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5 novembre 2018 1 05 /11 /novembre /2018 20:40

Certes, Tel Aviv n’est pas Israël. Certes, Jérusalem n’est pas Tel Aviv mais… de plus en plus de villes (grandes et moyennes) s’approchent du modèle culturel, économique et social de Tel Aviv. Modèle qui pourrait se résumer en « vivre et laisser vivre ». C’est vrai (autant que j’ai pu m’en rendre compte) pour Haiffa et Beersheba, pour Nahariyya et Rishon-le-Zion.

Qu’y a-t-il derrière cela ? Si l’on accepte le libelle universel «it’s economy, stupid » on devrait  regarder de près pour savoir si cela est vrai pour Israël.
On va faire simple, on prendra quelques chiffres des statistiques de la Banque Mondiale pour Israël :

PPA=Parité Pouvoir d’Achat

et on va essayer de voir ce que les deux éléments d’importance majeure (évolution population et évolution PIB) peuvent nous dire :

On observe :

- le taux de croissance de la population est, pratiquement, constant à +1,9% depuis, environ,  une trentaine d’années et

- l’évolution du PIB montre un taux, pratiquement, constant de 3,3% pendant la même trentaine d’années.

Il me semble, à la lecture des graphiques que :

- un développement harmonieux préside (et explique) le fait qu’Israël est considérée comme étant la 11ème nation la plus heureuse du monde (World Happiness Report – 2018),

- la quasi constance de la croissance de la population et de celle du PIB laissent envisager aux habitants un futur relativement radieux.

Effectivement, si l’on extrapole les deux paramètres pour une période de seulement 10 années (le tiers de ce que l’on a vu par le passé) on obtient pour 2028 un PIB de quelques 500 milliards de $ pour une population d’environ 10.500.000 habitants. Ce qui indiquerait une augmentation du PIB/habitant  de l’ordre de 20% le poussant de 40.200$  actuellement à env. 48.700$ en 2028.

Cette projection arithmétique peut expliquer l’attitude profondément positive de la population israélienne vis-à-vis de son futur. Certes, la société  montre des inégalités parmi les plus grandes des pays de l’OCDE. Mais « l’ascenseur social » fonctionne autant  pour les citoyens d’origine juive que pour les israéliens d’origine arabe. Pour ces derniers deux facteurs principaux ont contribués à un rapprochement remarquable : la réduction du taux de fécondation des femmes arabes actuellement, pratiquement identique à celui des femmes juives et l’intégration par des cursus professionnels -hommes et femmes- liés à la « High-tech » conduisant à l’éclosion d’une « classe moyenne » qui laisse rêveurs les voisins d’Israël.

Nouvelles routes, nouveaux quartiers (quand il ne s’agit pas de nouvelles villes), nouveaux transports  ferroviaires, nouveaux musées, salles de concert et théâtres, le touriste qui revient  en Israël six ou  douze mois après un précédent  voyage ne  peut être que surpris de tout ce qui est  nouveau. La création de valeur est impressionnante aussi parce que le pays est, économiquement et socialement, géré d’une manière qui lui apporte, presque toujours, les appréciations favorables de l’OCDE ou de la Banque Mondiale.

Cercle vertueux, les investissements en capital (surtout High-tech) voisinent ceux des grands pays (en 2017 3,9 Milliards de $ pour des starts up à comparer avec l’Allemagne 2,9 et/ou la          France 2,4…). Et on voit que les plus grandes entreprises de technologie du monde réalisent de plus plus leurs projets de recherche fondamentale en Israël ce qui a un impact significatif sur leurs activités principales. Les « TOP 10 » sociétés technologiques mondiales (Microsoft, Apple, Amazon, Google, Facebook, Alibaba, Intel, Oracle, Samsung, Baidu) aussi différentes qu’elles puissent être, ont quelque chose en commun : toutes sont présentes en Israël, toutes y réalisent leurs projets d’avant-garde. INTEL – plus de 10.000 personnes employées, le résultat : Centrino (wifi – portables), les processeurs les plus récents et  les plus avancés). Ajoutons qu’avec 140 ingénieurs pour 10.000 habitants Israël dispose de la densité la plus grande (85  aux  Etats Unis, 88 au Japon, 115 en France – CDEFI 20.07.2016).

Et si les dix principales sociétés technologiques se trouvent en Israël… l’on évalue à plus de 300 autres ayant une relation avec ce pays. Pourquoi, alors, les israéliens ne se considèreraient-ils pas heureux de vivre là-bas ?

Eh, oui, ils sont aussi malheureux principalement pour trois raisons qui s’appellent (1) Iran, (2) palestiniens et (3) Europe.

Commençons avec l’Europe. Surtout sous l’impulsion de la France (mais pas seulement) le continent, tout en essayant de prendre d’Israël ce qui lui serait nécessaire (commerce bilatéral, innovations, etc.,) veut l’amener à concéder à ses ennemis directs ou indirects, entre autres, une partie de sa souveraineté : renoncer aux territoires disputés » (Judée/Samarie) et/ou accepter un « règlement de paix » avec les palestiniens qui lui serait plus que défavorable. La cécité des dirigeants de l’Europe de l’Ouest commence à heurter ceux de l’Europe de l’Est et, même (qui l’eut cru ?), une partie de ceux qui dirigent des pays  arabes. Pour ce qui est de l’israélien moyen, la chose est  entendue : 55%  d’entre eux considèrent l’Europe étant « plutôt un ennemi », seulement 18% la considèrent « plutôt amie ». Quant à la dichotomie « juif –israélien » il suffit de relever l’absence de sensibilité d’un E. Macron qui après le massacre antisémite de Pittsburgh assure, dans un message  twitter « Tristesse et pensées pour celles et ceux qui sont tombés à Pittsburgh lors de la fusillade. Nous sommes avec le peuple américain, une nouvelle fois endeuillé » Sans remarquer  que le massacre avait eu lieu dans une synagogue et que les morts étaient des juifs. D’où la conclusion (trop, sans doute) simple « on occulte même les morts qui sont juifs » C’est vrai, trois jours après le même E. Macron (on a dû lui dire que…) écrit un nouveau message « I strongly condemn this horrific act of antisemitism mais en anglais… » Cela ne devrait pas surprendre que de voir Israël en train de « pivoter » orientant ses investissements dans l’avenir du côté de l’Asie… Le Vice-Président Chinois est venu voir il y a dix jours une rencontre mondiale « High-tech » en Israël, M. Macron a décommandé sa visite à cause du « massacre par l’armée d’Israël de manifestants pacifiques à Gaza » Le nom de mon blog pour les moteurs de recherche dit tout « Suivi de la relation historique "amour-haine" franco-israélienne. » Plus d’amour…

Ensuite l’Iran : dès 1979 ce pays a inscrit sur le frontispice de sa constitution l’obligation ardente « d’éradiquer Israël » Presque 40 ans depuis qu’au vu et su de tout le monde il fait des efforts énormes pour y arriver. Avec la complicité tacite des « apaiseurs en rond » qui font semblant de croire qu’il ne s’agit que de paroles verbales… Et qui ne veulent pas montrer qu’ils ont quand même bien compris que pour Israël il s’agit d’un danger existentiel. Par  delà les affaires à faire avec, les principales puissances mondiales ont acquiescé, sans honte aucune, à la volonté de ce pays d’accéder aux armes atomiques en la reportant à quelques  années à venir. Certes, cela a été sous  l’impulsion et la conduite de l’ancien président des Etats Unis mu comme il était par sa détestation d’Israël et sa proximité sentimentale des musulmans. Israël a fait montre d’une remarquable résilience face aux actes inconsidérés des iraniens qui se trouvent -au prix de quelques centaines de milliers de morts- en Syrie, presque, à sa frontière du  Nord soit à plus  de 1.600 km de la frontière iranienne de l’Est. Ne demandez pas d’où l’Iran tire les ressources consacrées  à œuvrer pour la disparition d’Israël, elles viennent surtout de l’Europe. Qui, maintenant, essaye par tous moyens de contourner les sanctions économiques que remettent en place les Etats Unis. Demandez à Mme.Mogherini qui a pris la tête des efforts européens… comment cela s’accorde avec les reproches de l’Union à l’Iran pour ce qui sont ses activités déstabilisatrices (Syrie, Liban, Yémen, Amérique Latine, etc.,) ou ses efforts de se doter de fusées balistiques intercontinentales…

Et puis les palestiniens. Cela dure depuis plus de 70 ans. Autonomie, processus de paix, Conférence de Madrid, accords d’Oslo, Camp David, paramètres Clinton… rien n’y fait. Cela a pris longtemps mais l’israélien moyen sait maintenant qu’il n’y a aucune solution. La fin des temps est loin mais on peut parier sans risque de perdre qu’ils ne voudront jamais admettre l’existence d’Israël sur un territoire qui leur a été légué par le prophète… La preuve ? Regardez Gaza et essayez d’imaginer ce que serait un « état palestinien » en Cisjordanie. Gaza ? Dernière trouvaille du Hamas : si Israël lui paye 15 millions de $ mensuellement, pendant six mois, la frontière sera calme (Hamas demands $15 million per month in exchange for calm - TOI 27.10.18). Cash pour calme … Ils ont inventé, pour le bonheur du monde, les rapts d’avions, la prise d’otages, la veste explosive, les ballons incendiaires ou explosifs, les voilà mafieux…

Alors, on  va assister à une nouvelle tentative (le plan du siècle qui sera proposé par l’Administration Trump) et si cela n’est pas fait rapidement (dit E. Macron) la France proposera son propre plan de paix. Quelle arrogante imposture…  Comment peut-on croire chez nous qu’Israël acceptera ne serait ce que « discuter » de ce sujet avec un pays qui depuis le Général s’est arrogé le droit de le critiquer en veux-tu, en voilà et en s’alignant sur les positions les plus inamicales des pays arabes.  Croit-on qu’ils ont oublié l’embargo sur les 50 Mirages en 1967 ? Qui ont été cédés à la Libye du Colonel… Croit-on qu’ils ont oublié le comportement de la France à l’ONU ou à l’UNESCO ? Bien sûr on peut être en désaccord avec les politiques et les pratiques israéliennes mais en convenant que la Terre d'Israël est l'espace historique du peuple juif. Lorsque l’UNESCO efface ce lien (et la France approuve), il n’y a aucune raison d’admettre qu’un Etat d’Israël devrait exister. Ce qui donne le droit au Hamas et au Fatah de plaider "la Palestine du fleuve à la mer" doit leur appartenir.

Les palestiniens ? On commence à en avoir assez d’eux. En premier lieu, des pays arabes qui  réalisent que devant  leur ennemi historique, l’Iran, ils seraient mieux dans une quasi-alliance  avec Israël que de continuer à supporter les palestiniens qui n’ont aucune envie d’avoir la paix. Et on vient de voir ce qui, il y  a encore une année, était impensable : des athlètes israéliens gagnant des médailles d’or à Abu Dhabi affichant leur drapeau en écoutant jouer l’hymne national Hatikva. En présence de leur ministre de la Culture et du Sport qui a été reçue ensuite à la deuxième plus grande mosquée du monde !

Si cela continue comme cela, bientôt Israël aura de meilleures relations  avec les pays arabes qu’avec les pays de l’Europe de l’Ouest!

 

 

 

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