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7 décembre 2023 4 07 /12 /décembre /2023 18:08

L’année finit et quelques lecteurs m’ont fait signe pour me dire qu’il faudrait ne pas laisser le temps passer sans dire quelque chose de ce qui se passe au monde sur les trois théâtres d’opérations qui nous intéressent : la France, l’Ukraine et Israël.

 

En me demandant d’exprimer un point de vue sur ce qui se passe actuellement dans le monde, on me suggère -si j’ai bien compris- de couvrir trois sujets : la France, l’Ukraine et Israël. Je vais laisser l’Ukraine de côté, cette fois-ci. Les divergences de politique interne aux Etats Unis, l’absence de la France pour tout ce qui concerne l’Ukraine (aide militaire, financière et/ou politique) et l’imbroglio créé par « l’allié » de l’OTAN (Turquie, ayant comme complice la Hongrie) quant à l’intégration de la Suède, font que Monsieur Poutine se frotte les mains et pense que le moment est venu pour gagner la guerre. Attendons.

 

Le tourbillon de la spirale déclinante – le ras-le-bol pour la peur instillée à tous par les actes de fous biberonnés à l’islam (120 agressions au couteau/jour, plus de 44.000 sur deux ans 2017/19 -Assemblée Nationale, 20.06.2020-, 40.000 sur un an 22/23), d’un côté, le déclin économique de plus en plus visible, sans perspective de retour vers ce que la France a été, d’un autre côté, font que notre pays est en train de consolider (?!) sa position de « homme malade de l’Europe » On parle, naturellement, du remplacement en cours du peuple autochtone mais, tout d’abord, on devrait constater le remplacement de deux classes sociales : la moyenne, en train de disparaître (impôts et taxes, inflation/pensions de retraite, grandes surfaces/petit commerce, etc.,) et la classe ouvrière (disparition employeurs, réduction massive moyens de production, concentrations agricoles, etc.,) tant et si bien que si elle représentait 40% de l’emploi en 1982 elle ne fait que seulement 15% en 2007 ! (INSEE). 

Dans une France où « L’effondrement économique … s’amplifie avec une croissance potentielle nulle, la chute de 5 % de la productivité depuis 2019, la remontée du chômage vers 8 % des actifs, un déficit public de 4,9 % du PIB et un déficit commercial supérieur à 100 milliards d’euros. La France est devenue, aux côtés de l’Italie, le maillon faible de l’Europe. Son déficit sera le plus élevé de la zone euro à partir de 2024, au moment où le Portugal ou l’Irlande affichent des excédents de 1 % et 1,6 % du PIB en 2023 » (N.Baverez, Le Figaro 04.12.23). Mais pourquoi ?

 

Selon OCDE, (2018) en France, le nombre annuel d’heures effectuées en moyenne par habitant est de 630 par an (chiffre le plus bas de tous les pays développés). L’Espagne est à 697 heures par habitant, l’Allemagne est à 722 heures, le Royaume-Uni à 808, les Etats Unis à 826, la Suisse à 943, la Corée à plus de 1.100. Créer des richesses sans classe ouvrière pour produire des biens et des gens qui travaillent 10 à 30% d’heures moins que l’Angleterre, l’Allemagne ou les Etats Unis – une vraie gageure.

 

Dans un pays où le taux de l’emploi des actifs est 8% de moins qu’en Allemagne : En 2022, le taux d’emploi des 15-64 ans en France est de 68 % de la population concernée contre 77 % en Allemagne. L’écart est de 8 points quand, en 2003, il n’était que d’un point toujours en faveur de l’Allemagne (63 % contre 62 %). Si la France avait le même taux d’emploi que l’Allemagne, son nombre d’emplois serait supérieur de 12 % à son niveau actuel. Il en serait de même pour le PIB. Une partie non négligeable de l’écart de PIB par habitant, écart de plus 7.000 euros en 2021, serait effacée (le PIB par habitant est de 51.000 euros en Allemagne, contre 43.500 euros en France. (CJD, 11.10.22). Sans oublier, aussi, que le taux d’emploi et son alter ego le taux de chômage, sont tenus à leur niveau par l’inclusion de membres d’une immigration récente (des gens peu formés, aculturés, utilisés essentiellement dans des métiers sans grande capacité de création de valeur). Immigration massive de personnes venant de civilisations très différentes qui veulent vivre dans des ensembles ethnico-religieux reproduisant ceux d’où elles sont parties d’où hiatus de plus en plus grand entre la masse des indigènes et les élites gouvernant les pays de l’Europe qui favorisent ladite immigration. Le drame, c’est que l’avenir du pays est affecté, l’héritage laissé par les anciens n’est plus transmis, l’influence de la France sur les affaires du monde s’estompe, « l’ascenseur social » disparaît. Le classement PISA 2023 fait de la France la championne des inégalités dans l’éducation et constate une baisse de niveau (maths, français) systémique qui ne fait que traduire l’inclusion des enfants des immigrés (deuxième ou troisième génération !). Quel que soit le mode de raisonnement ou de jugement, force est de reconnaître que l’expérience de l’inclusion de millions d’êtres d’une culture, d’une religion et d’un mode de vie totalement différents (antinomiques ?) des ceux des indigènes (européens) a été un échec. Et a conduit au déchirement du tissu national. Le drame (PEW, Projected Change in World Populations, 26.03.2015) : « La France se trouve dans une circonstance historique exceptionnelle : l’implantation sur son sol d’une nouvelle religion. Du point de vue de l’histoire, cela n’était pas arrivé depuis la chute de l’Empire romain et l’installation du christianisme. L’islam en Europe, de son côté, est confronté au lourd défi, celui de vivre en situation de minoritaires ce qu’il ne peut accepter » (L. Bouvet, L’insécurité culturelle – Sortir du malaise identitaire français).

 

Rétrogradée au rang 7ème pays plus riche du monde, en ayant dégringolé depuis 1974 de trois places, la France était, encore au début des années 1990 11ème au monde pour le PIB/habitant. En 2023 elle est 26ème. (De Facto, 12.05.23). Mais elle se permet de distribuer via des aides sociales 33,3 % de son produit intérieur brut (PIB) soit 834 milliards d'euros par an (15 .12.22- Ministère de la Santé et la Protection Sociale.). Nul autre pays en Europe ne fait de même ce qui crée un facteur d’attraction pour des populations venant d’ailleurs.

 

Dans un pays où ceux qui le dirigent ne disent pas la vérité au peuple. L’exemple le plus insolent : on prétend que la dette du pays (accumulée de puis 49 ans depuis qu’il n’a plus eu un seul budget en équilibre) n’est que de 3.114 milliards de € (118% du PIB, moyenne européenne 81% du PIB).

En oubliant de nous dire qu’il s’agit uniquement de la dette comptable mais que le pays a, aussi, une dette extra-comptable constituée par les engagements « hors bilan » : 3.453 milliards d’euros. Les deux ensembles sont supposées arriver, peu ou prou, bientôt, à 7.000 milliards d’euros. Chaque enfant qui né en France porte sur ses épaules une dette de 104.000 € soit l’équivalent de 4,5 années de revenu moyen (2022).

 

L’histoire de l’humanité est pleine d’exemples de personnes et de civilisations qui se sont suicidées consciemment ou non : la guerre de Troie, l’empire romain face aux barbares, plus récemment l’incroyable volonté de l’Europe de changer sa population via l’acceptation de populations exogènes de culture et religion différentes mais conquérantes. La procrastination, l’affluence et l’aveuglement ont conduit des civilisations fortes et fières à ignorer ce qui pourrait leur nuire, jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour répondre. La France est l’exemple le plus parlant pour nous tous. Car elle est le théâtre principal de l'offensive islamique en Europe. En disant cela, je ne pense pas seulement aux attentats qui ont marqués les dernières années, mais surtout à la formation sur le territoire français de véritables contre-sociétés qui ne disent pas leur nom et se désaffilient de plus en plus de la nation. Ajoutez l’abandon des élites, la censure de l'identité française, l’insécurité culturelle et même physique, la multiplication des accommodements déraisonnables à l'école ou à l'hôpital. Trop tôt pour prononcer un requiem ?

 

Et puis Israël. Après un moment de sidération, remarquable par son degré de compassion et, aussi, par sa disparition presque immédiate, le monde occidental (et une partie de l’Orient rapproché) ne sait pas comment se dépatouiller pour justifier sa position vis-à-vis du pogrome barbare qu’une organisation terroriste a perpétré en un seul jour en Israël. Faisons simple : l’horreur, certes, mais … Israël l’a bien cherché ! Car elle oppresse les Palestiniens en leur refusant la possibilité d’avoir un état. Curieux, car les efforts pour imposer un état palestinien (la proposition des "deux États") sont voués à l’échec, depuis longtemps, pour une raison simple : les palestiniens (habitant la Judée/Samarie appelées Cisjordanie et ceux de Gaza) ne veulent pas d’un tel état. Qui d’ailleurs n'a jamais existé. Bien que l’on parle « d’occupation ».

 

Oublions qu’ils ne constituent pas, vraiment, une nation ou un peuple. Leur nationalisme n’est pas basé sur une identité linguistique, historique, culturelle ou religieuse unique ; leur seul objectif est d’anéantir l’État d’Israël et, conséquemment, ses habitants juifs. Toute forme d’État "palestinien", par conséquent, qui accepterait le droit d’Israël d’exister, est, par définition, impossible. Cela est clairement évident dans le Pacte de l’OLP et la Charte du Hamas (1988,2017). Ce que tous ceux (diplomates, ministres, conseillers, think tanks, etc.,) qui gagnent leur vie en allant partout pour réaliser « la solution à deux états » savent pertinemment. Mais ça ne les empêche pas de continuer en vouant aux gémonies Israël, seul responsable de l’inexistence actuelle d’un état palestinien. Y compris « le premier allié d’Israël » les Etats Unis qui par la bouche de son ministre d’affaires étrangères déclare « Les États-Unis se sont engagés à promouvoir un État palestinien » (Ramallah, 30.11.23). Après le pogrome du 7 octobre que l’Autorité Palestinienne n’a pas voulu condamner. Regardons en détail : le Hamas commet un massacre digne des mongols d’Attila, le président de l’Autorité Palestinienne, M. Abbas (qui est dans la 18e année de son mandat de 4 ans) et ses collaborateurs soutiennent le Hamas, blâment les Juifs pour l’Holocauste, versent des allocations aux terroristes qui ont tué des Juifs, et dirigent un organisme corrompu, homophobe et misogyne.

Et les Etats Unis font quoi ? Ils disent qu’ils veulent créer un état dont personne ne veut vraiment.  Faut-il être stupide ou irresponsable. Le département d’État américain ne pense être ni l’un ni l’autre. Un état palestinien ? Aucun état arabe de la région n’en veut, vraiment, pas. Entre 1948 et 1967 ils auraient pu le laisser se créer car la Cisjordanie était annexée par la Jordanie et Gaza occupée par l’Egypte mais ils ne l’ont pas voulu.

 

Si depuis 30 ans on nous parle d’un état palestinien, depuis le pogrome du 7 octobre on ne parle plus que de « from the river to the sea, Palestine will be free ». En occultant, à peine, que la formule contient la disparition d’Israël et, aussi, des neuf millions d’israéliens. Mais qui le sait ? Un prof de UCLA (Berkeley) : « Quand les étudiants qui sympathisent avec les Palestiniens chantent « De la rivière à la mer », savent-ils de quoi ils parlent ?  J’ai embauché une firme de sondage pour sonder 250 étudiants de divers horizons aux États-Unis. La plupart ont dit qu’ils appuyaient le chant, certains avec enthousiasme (32,8 %) et d’autres dans une moindre mesure (53,2 %).

Mais seulement 47% des étudiants qui ont adopté le slogan ont pu nommer la rivière et la mer. Certaines des réponses alternatives étaient le Nil et l’Euphrate, les Caraïbes, la mer Morte (qui est un lac) et l’Atlantique. Moins d’un quart de ces étudiants savaient qui était Yasser Arafat (12 d’entre eux, soit plus de 10%, pensaient qu’il était le premier Premier ministre d’Israël). Lorsqu’on leur a demandé dans quelle décennie les Israéliens et les Palestiniens avaient signé les accords d’Oslo, plus d’un quart des partisans du chant ont affirmé qu’aucun accord de paix de ce genre n’avait jamais été signé. Il n’y a pas de honte à être ignorant, à moins de crier à l’extermination de millions.  En tout, après avoir appris quelques faits de base sur le Moyen-Orient, 67,8 % des élèves sont passés du soutien « de la rivière à la mer » au rejet du mantra. (RH (professeur de sciences politiques, UCLA-Berkeley, WSJ – 06.12.23).

 

Parmi ceux qui s’agitent, par le monde, il y a -naturellement- notre Président. Le 24.10.23, en Israël, il déclare « Je propose à nos partenaires internationaux que nous puissions bâtir une coalition régionale et internationale pour lutter contre les groupes terroristes qui nous menacent tous" (24.10.23 – Express). Deux jours après, au Caire, « Je propose que l’on crée une coalition pour subvenir aux besoins alimentaires de la population des Gaza » Et le 02.12.23, à Dubai, « il faut redoubler d’efforts pour parvenir à un cessez-le-feu durable ». Cessez-le-feu qui ne peut profiter qu’à ceux qui ont attaqué Israël, le Hamas. Mais qu’il justifie par les « souffrances d’une population » qui, selon lui, « n’a rien à voir avec le Hamas »

Mais, envers et contre tout, oubliant les 40 français trucidés par le Hamas et les quelques français pris comme otages, en oubliant aussi que les Français ne le suivent pas, ni lui, ni ceux qui vilipendent Israël : Il y a une France des réseaux sociaux qui laisse penser qu'Israël commet un génocide. Et il y a la réalité sondagière qui montre une posture raisonnable, malgré l'intensification de l'opération israélienne » De plus, 71% des Français voient dans l'antisémitisme une «menace sérieuse pour les Français de confession juive mais également pour la société dans son ensemble», à un moment où les actes antisémites explosent. C’est dans ce contexte que 72% des sondés sont contre la poursuite des manifestations propalestiniennes en France. (Sondage IFOP, Le Figaro 06.12.23)

 

Et pour mesurer son décalage par rapport à ce que des pays arabes, eux-mêmes, pensent, il n’y a qu’à voir ce qui s’est passé à Dubai, pendant la Cop28. Aucun « grand » arabe (le Roi Hussein, les présidents de l’Egypte, UAE, le Prince de l’Arabie Saoudite) n’a eu le temps pour le rencontrer : ils le désapprouvent pour sa proximité du Qatar, pays qui a financé ouvertement le développement militaire du Hamas à Gaza. Il y en a plus : « L’Arabie saoudite veut voir le Hamas vaincu, veut voir un acteur politique modéré à Gaza »  déclare un haut responsable des services de renseignement américains « (Newsweek 04.12.23). Mais pas seulement l’Arabie Saoudite. « L’Egypte a commencé à inonder les tunnels terroristes du Hamas sous le passage frontalier Egypte-Gaza Rafah, dans une tentative apparente de prévenir les infiltrations terroristes » Selon l’agence de presse néerlandaise DPA (06.11.23), l’Égypte a pompé de l’eau de la mer Méditerranée dans les tunnels, mettant fin aux menaces qu’elle avait proférées contre le Hamas le mois d’avant.

 

Quant aux jérémiades de notre Président et d’autres quant au fait que les gens de Gaza n’ont rien à voir avec le Hamas ne savent-ils pas que le Hamas se cache derrière les civils et qu’il est étroitement mêlé avec eux, comme le Viet Cong l’était autrefois au Vietnam ? Il a bénéficié, depuis 17 ans, du soutien indéfectible de la population locale. Ses 30 ou 40.000 soldats et leurs familles, les dizaines de milliers de gens qui ont construits les tunnels (coûtant env. 800.000$ par km et qui s’éteindraient sur env. 500 km) ne lui étaient pas nécessaires ? Regardez les données d’une enquête d’opinion (Arab World For Research and Development).

Les gens de Gaza n’ont rien à voir avec le Hamas ? Si quelqu’un le voulait réellement, il faudrait des décennies pour changer la culture de haine que le Hamas et l’Autorité palestinienne ont méticuleusement cultivée depuis des dizaines d’années avec l’évidente complicité de tous les pays (comme le nôtre) qui ne voulaient pas voir ce qui était visible : la haine du juif.

A moins de croire notre Président qui, pour mettre fin à l’agression d’une organisation terroriste contre un pays et ses citoyens, se permet de dire « Il n’y a pas d’autre solution qu’une trêve humanitaire, au-delà d’un cessez-le-feu, qui permettra de protéger des citoyens qui n’ont rien à voir avec les terroristes. »  E.Macron BFM,10.11.23. Que le Seigneur le patafiole …

 

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