« J'accuse » d’il y a deux semaines m’a valu pas mal d’observations, diverses et variées. Pour l’essentiel, une sorte d’approbation (avec des réserves) de ce que j’ai exprimé. Avec la question, lancinante, pourquoi c’est comme ça ? Deux sujets (collatéraux ?) m’ont semblé pouvant contribuer à une réponse, un troisième - qui n’a rien à voir avec les deux autres - m’a paru mériter de faire partie d’un « pot-pourri » qui dit, in petto, certes, le vaccin et ses contempteurs, l’éducation et sa composante « diversité » ça existe et ça nous em….e mais, regardez ce que le pays le plus voué aux gémonies du monde arrive à faire. Lui aussi a affaire au covid-19 mais il fait avec !
Anti-Vax, le symbole de l’inculture générale (Xavier Thery, TJ 06.09.21
Un ingénieur français travaillant dans l’intelligence artificielle dans la Silicon Valley remarquait cette semaine qu’il y avait de moins en moins d’ingénieurs américains dans son équipe et de plus en plus d’Indiens, de Chinois, de Coréens. Il y voyait une explication : depuis leur plus jeune âge les Américains sont encouragés par le pédagogisme ambiant « tu es merveilleux mon fils» – même s’ils sont nuls. Arrivés à l’âge adulte ils sont encouragés à l’Université – « ce que tu fais est formidable » – même si leur production est insignifiante. Entrés dans l’entreprise on les encourage encore en leur disant que ce qu’ils font est « exceptionnel ». Et un jour le couperet tombe : on les vire car on s’est rendu compte qu’ils étaient très mauvais et que leur insuffisance remontait à l’acquisition des savoirs fondamentaux. Et on les remplace par des Indiens.
En France, nous en sommes au même point. Les résultats annuels de l’étude Pisa sont sans appel : en mathématiques les 5% de meilleurs élèves d’aujourd’hui sont à peine au niveau des élèves moyens d’il y a 30 ans, et les élèves moyens au niveau des plus mauvais d’hier. En sciences de la vie, idem. En français et en philo, n’en parlons pas. Et pourtant les résultats au bac sont exceptionnels… Cherchez l’erreur : elle tient à la même cause qu’aux USA, le pédagogisme qui veut faire de chaque enfant depuis 40 ans un être exceptionnel qui a droit à toute la bienveillance de ses aînés même si son savoir et son intelligence sont des plus médiocres. Arrivé à l’âge adulte, cet être exceptionnel, paré de son inculture, n’a jamais été confronté à l’échec.
Investi des pouvoirs formidables que lui donnent les réseaux sociaux, cet imbécile patenté et encensé par l’Éducation Nationale, se croit investi d’une mission : donner son avis sur les avancées les plus prodigieuses de la science, remettre en cause les études des plus grands chercheurs, défier la communauté scientifique. Il n’a, bien entendu, pas le début du commencement de la moindre compétence dans aucun domaine, à commencer par la médecine, ni le bagage théorique minimal pour comprendre ce qu’est une série statistique ou une probabilité.
Ajouter à cela une méconnaissance complète des grands mouvements de l’Histoire, il s’autorise à se comparer à un résistant, ou à voir dans nos gouvernants des apprentis dictateurs. Son civisme et sa moralité, pour autant qu’il en ait jamais eu, ont été systématiquement démolis depuis 30 ans par le droit des minorités qui tend à s’imposer à la majorité et il se vit désormais en héros révolutionnaire. Parce que « sa voix compte ». Parce qu’il a « quelque chose à dire ». Même une énorme connerie.
L’inculture générale règne. Chaque année 600 000 bacheliers sortent de l’enseignement secondaire. Ils n’ont qu’une très vague idée de qui est Jean Moulin, de ce pourquoi il est mort. Ils ne savent pas comment fonctionne une cellule animale et comment y pénètre un virus. Ils n’ont aucune idée de ce qu’est une loi de distribution normale… Toutes choses qui sont pourtant au programme et qu’ils n’ont jamais apprises. Mais on leur a dit qu’ils étaient « formidables ». Alors Ils parlent, ils postent leur tweets vengeurs et ils refusent de se faire vacciner « parce qu’on n’a pas assez de recul ». Ils refusent le passe sanitaire parce « qu’on vit en dictature » et plus ils parlent, plus on les écoute parce que « la parole de chacun est précieuse ».
Notre pays a été à l’origine de l’Esprit des Lumières, des plus grandes avancées de la science et de la médecine. Nous avons longtemps été à la pointe de l’innovation. Nous sommes désormais en queue des classements internationaux.
Le mouvement “antivax”, la révolte contre le “passe sanitaire” ne sont pas des accidents de l’Histoire : ils sont le symptôme d’un spectaculaire basculement de notre pays dans l’ignorance.
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Etude IFOP
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À l’occasion d’un numéro spécial consacré à la laïcité, le magazine de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) Droit de Vivre a commandé à l’IFOP une enquête (1) permettant de mieux cerner la place que les lycéens accordent aujourd’hui à la religion.
Alors que depuis la loi de 2004 sur les signes religieux à l’école, l’opinion publique – notamment chez les seniors et à droite – se replie sur une laïcité plus défensive, l’étude confirme une rupture générationnelle. François Kraus, directeur du pôle « politique/actualités » au Département Opinion de l’IFOP souligne « une forme d’“américanisation” des mentalités ». Les jeunes mettent d’avantage en avant « le droit à la différence et le respect pour les minorités », explique-t-il.
Pour les lycéens, la laïcité assure la séparation du religieux et du politique, la liberté de conscience et l’égalité entre les religions. Contrairement à leurs aînés, ils ne l’associent pas à une fonction bouclier : seuls 11 % d’entre eux partagent l’idée selon laquelle la laïcité consisterait à « faire reculer l’influence des religions dans la société », soit deux fois moins que chez l’ensemble des Français (26 %).
L’état d’esprit de la jeunesse n’est toutefois pas homogène. L’étude de l’IFOP révèle un très net décrochage chez les lycéens de confession musulmane (11 % des répondants pour 35 % de chrétiens et 48 % se disant sans religion).
Les jeunes musulmans s’estiment particulièrement ostracisés par la laïcité. Ils sont plus de 80 % à penser que les lois qui encadrent la place de la religion discriminent l’islam alors que les chrétiens sont 20 % à penser cela pour leur religion.
Première enquête à sonder les lycéens après l’assassinat de Samuel Paty, le 16 octobre 2020, cette étude souligne une forme de relativisation de la liberté d’expression. Si 17 % des lycéens estiment que l’enseignant d’histoire a eu tort de montrer des dessins se moquant du prophète Mohammed, cette opinion monte à 48 % chez les musulmans. Ils sont 61 % à juger que la publication de tels dessins dans les journaux constitue « une provocation inutile ». À noter toutefois qu’environ un quart d’entre eux ont refusé de se prononcer sur ces questions, signe possible d’une « contradiction morale qu’ils ne veulent pas trancher », selon François Kraus.
Pour Bernard Ravet, délégué éducation de la Licra et ancien chef d’établissement, cette enquête révèle « un échec des politiques éducatives à promouvoir les valeurs républicaines » et « un recul du modèle laïque » face à une conception anglo-saxonne qui privilégie les identités communautaires.
Un commentaire : il me paraît évident que, d’une manière subliminale, quelques chiffres de l’enquête indiquent que l’opinion forte de lycéens d’origine musulmane influence, fortement, des lycéens non-musulmans. Cela laisse entrevoir, au présent et à l’avenir, ce que la constitution d’un terreau propre aux idées non laïques ni républicaines fait (pourra faire). Entendons-nous bien, (a) non, tous les musulmans ne sont pas terroristes car tous les musulmans ne font pas leurs tous les préceptes fondamentaux de l’islam ; (b) ce que je dis se réfère à l’islam non pas, individuellement, à tous ceux qui ont comme Dieu Allah ; (c) la prolongation de ce que je dis c’est que, dès lors, « le nombre » est important car, statistiquement, s’il y a 1/100.000 qui passent aux actes il devrait y avoir en France quand même entre 50 et 70 parmi lesquels on a trouvé Merah, Coulibaly, Abdeslam, l’assassin du curé de Nantes, le décapiteur du prof. Saty …C’est ce que je dis depuis des années, « c’est écrit sur les murs ». On ne doit être qu’anti-islam (!), système religieux / politique à la conquête du monde, entre autres par des moyens terroristes.
Étude IFOP pour Lycra et le Droit de Vivre réalisée par questionnaire auto administré en ligne 15 au 20 janvier 2021 auprès d’un échantillon de 1 006 personnes, représentatif de la population lycéenne âgée de 15 ans et plus.
Eviation signs deal with DHL to deliver 12 aircraft for cargo operations, set to reveal new customers for commuter planes
By Ricky Ben-David TOI, 12.09.21
Two years after unveiling, to much fanfare, a prototype for the first known all-electric airplane at the Paris Air Show in 2019, Israeli-American company Eviation Aircraft is preparing for the plane’s first test flight to usher in a “new age of aviation,” according to founder and CEO Omer Bar-Yohay.
The test flight for the aircraft, dubbed the Alice, was expected “before the end of the year” with the plane — now in its fifth iteration — in final assembly at Eviation headquarters in Arlington, Washington, just north of Seattle. Bar-Yohay (founder) himself is a veteran of the aerospace and aircraft industries, having worked for 15 years in various leadership roles in Israel and Europe before going on to establish Eviation Aircraft in 2015 in Kadima, Israel. Eviation still maintains its R&D operations in the city, close to Netanya. “It’s a very important part of the operation for us,” he said.
Bar-Yohay told The Times of Israel in a Zoom-facilitated interview from Arlington this month that the company was “excited” for the flight, which puts the Alice on a path toward approval by regulators and then, hopefully, service entry in 2024. “We are making three more planes for a total of four aircraft to accelerate certification over the next few years,” he said.
The Alice was originally conceived as a small, nine-passenger, fully electric commuter aircraft manned by a single pilot that would make regional trips as accessible as a train ride, but at a lower cost and with better service, according to the company. With a payload of 2,500 pounds (1.1 tons) and a range of 440 nautical miles (815 kilometers), the Alice would be available for passengers to book a ride by app for popular short-haul routes — say, San Jose to San Diego, London to Prague, and Paris to Toulouse. It’s a potential experience Bar-Yohay has coined an “Uber in the sky.”
The aircraft’s lithium-ion battery would require 30 minutes or less to charge per flight hour, Eviation says, as its mission is to make electric, zero-emission aviation a “competitive, sustainable answer to on-demand mobility.” Bar-Yohay calls it a “new age of aviation” where “we are seeing a convergence of factors.”
“We have a product that is sustainable [the Alice is made of lightweight, composite materials], it is economically sustainable, as it is cheap to operate and maintain, and it is socially sustainable — this is a mode of transportation people want to use,” said Bar-Yohay. Electric engines and battery technologies are driving a “third age of aviation” where “we have a maturity of elements and advanced materials, the social will, and the financial capabilities,” said Bar-Yohay. Eviation snagged its first client, Massachusetts-based regional airline Cape Air, in 2019 just as it unveiled its Alice prototype. Cape Air, which operates 95 fleets in some two dozen cities throughout the US and the Caribbean, placed an order for Alice aircraft in “the double digits,” Bar-Yohay said at the time, at a price tag of $4 million per plane. The company then announced that two well-known but not-yet-disclosed American companies had also placed orders for the Alice, which now topped 150.
Last month, Eviation revealed that global logistics and international shipping giant DHL had placed an order for 12 Alice aircraft in cargo configuration, the Alice eCargo, to set up an electric DHL Express network for “a pioneering step into a sustainable aviation future,” according to the company.
Eviation has attracted its fair share of attention in recent years, nabbing a spot on TIME magazine’s list of 100 “best inventions” two years ago (alongside eight other Israeli-founded companies), and winning a “World-Changing Ideas” Award in 2018 by US business magazine Fast Company.
On vit une époque formidable et c’est ainsi que va le monde ….