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27 mars 2019 3 27 /03 /mars /2019 17:27

Tout a commencé avec la tentative -réussie- des « hold over » (haut fonctionnaires de carrière ou politiques restés en poste après l’Administration Obama) de faire partir, pendant la mise en place de l’Administration Trump, un général en charge de la Sécurité  Nationale. Il s’agissait, en réalité, de lui faire payer des divergences d’opinion sérieuses qui avaient conduit à son limogeage quelque temps avant par M. Obama. Le tout en s’appuyant sur une loi qui n’a été utilisée qu’une seule fois en 216 années depuis sa création : en 1799 à la suite de l’action de George  Logan auprès de Talleyrand pour régler un différend qui prenait une dimension nocive pour les Etats Unis. Bien que des enquêteurs du FBI avaient indiqué à leur hiérarchie qu’il n’y avait rien de sérieux (le Général ne leur avait pas menti) il a été obligé de démissionner et… deux ans après il a été inculpé sur la base du rapport  initial qui avait été modifié… six mois après. La réussite de cette première tentative de « résistance » à la mise en place de l’Administration Trump a créé des conditions favorables pour une deuxième, beaucoup plus importante : faire savoir urbi et orbi que la Russie de M. Poutine avait favorisé, d’une manière décisive, l’élection de M. Trump et que pour ce faire il y  a eu collusion entre M. Trump (ou ses équipes) et M. Poutine (et ses subordonnés). Suite à des fuites bien organisées par le Directeur du FBI et d’autres, une enquête (« contre-espionnage, criminelle) a été diligentée sous les ordres d’un Procureur Spécial dont  les pouvoirs sont beaucoup plus larges que ceux, normalement, accordés aux procureurs fédéraux, par exemple.

S’agissant de M. Trump, l’intégralité des media américains (moins une chaîne de TV et quelques journaux provinciaux) s’est mise en marche pour apporter au public et à la justice les preuves irréfutables de la collusion qui devaient conduire à la sortie de M. Trump de la Maison Blanche.

Pendant les 22 mois que l’enquête a duré il y a eu 533.074 « articles » écrits, 2.284 minutes de couverture TV et env. 20% des « news prime time » consacrés au même sujet (FNC, 27.03.19).  New York Times a même reçu un Prix Pulitzer pour un scoop (démontré depuis comme « fake news »).

L’enquête a pris fin vendredi 22 mars, le Procureur Spécial ayant utilisé pour cela 19 avocats (des avocats de grand calibre « pitbulls » tous ou presque démocrates qui ont eu à leur tableau de chasse des scalps comme « Enron », Goldman-Sachs et autres - MB) assistés par une équipe d'environ 42 agents du FBI, analystes du renseignement, juri-comptables et autres professionnels. Le Procureur Spécial a émis plus de 2.800 assignations à comparaître, exécuté près de 500 mandats de perquisition, obtenu plus de 230 ordonnances de communication, près de 50 ordonnances autorisant l’utilisation de registres papier, 13 demandes de preuves adressées à des gouvernements étrangers et entendu environ 500 témoins. Pendant 22 mois (après une enquête  préalable du FBI qui a duré, elle, plus de huit mois - MB).

La conclusion du Procureur Spécial : pas de collusion, ni M. Trump, ni ses équipes, aucun citoyen américain. Il y avait un  deuxième volet  relatif à une éventuelle obstruction de la justice dans son travail pour trouver les preuves de la collusion.  Le  General Attorney (équivalent Ministre de la Justice), son adjoint (qui avait  diligenté l’enquête) et leurs conseillers juridiques, vu la non  réponse du Procureur Spécial à ce sujet ont considéré qu’il n’y a pas eu d’obstruction.

C’est tout ?

Non, ce n’est pas tout. Pendant plus de deux ans des nuages noirs s’accumulaient dans le ciel de la Maison Blanche car  on avait réussi à convaincre la moitié des américains que leur président était une marionnette de M. Poutine. Jusqu’à voir et entendre l’ancien directeur de la CIA de M. Obama démontrer que M. Trump était un traitre. Et  aussi les autres chefs des officines d’espionnage ou de sécurité nationale lui emboîtant les pas, chacun pouvant ajouter la crédibilité des fonctions qu’ils avaient eu. Et le « speaker » de la Chambres des Représentants se demandant, publiquement, avec quoi M. Poutine « tenait » M. Trump

Non, ce n’est pas tout. Collectivement, dès son élection, les médias ont considéré M. Trump comme un imposteur et une menace. Imposteur, car il n’avait  jamais eu  de fonction élective et qu’il ne sortait pas du « moule » des élites (Ivy League). Et malgré le fait qu'aucun journaliste n'ait été arrêté pour ce qu'il a écrit sur lui, aucun journal n'a été fermé, aucune chaîne de télévision n'a été persécutée, aucun site Internet n'a été supprimé.  Bien que rien qui ressemblerait à une menace grave et immédiate à la liberté des medias américains n’a émergé de la Maison Blanche, les médias se sont convaincus que M. Trump allait détruire la démocratie et gouverner en autocrate.

Non ce n’est  pas tout. On peut  tout dire de M. Trump, on l’a dit  et on continue à le dire : bouffon, inculte, sexiste, homophobe, « suprématiste blanc », raciste, escroc, parvenu, incapable d’être Président – aucun épithète désagréable ne lui a été évité. Mais... pendant les deux ans depuis qu’il est Président, les Etats Unis traversent une des périodes les plus fastes (sinon la plus faste) de son histoire : boom économique, chômage plus faible que jamais (en particulier  pour les minorités noire ou latino), création de valeur en bourse (plus de 7.500 milliards de $) le tout résultat direct des principales mesures qui ont fait l’essentiel de sa campagne d’élection, soit réduction massive des impôts, dérégulation aussi massive (pour chaque nouvelle règlementation deux anciennes résiliées), renégociation de traités commerciaux désavantageux pour les Etats Unis. Tout cela pendant que matin, midi et  soir les américains et  le monde entier étaient abreuvés par les tombereaux de venin déversés sur M. Trump et son administration. Le monde entier ? Comment se pouvait-il être autrement car, n’est-ce pas, si tous les media disaient  pis que pendre sur le bonhomme, ce devait  être vrai.

Non, ce n’est  pas tout. Avec la foi du charbonnier maître chez soi (et  ailleurs… vu le rôle des Etats Unis dans le monde) il a bousculé la « communauté internationale adepte d’un globalisme multiculturel » en faisant  ce qu’aucun des derniers présidents n’avaient fait avant lui : il a mis en place ce qu’il avait  promis pendant sa campagne électorale. Il a dénoncé l’ignoble JCPOA, œuvre de M. Obama, qui ouvre la voie de l’Iran à la bombe, il a transféré l’ambassade des États  Unis en Israël dans la capitale de ce pays, Jérusalem (décision prise déjà en 1995 par le Sénat et la Chambre  des députés mais  que chaque président depuis reportait de six mois en six mois) et il vient  de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan qu’elle contrôle depuis 1967, date de la deuxième agression syrienne contre Israël.

Non, ce n’est pas tout. Il faut voir notre Europe (et notre France) s’opposer par tous les moyens aux décisions américaines. Cela donne le sentiment d’assister à des convulsions épileptiques mais dont  les amplitudes se réduisent   de jour en jour : faire des affaires avec l’Iran après les sanctions américaines ? On croyait que… mais, en fait, ce n’est pas tellement facile. Condamner les Etats Unis pour leurs décisions concernant le Proche Orient ? C’est facile mais… même les pays arabes, proies offertes à l’impérialisme terroriste iranien hésitent de le faire car ils se trouvent en besoin d’accord avec les États  Unis et, surtout, Israël, seule puissance qui peut et  veut  s’opposer à l’Iran. S’opposer aux Etats Unis quand ils demandent d’augmenter les contributions européennes au financement de l’OTAN ? C’est  facile, quand on oublie que si l’Europe existe cela est du aux plus de 60 ans de paix que l’OTAN (et principalement les Etats Unis) lui a assuré. Bref, notre Europe qui fait semblant de ne pas comprendre ce que l’avenir nous réserve (l’immigration de conquête, par exemple) et qui montre qu’elle a choisi le « globalisme » (en tentant d’ouvrir ses portes au pouvoir conquérant chinois) et « le droit-hommisme » comme porte-drapeaux est   en train -il me semble- de marcher à grands pas vers un avenir qui ne peut lui être que défavorable.

oooo

Le Procureur  Spécial investi -selon tous les espoirs- de la mission de livrer le coup de grâce au président Trump que les démocrates et leurs alliés des médias espéraient il a fait, en fait, le contraire. Il a livré le coup de grâce à l'ennemi juré de Trump, les média obsédés par la Russie. Combien d'Américains regardent maintenant les médias avec un mélange de pitié, de dégoût et de suspicion après avoir été forcés de les écouter se livrer à une réflexion sur la Russie! Russie! Russie! pendant trois longues années? Et combien d'Américains en ont cru chaque mot et ont maintenant du mal à comprendre la vérité "décevante" selon laquelle notre président n'est pas "la marionnette de Poutine"? (PJ Media, 26.03.19)

Ce à quoi on a assisté aux États  Unis restera, sans doute, dans l’histoire de ce pays, comme le plus grand scandale impliquant les médias réputés les plus libres du monde. Peut-être devraient-elles assumer une part de responsabilité pour le  fait que leurs « fake news » et commentaires biaisés ont induit en erreur pendant deux ans leurs clients au point où environ la moitié des Etats Unis (et une bonne partie du monde) a cru (croit encore ?) au complot Trump - Poutine ?

 

 

 

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