Les journaux nous apprennent que le prochain « chantier » de notre Président sera l’organisation de « l’islam de France » Il vient de rencontrer des membres du Conseil français du culte musulman : costume-cravate comme il sied bien aux représentants des plus de 8% de la population.
La première question que l’on a envie de se poser est : ces gens-là représentent-ils réellement tous les musulmans de France » ? Y compris ceux qui, le temps passant, ont transformé des quartiers (des villes ?) en zones interdites pour les autorités françaises ? Ceux qui, les nuits de Noël et/ou de Nouvel An, brûlent un millier de voitures ? Ceux qui s’entretuent quand ils ne trouvent pas de « souchiens » à agresser ?
Enterrement d'un jeune de 15 ans tué dans une bagarre avec une bande rivale.
La deuxième question que l’on est en droit de se poser est relative à la pertinence de la décision de notre Président : pourquoi croit-il que les difficultés crées par l’existence d’une importante composante allogène de la population du pays pourraient disparaître si l’on invente une organisation ?
J’ai dit composante allogène. Il ne s’agit ni des polonais arrivés en France comme mineurs de fond au début du 20ème siècle, ni des italiens fuyant Mussolini dans les années 20, ni des espagnols fuyant la guerre que l’Allemagne et la Russie se faisaient en Espagne, ni les gens d’Europe de l’Est arrivés en France après la deuxième guerre mondiale. Il ne s’agit pas de tous ce gens-là qui sont devenus « d’excellents français » (Maurice Chevalier, octobre 1939). Non, il s’agit de l’immigration des années 60 à la fin du siècle dernier et dont l’origine se trouve au Nord de l’Afrique et aussi en son centre. Longtemps on passait son temps en discutant des raisons de cette immigration (économiques ? politiques ?) tout en ne réalisant pas qu’il s’agissait d’une immigration de colonisation (n’ayons pas peur des mots…). Immigration qui, d’aucune manière (laissons les cas individuels, aussi méritoires qu’ils fussent, de côté), ne pouvait devenir autochtone, ne pouvait s’assimiler aux indigènes. Pourquoi ?
En clair : entre 1950 (quand le nombre d’habitants se réclamant de l’islam était de l’ordre de 150.000 et 2015 quand le nombre évalué (d’une manière indirecte car les recensements s’interdisent de poser des questions concernant la religion) est, plus ou moins, de 5.000.000, l’immigration s’est transformée en colonisation. Et la question que l’on a peur de se poser est celle de l’identité. On se souvient de tout le tintouin des années 2008/10 au sujet de l’identité nationale. Tintouin que l’on a traité avec mépris et condescendance car la vulgate dominante (instillée par la gauche qui monopolisait le débat national) était (et reste) « une chance pour le pays » Les démographes considèrent (avec un accord quasi-total) comme PEW « Pour la France, PEW estime que les musulmans représentent actuellement 8,8 % de la population – une légère hausse comparée aux 7,5 % de sa précédente étude, en 2011. En fonction de l’importance de l’immigration, l’étude prévoit un chiffre compris entre 12,7 et 18 % en 2050, soit un nombre total de musulmans allant de 8,6 à 13,2 millions dans l’Hexagone » (La proportion de musulmans en 2016 en Europe, selon le Pew Research Center. Novembre 2017).
S’agira-t-il de la même France en 2050 ? On est en droit de se poser la question de la pertinence du dilemme de Thésée, n’est-ce-pas ? Et ce d’autant plus car la composante allogène est deux fois plus attachée à sa religion que la majorité chrétienne (si on a encore le droit de se souvenir que jadis la France était la « fille aînée de l’église)» :
Revenons aux aspects socio-économiques. On s’évertue, depuis des années, a évaluer le « coût de la diversité » (recettes-dépenses). Des études multiples (Maurice Allais, J. Bichot-Université de Lyon, X.Chojnicki-Université de Lille, Jean-Paul Gourevitch, etc.,) toutes reflétant, plus ou moins, le parti-pris des auteurs. Les extrêmes vont de -30 milliards €/an à + 4 milliards €/an. Si l’on tient compte de l’influence du taux de chômage, mal appréhendé par, presque, toutes les études, « Selon l'Insee, le taux de chômage moyen était en 2010 de 8,8% pour les personnes dont les parents étaient nés en France, de 16% pour les immigrés proprement dit et de... 24% pour les enfants d'étrangers d'origine non européenne. «C'est la première fois que la deuxième génération s'en sort globalement moins bien que la première», confirme le sociologue Philippe d'Iribarne » on peut supposer que le coût de la diversité se trouve entre 20 et 30 milliards d’euros annuellement.
Mais ce qui est plus important c’est de comprendre que les enfants des immigrés (un ou deux parents nés à l’étranger) contribuent moins que leurs parents au PNB du pays. En clair, puisque leur taux de chômage (qui doit traduire aussi leur inadaptation au marché du travail – laissons de côté l’aspect « handicap diversité », marginal) est trois fois supérieur à celui des indigènes… on ne voit pas comment ils « paieront les pensions de retraite des producteurs actuels » (dont les qualifications et donc les pensions sont autrement plus importantes que celles des jeunes chômeurs ou non qualifiés). Autant dire que ce qui nous est dit depuis des lustres n’est qu’une billevesée. Et on ne peut pas ne pas être tenté d'en prendre le contrepied : plus le temps passe, plus les effets de la démographie dont l’accroissement est induit par la diversité, seront nocifs pour les indigènes. On voit, d’ailleurs, l’effet déjà : avec une croissance (presque) égale à la moyenne européenne le PNB/habitant en France n’augmente pas comme la moyenne européenne (la composante allogène étant moins contributrice et plus consommatrice de PNB).
Alors, Monsieur le Président ? Quel objectif visez-vous vraiment en essayant « d’organiser » le culte musulman ? Ne serait-il pas plus sage de se poser la vraie question : comment faire d’excellents français des membres de la composante allogène de la population ? Car si vous ne le faites pas, le bateau de Thésée ne sera plus le même…