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8 novembre 2020 7 08 /11 /novembre /2020 17:04

Les chaînes de TV américaines ont proclamé la victoire de J. Biden. Et tous ceux qui espéraient, sans trop y croire, que D. Trump allait perdre, se sont précipités, comme un seul homme, pour congratuler J. Biden (montrant, implicitement, avec quel espoir ils attendaient la nouvelle et qu’ils n’allaient pas regretter le passé).

Il se trouve qu’aux Etats Unis un candidat est considéré élu soit quand tous les états, individuellement, le certifient, soit quand un des deux candidats le « concède » soit quand tous les litiges (jusqu’à la Cour Suprême) sont résolus.

En clair, comme le comptage des voix était en cours, hier encore, aucun état n’a certifié le résultat en faveur de J. Biden. D’un autre côté, des litiges sans nombre ayant été présentés à la justice (la Cour Suprême étant, déjà, intervenue pour un état important - par le nombre de grands électeurs - avec une injonction valide pour tous les états) on ne pouvait pas - on ne devait pas - considérer l’élection comme terminée avec un vainqueur qui ne l’était pas encore. On doit se souvenir qu’en 2000 le litige entre G. Bush et A. Gore à mis 36 jours pour être résolu avec une décision de la Cour Suprême.

Mais… cette fois-ci il s’agissait de D. Trump. 75,196 millions d’électeurs ont voté pour J. Biden, 71,803 millions pour D. Trump. Ce que ces chiffres disent c’est que la «base» de D.T (nombre d’électeurs en 2016) a été augmentée ( !) nonobstant le matraquage impressionnant auquel elle a eu à faire face. Les 72 millions de D. Trump pouvaient espérer que les résultats finaux allaient faire gagner leur candidat car plusieurs états donnaient des signes en ce sens. A condition que les lois et règles concernant le vote et le comptage fussent respectées. Sans prendre parti, il me semble que c’eut été le minimum que les 147 millions d’électeurs pouvaient réclamer. Mais tous ceux qui étaient contre D. Trump, et en premier lieu, toutes les chaînes de TV, piaffaient d’impatience. Ce qui devait arriver, arriva, J. Biden a été proclamé vainqueur par les chaînes de TV. Si la TV le dit…

Car… cette fois-ci il s’agissait de D. Trump. Des lors, dès que des résultats partiels (en bonne partie contestés, comptage non fini – par exemple, seulement 90% en Arizona) laissaient croire à la victoire de J. Biden le ban et l’arrière-ban de ses détracteurs, la cohorte «d’alliés» des pays du monde, se sont précipités pour congratuler le vainqueur. Le premier de tous, J. Trudeau pour le Canada. Des exceptions notables, une en partie qui mérite d’être signalée : Le Président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a estimé samedi qu'il était trop tôt pour féliciter Joe Biden, dont la victoire face à Donald Trump a été annoncée par les médias américains.

«Nous allons attendre que toutes les questions légales soient résolues. Nous ne voulons pas être imprudents. Nous ne souhaitons pas agir à la légère et voulons être respectueux de l'autodétermination des peuples et des droits d'autrui. Nous n'avons aucun litige avec ni l'un ni l'autre des deux candidats. C'est un sujet humain, il faut faire preuve de décence et de prudence politique avant de prendre position sur ce qui s'est passé» (Sputnik France 08.11.20). Une once de décence, elle mérite d’être mentionnée. On trouve aussi, en Europe, quelques pays qui ont choisi la même attitude (Pologne, Hongrie, etc.,). Mais pas la France, pas l’Allemagne même pas l’Angleterre.

Pourquoi ? Certes, les désagréments de la politique de D. Trump ont beaucoup contrariés ses alliés.

« Nous avons une liste et vous ne travaillerez plus jamais si vous avez aidé Trump » La menace a été lancée par la chroniqueuse du Washington Post Jennifer Rubin, qui menace explicitement d’empêcher tout républicain de travailler «s’il fait des allégations de fraude sans fondement». (PJ-Media 06.11.20). A l’aune de cet extrait on pourrait se demander si les dirigeants de l’Europe ne pensent pas qu’ils seront mieux lotis avec J. Biden et, qu’en conséquence, il faut faire allégeance aussi rapidement que possible. Ce qui va, d’évidence, à l’encontre de ce que devrait être fait, en Europe surtout : dépendre de moins en moins des Etats Unis (position de notre Président), assurer de plus en plus sa défense (à l’intérieur du territoire couvert et dans les régions limitrophes d’où viennent les menaces les plus probables – la Méditerranée en premier lieu).

Il est fortement probable que le résultat final soit celui connu aujourd’hui. Soit parce que D. Trump va concéder, soit parce que les litiges ne se règleront pas en sa faveur. Et tous ceux qui, aux Etats Unis, se sont opposés pendant quatre longues années à ce qu’il était et ce qu’il faisait, auront, finalement, obtenu ce qu’ils souhaitaient. N’oublions pas… une enquête sur une hypothétique collusion avec la Russie, un « impeachment » qui n’en fût pas un… d’énormes quantités d’argent dépensés pour le vaincre : « Bloomberg a dépensé plus de 100 millions de dollars en Floride, en Ohio et au Texas pour battre Trump. Il a échoué. Une situation similaire s'est produite dans le Kentucky, où les groupes démocrates ont dépensé environ 100 millions de dollars pour tenter de vaincre le chef de la majorité au Sénat, Mitch McConnell (R-KY), mais ont perdu. Un autre groupe démocrate a dépensé 100 millions de $ pour battre Lindsay Graham en Caroline du Sud (sénateur, allié de D. Trump)» (Daily Wire 04.11.20). Plus de 300 millions de $ à des endroits où ceux qui voulaient le battre ne l’ont pas réussi. Combien là où ils ont réussi ?

Il est fortement probable, aussi, que le combat d’arrière-garde (litiges, procès, Cour Suprême) ne donnera rien. Ce qui est tout aussi probable c’est que cette élection, à nulle autre pareille, restera dans l’histoire des Etats Unis comme exemple de ce qu’il ne faudra jamais refaire. Pour des tas de raisons mais surtout parce que - grosso modo- la moitié de la population des Etats Unis se trouvant dépossédée du résultat de ses espoirs assignera cela à la responsabilité de ceux qui ont laissé faire (ou ont fait) : erreurs de comptage, fraudes, manque de contrôle bipartisan au comptage des voix, achat de voix (donations/paiements pour que des détenus puissent voter) Dieu sait quoi encore.

Mais cela restera dans l’histoire des États Unis - si le Sénat est majoritairement démocrate - car disposant de la Présidence et des deux Chambres, il est fort probable que les Démocrates feront ce qu’ils avaient indiqué vouloir faire : transformer Porto Rico et le District de Columbia (Washington où D. Trump a obtenu 5% des voix !) en le 51-ème et 52-ème états et ajouter 4 sénateurs démocrates au Sénat actuel : assurance coulée dans du béton que les républicains n’auront plus jamais la majorité ! Et, comme ils en ont la volonté, augmenter le nombre des membres de la Cour Suprême pour lui donner une majorité démocrate pour… l’éternité.

Mais cela restera dans l’histoire des Etats Unis, fort probablement, aussi parce que la nouvelle Administration reviendra aux politiques, domestique et étrangère, qui ont prévalu pendant les 40 années avant le mandat de       D. Trump. Années marquées par des guerres sans nombre, par des traités de marchands de dupes (climat, Iran, Proche Orient, Chine, Turquie, j’en passe et des meilleurs). On se souviendra que pendant les quatre années de D. Trump on n’a commencé aucune nouvelle guerre. Quelle importance…

Alea jacta est, si l’on pense au bonheur des américains il faut souhaiter que la nouvelle Administration réussisse (mieux que la précédente) à éradiquer la Covid-19 et ses effets, reproduire le progrès impressionnant de l’économie américaine (PIB 33% supérieur à celui de l’année dernière pendant le 3ème trimestre 2020) et les succès en politique étrangère (Israël-Pays arabes, Serbie-Kossovo, obliger l‘Europe à contribuer à sa défense par l’OTAN, freiner la Corée du Nord, etc.,). Vaste programme…

 

 

 

 

 

 

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