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28 mars 2020 6 28 /03 /mars /2020 11:12


En guise d’avertissement pour ceux qui ont eu la patience de lire le texte précèdent, Un Virus Chasse l’Autre : mon savoir médical/bio-logistique/infectiologue est resté celui dont j’ai fait état, c’est-à-dire nul (ou presque). Ce n’est, cependant pas une raison pour que je ne continue pas «to crunch the numbers» passion que j’ai attrapée avec mon adoration pour les maths dès la première année d’université.
Je vous ferai, donc, témoins de ce que j’ai pu trouver pendant les deux dernières semaines et des commentaires que je me suis permis de faire à leur sujet.

Tout d’abord les faits (je n’ai pas détaillé par pays, je regarde le monde entier car il s’agit d’une pandémie).


1.    Le nombre de personnes «confirmés» pour avoir été infectées qui était de 136.662 le 13 mars est devenu, le 28 mars, 600.115 (axe gauche, bleu) ; l’évolution peut être approximée par une équation de troisième degré dont la transcription graphique est (très) loin de montrer un caractère exponentiel ;
2.    Le nombre de décès enregistrés (supposés relatifs uniquement aux personnes atteintes par le Covid-19) a évolué pendant la même période de 4.962 à 27.421 (axe droite, rouge) selon une courbe (pratiquement) parallèle à celle des personnes infectées ; il s’agit d’une première constatation troublante ;
3.    Le ratio entre les deux catégories (qu’il ne faut pas considérer comme le facteur de létalité car celui-ci ne pourra être déterminé qu’à la fin de la pandémie) a évolué de 3,5% à 4,51% (axe gauche, rouge) avec de variations journalières de 2/1000 à 12/1000 (axe droite, vert) .

Pourtant, pratiquement tous ceux qui y vont de leurs commentaires comparent les deux chiffres et décrètent que la mortalité du virus est de 3,5 ou 4 ou 4,5%. Ce qui contribue, bien sûr à faire monter la panique et à accréditer les prévisions les plus apocalyptiques qui circulent.


Mais si le taux de létalité n’est pas celui que l’on prend comme argent comptant, est-il possible d’avoir une évaluation approximative de sa valeur ?

Oui, je crois que l’on peut suivre le raisonnement ci-après.

Tous les tests réalisés indiquent, quand il s’agit de personnes qui ont rencontrés le virus que seulement (approximation) 20% sont confirmés comme infectés, les autres sont laissés de côté car soit leur organisme a vaincu le virus soit l’infection ne s’est pas développé au point d’atteindre un stage sérieux. Il s’ensuit que, raisonnablement, le taux de létalité par rapport à toutes les personnes ayant rencontrés le virus est 4 fois inférieur au ratio décès/personnes confirmées. Autant dire que ce taux a évolué de 0,875% à 1,125%. Certes, il est environ 10 fois plus que celui d’une grippe «normale». Mais vu les mesures prophylactiques que des pays comme le nôtre ont pris il est parfaitement légitime d’envisager des effets pas trop différents de ceux d’une grippe normale.

Alors ? Confiner notre pays pendant 15 jours correspond à une perte de PIB de 3% (B. Le Maire, 26.03.20). Si l’on envisage un deuxième confinement on risque d’aller vers une perte de 6% (0,97x0,97=0,9409).  Comme le pays a montré une croissance de 1,2% depuis pas mal de temps ceci veut dire qu’il retrouve sa situation de 2015 MAIS avec une dette qui aura augmenté de plus de quelques centaines de milliards d’euros pour représenter 110 ou 115% du PIB ! Et cela avant les dépenses annoncées (de plusieurs centaines de milliards d’euro) concernant le Covid-19.
Bon, tant que l’on trouve de gens pour nous prêter … advienne que pourra. Mais, à part les comptes il y aussi le peuple. Et ne faut-il pas se demander si ce que l’on administre au pays n’est pas plus grave (plus toxique …) que le mal qu’il s’agit de guérir ?

Et si l’on pense aux gens, c’est-à-dire à ceux qui ne travaillent pas et qui risquent de ne plus travailler quand l’épidémie serra passée (ou moins ou différemment), à ceux qui confinés se trouvent dans un état de stress car ils ne savent pas ce qui se passe avec leur parents ou leurs enfants, si l’on pense que mettre l’économie du pays aux abonnés absents pendant deux/quatre/six semaines risque  de la rendre boiteuse pendant des années, on est en droit de se demander si nous n’assistons pas à un overkill. Car on sauvera peut-être des gens qui auraient pu mourir mais au prix de la destruction de la vie d’autres gens qui ne trouveront plus leurs marques et de la sortie du pays du peloton duquel il faisait partie. Car ne nous y trompons pas : détruire l’économie comme on est en train de le faire (qui aurait le courage de s’y opposer ?) veut dire aussi que la pauvreté s’étendra et que le sentiment d’abandon de certains les poussera vers l’indicible. Aux Etats Unis la récession de 2008 a fait constater plus de 14.000 suicides. Leur coût par rapport à la faillite de Lehmann Brothers ? C’est utile de se souvenir que Suicides go up when economy goes down (WebMD, 14.04.11)

On connait, en toile de fond, la comparaison avec une grippe normale : aux Etats Unis, de septembre 2019 à mars 2020 32.000.000 de gens ont attrapé la grippe et 22.000 on décédés (M. Levitt, MacDailyNews, 22.03.20). Dans le silence le plus absolu comme si la chose n’intéressait personne. Je ne dispose pas des chiffres concernant la France.
Il serait temps que ceux qui nous dirigent se rendent compte du fait que l'économie du pays va ressembler à un patient qui se trouve dans un coma provoqué et dont personne ne sait s'il se rétablira dans son lit d’«intense care» (en France 2,6 lits pour 1.000 habitants, en Allemagne 6, en Pologne 4,8 et en Hongrie 4,3). Certes, notre système de santé est le meilleur du monde mais … (lisez, c’est instructif, l’interview de Marcel Gauchet au Figaro qui résume la chose «… la crise met en évidence les carences d'un État à la fois obèse et impuissant.» 22.03.20). Et toujours la différence entre la France et l’Allemagne : ce jour (10h00) 32.964 personnes confirmées et 1.995 décès en France, 53.540 en Allemagne et 395 décès. Ratio décès sur confirmés plus de 8 fois plus petit en Allemagne  : pourquoi ?

Et puisqu’il y a une pénurie mondiale de respirateurs artificiels (ventilators) … on vient d’apprendre :


 

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