60 jours depuis que les vaillants représentants de la classe ouvrière suivent les injonctions de M. Martinez (Staline, pour d’aucuns, qui regardent trop sa moustache) et battent le macadam de Paris ou d’autres grandes villes. 60 jours depuis que notre gouvernement sous la responsabilité, oh, combien éclairée, de notre Président, ne s’en sort pas des discussions avec les «partenaires sociaux» sans céder, chaque semaine, à une autre revendication «légitime» des travailleurs de M. Martinez. Tant et si bien que si un jour il y a un accord pour arrêter la chienlit (trains, transport villes, dépôts pétrole, blocage usines d’incinération, bagarres avec la police sur les grandes artères des villes … vous pouvez ajouter ce qui vous pose problème …) il semblerait que l’on se retrouvera avec 62 régimes pour la retraite au lieu de 42 actuellement : pas mal pour une réforme que le pays attend depuis 1995 et qui a été promise, dernièrement, pendant la campagne présidentielle de l’actuel Président.
Et sur fond d’incompréhension évidente entre les administrés et l’administration on s’occupe de quoi ? De la bagarre, hautement intellectuelle, entre trois protagonistes tous de gauche (ou presque) pour savoir qui accédera au « fromage », la mairie de Paris. Ou on remet sur la liste des revendications urgentes la PMA, la GPA et autres sujets provoquant (accentuant) la dérive du pays vers un archipelago de communautés -toutes respectables en raison du politiquement correct- qui se bouffent le nez tout en essayant de sortir du feu les meilleurs marrons. Clochemerle.
Pendant ce temps le monde avance. L’exemple le plus dramatique pour l’Europe c’est ce qui se passe aux Etats Unis depuis que la présidence, pratiquement amorphe pendant les trois derniers Présidents a changé. En faveur d’un inconnu, inapte à tenir le rôle (selon l’establishment) et objet d’une procédure de destitution actuellement qui suit une enquête de presque trois années devant démontrer qu’il n’était qu’un agent de Moscou qui l’avait aidé à devenir Président. Trêve de discours, regardons une enquête de Gallup qui compare la situation du pays à deux années de distance entre l’Administration Obama et celle de M. Trump.
Sommes-nous capables d’imaginer des tableaux analogues pour notre pays ? Les chiffres manquent mais il y a gros à parier que l’on trouvera -probablement pour toutes les rubriques- une évolution inverse. Peut-être même, avec quelques exceptions, même pour l(Europe.
Ajoutez ce que l’Administration actuelle fait pour le monde. Un traité de commerce entre les EU, le Canada et le Mexique qui, gagnant-gagnant, change de fond en comble les principes du commerce en les rendant équilibrés. La même chose pour le commerce avec la Chine, pays qui depuis son accession à l’Organisation Mondiale du Commerce, n’a changé rien dans sa politique de pillage systématique des capacités techniques, technologiques, scientifiques des pays avec lesquels elle commerçait. En attendant des changements massives dans les relations commerciales avec l’Europe dont le déséquilibre de la balance vaut plus de 700 milliards de $ annuellement en défaveur des EU.
Ce n’est pas tout. Hier, les EU ont proposé aux acteurs principaux du conflit israélo-arabe (Israël et l’Autorité Palestinienne) un «deal» préparé pendant les trois dernières années tenant compte de la réalité actuelle (que personne ne pourrait ramener au status quo ante) et des raisons évidentes de l’insuccès de tout ce qui s’est fait depuis les Accords d’Oslo (25 ans !) sous le vocable «processus de paix». Et qui depuis 25 ans fait constater qu’il n’y a pas de paix mais uniquement du processus. Qui fait vivre des milliers de diplomates qui utilisent des milliards d’euros (ou de $) pour maintenir (perpétuer) la fiction de 5 millions de réfugiés palestiniens (qualité héréditaire comme pour les rois…), qui constitue un abcès purulent pour la renaissance de l’antisémitisme déguisé en antisionisme en Europe principalement mais pas seulement.
Ce « deal » proposé aux israéliens et au palestiniens a été, naturellement, rejeté par ces derniers, le Président desquels (élu pour quatre ans il y a quinze ans …) a dit « 1000 fois non au chien, fils de p...e, de DJT ». Cela mérite de regarder les principales modifications proposées pour la situation actuelle en partie visant la construction d’un état palestinien.
Frontières: Israël conservera 20% de la Cisjordanie et perdra une quantité de terres équivalente dans le Néguev près de la frontière entre Gaza et l'Égypte. Les Palestiniens auront accès à un État sur la grande majorité du territoire de Cisjordanie, tandis qu'Israël gardera le contrôle de toutes les frontières. C'est la première fois qu'un président américain fournit une carte détaillée pour illustrer l’objectif visé.
Le contiguïté du territoire palestinien sera assurée via routes ou tunnels dédiés.
Jérusalem: Les Palestiniens auront une capitale à Jérusalem-Est (quartiers Nord et Est) - Kafr Akab, Abu Dis et la moitié de Shuafat. Jérusalem resterait indivise en tant que capitale d'Israël.
Implantations: Israël conservera la vallée du Jourdain et toutes les implantations israéliennes en Cisjordanie avec leurs périmètres de sécurité. Cela comprend également 15 implantations isolées, qui seront des enclaves au sein d'un éventuel État palestinien. Au sein de ces implantations, Israël ne sera pas en mesure de construire pendant les quatre prochaines années.
Sécurité: Israël contrôlera la sécurité du Jourdain à la mer Méditerranée.
État palestinien: le plan vise une voie vers un État palestinien basé sur un territoire spécifique, qui représente environ 70% de la Judée et de la Samarie, y compris les zones A et B et certaines parties de la zone C (accords d’Oslo). L'État ne naîtra que dans quatre ans si les Palestiniens acceptent le plan, si l'Autorité Palestinienne cesse de payer des terroristes et d’inciter au terrorisme et si le Hamas et le Jihad islamique déposent leurs armes. De plus, le plan américain appelle les Palestiniens à maîtriser la corruption, à respecter les droits de l'homme, la liberté de religion et une presse libre, afin qu'ils n'aient pas un État défaillant. Si ces conditions sont remplies, les États-Unis reconnaîtront un État Palestinien et mettront en œuvre un plan économique massif pour l'aider :15 milliards de $ initialement, à abonder jusqu’à 50 milliards de $.
Réfugiés: Un nombre limité de réfugiés palestiniens et leurs descendants seront autorisés à entrer dans l'État palestinien. Personne n'entrera en Israël.
Echange territoires : les parties pourront envisager un changement de territoires au Nord d’Israël (zone à prépondérance arabe).
L’acceptation, immédiate, par Israël et le rejet non moins immédiat par les palestiniens met en lumière un changement de paradigme : on ne pourra pas continuer à dire qu’Israël ne veut rien faire pour les Palestiniens ni leur donner quoi que ce soit ; on sera obligé de constater que les palestiniens non seulement rejettent le plan présenté mais ne veulent même pas négocier ses éventuels changements.
Pour l’instant, les palestiniens continueront a agir selon la formule d’Aba Even, «ils ne perdent jamais une occasion pour perdre une occasion». Sauf que cette fois-ci quelque chose vient de changer, sous l’influence évidente des EU : les ambassadeurs de trois pays du Golfe on été présents à l’annonce du plan par DJT en déclarant qu’ils le soutiennent, le quatrième (Arabie Saoudite) a fait savoir que les deux parties devraient commencer à négocier, la Jordanie considère que «le vers est à moitié plein»et qu’il faut négocier pour le reste et, même l’Union Européenne (la France aussi) s’est sentie obligée de faire savoir qu’il faut négocier … Mais … les palestiniens, de conserve avec la Turquie, la Syrie, l’Irak, l’Iran et toutes les autres républiques démocrates et populaires sinon socialistes, Cuba, Venezuela et … ont annoncé leur opposition. Grand bien leur fasse. Ce qui est marrant (ou tragique) c’est que les Nations Unies par la voie de leur Secrétaire Général vient de faire connaître son opposition. Sans doute instillée par les plus de 25.000 fonctionnaires qui s’occupent depuis 70 ans du bonheur des réfugiés palestiniens … Sans doute aussi pour ce qui résulterait comme destruction du fonds de commerce des agences, commissions, sous-agences, sous-commissions, experts et rapporteurs dont la seule activité a été pendant les 70 dernières années consacrée a vilipender et condamner le seul état juif de la planète. La perte de revenus et le chômage de ses fonctionnaires pèse plus que le règlement, à terme, d’un conflit vieux de plus de cent ans.