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20 décembre 2021 1 20 /12 /décembre /2021 22:50

Noël arrive, on nous fait prendre des vessies pour des lanternes (c’est de saison). Non seulement on navigue à vue pour ce qui est du Covid-19 et de ses variants (car on craint toujours de surcharger les hôpitaux - vu que le nombre de lits de réa non seulement n’a pas augmenté mais a diminué !), non seulement on nous fait peur avec ceci et avec cela mais - j’ai le sentiment - on nous endorme pour arriver, en janvier, à commencer à supputer ce qui va se passer en avril. Et puis… vogue la galère, nous nous sommes habitués à subir ce que nos élites gouvernantes décident.

Ainsi va la vie, c’est dommage (pour les plus jeunes) mais (puisque l’on me l’a demandé) essayons de regarder la vérité économique du pays pour comprendre pourquoi (dernier texte mis en ligne) notre revenu PIB/habitant (33.900€) est tellement plus petit que celui de l’Allemagne (40.500€) ou d’Israël (38.700 !).

Drôle de pays

 

Quel drôle de pays sommes-nous : Jupiter a parlé, pendant plus de deux heures, et tout ce que nous avons compris c’est qu’il était content de ce qu’il a fait pendant plus de quatre ans. Pourtant, l’émission TV devait répondre à la question « Où va la France » On ne le sait pas et comme ce dont on nous parle, en réalité, c’est du nouveau variant du mauvais virus et de sa menace pour l’engorgement des services de réa des hôpitaux.

Quel drôle de pays sommes-nous : l’année dernière, dans l’affolement général concernant le nombre de lits de réa (6.000 à l’époque) l’Etat a annoncé sa décision d’en créer 10.000 de plus. Actuellement, non seulement on n’a rien créé mais on dispose de 20% de lits en moins car on a fermé des lits faute du manque d’infirmières pour les couvrir. Et, donc, on a peur de l’engorgement.

Quel drôle de pays sommes-nous : on vit une pandémie depuis deux ans, on nous dit à longueur de journée que nous sommes mieux lotis que les pays voisins (c’est peut-être vrai) mais le taux d’anxiété de la population ne fait qu’augmenter. Où est l’erreur ?

Alors ? On fait quoi ? Bon, on laisse passer Noël et la trêve des confiseurs et on verra ensuite. Quoi ? Eh bien, on verra les caisses de l’Etat se vider de ce qu’elles ne contiennent plus (sauf les reconnaissances des dettes) et on verra les quatre chevaliers de l’apocalypse nous raconter ce qu’ils feraient si nous leur accordions notre confiance en avril 22. Les quatre EM, VP, MLP et EZ. Quel drôle de pays sommes-nous.

Trêve de plaisanterie. Plusieurs lecteurs du dernier texte mis en ligne me demandent de fournir plus d’informations concernant l’état des indices économiques qui donnent une vue plus précise de la santé du pays et, éventuellement, de ce que l’on pourrait appeler l’inexorabilité de notre déclin. Déclin ? Et on ne le sait pas ?

Nous ne le savons pas, car nous vivons sous la tente à oxygène de la dette qui maintient artificiellement notre niveau de vie. Mais pour combien de temps encore ? La vérité est que la France n’a cessé de s’appauvrir relativement aux autres. Sur une longue période, sa démographie s’affaiblit, sa productivité ralentit, sa croissance fléchit, sa richesse par tête décroche. Elle réussit le prodige d’avoir le plus haut niveau de dépenses publiques et de prélèvements obligatoires du monde, tout en en ayant les administrés les plus malheureux des grands pays riches. (« Solon » - Le Point 12.12.21).

Commençons en « vue d’avion » : la « richesse comptable » de la France est ce que l’on appelle « l’actif net », c’est-à-dire la différence entre l’actif et le passif. De 1.128 milliards d’euros en 2007 on est passé à 167 Milliards en 2020. Une chute dont les conséquences se feront apparaître dans peu de temps.

La population du pays a augmenté de 7,78 millions entre 1995 (59,28 millions) et 2020 (67,06 millions) soit de 13%. L’emploi public total pendant la même période a augmenté de 17% mais …

les collectivités locales (le « millefeuille » français) de 47%, les hôpitaux de 34% (et pourtant on réclame toujours des moyens) et la fonction publique de 32% ! Quand on consulte les chiffres de l’OCDE qui donnent le coût annuel des productions des services publics dans les différents pays membres, on constate que la France a un coût de production, en parts de PIB, qui est élevé : 27% en 2018 quand la moyennes des pays Européens (21 pays) est de 23,6% ; l’écart est de 3,4% du PIB soit 84 milliards d’euros. Il s’agit d’un surcoût qui aurait pu être réduit si M. Macron avait respecté sa promesse (campagne électorale 2016/7) des réduire le nombre de fonctionnaires de 120.000. Rien n’a été fait, le nombre de fonctionnaires en 2020 était supérieur et la masse salariale a augmenté de 5,6 milliards d’euros après 4 milliards pendant l’exercice précédent (Le Figaro, 14.10.212). Nous dépensons autant (% du PIB) que les pays socialistes scandinaves !

Et si l’on compare notre pays avec l’Allemagne, regardez l’évolution divergente du nombre de millions de personnes employées :

Et l’éducation. Depuis 1984, sous Chevènement, la part de l’éducation nationale dans le budget de l’État est passée de moins de 2% à 6,6 % du PIB en 2020. Tant et si bien que de 53 milliards de francs en 1984 on est arrivé en 2020, à un budget de l'éducation qui atteint 161 milliards d'euros (education.gouv.fr). On a du mal à comprendre qu’une multiplication par (presque) 20 fois de la dépense pour l’éducation conduit quand même les syndicats (et toute la gauche) à réclamer « des moyens » tout en sachant que les émoluments des enseignants français sont (presque) moitié de moins que ceux de leurs équivalents allemands ! Les « moyens » ne sont pas ce qui manque le plus. La France est seule en Europe à disposer d’un ministère de l’éducation employant plus de 1,1 millions de personnes, ce qui en fait le deuxième ou troisième employeur mondial après les armées russe et chinoise... Il est dirigé « en cogestion » par le ministre et les syndicats, de gauche naturellement, qui défendent les intérêts des personnes employées plus que ceux des élèves qui leur sont confiés.

Enfin, on doit ajouter ce qu’on appelle « les engagements hors bilan » du pays (coût des retraites à servir, dettes diverses programmes d’investissement civiles ou militaires, etc.,) : En 2020, le total de la dette hors-bilan de la France est de plus de 4.000 milliards d'euros soit 145% de la dette selon Maastricht. ... Les engagements pris par l'État pour honorer le paiement futur des pensions des fonctionnaires s'élèvent à 2.200 milliards, soit plus de la moitié du hors-bilan global : de 2017 à 2020 ces engagements ont bougé de (millions) :

Et le total comparé avec l’Allemagne :

qui nous explique pourquoi la dette publique est (presque) deux fois plus grande (rapport au PIB) en France par comparaison avec l’Allemagne.

Comment diable peut-on dire que nous ne sommes pas en train de décliner ? Comment peut-on nous dire (M. Le Maire – émission avec E. Zemmour) que tous les indices sont au vert. Peut-on être daltonien à ce point ?

oooo

Mais le blog s’appelle « « France-Israël ». J’ai honte pour notre pays : « Au total, l'Assemblée générale a adopté 14 résolutions anti-israéliennes en 2021, tandis que les 194 autres pays du monde ont été frappés par un grand total de quatre résolutions de condamnation – contre la Corée du Nord, l'Iran, le Myanmar et les activités russes en Crimée. Entre-temps, un projet de résolution contre le régime syrien soulignant ses crimes contre l'humanité a été ajourné. Nous notons que si la France, l'Allemagne, la Suède et d'autres États de l'UE ont soutenu la quasi-totalité des 14 résolutions adoptées contre Israël lors de cette session de l'Assemblée générale, les mêmes nations européennes n'ont pas réussi à introduire une seule résolution de l'AGNU sur la situation des droits de l'homme en Chine, Venezuela, Arabie saoudite, Cuba, Turquie, Pakistan, Vietnam, Algérie ou sur 170 autres pays", https://unwatch.org/ 17.12.21.

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