On devrait paraphraser Churchill : « La France avait le choix …. » car cela va mal finir … Que plus de 8 millions de nos compatriotes aient décidé de donner leurs voix à l’héritier de l’ignoble J-M. Le Pen c’est déjà fort de café mais on s’attendait. On s’attendait car depuis que les socialistes, avec F. Mitterrand, ont présidé à la résurrection du monstre, comme Frankenstein en son temps … on savait qu’un jour ou un autre le monstre, ayant prospéré, deviendrait incontrôlable. De l’Est de l’Europe, d’Autriche et de Hongrie, du Nord de l’Europe, de Finlande et du Danemark, un vent souffle et gonfle le manteau du golem … Depuis une trentaine d’années, tout en affirmant lutter contre lui on ne fait que le nourrir en lui sacrifiant la chair du pays, en lui consentant les promesses d’avenir et en lui donnant, à la fin, droit de cité.
On savait tout cela, on n’a, donc, pas été surpris hier d’apprendre le résultat du comptage des voix exprimées au premier tour de l’élection présidentielle. Comme d’habitude, on l’a regretté mais … comme d’habitude, on s’est dit que l’on fera avec.
Mais il fallait boire le calice jusqu’à la lie.
On pouvait espérer que le bateleur de foire, tout à son projet de transformer le pays en république socialiste, tout adorateur qu’il soit des états « socialistes » en faillite d’Amérique Latine desquels il voudrait rapprocher la France, on pouvait, légitimement, espérer qu’il soit renvoyé à ses chères études par les millions de citoyens instruits, cultivés, héritiers de Descartes et de Pascal. Ce qui est arrivé c’est que 7 autres millions de nos compatriotes l’ont choisi comme porteur de leurs espérances. A ne rien comprendre.
Des socialistes déçus de leur parti, des gens sans honneur qui ont trahi leurs engagements (primaire de la gauche), des centristes en rupture de ban, des vieilles badernes de droite, un Méhaignerie sorti de la naphtaline et un de Villepin à la recherche d’une vengeance, se sont agglutinés autour d’un ectoplasme. Un autre monstre … Créé par les médias en partant de son héritage du quinquennat de F. Hollande, un bonhomme dont l’âge est exactement la moitié de celui du Général quand il a quitté le pouvoir, à qui la colonne vertébrale lui sert à se plier à gauche et à droite, a réussi à faire croire à 8,5 millions de nos compatriotes qu’il est le nouveau Moïse conduisant le peuple parmi les chicanes de la globalisation tout en lui assurant que « le vent du bonheur commence à souffler ». Sachant qu’il fallait « ratisser large » il n’a refusé personne de ceux qui se sont ralliés à sa candidature. A l’un (un rédacteur du Monde) il a fait croire qu’il était pour le nucléaire qui serait l’avenir, tandis qu’il assurait un autre -Daniel Cohn-Bendit- de sa volonté de mettre fin au nucléaire français (qui assure env. 80% de la consommation d’énergie électrique du pays). Avec l’aide des caisses de résonance que sont les medias il a calqué sa campagne, lancée à peine il y a une année, sur celle de B. Obama en réussissant à réunir des bobos lanceurs de start-ups et des représentants de la « diversité ». Candidat de l’argent (on ne sait toujours pas qui a financé sa campagne, jusqu’ici), du pouvoir pour le pouvoir, de l’Europe et de la coalition gouvernant l’Allemagne il va s’installer aux commandes d’une France en déclin, homme malade de l’Europe. Candidat des milliardaires (Xavier Niel, Pierre Bergé, Mathieu Pigasse et autres -MB) et des sous-prolétaires selon Jean-Luc Gréau (Causeur – 31.03.2017). Ou plus précisément « représentant d’une France du Tiers Monde subordonnée à l’Allemagne » (le même).
L’homme qui avait admis être et ne pas être socialiste. Qui, dans son « programme » ne fait rien d’autre que d’assaisonner les restes du programme de F. Hollande (dont il a été un des inspirateurs). L’homme qui a promis, pêle-mêle, de refonder l’enseignement qui produit des analphabètes, le système de soins de santé, qui est déficitaire depuis de lustres et qui absorbant un huitième du PIB place la France comme troisième au monde, de renforcer les forces de l’ordre tout en leur faisant croire que face au terrorisme et à l'insécurité croissante il n’y a rien à faire d’autre que d’améliorer ses relations avec « les jeunes des quartiers », tout en annonçant des avantages et des réductions d'impôt pour les jeunes et les moins jeunes qui coûteront des milliards d’euros. Et qui, pendant sa campagne, n’a dit pas un seul mot de la dette pharamineuse du pays (plus de 2.200 milliards d’euros) qui l’empêchera de faire le tiers du quart de ce qu’il promet.
Voilà, donc, qui se prépare à demander les suffrages des 37 millions de français qui iront voter au deuxième tour de l’élection présidentielle. Il y a quinze ans, en 2002, on a eu le choix entre un crypto-fasciste (J-M. Le Pen) et un escroc (J. Chirac). On a choisi l’escroc (à plus de 80% !) et la France a eu droit à douze années de stagnation. Période pendant laquelle les deux réalisations majeures ont été l’inscription du « principe de précaution » dans la constitution (?!) et l’opposition à la guerre en Irak (en pensant que les irakiens ne méritaient pas mieux qu’un Saddam Hussein, considéré par JC comme son « ami de vingt ans, son frère » - 10.05.1995). Dans deux semaines on aura à choisir entre une extrémiste, ripolinée démocrate et patriote et un ectoplasme. Naturellement, le bon peuple qui n’a aucune appétence pour la droite extrême (faudrait se souvenir qu’il y avait en France jusqu’à récemment trois partis trotskistes et une secte – anciennement parti communiste) va choisir l’ectoplasme. Peut-on l’imaginer, un jour, au tout petit matin, être réveillé par son aide-de-camp avec la valise des codes nucléaires lui demandant d’appuyer sur le bouton ?
Oui, j’avais oublié, il sera aussi chef des armées d’une France, cinquième puissance nucléaire du monde. Que Dieu nous garde pour que cela ne finisse pas mal.