Au réveil, samedi matin, j’apprends avec horreur ce qui s’est passé la veille à Conflans-Sainte Honorine. Et, depuis, à l’horreur s’ajoute l’habituel cœur des pleureuses, les donneurs de leçons qui oublient ce qu’ils ont dit et disent autre chose, les bonnes âmes qui nous conseillent de comprendre (éventuellement d’excuser), bref, tout ceux qui depuis plus de quarante années ont présidé, contribué, préparé ce à quoi nous sommes arrivés aujourd’hui. Tous ceux qui ont oublié pourquoi ils sont français et que ceux, venant d’ailleurs, qui choisissaient la France pour y vivre auraient dû apprendre. Car ils choisissaient une identité nationale à nulle autre pareille.
Un garçon arrivé en France à 6 ans, passé par l’école de la République (a-t-il eu son bac ?) a 18 ans commet un crime de caractère médiéval qui n’a cours que dans des (multiples) contrées où « la religion de paix », deuxième religion de France, règne.
Dans le dernier texte mis en ligne j’écrivais « Certes, tous les musulmans ne sont pas terroristes mais jusqu’ici tous les terroristes le sont. Selon une enquête de PEW (2007 ?) dans plus de 50 pays où la population musulmane est importante, quelques 7% d’entre eux étaient sensibles aux thèses de Al Qaida ou aux celles des fondamentalistes… Tant que le terreau existe et que chaque génération nouvelle est moins intégrée que la précédente (d’après ce qu’il nous a été dit), c’est écrit sur les murs, on n’est pas sortis de l’auberge »
Et comme d’habitude (avant de passer à autre chose dans quinze jours) on s’évertue à dire ce qu’il faudra faire et ce que l’on fait pour que de tels crimes ne se répètent pas dans notre pays. Changer des lois, modifier la constitution, créer des lieux de rétention (pour ne pas dire des camps, de mauvaise mémoire), expulser illico 231 personnes identifiées (depuis quand ?), «fichées S ou SPRT», et j’oublie sans doute plein d’autres mesures qui vont être annoncées avec le même sérieux que la dernière fois. Ce serait ridicule si ce n’était pas risible, encore que le cumul ne soit pas interdit ! Expulser illico ? Pourquoi maintenant si l’on savait qu’il y en avait 231 possibles ? Maintenant ? Sans que l’état de droit n’agisse en les défendant et en faisant de sorte que cela demande des mois (des années ?) pour expulser quelqu’un à condition que le pays où on veut l’envoyer l’accepte. Bref, ce que l’on nous dit c’est une sorte de soufflé qui va tomber dans quelques jours puisque nous avons d’autres chats à fouetter et parce qu’il ne faut pas donner à nos concitoyens musulmans l’impression que nous en avons contre eux. Ce serait de «l’islamophobie» pêché majeur par les temps qui courent, n’est-ce-pas ? Au fait, avez-vous entendu parler d’un crime qui aurait été commis par un islamophobe ? Pourtant, depuis que l’on nous demande de les condamner (la justice du pays le fait souvent, pour nous) on aurait dû en trouver au moins un…
Allez, soyons sérieux. Cela fait 40 ans depuis que l’on nous fait prendre des vessies pour des lanternes. Cela fait 30 ans depuis qu’une partie de la gauche, elle-même, avait compris ce qui nous attendait : « En autorisant de facto le foulard islamique, symbole de la soumission féminine, vous donnez un blanc-seing aux pères et aux frères, c’est-à-dire au patriarcat le plus dur de la planète. En dernier ressort, ce n’est plus le respect de l’égalité des sexes et du libre arbitre qui fait loi en France » E. Badinter, Régis Debray, Alain Finkielkraut… Lettre à L. Jospin, Nouvel OBS-02.11.89. La gauche, elle-même, avait commencé à comprendre. Mais elle n’a pas su (ou voulu ou pu) faire comprendre ou imposer à ceux qui venaient de loin et portaient leur culture et leur inhibition sur leurs dos, comme des escargots qui se déplaçaient vers des terres plus fertiles, que devenir français (ou vivre en France) présupposait une adhésion totale aux exigences imposées par ce qui a été légué par les anciens aux générations auxquelles on se rattachait. Les trois exigences majeures étaient et sont devenues, la langue, la culture, la nation.
Façonnée pendant des siècles, ciselée comme un objet d’art, enrichie non par des barbarismes mais surtout par des concepts, la langue française constitue la première richesse de la communauté culturelle à laquelle on se rattache. Comment imaginer créer, d’abord en France, un foisonnement culturel de nature à enrichir ceux qui s’y associent sans un outil de qualité première, la langue. Cette exigence a été jetée aux cochons par l’incapacité de ceux qui sont devenus des fonctionnaires de l’éducation, presque toujours plus préoccupés de leur bonheur personnel que de l’avenir de ceux qui leurs étaient confiés. Et si on n’utilise aujourd’hui qu’un maximum de 250 mots c’est à la fois la cause et l’effet d’une dégradation constante du niveau intellectuel du pays. On a beau incriminer les conditions matérielles, le modèle social, que sais-je encore, sans vouloir admettre que c’est la tolérance inadmissible vis-à-vis des masses d’immigrés de cultures différentes qui a permis la bâtardise de la langue. Quand l’école disparaît d’un paysage borné par le chômage (rémunéré) de père en fils, une contrainte religieuse exogène et le foot devenu le panem et circenses de notre temps, l’évolution de la langue nous apporte le rap. Non pas pour l’enrichir mais comme preuve de l’incapacité de manier la langue de Bossuet ou Stendhal, de Proust ou Malraux ou celle de De Gaulle, François Mauriac ou Raymond Aron.
L’apport culturel de la France à la culture universelle a été le levain de l’évolution d’une bonne partie du monde et les Pères Fondateurs des Etats-Unis d’Amérique y ont puisé inspiration et modèle. Force est de constater que la contribution actuelle des trois générations d’immigrés depuis plus de 60 ans est quasi-nulle. Où sont les équivalents d’un Ionesco ou d’un Cioran venus, pourtant d’une contrée forestière de l’Est de l’Europe ? Tout ce qui nous reste, c’est «l’humour» d’un Dieudonné ou les émissions de télé copiées sur les pires modèles américains et dont la seule vertu est de tirer vers le bas le niveau culturel du pays. Prendre les gens pour des demeurés, c’est une prophétie qui se réalise de soi-même…
Et la nation ? Les Rois de France ont mis mille ans pour constituer ce qu’ils ont légué aux générations qui les ont suivis. Que l’on constate (comme Valéry Giscard d’Estaing en 1976) que nous ne représentons que 1 % de la population mondiale, que nos ressources de matières premières sont inexistantes et que notre avenir se trouve dans l’intégration européenne, soit. Mais aujourd’hui on accepte de déchirer, à l’intérieur du pays, la toile tissée avec patience pour la remplacer par un patchwork de communautés tribales (qu’elles soient corses, bretonnes ou occitanes, basques ou maghrébines, turques, pakistanaises ou moldo-valaques). Elles sont désunies par l’incapacité de pratiquer une langue commune (le français) et par leur auto-exclusion du tronc principal de la nation car ne voulant pas renoncer aux pays ou aux communautés d’origine. Les trois facteurs qui ont permis à la France de transformer des immigrés en français (école, armée, religion) ont été patiemment «déconstruits» avec la complicité de ceux qui, incapables de développer l’héritage, se sont destinés à obtenir pour eux ce qui n’était pas à donner aux autres. Etre surpris par le fait que l’on parle de territoires perdus de la République où la loi qui gouverne est la charia, non pas une des 30.000 lois édictés (il y en avait 28.000 quand M. Badinter était Ministre de la Justice), quelle galéjade…
Mes chers lecteurs, nos élites gouvernantes s’agitent un peu, des minutes de silence un peu partout, on s’active en marchant beaucoup sur place…. Rien ne changera. C’est écrit sur les murs, et sauf une improbable nuit de Saint Barthélemy, notre pays, aujourd’hui dar-al-harb (territoire de conquête), est censé devenir (quand ?) dar-al-islam (comme les 56 pays musulmans de par le monde).
Et puis il y a le Covid-19. On tâtonne toujours mais… on commence à regimber car on a le sentiment que le manque de constance dans ce qui nous est demandé ne découle pas de faits nouveaux (expériences) réels, prouvés vrais. Et comme de plus ce que l’on nous demande est souvent à l’opposé de ce que d’autres font/prônent. Quand l’OMS disait «portez des masques» on nous a dit qu’ils ne servaient à rien. Aujourd’hui, l’OMS dit que le confinement général est nuisible, chez nous on impose un couvre-feu.
Que l’on me dise tout ce que l’on veut mais… j’ai connu des couvre-feux pendant la deuxième guerre mondiale, il y en a eu pendant la guerre d’Algérie et d’autres se souviennent de ceux imposés par les allemands à Paris …
Remarquez, on a gagné une heure par rapport à 1944 !
Couvre-feu (on n’aurait pas pu trouver un autre nom ?) ou pas, les milliards d’euros distribués par notre gouvernement ont l’air de sortir de sous un matelas prodigieux et avec la nonchalance de l’habitué du casino, le citoyen français est prêt à oublier qu’un jour il faudra rembourser les prêts que l’on nous consente encore. Si cela continue on se trouvera au seuil de 4.000 milliards d’euros de dette (on a déjà dépassé les 3.000) c’est a-à dire que chaque enfant qui naîtra dorénavant aura sur ses épaules env. 60.000€ de dette à rembourser.
Mais nos soucis ne sont rien par rapport à ce qui se passe aux States et, qui, naturellement, nous importe, car le bien et le mal de là-bas nous arrivent par ricochet 12-15 mois après. D’un côté, il s’agit - selon le parti démocrate qui est en train de virer à gauche toutes - de changer la vie en changeant le régime du tout au tout (cela ne vous rappelle rien ?). D’un autre côté, celui qualifié de «raciste», de «poupée de Poutine», de «menteur» alors que selon J. Biden, candidat démocrate «Il est difficile de placer un mot avec ce clown» et «Il est le pire président que l'Amérique ait jamais eu», a à son actif d’avoir réussi à réveiller l’économie américaine (avant l’arrivée du Covid-19) et semble être à l’origine de son renouveau : on espère là-bas une croissance de plus de 33% pour le 3ème trimestre de 2020, une décroissance annuelle due au virus, la plus faible du monde occidental et un chômage itou (plus de 11 millions de jobs repris déjà, soit la moitié de ce qui été perdu avec le virus). Et, nonobstant tous les sondages qui donnent gagnant aux élections du 3 novembre le candidat démocrate, les américains considèrent que l’économie conduite par M. Trump a fait qu’ils sont maintenant (Covid compris) mieux lotis qu’à son arrivée :
Gallup, 14-18.09.2020
Alors ? John King de CNN : Il vient de faire une présentation/analyse de la situation des deux candidats et pendant quinze minutes il fait une magistrale démonstration qui conclut avec la victoire de J. Biden.
Il s’arrête et dit : c’est curieux, c’est exactement ce que j’avais trouvé en 2016, Clinton vs Trump.
Les paris sont ouverts…