Je réponds, donc, aux remarques/observations/questions engendrées par le trois derniers textes mis en ligne.
1. Va-t-on s’en sortir du feuilleton « Gilets Jaunes » ? Il semblerait que notre gouvernement (M. Macron) a du mal à admettre que ce qui se passe nous dépasse. Après avoir jeté en pâture plus de 10 milliards d’euros dont personne ne semble mesurer l’importance pour notre « économie qui fonctionne à crédit », après avoir fait semblant de croire que l’on mettra le « holà » aux exactions des barbares du samedi (fussent-ils des gilets jaunes ou des voyous venant des deux extrêmes) par une attitude plus ferme des forces de l’ordre et/ou par une loi voulant limiter/punir lesdites exactions on a le sentiment que la vie s’est arrêtée. On nous raconte n’importe quoi sur la limitation à 80km/heure » qui aurait réduit de 4% le nombre de morts en décembre (en oubliant tout ce qui a influencé une réduction des déplacements en voiture pendant le même mois) et on voit la super-majorité du Président à l’Assemblée Nationale regimber, car elle a du mal à avaler la couleuvre/ la nouvelle loi. Et le Président ?
Le Président ? Fatigué sans doute par ses interventions « questions pour un champion » il est parti faire du tourisme en Egypte. Certes, en partant, on nous avait dit que « la question de la vente d’armes sera au centre des discussions » mais… au retour on ne nous a rien dit des fabuleux contrats signés. Sans doute, parce que rien n’a été signé…Alors ? Et bien, le Président a fait à l’Egypte la leçon concernant les droits de l’homme et… un peu de tourisme : à plus de 1.100 km du Caire, visiter Abou Simbel
Le week-end a été bien rempli ! Et l’empreinte CO2 pour l’aller-retour en avion à Abou Simbel… qui s’en préoccupe ?
Et alors ? On continuera à entendre les billevesées habituelles, «rendre le ISF», « prendre aux riches », « changer la République » et autres ejusdem farinae. Dans un pays ou 58% des foyers fiscaux ne payent pas l’IRPP on devrait se souvenir du mot d’Alphonse Allais : ll faut prendre l'argent là où il se trouve : chez les pauvres. Bon d'accord, ils n'ont pas beaucoup d’argent, mais il y a beaucoup de pauvres ! De plus, les élections européennes vont nous donner le droit d’entendre les idioties des uns et des autres, les uns pour, les autres contre, et il faudra ensuite trouver moyen de vivre dans un paysage - sans doute - sérieusement modifié tant il semble possible que les ennemis de notre Président (la lèpre nationaliste…) les gagnent. Peu probable que les choses changent chez nous, l’approche « Robin des bois » continuera à être la vulgate dominante. Et ses nouveaux promoteurs, les gilets jaunes continueront à nous mettre hors de nous une fois par semaine, le samedi de préférence.
2. Et dans le monde, que se passe-t-il ? Presque rien…
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au Venezuela, pays auparavant le plus riche de l’Amérique Latine (2001, www.slate.fr) le socialisme de MM Chavez et Maduro a réussi à mettre le pays quasiment en faillite. Plus de trois millions d’habitants (10% de la population) l’ont fui, la pénurie d’aliments, de médicaments et d’énergie (?!) y est endémique et le président qui a perdu les élections présidentielles ne veut pas céder la place à celui qui les a gagnées. 21 pays reconnaissent le nouveau président, l’Europe (à l’initiative de l’ Espagne) demande, sous forme d’ultimatum, de décider de nouvelles élections sous huit jours (?) – dernier carat le 2 février et 8 pays soutiennent le perdant : Russie, Chine, Vietnam, Bolivie, Cuba, Syrie, Tunisie, Turquie. Et Monsieur Mélenchon, en excellente compagnie, comme toujours. L’ardeur révolutionnaire de ce triste sire l’oblige, contre vents et marées, être du côté d’un régime honni par son peuple. Et quand on pense qu’il a été, crédité de pouvoir gagner l’élection présidentielle chez nous… Oui, on l’a échappé belle !
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en Syrie, pays totalement détruit par l’amok musulman (chiites contre sunnites et vice-versa), à part les groupes et milices diverses, on trouve trois acteurs, non pas « le bon, la brute et le truand » mais trois truands. Un (la Russie) qui veut, enfin, s’ancrer en Méditerranée (souhait présent depuis Catherine II, accès à une mer chaude), un autre (la Turquie) qui veut exterminer une partie des kurdes syriens qui veulent avoir une région à eux au Nord de la Syrie (comme leurs frères d’Irak) ce qui pourrait donner des idées aux 20% de kurdes de la population turque, un autre (l’Iran) dont la double velléité (dominer le Proche Orient et se trouver sur la frontière Nord d’Israël qu’il veut « rayer de la carte ») est l’explication la plus simple. A part le centre de Damas, il n’y a pas une ville qui soit restée debout en Syrie. Plus de 5 millions de réfugiés (25% de la population). Les 21 millions d’habitants en 2010 (avant le début des hostilités) sont devenus un peu plus de 16 millions, le Liban et la Jordanie en ayant hérité la différence.
Tout détruit et quelques 450 à 500.000 morts (comptez aussi, comme dans tous les conflits, 6/8 blessés pour un mort…). La Russie clame son souci d’assurer la sécurité d’Israël ; la Turquie (membre del’OTAN…) s’oppose aux États Unis qui veulent défendre les kurdes et menace tous les jours d’envahir le région en question de la Syrie ; l’Iran… subit, à répétition, les attaques dévastatrices israéliennes contre ses installations et ses troupes mais s’y incruste car la destruction d’Israël est inscrite, en lettres de feu,sur le frontispice de la République Islamique. *
* Brig. Gen. Hossein Salami was quoted by Iranian news outlets as saying, “Our strategy is to erase Israel from the global political map. And it seems that, considering the evil that Israel is doing, it is bringing itself closer to that.”
Et la France ? Elle aussi est présente en Syrie, et va ramener en métropole quelques centaines de djihadistes, enfants de la république et des « cités » partis, certains avec femme et enfants, pour torturer et tuer les ennemis d’Allah en Syrie.
Aux Etats Unis – économie en plein boom, chômage au plus bas (y compris pour les populations noire et latinos), pays devenu le premier exportateur de pétrole au monde (!), indices boursiers à plus de 25% supérieurs à ceux du commencement de l’Administration Trump et une bataille de tous les jours entre cette administration et l’opposition (parti démocrate en train d’opérer un glissement vers une gauche plus radicale que ce que l’on a connu là-bas). Et, en même temps, trois dossiers à caractère stratégique dont les conséquences seront plus qu’importantes pour le reste du monde :
- Dénucléarisation de la Corée du Nord – un espoir pour la Corée du Sud, le Japon et une bonne partie de l’Asie, un jeu savant de pressions et récompenses surtout pour la Chine (sans laquelle rien ne serait fait) ;
- - Équilibrer les échanges commerciaux (surtout avec la Chine et l’Europe) – promesse de campagne de M. Trump et qui marque un changement fondamental de la politique américaine visant le « globalisme »--
- Empêcher l’Europe de « sauver » l’Iran des sanctions américaines qui visent trois domaines, i.e., la volonté de dominer le Proche Orient, le développement de fusées balistiques à capacité nucléaire et la suite du fameux JCPOA qui laisse l’Iran à accéder « à la bombe » dans quelques années.
Quand on regarde le monde ... les points de rencontre des gilets jaunes sur les routes nationales ou sur les autoroutes on a vraiment du mal à les voir !