Disons-le tout de suite : c’est un monstre, un escroc, un type vulgaire, il a eu une vie privée dissolue, fait partie d’une famille qui a exploité des noirs tout en ne leur permettant pas de louer des appartements, il est imprévisible et cyclothymique et, on vient de le constater, selon certains, raciste et antisémite. Ai-je oublié quelque chose ? La conclusion est claire, il n’est pas apte à être président, plutôt on arrivera à le destituer (impeachment) mieux on se portera.
Sauf que… il a été élu par une minorité de 62 millions d’américains mais confirmé par les « grands électeurs » (c’est arrivé quatre fois dans l’histoire, 1824, 1876, 1888 et 2000). Mais il a été élu contre une candidate démocrate qui, jusqu’à la veille du scrutin bénéficiait d’un pronostic de 95% qu’elle allait être élue. Et cela est impensable, il doit y avoir un « « hic » !
Naturellement, l’establishment politique - par delà la surprise - se devait de réagir. Pour ce faire, avec l’argent de M. Soros ou celui des patrons de Silicon Valley (tous démocrates qualifiés et généreux donateurs) on a commencé par payer de manifestants, sans être très regardant sur leur origine ou leur cursus, pour former une armée de « résistance ». Le mot d’ordre, donc, dès le lendemain de l’intronisation de M. Trump a été « résister ». Résister à quoi ? On l’a compris ensuite. C’est ainsi qu’une sorte de « coup d'état rampant » contre le Président Trump se développe depuis des mois, on peut le voir tous les soirs sur les écrans des principales grandes chaines TV.
Ce « « coup d’état » est alimenté par les plus de 250 journaux d’importance et par les chaînes de TV dont les « nouvelles », « commentaires », « libre opinions » sont à plus de 90% négatives pour le président :
On peut, au moins, convenir que d’avoir les médias à plus de 90% contre soi ce n’est pas le meilleur cas de figure pour exercer un mandat. Certes, l’argument utilisé pour justifier la haine que l’on manifeste à ce président est d’une simplicité biblique : si c’est cela, c’est qu’il le mérite.
Mais pour que cela soit, il faut admettre que les journalistes sont devenus des « prêtres » d’une nouvelle religion, religion pour laquelle M. Trump est le diable. Et comme le diable est l’ennemi de l’humain… on crie sur tous les toits « Trump est l’ennemi de l’Amérique ». Et tout ce qui est enrégimentable, des nervis de « Black Lives Matter » au « lumpenprolétariat » groupé dans Antifa, se sont élevés comme un seul homme contre un président dont la seule grande erreur a été de se faire élire.
Pourtant, peu de gens parlent de ce que cela signifie vraiment pour les Etats Unis.
Car ceux qui l’ont élu se sont référés à un programme, un agenda qui devrait leur apporter la satisfaction qu’ils n’ont pas pu avoir pendant les quelques décennies précédentes : vivre le rêve américain, comme leurs parents et grand parents l’ont fait.
Essayons de voir ce que l’Amérique a fait pendant les 200 premiers jours du mandat de M.Trump :
Le chômage se trouve à 4,3%, c’est le plus bas niveau depuis 2000. Pendant les six premiers mois de 2017 l’on a créé plus d’un million d’emplois – conséquence d’un « saut » dans la confiance dans l’économie dès l’élection de M. Trump et de l’annonce des premières mesures promises [réduire le nombre de « normes » et/ou décrets exécutives installés par BHO, renégocier le traité « NAFTA » (Etats-Unis, Canada, Mexico), les EU devenant exportateur net d’énergie, se retirer de l’Accord de Paris (COP 21), réduire le déficit de la balance commerciale, augmenter les investissements dans les industries américaines, réduire le nombre d’immigrants, etc., etc.,].
L’économie américaine étant très réactive, deux résultats attestent que quelquechose a changé : un taux de croissance déjà à 4% et un indicateur « bourse » supérieur à ce que l’on connaît depuis 1928 !
Les gains actuels de l'indice S & P 500 pour l'année sont supérieurs aux gains annuels moyens depuis 1928, selon Howard Silverblatt, observateur expérimenté du marché chez S & P Dow Jones Indices. Les profits dégagés par les sociétés pendant cette période sont tels que selon une « rule of thumb » plus de 130 milliards de $ viendront par des dépenses dans l’économie. Autant dire, la croissance du troisième et quatrième trimestre sera aussi significative.
Mais trêve de l’économie. M. Trump ne dispose que de 36% d’opinions favorables (Gallup), moins que tous autres présidents six mois après leur intronisation et, surtout, pendant une période de « boom » économique. Pourquoi ?
La « résistance » a réussi à agglutiner tout ce l’on pouvait imaginer comme « réfractaires » à l’économie de marché ou à l’ordre social. Plus le parti démocrate qui a perdu sa base ancienne (classe ouvrière blanche et noire). Plus une partie du parti républicain, surtout ses élites et ses « apparatchiks ». Et avec la caisse de résonance des médias… Et elle a réussi (grâce à l’ancien patron du FBI) de lancer une procédure judiciaire pour une soi disante « collusion » entre M. Trump (ou ses proches) et la Russie, collusion ayant comme but de faciliter son élection. Voilà plus d’une année depuis que le FBI, ensuite les députés et les sénateurs, ensuite un « procureur spécial » cherchent, sans trouver, des preuves de ladite collusion. Comme il n’y a pas eu une seule fuite de toutes ces procédures (inimaginable, car quelques centaines de fonctionnaires divers cherchent) on commence à croire qu’on ne fait que dépenser de millions de $ pour rien.
Donc, on change de cheval… Suite à une manif à Charlottesville où il y a eu un mort on a accusé M. Trump de faire la part belle à « des nazis, membres du KKK et autres ejusdem farinae » (avec des échos sur les cinq continents… voir un magazine allemand le montrant en nazi ...). Donc, qu’il est raciste lui-même ou qu’il est tout au moins « suprémaciste blanc ». Et comme la manif avait comme but de s’opposer à la destruction de la statue d’un général sudiste (de la guerre de sécession)… de fil en aiguille, on a lancé un mouvement pour détruire toutes les statues qui ont été érigées pour des gens qui ne devraient plus être en odeur de sainteté : anciens propriétaires d’esclaves comme George Washington ou Thomas Jefferson …
Au bout de ses 200 premiers jours M. Trump est devenu l’homme à abattre et tous les moyens sont bons. L’arrivée du cyclone Harvey (250km/heure …) et les dégâts qu’il provoquera lui seront, sans doute, attribués. Comme d’autres lui reprochent, à juste titre, ce qu’il n’a pas fait : s’entourer de gens qui ont à cœur de réaliser ses promesses, retirer les troupes américaines d’Afghanistan, transférer l’ambassade américaine en Israël à Jérusalem, etc., etc.,
Le Maire de New York non content d’avoir fait enlever une plaque commémorative (G.Pétain – 1931) vient de suggérer que l’on doit faire de même pour la statue de Christophe Colomb. Tandis qu’à la Nouvelle Orléans on a proposé de démolir la statue de Jeanne d’Arc car sa posture militaire dit qu’elle n’était pas une femme comme d’autres !