en imposant à sa population autochtone une immigration massive. Sur les 320 millions d’américains on trouve aujourd’hui 64% de blancs non hispaniques, 16,7% d’hispaniques et Latinos, 12,3% de noirs : 30% soit plus de 100 millions n’ayant pas leurs racines tracées jusqu’à May Flower ou à l’immigration européenne du 19ème siècle. Personne n’ose étudier pourquoi les plus de 60 millions de noirs n’ont pas participé à l’éclosion des Etats Unis proportionnellement à leur nombre. Et si on ajoute les 10-12 millions de « sans papier », l’exacerbation du communautarisme, la destruction massive des appareils industriels, l’importation de pratiquement 75% des produits industriels commercialisés, on comprend pourquoi les « petits blancs » se sentent orphelins. Petits blancs, en réalité la classe ouvrière (« cols bleus ») et une partie de la classe moyenne (« cols blancs ») qui ont contribué, par le passé, plus que tous autres au développement du pays, forts de leur croyance dans « le rêve américain ». Ajoutez à tout cela le sentiment des « orphelins » de supporter une charge proportionnellement plus lourde que celle supportée par les 100 millions de non autochtones. Et, cerise sur le gâteau, l’apparition d’une double oligarchie, financière et politique. Pensez seulement à l’exemple de la famille Clinton : entrés en politique il y a 30 ans, ils disposent aujourd’hui d’une fortune dépassant 100 millions de $. Corruption, concussion, financements occultes autant de raisons pour lesquelles la candidate démocrate a été battue. Et autant de pêchés que « l’intelligentsia » américaine, les acteurs et les magnats de Hollywood ou les grands financiers de Wall Street font semblant de ne pas connaître tout en se considérant « progressistes » - nouveau nom d’une gauche qui n’a pas le courage de se déclarer comme telle.

Et la France ? Après les deux septennats de F. Mitterand, après les douze années de J. Chirac, nous voilà à la fin du mandat de F. Hollande. 31 années pendant lesquelles rien ne s’est passé dans ce beau pays de France. Si, pendant ces trente années on a détruit l’appareil industriel du pays, on a accepté une immigration massive (10% de la population totale actuellement, primo arrivants et descendants) et on a multiplié la dette publique de 20% à 100% du PNB : en 1981 la dette publique était d’environ  100 millions d’euros, elle est aujourd’hui de 2.200 millions d’euros et augmente de 2540 € par minute. Inexistant, presque, à la fin des années 70, le chômage touche aujourd’hui plus de 6 millions d’habitants étant, en pourcentage, le double de celui d’Angleterre ou de l’Allemagne. On devrait ajouter les 2,5 millions de personnes employées par des associations sans but lucratif et les 1,5 millions de bénéficiaires du RSI, RSA, ou autres systèmes de subvention. Tout cela sur fond de « d’Etat providence », d’emploi de plus de 5 millions de fonctionnaires et d’une grande conquête sociale : seulement 45% des foyers fiscaux payent l’impôt sur le revenu ! Ajoutez les cinq années de  F. Hollande : aucune réforme de fond, augmentation du nombre de chômeurs (entre 600.000 et 1.000.000 selon les modes de calcul), augmentation de la dette publique mais … une réforme « sociétale » aussi importante que l’abolition de la peine de mort … le mariage pour les homosexuels. Les 40 dernières années de « dictature bipartite » (gauche et droite) ont réussi à faire de la France le dernier pays de l’OCDE selon, pratiquement, tous les indicateurs. C’est cela qui a fait que le FN recueille les suffrages d’un tiers de la population. Et si vous ajoutez les 15/20 % de l’extrême gauche vous trouverez que la moitié du pays rejette le système dominé par l’autre moitié. Sur ce, de nouvelles élections présidentielles se profilent. La droite ayant décidé de choisir via une « primaire » son candidat a vu son projet dénaturé par (une partie de) la gauche. Faisant preuve d’une malhonnêteté intellectuelle frisant le parjure des gens votants habituellement à gauche sont allés voter à cette primaire pour faire barrage à un des impétrants. Le prix de 2 euros ne leur a pas semblé trop cher pour mentir (signer, affirmant « partager les valeurs de la droite ») et choisir leur candidat. 16% des votants à la primaire se sont déclarés « socialistes » aux sondages et 14% ont refusé d’indiquer leur appartenance. A supposer que le candidat en faveur duquel ils ont agi sera élu, ils pensent qu’ils auront une France apaisée, heureuse de vivre ensemble … tant que le mur de la dette ne s’écroulera pas sur nous. Quelle imposture ! Si l’on continuait comme cela, au mieux dans cinq ans on aura un Trump français, au pire on aura, à l’exemple de l’Autriche, le FN. Et vaya con dios

 

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