Fin de l’année 2016 : « On s'autorise à penser dans les milieux autorisés » (Coluche) que l’année 2017 verra les cinq principaux sujets du monde créer au moins un crise dont l’importance ne pourra être que plus grande que celles du passé récent. Les cinq sujets : l’Amérique de Trump, la Russie de Poutine, la France (on ne sait pas de qui), l’Europe de Mme Merkel et Israël (de tout le monde). De plus, si crise il y a, l’interdépendance des sujets ne pourra constituer qu’un facteur aggravant.
Vu ce qui précède, il n’est pas superflu de jeter un coup d’œil pour voir de plus près lesdits sujets, bref, ayons le courage de le dire, faire un peu de géopolitique.
L’Amérique de Trump – Elu contre les prévisions les plus sérieuses, contre les actions de propagande, plus ou moins honnêtes, de plus de 250 journaux principaux (sans compter les chaînes de télévision comme CNN), le bonhomme -pas sorti du moule des élites américaines, supposé « escroc » par d’aucuns, « monstre » par d’autres, va être instauré Président des Etats Unis ce vendredi. Naturellement, les mêmes caisses de résonance qui ont fait du bruit contre lui pendant la campagne pour la présidence, continuent, le déclarent « illégitime » et organisent la « résistance » contre son règne. Et qu’importe le plus de 60 millions d’américains qui ont voté pour lui comme aussi les 306 grands électeurs (sur les 538). Remarquez, tous ceux qui vitupèrent le nouveau président ont toujours la « démocratie » à la bouche. Surtout quand le résultat d’une élection ne leur convient pas. Naturellement, les mêmes élites le comparent, pour le rendre perdant, avec le chouchou de l’intelligentsia (bien sûr de gauche) mondiale, je veux dire Barrack Hussein Obama. Et qu’importe que le monde qui est laissé par BHO après huit longues années de sa présidence est désespérément plus dangereux vu les échecs de ses actions contre ISIS, Bashar Al-Assad, Corée du Nord, Iran, Sud Soudan et celui des « reset » avec la Russie et la Chine. Les actions ? Quelles actions ? La seule action importante a été de taper sur la tête de Benjamin Netannyahou, de laisser l’ONU prendre à répétition des résolutions défavorables à cet Etat et d’entraîner à sa suite tous ceux qui se font, d’habitude, un devoir et un plaisir que de vilipender. Le niveau psychotique de la haine d’Israël (des juifs ?) auquel ils sont arrivés est la seule explication pour la décision de BHO de laisser le Conseil de Sécurité faire des israéliens des criminels qui occupent leurs Lieux Saints vieux de plus de 3000 ans, lieux qui par une autre résolution ont pris le nom du cheval qui s’est envolé de Jérusalem avec Mohamed pour l’amener à Medina » …
Mais, le nouveau président a fait savoir urbi et orbi qu’il procédera à des changements de fond de la gestion de l’économie américaine, qu’il arrêtera « l’immigration massive » à laquelle les Etats Unis sont confrontés, qu’il essayera de changer l’état des relations avec la Russie, qu’il pense qu’après le « BREXIT » l’avenir de l’Europe pourrait être compromis vu la domination allemande et qu’il changera, du tout au tout, la politique américaine au Proche Orient.
La Russie de Poutine – Victorieuse en Syrie car ayant utilisé les mêmes techniques de destruction massive des villes et des populations comme auparavant en Tchétchénie (Grozny), après avoir annexé la Crimée et déstabilisé l’Ukraine (avant d’avaler le Donbass …), la Russie a recouvré sa position de deuxième puissance militaire mondiale. En renouvelant ses moyens militaires -aviation, sous-marins nucléaires, fusées balistiques et de croisière, la cybernétique y associée- elle est devenue un acteur incontournable pour le maintien d’un ordre mondial qui lui convient. Quant au Proche Orient, elle a élevé les relations –civiles et militaires, géopolitiques- avec Israël au rang d’un pays « allié » : le million de juifs russes ayant émigré en Israël n’y sont pas pour rien. Et on avait vu, qui l’eut cru ? le ministre russe des affaires étrangères M. Lavrov s’opposant à M. Kerry quand le Conseil de Sécurité à pris (à l’instigation cachée) de BHO l’infâme résolution qui considère que le Mur des Lamentations et le tombeau des patriarches (Hebron) sont « illégalement » occupés par Israël. Mais la Russie ne veut pas s’arrêter là. Comme M. Trump le prédit, elle s’active non seulement au démantèlement de l’OTAN mais, aussi, mais surtout, au démembrement de l’Union Européenne qui avait fait de l’Allemagne ce qu’elle était auparavant, la puissance dominante. Accessoirement, le même Poutine considère comme quantité négligeable la France de M. Hollande
L’Europe de Mme Merkel - Détruite par la deuxième guerre mondiale, reconstruite après avec l’aide (et l’argent …) des Etats Unis, l’Allemagne avait entrepris sa marche vers la domination de l’Europe dès l’entente Kohl – Mitterrand. L’Allemagne avait besoin d’une « feuille de vigne » pour cacher ses ambitions, la France de M. Mitterrand, comme souvent dans son histoire, a voulu obtenir un rôle de premier plan dans l’Union Européenne qui consacrait la volonté d’aucuns d’avoir la paix pour toujours sur ce continent. En oubliant les Etats-nations, en voulant oublier qu’un marseillais n’est pas interchangeable avec un bavarois … Ne faisant pas usage de son énorme potentiel économique, en ne le transformant pas en influence politique, en laissant la France à être le « moteur » du couple franco-allemand qu’elle mettait en avant pour tout, l’Allemagne est arrivée à ce qu’elle a toujours voulu : dominer l’Europe, de la tête et des épaules. Deux chiffres en disent tout : si en 1980 le PIB de l’Allemagne était supérieur à celui de la France d’environ 250 milliards de $ il l’était en 2015 supérieur de plus de 800 milliards d’euros, presque 40% de plus que le PIB français. Tant et si bien que pendant les 40 dernières années la France, en s’enfonçant dans un déclin occulté pendant quelque temps, est devenue le « petit frère » de l’Allemagne. Consécutivement, elle n’a plus été le moteur de l’évolution de l’Europe mais pensait que « les boches paieront » … Mais les allemands, fourmis à l’œuvre, ont décidé avec le temps qu’ils n’avaient plus besoin d’une « feuille de vigne ». En clair, la France s’est rendue complice de l’Allemagne tout en perdant au change.
La France - la présidence Hollande, avec son cortège de racontars idiots au plan économique, son incapacité à faire des réformes (autres que « sociétales » …) avec ses cortèges de promesses non tenues faites au 25 partenaires de l’Union Européenne qui, eux, se seraient la ceinture (Grèce – cas particulier …) a accéléré la descente de la France vers un étiage que l’on craignait. Mais … quand le roi a compris qu’il était nu, courageusement, il a abdiqué : il a contribué à la destruction de la France, à la perte de son rôle de premier plan en Europe et a laissé en lambeaux même son propre parti qui, soit disparaît l’année qui vient soit est assuré de ne plus conquérir le pouvoir pendant une petite éternité. C’est vrai, cependant, le roi a mis en exergue sa posture militaire : des interventions en Afrique, des bombardements en Syrie et Irak, des missions de surveillance en Yémen à partir de Djibouti, bref, un peu partout pour montrer la capacité de la France à « projeter ses forces ». Plus un porte-avions en Méditerranée, dont l’heure de fonctionnement coûte 50.000 € soit un million et quelques tous les jours. Et pour faire le pendant, le roi s’est attribué le rôle de « faire progresser la solution deux états » en clair imposer à Israël une solution qui permettrait aux palestiniens d’avoir un état sans qu’ils négocient ses prémices avec Israël. 70 pays ont envoyé des représentants à une conférence à Paris : elle a durée un jour mais sa déclaration finale, qui aurait du être transmise au Conseil de Sécurité pour que ses principes deviennent lettre de force s’est vue opposer le véto de la Grande Bretagne, de l'Australie et de quelques pays de l’Est. Encore un grand succès du roi qui s’épanche sur toutes les radios et télévisions pour défendre le bilan de son règne, excellent, à nul autre pareil …
Israël – 70 ans après sa renaissance cet état reste une démocratie à nulle autre pareille. Le seul pays au Proche Orient où la liberté d’expression n’est pas un vain mot :
Il serait trop fastidieux d’énumérer les domaines d’activité mondiale dans lesquels ce pays se taille la part du lion. Il serait fastidieux d’énumérer les innovations techniques et technologiques dont ce pays a été l’auteur. Il serait fastidieux de rappeler comment son peuple a fait d’un désert et de marécages le seul pays du Proche Orient auto-suffisant pour ses besoins alimentaires. Il serait fastidieux de rappeler les efforts faits pour découvrir des sources d’énergie (gaz et pétrole) qui sont en train de faire de lui un des principaux fournisseurs de ces combustibles. Il serait fastidieux d’énumérer les prix Nobel reçus pendant les quinze dernières années par ses ressortissants. Et il serait fastidieux d’énumérer, depuis 1948 et jusqu’à 2008, les offres de ce pays à ses voisins palestiniens pour mettre fin à un conflit qui dure depuis cent ans. C’est à ce pays que la « communauté internationale » s’attaque -les Etats Unis et la France en tête- pour l’obliger à renoncer à des territoires en échange de bouts de papier sur lesquels on aurait écrit « paix ». S’il s’agissait de territoires … Regardez ce qu’Israël contrôlait après la guerre de six jours (guerre déclenchée par quatre pays arabes – Egypte, Jordanie, Syrie, Irak) et ce qu’il contrôle maintenant :
Et puis … il y a les « colonies » en Judée – Samarie. Le monde devrait commencer à s’habituer à leur existence. Elles sont là. Mais une partie des territoires adjacents sont contrôlés par les Palestiniens avec l'Autorité Palestinienne, qui agit déjà comme un État (bien sûr, ennemi), avec des ambassades partout dans le monde. C'est un inconvénient, c'est imparfait, mais c'est la réalité. Et, de plus en plus, on voit la communauté internationale dire « les colonies ne sont pas l’obstacle principal pour la paix ».
BHO et FH font semblant de ne pas comprendre que le conflit n’est pas un conflit de territoire. Ils font semblant de ne pas comprendre que les palestiniens ne veulent pas un état car, en réalité, ils ne veulent pas d’Israël quelques puissent être ses frontières. Pourtant, depuis 25 ans (Oslo) on s’efforce à faire croire que la paix viendra quand Israël aura cédé les territoires acquis dans une guerre juste (1967) à une population qui ne les détenait pas et qui ne veut pas les obtenir pour faire un Etat. Et on promet à Israël, à condition qu’elle accepte sa marche vers son suicide (Gaza ? Hamas ? 15.000 fusées –tirées contre Israël – cela vous dit quelque chose ?) des « relations normales » avec le monde arabe. Juste quand les liens (ouverts ou cachés) n'ont jamais été meilleurs entre Israël, l'Egypte, la Jordanie, le Maroc, la Tunisie et le Conseil de coopération du Golfe. N’ont jamais étés meilleurs car tous ces pays ont un ennemi commun, implacable, l’Iran. L’Iran, que les Etats Unis ont ramené dans « le concert des nations » en leur permettant d’accéder, en moins de dix ans à la « bombe » et en laissant « les marchands du temple » allemands, français, anglais et autres renflouer son économie en se pressant de contracter pour des milliards d’euros des ventes multiples et diverses. Pays arabes qui ont constaté que les Etats Unis de BHO les a trahis en faisant peu de cas de leur sort ou de leur propre parole (Syrie, « ligne rouge », attaques chimiques). Pays qui pensent que la puissance nucléaire qui est Israël pourrait leur offrir un « parapluie » autrement que percé comme celui des Etats Unis. Pays auquel BHO et FH, auquel John Kerry expliquent qu’il ne pourra pas rester « juif et démocratique » comme si ce n’était pas cela qu’il est depuis 70 ans … Et c’est ce pays que J. Kerry apostrophe en prétendant qu’il est gouverné par « le gouvernement le plus à droite, dont l’agenda est fixé par les éléments les plus extrêmes ». Une dernière enquête d’opinion indique que seulement 4% des israéliens souhaiteraient un gouvernement de centre-gauche ! Et 50% des israéliens souhaitent que B. Netanyahou reste premier ministre nonobstant toutes les casseroles que ses adversaires de gauche ou du centre lui accrochent, tous les jours de la semaine. John Kerry ? Pas un mot concernant le Hamas de Gaza, le Hezbollah du Liban ou l’Etat Islamique de Syrie/Irak. A vomir …
ooooo
Tout est dans tout … Il est fort probable que l’année 2017 sera bouleversée par le choix fait par l’Amérique, par -certainement- l’alternance en France, les élections en Allemagne, Hongrie, Norvège ou autres. Et, fort probablement, comme en 2016, partout on va voir les peuples choisir le centre-droit ou carrément la droite. Eh bien, si l’on n’est pas content le Comité Central peut toujours changer le peuple …