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6 novembre 2017 1 06 /11 /novembre /2017 15:30

Commençons dans l’ordre d’entrée en scène : le 2 novembre plusieurs pays ont marqué, positivement, le 100ème anniversaire de la « Déclaration de Lord Balfour » document constitutif de la renaissance de l’Etat Juif en « Palestine ».

Certes, d’autres (W. Khalidi – Autorité Palestinienne) considèrent la déclaration comme  « le document politique le plus destructeur sur le Moyen-Orient au 20ème siècle». En oubliant, sans doute, le traité Sykes - Picot qui marquait le démembrement de l’ancien empire ottoman en créant, au Proche-Orient, des pays dont les frontières n’avaient pas grand-chose à voir avec les populations indigènes y résidant. Et dont les conséquences sont encore visibles aujourd’hui, par exemple : l’Irak, la Syrie, le Liban et, sans doute, d’ici quelque temps la Jordanie. Des chiffres : guerre Iran-Irak env. 1 million de morts, luttes fratricides palestiniens/jordaniens/palestiniens quelques centaines de milliers, guerres en Irak plus de 500.000, Syrie depuis cinq ans plus de 500.000 soit un total probable voisinant les 3 millions (Daniel Pipes.org – 08.10.07). Le total des morts sur 100 ans de conflit israélo-arabe se situe à beaucoup moins de 100.000 et fait de ce conflit le 49ème (en nombre de morts) depuis 1950. La déclaration de Lord Balfour a fait couler pas mal d'encre et des articles, des livres, même des films y font référence dès que l'on parle d'Israël et de la « spoliation » des « palestiniens » qui se trouvaient sur le territoire pour lequel la perfide Albion avait reçu mandat de gouverner de la Ligue des Nations.

Mais autant on se réfère à cette déclaration, autant on a réussi à occulter une autre : celle de Jules Cambon, Secrétaire Général du Quai d'Orsay qui, en précédant les anglais avait écrit le 4 juin 1917 à N. Sokolow (leader sioniste) « Vous m'avez aimablement expliqué votre projet de développer la colonisation juive en Palestine. Vous croyez que, compte tenu des circonstances favorables, et avec l'indépendance des Lieux Saints assurée, ce serait un acte de justice et de réparation pour aider à la renaissance, sous la protection des Puissances Alliées, de la nationalité juive sur le territoire d'où les gens d'Israël ont été exilés il y a tant de siècles. Le gouvernement français, qui est entré dans la guerre actuelle pour défendre un peuple injustement attaqué, et qui continue la lutte pour assurer la victoire du droit sur la force, ne peut ressentir que de la sympathie pour votre cause, dont le succès est lié à celui des Alliés. Je suis heureux de vous donner une telle assurance. " Le succès de la cause sioniste se mesure en 100 ans de progrès d'un pays, progrès équivalent à nul autre au monde. Au devenir  d'une des premières puissances mondiales, économiques, technologiques, industrielles, militaires et/ou culturelles. Tout en supportant des guerres à ne plus en finir (toutes gagnées) et tout en étant transformé en « juif des nations », punching-ball des Nations Unies et de la communauté internationale.

Les historiens s'accordent à dire que (a) la lettre française est bien plus avenante et que (b) la « compétition » anglo-française de l'époque a été un facteur important dans la décision des anglais de répondre, à la lettre en question, à la démarche parallèle de Chaim Weizman. Singulièrement, la France voulant se concilier les grâces du monde arabe, à partir de la fin de la guerre d'Algérie, a effacé de sa mémoire sa contribution au processus qui a conduit les Nations Unies à donner corps au projet sioniste. Un livre remarquable couvre « Un siècle de trahison : La diplomatie française et les Juifs, 1894-2007 – David-Pryce Jones, 2008) » Naturellement, aucun commentaire officiel du Quai d'Orsay pour rappeler soit le 2 novembre 1917 soit, plutôt, (pourquoi pas ?) le 4 juin 1917. Ainsi va le monde …

Le deuxième fait marquant des dix premiers jours du mois de novembre est, sans doute, le 8, premier anniversaire de l'élection de D.Trump. L'Express nous apprend (03.11.17) que « 90% des Français ont une mauvaise opinion de Donald Trump ». Vu le score, on ne peut pas ne pas se faire trois remarques : (1) cela ressemble aux scores connus dans les élections soviétiques, (2) l'échantillon sondé est représentatif d'une population à laquelle on a « lavé le cerveau » et (3) les questions posées supposaient (caractère rhétorique) la réponse donnant le score.

Installé au pouvoir en janvier, DT a rencontré dès le premier jour la « résistance » d'une partie des Etats Unis qui l'ont considéré (le considère) comme inapte aux obligations de la fonction, comme un imposteur ayant usurpé la position obtenue et plus récemment comme « un suprématiste blanc». C'est superflu de revenir sur ce qui semble un constat général : un monstre, inculte (utilisation à profusion du twitter – 140 caractères car il ne sait pas écrire plus), « un escroc, un type vulgaire, il a eu une vie privée dissolue, fait partie d’une famille qui a exploité des noirs tout en ne leur permettant pas de louer des appartements, il est imprévisible et cyclothymique et, on vient de le constater, selon certains, raciste et antisémite. Ai-je oublié quelque chose ? La conclusion est claire, il n’est pas apte à être président, plutôt on arrivera à le destituer (impeachment) mieux on se portera ». (MB – L’Antéchrist, 26.08.17). En conséquence de quoi, le ban et l'arrière-ban du monde « démocratique » américain s'oppose à tout ce qu'il essaye d'entreprendre mais qui correspond à ce qu'il s'est engagé de faire pendant sa campagne d'élection. Je laisse de côté le feuilleton juridico-légal qui, aux States prend des allures d'inquisition (sauf le bûcher…).

Cela étant, voyons un peu ce que l'on trouve comme changement aux Etats-Unis après les neuf mois de sa présence à la Maison Blanche.

L'économie ne semble pas mal se porter : croissance trimestrielle voisinant les 4% (le tiers chez nous), chômage réduit à 4% (considéré comme minimum possible – plus du double chez nous), env. 1,125 million emplois crées (secteur marchand, hors agriculture et administration 6/7 fois moins chez nous, par homothétie on devrait trouver 5 fois moins), déficit budgétaire d'env. 2,8% (avec des dépenses militaires de 3,3% du PIB - déficit probable chez nous supérieur à 3% avec des dépenses militaires à 2,2% du PIB - Romandie-Suisse, Le Monde, Les Echos). Loin s’en faut que de penser que seule la présence de DT à la Maison Blanche a conduit à obtenir les résultats évoqués. Mais, l’indicateur le plus fiable c’est l’évolution de l’indice boursier Dow-Jones : 27% d’augmentation depuis janvier 2017, performance sans égale dans l’histoire récente des Etats Unis. Une traduction : confiance. Les acteurs économiques américains font confiance à l’administration DT de faire ce pourquoi elle a été élue.

Au plan mondial la « doctrine DT » laisse les gens s'entretuer (puisque c'est ce qu'ils veulent – voir la Syrie) tout en contribuant (Afghanistan) à une stabilisation de la situation laissée par l'administration Obama. En même temps l'Amérique de DT fait le constat que les plus de 25 ans de « négociations/dialogue/entretiens » avec le régime totalitaire de Pyongyang n'ont rien résolu et que la Corée du Nord dispose maintenant d'armes atomiques et de moyens pour les transporter. C'est une des raisons (majeures ?) à son opposition au traité concocté par l'administration Obama (avec la complicité de l'Europe, la Russie et la Chine) qui donne le droit à l'Iran de faire ce qu'elle veut à partir de 2024, y compris d'accéder aux armes atomiques et créer ainsi un instrument de domination sur les pays du Proche Orient.

Troisième aspect – la position des Etats Unis vis-à-vis du « machin », l'ONU. Le plus illustratif c'est le changement à 180° de l'attitude de l'administration Obama pour ce qui est d'Israël. On peut résumer : le représentant américain (Nikki Haley) se révolte quant au comportement du Conseil de Sécurité et/ou des forums « droits de l'homme » où des pays comme l'Iran, la Chine ou l'Arabie Saoudite tiennent le haut du pavé et n'a pas honte de dire ce qu'il faut pour l'administration Obama elle-même « Quant à la Résolution 2334 (celle qui dénie la liaison historique entre Israël et son territoire – Les Etats Unis ont trahi Israël à l’ONU, il s'agit d'un acte lâche, un point bas pour l'Amérique. Une trahison d'un ami sous la forme la plus méprisable ». On peut toujours attendre qu’un représentant de la France fasse une autocritique équivalente …

Monsieur Trump ? Il s'efforce à MAGA (Make America Great Again) et s'il a contre lui une moitié des électeurs américains il a pour lui la moitié qui l'a élu. Qui fera tout ce qu'elle peut pour le laisser faire ce qu'il a promis. D'ici à voir que 90% des français ont une mauvaise opinion de lui… Juste pour ne pas l'oublier : notre Président n'a jamais pris, ouvertement, position contre DT ni ne l'a considéré comme l'Antéchrist.

 

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