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22 janvier 2017 7 22 /01 /janvier /2017 19:34

Ce que (nombre) des lecteurs du blog reprochent au dernier texte suit le déroulement des cinq sujets abordés. En résumant, je me dois répondre aux observations/commentaires/reproches qui se déclinent comme suit : (a) trop arrangeant avec M. Trump, (b) pas du tout critique pour M. Poutine, (c) trop critique pour (Mme Merkel), (d) trop critique pour la France (F. Hollande) et (e) pas assez critique pour Israël (B. Netanyahou). Prenons, dans l’ordre ce qui précède.

  1. L'Amérique de M. Trump Il a été élu par plus de 60 millions d'électeurs et, surtout, par 306 grands électeurs (sur 538). Le Parti Démocrate, sorti vaincu de l'élection, ne disposant d'une majorité ni dans la Chambre des Représentants ni au Sénat, avant d'entamer un processus de reconstruction car ayant perdu la confiance de la classe ouvrière et d'une partie de la classe moyenne (surtout blanches) entend contester, dans les faits, la légitimité de M. Trump. Dans les faits car … légalement il ne peut rien faire. Dans les faits car, à part de patronner les échauffourées du jour de la prise de fonctions par M. Trump et le démarrage d'un site « Impeach Trump » il ne peut rien faire. Certes, trois Présidents démocrates (MM. Carter, Clinton et Obama) ont assisté à la prise de fonctions de M. Trump mais ils ont fait tous savoir tout le bien qu'il pensent de la nouvelle Administration, M. Obama annonçant qu'il reste vigilant et qu'il interviendra si .... Pour l'instant M. Trump n'a encore rien réalisé des ses promesses de campagne mais tout porte à croire qu'il aura à cœur d'en réaliser autant que possible. Mais avant qu'il fasse quoi que ce soit, 500.000 personnes (dont la moitié des femmes, outrées par le langage du président-élu) sont allées battre le pavé à Washington contre « M. Trump et la politique qu'il veut mettre en place ». Expression, évidente, du comportement démocratique de ceux qui le critiquent. M. Obama, a été élu en 2008 avec 53% des voix exprimées mais les plus de 60 millions d'américains qui n'avaient pas voté pour lui et, qui en avaient lourd sur le cœur, n'ont ni manifesté, ni déclenché des bagarres de rue, ni proposer à des femmes américaines de faire des marches de protestation. M. Trump, M. Obama, deux poids deux mesures. Heureusement, le Pape (de gauche ...) vient de dire qu'il faut attendre et lui accorder sa chance.
  2. - La Russie de M. Poutine – L'ancien officier du KGB est le « maître » de la Russie depuis 18 ans. A part Staline, il n'y a pas eu d'exemple équivalent. Après la déconfiture de l'URSS, après la descente de la Russie vers les abîmes de la décadence, une politique de « dictateur éclairé » et moult années de pétrole et gaz à des prix impressionnants, il a réussi à rendre à la Russie quelques-unes des couleurs d'antan. Certes, avec ses env.15.000 $ de PIB/habitant la Russie est loin de l'Amérique (plus de 50.000 $) ou de la France (un peu moins de 40.000 $). Certes, l'espérance de vie, à la naissance, des hommes en Russie (env. 62 ans …) est loin de celles constatées aux Etats Unis ou en France (env. 78 ans). Certes, la population russe s'est contracté pendant 20 ans après la chute de l'URSS pour n'être que d'env. 142 millions. Mais, l'ancien officier du KGB s'est mis en tête (à part de se rendre fabuleusement riche, lui et certains membres de sa garde rapprochée) de restaurer la Russie dans sa position de deuxième acteur militaire mondial. C'est ce qui justifie, l'annexion d'une partie de la Géorgie, l'annexion de la Crimée, la tentative de démembrement de l'Ukraine comme la projection de ses forces militaires sur des champs de guerre lointains (Syrie, par exemple). Cela étant, rien n'aurait été possible sans l'incroyable incapacité de l'Amérique de M. Obama de freiner l’expansionnisme russe. Souvenons-nous, les trois « reset » annoncés quant au changement des relations avec Moscou (deux faits par M. Obama et un par Mme Clinton en son nom). Tant et si bien que tout ce que M. Poutine a obtenu a été dû à l'échec patent de la politique externe de M. Obama. Et n'oublions pas que M. Poutine, avec la même cruauté que celle utilisée jadis pour « régler » le problème tchétchène, avec force moyens militaires (avions, bateaux, missiles de croisière, troupes d'opérations spéciales) vient d'arrêter la guerre civile en Syrie. Cependant, le sang des plus 400.000 morts tâche les mains de M. Obama. A se demander si, vraiment, ce président savait ce qu'il faisait ou s’il le faisait à dessein. Quoi qu'il en soit, quand on compare M. Poutine avec M. Obama … on utilise trop facilement, deux poids, deux mesures.
  3. - L'Europe de Mme Merkeldepuis qu'elle préside aux destinées de son pays, elle n'a pas eu d'autre but que de lui assurer le « leadership » de l'ensemble de 450 millions d'habitants, l'Union Européenne. Comment lui reprocher cela ? N'empêche que des politiques allant à l'encontre d'une partie des 27 pays lui ont facilité la tâche. Avec la complicité de la France qui, pourtant, pendant des années et des années, à travers « le couple franco-allemand » se mettait en première ligne et servait de « feuille de vigne ». Et comme la démographie de l'Allemagne est sérieusement en contraction elle a décidé de faire envahir l'Europe avec plusieurs millions de migrants sous le prétexte de « l'aide aux personnes en danger ». En réalité, pour prendre en Allemagne un million de migrants et compter sur l'industrie et le système d'éducation allemand (apprentissage, entre autres) à les former pour assurer la continuation de la politique industrielle du pays. Et ceux des migrants qui ne sont pas pris en Allemagne hantent les routes de l'Europe, fournissant, aussi, des contingents disponibles pour faire le « travail » de l'Etat Islamique et autres djihadistes. Hantent les routes de l'Europe car les principaux pays n'ont ni la capacité d'accueil nécessaire ni la contrainte démographique.
  4. La France de F.Hollande – gouverné en dépit du bon sens, n'écoutant pas les conseils/imprécations de ses économistes (dont un récipiendaire du Prix Nobel), ni ceux de ses philosophes (fussent-ils de gauche comme Jean-Pierre Le Goff ou Marcel Gauchet), ou ceux de sa Cour des Comptes (pourtant présidée par un socialiste …), empêtré dans une logique de vœux pieux en attendant la croissance comme on attendait Godot, notre pays ne sait plus à quel saint se vouer. C'est dans ce paysage désolant qu'il s'offre un spectacle à nul autre pareil. A l'encontre de ce qui est l'esprit de sa constitution il se délecte de la nouvelle formule démocratique, les primaires. On a eu celle de la droite et du centre, ce soir on a celle de la gauche « la primaire citoyenne, la belle alliance» (comme si celle de la droite ne s'adressait pas aux citoyens …). « Ce soir on improvise », avec « sept personnages en quête d'auteur » (ils étaient six chez Pirandello...). A la stupéfaction de ses citoyens, le pays voit des candidats qui s'évertuent, tous, à promettre ce qui d'évidence est impossible d'obtenir. On reste pantois devant celui qui promet un « revenu universel », au départ de 750 €/mois et qui ne couterait que 450 milliards d'euros. Autant dire plus que le montant du budget de la France pour 2017 (374 milliards d'euros). Devant l'énormité de la chose, le promoteur de l'idée a raboté (un peu) le montant dudit revenu et pour le financer il voudrait reprendre aux entreprises le CICE (env. 40 milliards – visant l’accroissement de leur compétitivité). On rêve debout … ce qui n’empêche pas le peuple de lui faire un triomphe, à le placer en tête des prétendants pour représenter la gauche. Dès lors, celui qui veut légaliser le cannabis ou celui qui se fait fort d'obtenir tout ce qu'il veut de l'Union Européenne (l'homme à la marinière) passent pour des réalistes … Pendant ce temps, M. Hollande fait un dernier de ses voyages, cette fois-ci au Chili. Lui aussi laisse son parti en lambeaux et nonobstant les cinq années de dégringolade du pays qui l'a mis à sa tête, raconte partout les bienfaits de son bilan. Il suffit de lire le dernier compte rendu de la Cour des Comptes pour savoir ce qu'il en est. Monsieur Hollande … l'homme qui trompait sa première concubine avec une deuxième et la deuxième avec une troisième. Et nos démocrates qui ont le culot de reprocher à M. Trump certains de ses propos (inadmissibles) ne pipent pas mot pour celui qui se déplace en scooter aux petites heures de la nuit pour honorer sa troisième concubine. Quel respect pour les femmes … M. Trump et M. Hollande, deux poids, deux mesures.
  5. Israël – B. Netanyahou – Premier Ministre encore plus longtemps que le père fondateur d'Israël, Ben Gourion, ayant gagné avec son parti trois fois des élections générales (proportionnelle intégrale) il est incontournable dans la politique d'Israël. Et parce qu'il épouse les vues d'une population qui a viré au centre-droite, qui ne croit plus a la possibilité d'un accord de paix avec les palestiniens actuellement, qui rejette, constamment, les bons conseils de la « communauté internationale » qui, naturellement, veut son bien, qui a vu son état devenir une sorte de paria de l'ONU avec la complicité tacite des « démocraties occidentales » il est vilipendé, en veux tu, en voilà et par ses opposants de gauche et par … toutes les gauches du monde. Plus les coryphées de la paix que sont l'Arabie Saoudite, le Soudan, la Corée du Nord ou autres Syrie. Qui tous voudraient voir disparaître son Etat qui, pourtant, s'est hissé aux premières places au monde par son inventivité et par ses performances économiques. B. Netanyahou n'est pas étranger aux prouesses d'Israël. S'il l'avait été ils se trouverait dans la situation de M. Hollande. Qu'importe, sur la liste des personnes le moins fréquentables, il est placé tout en haut tandis que M. Hollande … deux poids, deux mesures.

 

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