Je dois le dire dès le début de ce texte : c’est avec la complète assurance que me permet ma totale méconnaissance médicale du sujet que je me suis décidé à écrire au sujet du Coronavirus Covid-19. Deux raisons pour cela, (a) mon sentiment d’avoir affaire à une poussée d’obscurantisme et (b) ma préférence connue pour « crunch the numbers »
Avant d’en arriver au Covid-19 j’ai voulu savoir ce que les dernières épidémies de grippe (pas celle de 1918 qui a ajouté quelques 50 à 100 millions de morts - estimation initiale et plus récente - aux 19 millions de morts de la première guerre mondiale) ont provoqué. Dans le monde, en 2016-17 la grippe a "produit" plus de 600.000 décès (OMS) mais ...personne n'en parlait.
Plus récemment, voilà ce que l’on sait pour deux pays :
- France – (19 avr. 2018 - Santé publique France) «Cet hiver (2016-17) la grippe a provoqué 14.400 décès soit 1.400 de moins que l’an dernier (2015-16)»
- Etats Unis – saison 2017-18 nombre de décès 61.099 parmi les 44,8 millions de cas de grippe (livemint, Bloomberg, 05.03.20).
Puis-je demander qui a entendu parler des 14.400 morts de grippe pendant l’hiver 2016-17 ? Si on me répond « personne » c’est que… la chose passait dans la normalité de la vie, comme les 3.500/4.000 morts annuels dans les accidents de la route. Et aux Etats Unis ? Les maladies cardiaques tuent 1.774 personnes par jour, le cancer 1.641, les accidents de la route 466 et les accidents vasculaires cérébraux 401 par jour (OPINION, 08.03.20). Multiplier par 12 et comparer avec les chiffres, connus actuellement, pour le Coronavirus. Pour avoir des chiffres « up to date » concernant tous les pays, renouvelés en permanence, vous ne trouverez rien sur www.gouv.fr ou sur les portails officiels américains.
Heureusement, un lycéen de 17 ans (Avi Schiffmann), petit génie informatique habitant Seattle, nous donne la possibilité d’avoir, gratuitement, ce que l’on doit savoir. Cliquez sur https://ncov2019.live/data et vous trouverez ce qu’il faut. Une copie écran, ce jour à 08h00 indique :
- pour la France 2.876 confirmés, 61 décès et
- pour les Etats Unis 1.885 confirmés, 39 décès
13.03.20 – 08h00
Si, d’aventure, vous mettez en regard des décès des grippes les chiffres actuels pour le Coronavirus, il est impossible de ne pas tirer la conclusion qu’il y a… quelque chose de pourri au Royaume du Danemark (Hamlet, Shakespeare). Quoi ? Pourquoi ? Cui prodest ? Et ceci est d’autant plus curieux que d’aucuns, utilisant des calculs qui ne semblent pas faux en apparence, concluent que le nombre de personnes infectées devrait se trouver entre 24.000 et 140.000, en France (Medium, Coronavirus, Thomas Pueyo 10.03.20).
On doit voir, n’est-ce-pas, en quoi le virus actuel est différent de ceux des grippes qui ont fait pas mal de morts, quand même. Mais auparavant et sans reprendre les théories conspirationnistes qui pullulent déjà (œuvre du Mossad/créé aux EU par l’armée américaine et envoyé en Chine/attaque contre l’Iran/etc., etc.,) notons qu’un ministre français (et non des moindres) se précipite sur le premier micro pour déclarer que : «l'impact du coronavirus en France sera "sévère" et qu'il faut s'attendre à « des dépenses supplémentaires" de l'État qui provoqueront un "décalage dans le temps du rétablissement des finances publiques» A quelque chose malheur est bon, la France avait déjà averti qu’elle ne réduira pas son déficit budgétaire, cette année, en deçà de 3%. Cela dure depuis la signature du traité de Maastricht (1992) et ne fait plus rire aucun des partenaires européens de notre pays. Monsieur Maire aurait pu prendre exemple sur deux pays (entre autres) qui, pour tenter d’arrêter la progression de l’infection mettent en jeu les grands moyens : Israël, qui interdit tout arrivage d’étrangers dans le pays et annonce des mesures (recherche, médicalisation, petites entreprises et start ups, domaine du tourisme, etc.,) pour lesquels on débloque 15 milliards de Shekel (4,05milliards $, soit 1% du PIB !) ou Etats Unis qui annoncent 50 milliards de $ d’aide aux petites entreprises, l’annulation de la taxe sur les salaires pour le reste de l’année et l’injection de 200 milliards de $ de liquidités au marché (soit plus de 1,5% du PIB). Après avoir interdit, premièrement, toute arrivée de Chine (seul pays qui l’avait fait) et, depuis hier, toute arrivée d’Europe et d’autres pays. On attend que M. Maire (ou le Président) annonce des choses équivalentes (1% du PIB =24 milliards € que nous n’avons pas …) car, autrement, on comprendra que les conférences qu’ils font pour le bas peuple ne sont que des paroles verbales… Mais, peut-être, l’économie de la France l’interdit.
Bon, regardons de plus près ce qu’il y a derrière la « panico generale » qui préoccupe tous les pays du monde tant les effets du fameux coronavirus semblent nous annoncer une fin apocalyptique : ce qui est une pandémie est en train de désorganiser un monde réglé au millimètre et affecte l’économie mondiale.
Venu de Chine (comme les trois grippes les plus importantes de la deuxième moitié du siècle dernier, soit 1957-8 –Kweichhow, 1968-9 –Hong Kong, 1976-7 –Tien Tsin -L.France, INSERM, Epidémies marquantes) le Cov-19 a une histoire qui mérite être rappelée car elle illustre tellement bien le comportement d’un régime autoritaire de parti unique. C’est en octobre 2019 que les premiers cas d’infection sont apparus dans la ville de Wuhan, probablement venant d’un animal (pangolin) apprécié par les consommateurs chinois de mets particuliers (rats, chauve-souris, serpents, ailerons de requin, j’oublie sans doute d’autres delikatessen). Le temps que le pouvoir central (Pékin) envoie une équipe pour voir ce qui se passe (et laisser mourir le médecin qui avait tiré le signal d’alarme une fois infecté lui-même) on est en Décembre, on «confine» les 50 millions de chinois de la région, avec interdiction d’entrer ou de sortir) et on commence, via l’OMS, à laisser fuiter ce qui se passe. Mais entre temps, en connaissance de cause, le régime laisse voyager des millions de gens, dont certains sont porteurs du virus, qui vont en Chine et vers le reste du monde. Vers les Etats Unis, l’Europe et l’Afrique ou travaillent plus d’un million de chinois ! Vous voulez dire que la Chine, à dessein ou par incompétence a (créé ?) contribué à la création de ce qui est devenue une pandémie quelques mois après ? Votre réponse vaut autant que la mienne…
Que sait-on de ce nouveau virus ?
Sur la base d’une estimation faite par l’OMS (ATTENTION : où le Directeur du Département « Epidémies » est un fonctionnaire chinois et le Directeur Général est un ancien ministre de la Santé de l’Ethiopie (qui s’est distingué pendant l’épidémie d’Ebola qui a fait 11.000 morts) accusé dans un entretien avec le New York Times, d’avoir dissimulé trois épidémies de choléra quand il était ministre de la Santé, cela vous dit quelque chose ? Je vais trop loin ?) OMS a décidé de diffuser les graphiques suivants :
Naturellement, en les regardant on doit commencer à avoir peur : un virus dont la létalité est 34 fois plus grande que celle des virus des grippes ordinaires (3,4%/0,1%) et dont la capacité de propagation est 2,2 fois plus grande (2,8/1,3 – nombre de personnes infectées par un porteur de virus) c’est l’apocalypse au coin de la rue. N’est-ce-pas ?
Mais alors quand trois mois après sa diffusion le nombre total de morts de la planète n’arrive qu’a 5.000, comment se fait-il que la grippe de 2016/17 (14.400 morts en France, 61.000 aux Etats Unis et -selon l’OMS- plus de 600.000 dans le monde) n’a provoqué ni la panique généralisée à laquelle on assiste, ni ses conséquences économiques mondiales ? (Regarder Quick Facts sur la copie écran évoquée).
Car de quoi parle-t-on ? Toutes les bourses d’actions du monde ont chuté de 15 à 20 % et – par exemple, celle de New York a vu partir en fumée des valeurs d’un total supérieur à 5.000 MILLIARDS de $ !
Restons calmes. Le Cov-19 est 34 fois plus létal que ceux d’une grippe « normale » car tel est le chiffre que la Chine a fourni à l’OMS. Qui l’a fait sien… D’évidence, on ne pourra connaître la létalité du Cov-19 qu’à la fin de l’épidémie avec le ratio nombre de morts divisé par le nombre total de personnes infectées. Une estimation précise du taux de létalité est impossible à l'heure actuelle. Si vous voulez voir pourquoi lisez 2019-Novel Coronavirus (2019-nCoV): estimating the case fatality rate – a word of caution - Battegay Manuel et al., Swiss Med Wkly, February 7, 2020. Quant à celui de 3,4% … Le New York Times (04.03.20) s'est apparemment senti obligé d'avertir les lecteurs que le taux de mortalité de 3,4% de l'OMS est tout à fait invraisemblable, sinon extrêmement inexact. Le véritable taux de mortalité pourrait se révéler similaire à celui d'une grippe saisonnière grave, inférieur à 1%, selon un éditorial publié par le Dr Anthony S. Fauci et le Dr H. Clifford Lane, du National Institute of Allergies et maladies infectieuses, et le Dr Robert R. Redfield, directeur des Centers for Disease Control and Prevention (Etats Unis).
Tout ce qui précède nous pousse à nous poser deux questions : (a) pourquoi, pour l’instant, le nombre de morts en Allemagne est env.10 fois plus faible que celui de la France (ou de l’Espagne ou des États Unis) - voir la copie écran évoquée et (b) quelle est l’explication de la psychose mondiale devant un phénomène qui, pour l’instant, ne peut pas être celui que l’on craint ?
- (a) se pourrait-il que le système de santé allemand (environ dix fois moins de morts pour même nombre de personnes infectées) soit mieux adapté aux situations de crise que celui de la France, réputé le meilleur du monde et de surcroît gratuit, disent certains -qui oublient tout ce que chacun verse à la Sécu pendant les 40/42 ans de travail et aux mutuelles obligatoires- (taux de saturation, stockage de produits, disponibilités personnels, etc.,) ?
- (b) se pourrait-il que la psychose généralisée à laquelle on assiste soit justifiée par la démission et l’incompétence des élites politiques des pays démocratiques qui -élections à venir- se doivent de suivre tout mouvement généralisé du «bas peuple» ? Se pourrait-il que ce qui constitue des réponses à la peur manifestée par le même «bas peuple» interdise aux dites élites de faire preuve de nonchalance ? Se pourrait-il que tout cela crée une poussée d’obscurantisme généralisé qui est en train faire prendre aux gens des vessies pour des lanternes ?
oooooo
Alors ? Le confinement du Nord d’Italie, 16 millions de personnes ?
Place du Dôme, Milan 08.03.20
La mise à terre du transport aérien de personnes et du tourisme (selon diverses évaluations) qui va coûter plusieurs centaines de milliards de $ ? La mise entre parenthèses de la vie normale (déplacements, commerce, Entertainment, etc.,) tout cela parce que des médias irresponsables et des journalistes ignares ont fait « monter la mayonnaise » qui oblige ceux qui nous gouvernent à faire des choses qui dépassent l’entendement ?
J’attendais, comme vous, la déclaration que notre Président devait faire hier soir. Que dire ? Tout (ou presque) de ce qu’il a dit correspond a ce qu’il devait dire devant une situation, pour le moins, compliquée. Mais ce qu’il a promis que ce sera fait «quel qu’en soit le prix» laisse rêveur : où prendra-t-on les sous nécessaires ? En s’endettant ? D’un autre côté, ses deux phrases et la conclusion «c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché» et «déléguer notre protection, alimentation, notre cadre de vie, à d’autres c’est une folie, nous devons en reprendre le contrôle» ne peuvent pas nous laisser indifférents. A d’autres ? Oui, une très grande partie des médicaments (génériques) et aussi des substances pour en faire, vient de Chine (50% ? 75 % aux Etats Unis plus de 90% !) car l’industrie pharmaceutique, vu le coût de la création de nouvelles molécules, a délocalisé ses productions … La deuxième phrase et, surtout, sa conclusion veulent dire quoi ? La France va-t-elle nationaliser son industrie alimentaire et celle de la pharmacie ? Attendons voir car il a dit aussi «dans les semaines, mois, à venir, des décisions de rupture seront prises, j’assumerai mes responsabilités»
J’ai commencé ce texte en évoquant une certaine capacité de « crunch the numbers » et, surtout, ma totale méconnaissance médicale (certains sont disposés à la confirmer…). Je le finis en disant que deux plus deux ne font pas quatre dans ce qui se passe et que cela mériterait que l’on ne l’occulte pas.