L’(i)Monde trouve bon de publier un pamphlet titré « Non, l’antisionisme n’est pas un délit » (16.02.19). Le jour même, le Président de la République tweet « Nous ne céderons rien à l’antisionisme car il est la forme réinventée de l’antisémitisme. » - E.Macron » Serait-il possible que l’(i)Monde ne sache pas que l’antisémitisme est puni pénalement en France et que l’antisionisme n’est qu’une des formes de l’antisémitisme ? Difficile à croire. Ce qui conduit l’observateur à tirer la conclusion, simple, la parution du dit pamphlet n’est ni fortuite ni innocente.
Que l'on s’adresse à Dominique Vidal, ancien président de l’Union des Etudiants Communistes, ancien du Monde Diplomatique, camarade du non moins communiste Alain Gresh (fils naturel d’Henri Curiel, proche de Tariq Ramadan et co-auteur avec lui de moult textes…) pour justifier les aspects antisémites des dernières manifestations des Gilets Jaunes ce ne peut pas être innocent. Ni neutre et objectif, qualités que l’(i)Monde porte en bandoulière. Pourquoi ?
Faisons court. Le sionisme est un projet national ayant pris forme au 19-ème siècle et qui s’est réalisé à la moitié du 20-ème dans les conditions créées par la fin de la deuxième guerre mondiale, une fois que l’on a compté les six millions de juifs trucidés dans l’Europe héritière des traditions judéo-chrétiennes, de la Renaissance et des droits de l’homme proclamés par la Révolution Française de 1789. Ce projet national visait de donner aux juifs restant, après la destruction de la moitié d’entre-eux, par l’Europe (et/ou par son supplétif allemand qui avait inventé une « solution finale » pour mettre fin à l’existence de ce peuple). Projet national sanctionné par la communauté internationale qui lui a cédé quelque pourcents des terres ayant appartenu à l’empire ottoman démantelé quelques dizaines d’années plutôt. A l’endroit exact d’où ses ancêtres ont été expulsés par l’empire romain, presque deux-mille ans plutôt.
Ce n’est qu’un syllogisme (raisonnement logique) que d’inférer, dès lors, qu’être antisioniste est absolument identique à être antisémite. Certes, il y a aussi des juifs qui sont antisionistes, ils font partie d’une catégorie particulière, celle des juifs honteux qui, pour justifier leurs choix vous parlent, tout de suite, des citoyens du monde, de la libération des peuples, des malheurs apportés par le nationalisme et de tout ce que vous voulez d’autre. Et dont la seule perspective est celle de la dé-judaïcité, bref, de la disparition des juifs à terme. Syllogisme car sioniste=juif voulant avoir un état national, antisioniste=détruire ledit état, donc, faire disparaître les juifs. Une formule simple, « Antisionisme=antisémitisme par procuration » – Jean-Christophe Rufin 07.2004.
On pourrait se demander pourquoi dans ce monde de plus de 7,5 milliards d’êtres vivant dans, presque, 200 états le seul peuple auquel est contesté le droit d’en avoir un est le peuple juif. Il n’y a, d’évidence, qu’une seule réponse, elle est présente depuis des lustres, c’est uniquement l’antisémitisme.
Après cette longue digression (par rapport à ce qui se passe dans notre pays ?) on doit regarder les choses de plus près. Et que voit-on dans ce beau pays de France ? « Qu'en février 2019, Alain Finkielkraut soit violemment invectivé par une poignée de manifestants aux cris de « sale sioniste de merde ! Casse-toi ! », « Sale Juif ! », « Palestine ! », « Rentre chez toi à Tel-Aviv ! », « Sale race ! Elle est à nous, la France ! Espèce de raciste ! T'es un haineux ! Tu vas mourir ! Dieu va te punir ! Le peuple va te punir ! » (M. Mayeso Le Point 17.02.19).
La meute. Au départ tout paraissait si beau, si honnête, trois français sur quatre en étaient solidaires, on faisait des barbecues sur les rondpoints et on laissait les péages ne pas prendre leur dû. Et puis… Vraiment, une surprise ? Mais non, on sait que peu importe comment cela commence, cela se terminera toujours avec la faute aux juifs, l’antisémitisme est plus pérenne que la vie…
Remarquez la curieuse logique des gilets jaunes, pro-palestiniens, demandant à un juif français (ou français juif) de rentrer chez lui, à Tel Aviv. Curieux, non ? Comme pro-palestiniens ils considèrent Israël comme illégitime, il devrait être détruit mais… avant cela il faudrait que M. Finkelkraut (et ses semblables, sans doute) aillent à Tel Aviv. Pour donner raison au terroriste libanais du Hezbollah, Hassan Nasrallah qui dit « fuyez Israël avant sa destruction, le sionisme est notre seul ennemi » Et, comme dégât collatéral on passerait par le fil de l’épée quelques millions de juifs encore. Car sionistes…
Mais la France est un pays de droit. Mais où est le droit en ce moment ? Alors ? Une longue habitude depuis la profanation du cimetière juif de Carpentras en passant par tous les épisodes antisémites meurtriers ou pas, des enfants juifs de Toulouse ou d’Ilan Halimi, de Sarah Halimi défénestrée, des morts du Hyper Cacher, de Mireille Knoll assassinée, fait qu’à chaque occasion, le ban et l’arrière ban du monde politique s’époumone en protestations aussi multiples que fallacieuses. Mais ils font attention : dès qu’ils condamnent l’antisémitisme, dans le même couplet on ajoute « le racisme et l’islamophobie ». En oubliant qu’il n’y a pas eu en France un seul musulman tué par des juifs tandis que tous le juifs français (ou français juifs) tués l'ont été par de musulmans. Certes tous les musulmans …. On connaît le refrain. Tout cela car deux choses sont impossibles à faire disparaître : l’antisémitisme structurel de la société française actuelle instillé par sa composante exogène (musulmane, surtout) et la roublardise des politiciens qui se fichent totalement des juifs de France mais qui doivent faire semblant que… Vous voulez un exemple ? Après l’incident « Gilets Jaunes – M. Finkelkraut » - M. Mélenchon déclare : « Conscient de l'instrumentalisation de l'antisémitisme, je crois aussi qu'il ne faut jamais laisser passer le racisme » Faites un peu d’analyse de texte : qui instrumentalise l’antisémitisme ? et s’il est instrumentalisé vaudrait-il mieux qu’il soit clair et ouvert ? Monsieur Mélenchon est conscient … comme de sa fidélité à Fidel Castro ou à Hugo Chavez ou à Nicolas Maduro, des coryphées des causes des peuples qu’ils ont asservis et ruinés sans leur laisser une chance de s’en sortir. Monsieur Mélenchon pourfendeur des antisémites, défenseur des juifs. Crédible ? Allons…
Voilà, fut un temps où on pouvait dire « heureux comme un juif en France ». Fut un temps quand Barres même (antisémite notoire et antidreyfusard de première heure) saluait la contribution des juifs de France à l’effort de guerre (14-18) ainsi que la mémoire de leurs morts pour la France. Ce n’était pas un propos fallacieux.
Il est fort probable que la France que ma génération a connu sera un curieux souvenir pour nos petits enfants. Mais la vie continue bien que la France soit, aujourd’hui, le seul pays en Europe où on a tué des juifs, car juifs.
Pendant ce temps, la Chambre des Députés des Etats Unis, après le Sénat, vote à 424 contre zéro la résolution « C’est dans l’intérêt des Etats-Unis de lutter contre l'antisémitisme chez eux et à l'étranger. Face à la montée malheureuse de l’antisémitisme et aux tentatives de dé-légitimation d’Israël, la Chambre des Représentants des Etats-Unis souligne l’importance de la lutte contre l’antisémitisme et rejette tous les mouvements qui nient le droit d’Israël à exister. »
L’Europe de Bruxelles n’a rien à dire. Elle s’occupe a mettre en place un système de paiement séparé du SWIFT pour donner à l’Iran les moyens financiers pour s’opposer aux sanctions américaines. Et trouver ainsi des ressources pour continuer ce qu’il veut à tout prix : détruire Israël. Joignez les points… Europe… Iran … destruction Israël. Tout est dans tout et le reste c’est négligeable…
Ainsi va le monde…