Il s’agit, en quelque sorte, de comparer ce qui se passe en Israël avec ce qui se passe aux Etats Unis, c’est-à-dire voir de plus près le traitement, que la classe politique et les médias réservent à B. Netanyahou et à D. Trump.
Faisons court pour Israël, on pourra revoir le sujet une fois que l’on saura si le bonhomme est inculpé pour une « affaire » quelconque et si le pays a, enfin, un nouveau gouvernement.
B. Netanyahu a été premier ministre d’Israël (et ministre des finances) de 1996 à 1999 et ensuite depuis 2009 – un record, plus de 13 ans, dépassant celui du premier Premier Ministre du pays, David Ben Gourion. C’est dire (même ses adversaires politiques le disent) que l’empreinte que laisse BN sur la vie du pays, sa sécurité et sur l’économie, en particulier, est - pour l’instant - indélébile.
Depuis plus de 20 ans, le produit intérieur brut a augmenté annuellement en moyenne de 3% ou plus, le taux de chômage est à un niveau record (moins de 4%, la moyenne de l’OCDE est de 7/8%), l’emploi est à un niveau record car de plus en plus d'ultra-orthodoxes et d’Arabes rejoignent la population active. La dette nationale est tombée à 60% du PIB (France env.100%, Etats Unis 105%). Finie l'époque des bus explosés et des victimes qui endeuillaient le pays. Le succès diplomatique du pays est florissant en Amérique latine, en Afrique et en Asie. Les relations avec les voisins sunnites arabes se sont sérieusement raffermies face à l’ennemi commun Iranien. Israël, pays plutôt pauvre il y a cinquante ans, est devenu l'un des vingt-cinq pays les plus riches du monde, en termes de revenu par habitant. Aujourd’hui ce revenu est égal à celui de la France et se trouve sur une trajectoire positive de forte pente vu l’apport futur de l’exploitation de ressources naturelles, gaz et pétrole.
Mais… la société israélienne, prude au delà de l’imaginable pour ce qui est du rapport à la loi, est en train (système juridique et médias) de vouloir condamner l’homme qui a conduit le renouveau du pays, au départ, parce qu’il aurait reçu des bouteilles de champagne (rosé !) et de cigares (cubains ?) de la part d’un milliardaire américain. Il y aurait, dit-on, un quid pro quo, donc… haro sur le baudet ! Et, comme d'habitude, pendant que l'on instruisait "l'affaire" on a "trouvé" deux autres "affaires". Mais ... tant qu'il n'est pas jugé coupable, il est réputé innocent. Ce n'est pas ce qui arrête ceux qui veulent prendre sa place de le vilipender!
Quid pro quo ? Voilà ce qui préoccupe le monde politique au Etats Unis aujourd’hui car il y en aurait eu, un, dont le bénéficiaire serait D. Trump.
Etats Unis : depuis la prise de mandat par D. Trump on assiste à un développement rapide de l’économie, à une réduction massive du chômage (pour toutes les catégories sociales sans distinction d’origine) par la création de plus de 6 millions d’emplois et à des records boursiers (avec des créations de valeurs qui frisent les 10.000 milliards de $). In petto même les adversaires les plus pugnaces de D. Trump lui reconnaissent quelques mérites tout en faisant le maximum pour les occulter. Ce qui souvent frise le ridicule. Le Prix Nobel d’économie qui tient une rubrique dans le quotidien de référence (aujourd’hui, de gauche extrême…), avait prédit, au moment de la prise de mandat par DT la destruction de l’économie américaine en moins de deux ans. On sait ce qu’il en est. Mais il y a deux semaines il récidive en faisant titrer NYT :
Une semaine après on apprend que le Dow Jones se trouve à un niveau record depuis qu’il existe, que le chômage est au plus bas - record pour les 50 dernières années pour toutes les catégories sociales et que le niveau de l’emploi dépasse tout ce que l’on a connu auparavant : plus de 160 millions de personnes employées. Et que font les adversaires politiques de D. Trump ?
Souvenons-nous : 19 minutes après l’inauguration de son mandat, le Washington Post titrait :
Et puis, 10 jours après l’inauguration, Rosa Brooks (ancien conseiller de l’Administration Obama) indiquait trois manières pour faire sortir D.T de la Maison Blanche AVANT l’élection de 2020 («3 Ways to Get Rid of President Trump Before 2020, Foreign Policy, January 30, 2017, 9:26 AM). Il s’agissait de (a) destitution immédiate (immediate impeachment, pour n’importe quel motif), (b) le déclarer mentalement inapte (en utilisant le 25ème amendement) ou (c) « un coup d’état militaire » créé par le refus des ordres qu’il pourrait donner comme comandant en chef. (repris de V.D.Hanson – The Military-Intelligence Complexe, AG – 03.11.19). 10 jours après l’inauguration du mandat de M. Trump tout s’est mis en marche dans le monde politique (en plein accord -on pourrait dire collusion avec les médias- pour faire obstacle à la mise en place de la politique pour laquelle il s’est fait élire. La résistance mot, bien entendu, choisi pour sa connotation/référence française, est devenu le cri de ralliement de tous les bien pensants de l'establishment.
Attendez, on va arriver à ce qui se passe aujourd’hui. Entre temps… une dream team de plus de 40 personnes avec des ressources de quelques dizaines millions de $, pendant presque trois ans a essayé de trouver si, des fois, le DT n’était pas lié à la Russie de M. Poutine. Chose qui était 100% sure et certaine pour 95% de la presse et autant des chaînes de TV. Et tous les deux jours on apprenait encore quelque chose et « les murs allaient se fermer sur le DT » Patatras, rien trouvé. Bien entendu, pas d’excuses de la part de ceux qui avaient menti au sujet de la mise en accusation et pour le préjudice subi par M. Trump. Et les quolibets, les mensonges, les bruits ont continué. Même au moment d’un succès des militaires américains qui agissant selon les ordres de DT avaient réussi à neutraliser le « calife » de l’Etat Islamique, NYT trouve normal d’écrire :
Tandis que Washington Post s’apitoie sur le barbare qui faisait décapiter des prisonniers et promouvait l’esclavage sexuel (Octobre 27, 2019) :
Réduire à zéro ce que DT aurait pu se voir reconnaître… l’impartialité de la presse américaine n’est plus ce qu’elle était.
Mais ensuite, ou en parallèle, il y a eu plusieurs autres tentatives de déstabilisation : une stripteaseuse, un avocat marron, des bruits de ceci ou de cela… Et, enfin, un sonneur d’alerte (qui s’est révélé être un membre de la CIA qui avait travaillé à la Maison Blanche, démocrate inscrit et ayant travaillé pour - ou avec - des adversaires politiques de DT) fait savoir qu’au cours d’un coup de fil avec le Président de l’Ukraine il aurait gravement porté atteinte à la sécurité nationale des Etats Unis pour obtenir des avantages face à un prochain adversaire pour l’élection de 2020... Et voilà les démocrates de la Chambre des Représentants lançant une enquête baptisée « impeachment » et transformée des mois après en décision formelle codifiant les règles qu’ils allaient suivre pour arriver à l’impeachment. La transformation a été décidée non pas par la chambre de représentants mais uniquement par les démocrates (moins deux), tous les républicains s’étant opposés. La chose est importante car le système juridique américain et/ou celui de la branche parlementaire sont tenus de suivre « les précédents ». Or, les trois procédures utilisées pour les trois impeachments de l’histoire des Etats Unis étaient «bipartisanes» comme la Constitution des Etats Unis l’instille.
Le temps passe, l’éventuel (probable) impeachment par la Chambre des Représentants restera lettre morte car le Sénat devrait le confirmer par le vote d’une majorité de deux tiers (67 voix, les démocrates ne disposent que de 47 voix).
B. Netanyahou ? Donald Trump ? En paraphrasant Beaumarchais (le Barbier de Séville) on pourrait se demander si les patrons actuels (le peuple) méritent les serviteurs dont ils disposent via les élections…