C’est certain, c’est sûr, nous sommes les meilleurs. On a un Président que le monde entier nous envie, on vient d’avoir un quart du prix Nobel pour la physique (50% au savant juif américain, 25% pour un français et 25% pour une canadienne)1 et nous donnons le « la » pour tout ce qui est important en Europe (et dans le monde. Pensez-y :
1. qui s’oppose au « nationalisme » naissant d’une dizaine de pays de l’Union Européenne ? La France.
2. qui commande la sortie de l’Angleterre de l’Union (Brexit) dans les pires conditions pour les deux parties ? La France.
3. qui conduit l’opposition de trois pays européens contre les Etats Unis (applications de sanctions contre l’Iran, menace de droits de douane exorbitants, augmentation des dépenses de défense, etc.,) ? La France.
4. qui a pris la tête de la création d’un circuit financier visant explicitement à assurer les transactions avec l’Iran nonobstant les sanctions américaines ? La France.
On pourrait continuer… car il y a plein d’autres questions qui recevraient la même réponse. Mais c’est normal. Notre Président est adulé par le monde entier, il a même été élu « Champion de la Terre » à New York la semaine dernière. C’est toujours la même histoire : les étrangers portent au pinacle notre Président et les français… à 77% n’apprécient pas ce qu’il fait (enquête YouGouv – 23% des français satisfaits).
Pendant que M. Macron annonce les ambitieuses réformes qu’il propose à une Europe ébahie, Mme Merkel doit faire face à une crise politique interne créée par l'immigration massive qu’elle a « sponsorisé » et qui l’amène à résister à ces réformes. Pendant que le gouvernement italien exige des changements significatives concernant la même immigration et menace d’arrêter de payer sa contribution l'UE. Pendant que les pays d'Europe centrale (le groupe de Visegrad et l’Autriche) s’opposent de plus en plus à la centralisation des pouvoirs à Bruxelles. Pendant que se déroule une négociation digne du Sapeur Camembert pour le Brexit, prévu pour dans six mois. Pendant que l’on négocie encore (on croit rêver) l’adhésion de la Macédoine, du Monténégro, de l’Albanie et de la Serbie, tous pays incapables d’adhérer, selon les experts européens.
Bon, Monsieur Macron doit justifier son standing de primus inter pares et, reconnaissons-le, il se dépense sans compter. En une semaine il était à New York et aux Antilles (pour le week-end…) et quelle importance que l’empreinte CO2 laissée par un des deux avions qui font le voyage dépasse l’émission de CO2 que pourraient générer 100 appartements pendant une année ! (Paris-New York-Point à Pitre-Paris= env. 1,6 tonne CO2/passager ; 150 passagers (qui accompagnent le Président)=240 tonnes ; chauffage annuel appartement 110m2= env. 2,5 tonnes ; DGAC Calculateur de CO2, www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr). Aux Antilles :
La diversité lui rend les honneurs… il ne voit pas le doigt !
Cela étant, du Nord au Sud (de Varsovie à Rome) et de l’Est en Ouest (de Budapest à Prague en passant par Vienne) les dirigeants élus démocratiquement s’opposent à notre Président : qui les menace. « Les pays qui ne veulent pas davantage d’Europe, ils ne toucheront plus les fonds structurels » leur dit-il. En oubliant que l’Italie et l’Autriche, par exemple, sont des contributeurs « déficitaires » (ils reçoivent moins que ce qu’ils donnent) de l’Europe tandis que la France … est un « contributeur bénéficiaire ! L’absurdité promue étendard de la justice européenne telle que vue par notre Président.
Mais ce qui se passe en Europe se décantera pendant les élections qui auront lieu au mois de mai de l’année qui vient. Les peuples diront à Monsieur Macron s’ils veulent plus ou moins d’Europe de Bruxelles, de ses contraintes et de ses gaspillages.
Et aussi si elle doit rester solidaire de l’état terroriste qu’est l’Iran en s’opposant aux Etats Unis. Car l’Europe (sous l’impulsion de Monsieur Macron, (financier réputé comme on le sait) annonce « Concrètement, cela signifiera que les États membres de l’UE créeront une entité juridique pour faciliter les transactions financières légitimes avec l’Iran, ce qui permettra aux entreprises européennes de continuer à commercer avec l’Iran conformément au droit de l’Union européenne », (Federica Mogherini, la « diplomate » de l’Union européenne, à l’issue d’une réunion à l’Assemblée Générale de l’ONU). Schizophrénie : l’Europe demande à l’Iran d’arrêter ses actions déstabilisatrices (terroristes) au Proche Orient et le développement de fusées balistiques (pouvant menacer le monde entier) et EN MEME TEMPS… elle décide d’aider les mollahs pour avoir des ressources pour financer leurs sinistres desseins ! Et le ministre d’affaires étrangères des Etats Unis de préciser « En assurant des revenus au régime, vous consolidez le classement de l’Iran en tant que premier sponsor de la terreur, et lui permettez d’exporter violemment la révolution, alors que le peuple iranien s'en prend à ses dirigeants » (M. Pompeo, 25.09.18). Schizophrénie : la France annonce urbi et orbi qu’elle a déjoué un sérieux projet d’attentat (avec l’aide de l’Allemagne, la Belgique et Israël) : « Les services de sécurité français pensent que le gouvernement iranien était à l’origine d’un attentat à la bombe contre un groupe d’opposition à Paris en juin, a indiqué une source diplomatique à l’AFP. » (AFP – 02 .10.18 – 17h55) et tout ce qu’elle fait c’est de bloquer pour six mois des avoirs appartenant à des iraniens…
Ce qui est incompréhensible c’est la cécité de ceux qui se rendent solidaires de l’Iran. En effet, pratiquement toutes les sociétés de premier plan ont déjà (ou sont en train de) choisi leur camp : face à la force des sanctions américaines et à la perspective de ne plus pouvoir exercer leurs activités aux Etats Unis elles se retirent, en masse et rapidement, du marché iranien (total importations 70 milliards de $, marché américain importations totales 2.275 milliards de $ - wikipedia 2015). Un document instructif mérite d’être consulté : « Foreign Investment in Iran – Multinational Firms compliance with US Sanctions – 10.09.18 »
Au fait, en parlant de gaspillages, comment ne pas souligner ce que l’Europe fait avec « les pauvres palestiniens ». L’Europe, le cimetière géant des millions de juifs, résultat de l’ancien antisémitisme, le laisse se développer (en partie à cause d’une population immigrée existentiellement antisémite) – mais cette fois-ci, en le travestissant en tant que « sentiment anti-israélien ». Gaspillages ? A raison d’environ 500 millions d’euros de subventions annuelles aux palestiniens comptez sur une dizaine d’années et demandez-vous ce que d’autre on aurait pu faire avec le total… l’Europe contribue à laisser croître d’une manière exponentielle le nombre de palestiniens (aujourd'hui des millions !) bénéficiant d’un statut inouï de « réfugié héréditaire ». Ils étaient 600/800.000 à la création d’Israël, ils se comptent comme étant maintenant plus de 6 millions… vous savez ce que c’est une progression géométrique ? Et voilà que le nouveau Sheriff, je veux dire Donald Trump, décide qu’il est grand temps d’appeler un chat, un chat : de réfugiés il n’y a pas plus de quelques dizaines de milliers, les autres sont tout ce que l’on veut mais pas de réfugiés. Et pour que l’on comprenne bien ce qu’il dit, il vient de décider d’arrêter de dépenser de l’argent pour rien : environ 300 millions de $ d’économie pour les Etats Unis cette année. Gaspillages ? L’Europe vient d’annoncer qu’elle allait augmenter sa contribution aux pauvres palestiniens ! Naturellement, notre Président a eu son mot à dire. Peut-être même en recevant le sieur Abbas, lui faire la bise et lui promettre de faire en sorte qu’Israël rende gorge…
On reste quand même interloqué quand on voit que le « champion de la terre » ne s’aperçoit pas que ceux qu’il appelait « manifestants pacifiques à Gaza » brulent des milliers d’hectares de forêts et de cultures agricoles gagnés sur le désert dans le Sud d’Israël. Que faut-il à la France pour comprendre ce qui se passe là-bas ? Que faut-il à la France pour renoncer à la vulgate « deux états » quand elle voit la dichotomie Cisjordanie/Gaza ? Quand elle voit que le Hamas déclare, depuis toujours, sur tous les tons et partout ses trois NON : non à la reconnaissance d’Israël, non à la renonciation du projet d’éradication de ce pays, non au renoncement aux armes et au terrorisme ? Que faut-il à la France pour admettre que donner de l’argent aux palestiniens depuis des dizaines d’années n’a fait changer leur position d’un iota quant à leur volonté de détruire Israël ?
Questions à caractère rhétorique… la France qui ne sait même pas que la capitale d’Israël se trouve à Jérusalem… Mais ce qu’elle sait c’est qu’elle doit, en permanence, dire pis que pendre de ce pays qui est devenu le « juif des nations » La dernière ? Protester contre « la loi fondamentale » déclarant qu’Israël est le pays du peuple juif et que sa langue est l’hébreu. La France n’a jamais protesté quand les palestiniens, en 2002, ont adopté dans leur Conseil Législatif une « loi fondamentale » disant, entre autres « L'islam est la religion officielle en Palestine. Les principes de la charia islamique seront la source principale de la législation. L'arabe sera la langue officielle. » Mais c’est la loi israélienne qui est « raciste » et qui « pave le chemin d’Israël pour devenir un régime apartheid ».
[1] Encore une première ! Comment a-t-on déterminé ces pourcentages, c’est un mystère.