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20 août 2017 7 20 /08 /août /2017 15:54

De Charlottesville à Barcelone ...

 

La version, succincte, qui a fait le tour du monde a été :

 

Un ramassis de racistes et d’antisémites, se voulant représentants de la « suprématie blanche », y compris des membres du Ku Klux Klan (que personne ne pensait exister encore) et des néo-nazis s’affirmant comme tels, avaient décidé de se réunir à Charlottesville (Virginie) pour protester contre la démolition d'une statue de Robert E. Lee (général de l’armée confédérée). Armés jusqu’aux dents ils ont provoqué des gens pacifiques et ont assassiné une femme de 35 ans.

 

Mais …

Bien que l’autorisation de manifester leur ait été refusée initialement, suite à l’intervention de la principale organisation de défense de la « liberté de s’exprimer » (ACLU - The American Civil Liberties Union (ACLU) is a national organization that works daily in courts, legislatures and communities to defend the individual rights and ...) un juge l’a finalement autorisée. Ils étaient quelques 3 à 500, c’est dire l’importance de ces nervis d’extrême droite, ridicules de vouloir montrer leur force.

 

Qu’à cela ne tienne. Des hordes d’activistes, des membres, suppôts, d’organisations “antiracistes” groupées dans “Antifa” (Black Lives Matter, Resist, Refuse Fascism – elles sont légion et quelques 200 d’entre elles sont sponsorisées par G. Soros…) habillés de noir, certains cagoulés et disposant de battes de base-ball, barres de fer et autres instruments indispensables pour protester pacifiquement (des vidéos sont disponibles pour le confirmer) ont décidé de contre-protester. Eux, ils n’ont pas demandé l’autorisation de manifester. Ils ne l’auraient pas obtenue car on savait qu’il y aurait danger. Dans l’échauffourée qui a suivi un garçon de 22 ans, dont la mère vit dans un fauteuil roulant, a voulu quitter l’endroit : pris de peur -plus de 500 impacts de coups divers sur sa voiture- il a renversé une « contre-protestante », la tuant sur le coup.

 

Certes, les nazillons n’avaient pas à faire montre de leur existence. Certes, se commettre avec des membres du Klan vous disqualifie, à jamais, de vous montrer dans la société de gens civilisés. Mais ils n’étaient que quelques centaines et, ne sont, probablement, pas plus de quelques milliers aux Etats Unis. Pays de 325 millions d’habitants. C’est peut-être pour cela que 86 % des américains républicains et presque la moitié de tous ont été d’accord avec la réaction (curieuse, insuffisante, déplacée) de M. Trump.

 

Malheureusement, en face, les troupes d’Antifa non seulement cherchaient la bagarre mais, surtout, la reconnaissance. Car Antifa veut faire savoir aux américains qu’elle est contre le gouvernement « des blancs », qu’elle est pour un régime socialiste voire communiste voire anarchiste et qu’elle veut interdire à ceux qui s’opposent à elle de trouver moyen de la démasquer. Agglutinant skinheads communistes, trotskistes, communistes libertaires, autonomes, héritière de feu le Parti Communiste, des Black Panthers, elle est le fer de lance du mouvement de la résistance au gouvernement Trump. Le soi-disant mouvement «antifasciste» en Amérique aujourd'hui ressemble étrangement au fascisme qu'il prétend combattre. Lorsque l’on voit des manifestants masqués d'Antifa en noir, portant des armes, perturbant les événements publics et bloquant des conférenciers sur des campus universitaires, cela ressemble plus au fascisme des années 30 que son contraire… Noam Chomsky, révolutionnaire américain s’il en est, pape des courants révolutionnaires, vient d’assener une vérité évidente :

 

 

Antifa est un cadeau pour la droite car elle met en évidence ce que les gens qui veulent détruire les sociétés civilisées « judéo-chrétiennes » ont comme programme et comme moyens pour le réaliser. Et des gens de gauche avertis comprennent que la pente prise par Antifa est glissante : le hasard faisant bien les choses, le jour de l’échauffourée de Charlottesville, le numéro de septembre de la revue (de gauche) Atlantic, annonce en couverture, un texte écrit par Peter Beinart (on ne le présente plus…), une des grandes stars de la gauche américaine, intitulé « La montée de la gauche violente».

 

Mais, d’évidence, ce qui menace la paix du monde aujourd’hui, quoi qu’on en dise, ce n’est pas l’extrême droite. Ce qui menace l’Amérique et le monde occidental, en totalité, c’est la collusion entre l’extrême gauche et les islamistes, pour appeler un chat un chat, « l’islamo-gauchisme ». C’est vrai pour Charlottesville, c’est vrai pour Boston (3 à 400 manifestants d’extrême droite, 40.000 contre-manifestants « pacifiques ») et on vient de le voir, encore, à Barcelone. De Russie en Finlande, d’Allemagne en Belgique, de France en Angleterre, partout dans le monde libre l’islamo-fascistes sont à l’œuvre. Et ils ont comme complices, réels, les « politiquement corrects » (« ne pas stigmatiser            les… ») et les élites qui nous gouvernent : voir Bush père et fils, Mitt Romney, les principales têtes des mastodontes informatiques aux Etats Unis, Mme Merkel et Mme Kay -j’en oublie de non moins importants- « condamner » ce qui s’est passé à Charlottesville (et, en passant, la réaction - curieuse, certes - de Donald Trump) laisse rêveur. Ce qui ne devrait pas dépasser le niveau d’un fait divers, regrettable, sans doute, mais ne représentant rien à l’échelle mondiale. Mais les médias et la gauche politique internationale ont transformé cet incident en la plus grande fausse nouvelle de l'été, transformant ses vraies leçons en une lecon de morale qui justifie la guerre à la droite et aux gens blancs en général.

 

Tandis que Barcelone… Mais comme pour tous les autres cas identiques, on met des fleurs sur le lieu de crime, on pérore avec conviction la volonté de rester unis et la conviction que « nous serons vainqueurs » et deux jours après on oublie tout. Tandis que les « cousins » n’arrêtent pas de dire et redire « l’Europe sera reconquise, elle sera à nous ». Et les radios et les stations de TV, à se demander pourquoi, n’oublient pas de mentionner, presque comme une excuse pour ce que l’on subit, « c’est vrai, l’Espagne était un khalifat il y a 1400 ans … »

 

Mais revenons à Charlottesville. On a voulu s’opposer à la destruction de la statue d’un général sudiste. C’est, peut-être, bon de rappeler G. Orwell (1984) « Le moyen le plus efficace de détruire un peuple est de nier et d'effacer leur propre compréhension de leur histoire » Et voilà que s’étend aux Etats Unis la demande (d’Antifa et tant d’autres) de détruire tous les monuments qui, de près ou de loin, ont quelque chose à voir avec des causes aujourd’hui considérées inadmissibles. Ce n’est pas du révisionnisme ? Et si l’on accepte cela, en quoi se différencie-t-on de la destruction des Bouddhas de      Bâmiyân par les talibans ou de Palmyre par les assassins de l’Etat Islamique ? Comment a-t-on oublié ce qu’on fait l’Allemagne nazie, l’Union Soviétique, la Chine pendant le « révolution culturelle » ?

 

A Charlottesville, en Virginie, selon la vulgate dominante, une manifestation de l’extrême droite expression de la suprématie blanche, armée, a abouti à la mort d'une personne. M. de Blasio, maire cryptocommuniste de New York vient de décider de déboulonner une plaque (posée en 1931) rappelant les mérites du Maréchal Pétain pendant la guerre de 14-18. De Gaulle, pratiquement tous les ans, faisait fleurir la tombe de celui qui, condamné à la peine de mort, a vécu jusqu’à 95 ans.

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