Que n'a-t-on écrit sur la "solution à deux états ?" Il faudra quand même qu'un jour on se souvienne que si l'Occident dit "il faut que deux états existent" Israël a accepté l'idée dès 1948 pendant, quelque 60 ans jusqu’à la dernière tentative, "Olmert 2008", mais aussi que les palestiniens n'en ont jamais voulu bien qu'ayant reçu des milliards et que des armées de diplomates, experts, de toutes les nationalités ont essayé de les convaincre, sans le moindre succès. Alors, surtout maintenant, on a trouvé une tête de Turc, Benjamin Netanyahou, qu'ils considèrent responsable et coupable de tout ce qui se passe.
Pourquoi les croire ?
Trois états Européens ont décidé de « reconnaître » l’Etat Palestinien. Ils ont même fixé les territoires qui lui seraient alloués, la Judée-Samarie (Cisjordanie), Gaza et Jérusalem-Est. Le mode de gouvernance ? Mystère. Etat de droit (institutions), Mystère. Forces armées, police ? Mystère. Ajoutez à cela que les territoires en question (sauf Gaza) sont des territoires disputés depuis 1948, leurs frontières étant des lignes d’armistice/cessez-le-feu de la guerre d’agression de cinq pays arabes visant (déjà) la destruction de l’État Juif que l’Organisation des Nations Unies a décidé de créer, en parallèle avec un État Arabe dont les cinq pays (et d’autres) ne voulaient pas. Territoires disputés car la même ONU avait stipulé que les frontières entre les deux états devaient être fixées par négociation. Pendant, presque 30 ans aucune négociation n’a été possible et bien évidemment ceux qui disent reconnaître l’État Palestinien, dans leur immense inculture historique, n’en savent rien.
Faisons court, les pays arabes ne voulaient pas d’un 24ème état arabe et ce devant les multiples tentatives de la Communauté Internationale de convaincre les Palestiniens d’en accepter un – dernières tentatives « Clinton » 2000/2001 et « Olmert » 2008.
Et puis, les trois NON de la ligue Arabe (Khartoum, 1967, Non à la paix, à la négociation, à la reconnaissance d’Israël). Mais, entre temps (1964) on avait créé une organisation OLP (Organisation pour la libération de la Palestine) visant la destruction d’Israël. Des guerres (1967, 1973, 1982, 2006, et maintenant depuis 2023, sans parler des attaques de roquettes constantes ces dernières années, ou des pogroms dans les décennies et les siècles avant l’indépendance d’Israël) et des « intifada » plus loin, la société civile israélienne de proche du socialisme qu’elle était a dérivé vers une droite civile (Likhoud) ou religieuse qui a compris (et fait comprendre aux autres) qu’en réalité ce que le nouveau peuple inventé (voir plus loin) ne voulait pas d’un état mais la disparition de l’État Juif qu’à aucun moment ils n’ont pas voulu reconnaître comme tel.
Paix avec l’Égypte (1979), Accords d’Oslo (1993), avec la Jordanie (1994), Clinton/Barak (2000/2001), Olmert (2008), tentative J. Kerry (2014) – rien à faire toutes les offres faites par Israël (ou au nom d’Israël) ont été refusées. Laissant de côté plusieurs aspects (principaux, quand même), deux demandes israéliennes se sont trouvées devant le refus catégorique des négociateurs palestiniens, « reconnaissance de l’ETAT JUIF, ISRAEL et le non retour des descendants des 650/850.000 de palestiniens arabes ayant quitté (ou avoir été forcés à quitter) le territoire d’Israël en 1948 et 1967 et qui sont aujourd’hui entre 5 et 6 millions nourris, logés, éduqués par UNRWA, seule organisation de l’ONU s’occupant uniquement d’une catégorie particulière, et de leurs descendants perpétuels, les Palestiniens. Et l’eau coulait sous les ponts du Jourdain jusqu’au moment où des gens moins savants que d’autres ont eu l’idée d’essayer de contourner la difficulté en essayant de faire la paix avec d’autres pays arabes en se disant qu’à la fin… les Palestiniens seraient obligés d’accepter l’existence de l’État Juif. Les Accords « Abraham » - UAE, Bahreïn, Maroc, Soudan. C’eut été trop beau pour que cela soit « coulé dans du béton ». L’histoire, d’un côté, et des gens contre, d’un autre côté, ont réussi à faire capoter la démarche (au moins pour un temps).
7 octobre 2023. Actions d’Israël en vue de la destruction du Hamas à Gaza depuis, presque neufs mois. Israël, peuplé de juifs – le renouveau, en progression presque géométrique, d’un antisémitisme presque disparu depuis la Shoah venant maintenant essentiellement de l’extrême gauche et de ses filiales (woke, LGBTQ+, associations non gouvernementales, etc.,) et, aussi, de tout ce qui s’approche de l’islam (ou, pour être gentil, de « l’islamisme »). Le conflit a été défini rapidement : Israël, juifs blancs (au moins la moitié) oppresseurs contre des musulmans « brown ». Naturellement les juifs on tort, les musulmans -pauvres, oppressés, « on leur a volé leurs terres ») – conclusion évidente, « Palestine libre du fleuve (Jourdain) à la mer (Méditerranée) »
Sur tous les continents, sur tous les tons, partout. Regardons deux aspects, l’histoire et la situation actuelle. L’histoire d’abord. Qu’y avait-il avant Israël ?
1. Avant Israël, il y avait un mandat britannique, pas un État palestinien, les habitants s’appelaient Juifs de Palestine et arabes (de Syrie, Egypte, Irak …) ; ONU a décidé le partage du territoire entre « ETAT JUIF » et « ETAT ARABE » ; cinq pays arabes ont refusé le partage et commencé une guerre dont un armistice (1948) a gelé le partage ; les Juifs ont déclaré la création de l’ETAT JUIF appelé Israël sur le territoire qui leur a été reconnu par l’ONU ;
2. Avant le mandat britannique, il y avait l’Empire ottoman, pas un État palestinien ;
3. Avant l’Empire ottoman, il y avait l’État islamique des Mamelouks d’Égypte, pas un État palestinien.
4. Avant l’État islamique des Mamelouks d’Égypte, il y avait l’Empire arabo-kurde Ayyubide, pas un État palestinien.
5. Avant l’Empire Ayyubide, il y avait le Royaume franc et chrétien de Jérusalem, pas un État palestinien ; pendant les croisades on a expulsé, pratiquement, toute la population juive ;
6. Avant le Royaume franc de Jérusalem, il y avait les empires omeyyades et fatimides, pas un État palestinien.
7. Avant les empires omeyyade et fatimide, il y avait l’Empire byzantin, pas un État palestinien.
8. Avant l’Empire byzantin, il y avait les Sassanides, pas un État palestinien.
9. Avant l’Empire sassanide, il y avait l’Empire byzantin, pas un État palestinien.
10. Avant l’Empire byzantin, il y avait l’Empire romain, pas un État palestinien.
11. Avant l’Empire romain, il y avait l’État hasmonéen, pas un État palestinien ; pendant l’empire romain on estime 3 millions habitants presque tous juifs ;
12. Avant l’État hasmonéen, il y avait les Séleucides, pas un État palestinien.
13. Avant l’Empire Séleucide, il y avait l’empire d’Alexandre le Grand, pas un État palestinien.
14. Avant l’empire d’Alexandre le Grand, il y avait l’Empire Perse, pas un État palestinien ; pendant l’empire perse on estime la population juive a 350.000 ;
15. Avant l’Empire Perse, il y avait l’Empire Babylonien, pas un État palestinien ; on estime population juive 160.000 dont10.000 juifs de Palestine déportés en Babylone ;
16. Avant l’Empire babylonien, il y avait les royaumes d’Israël et de Juda, pas un État palestinien ;
17. Avant les royaumes d’Israël et de Juda, il y avait le Royaume d’Israël, pas un État palestinien ; établi, selon la Bible vers l’âge de fer (- 931 JC) population Hébreux entre 35 et 100.000.
NB. Références historiques Wikipédia
Résumé : les juifs ont peuplé le territoire appelé Palestine (pendant l’Empire Romain) de l’âge de fer jusqu’à l’Empire Ottoman. Leur présence à Jérusalem n’a jamais connu une solution de continuité. Plusieurs fois expulsés (Babylone, Rome, Croisades…) quand ils se trouvaient (se trouvent) ailleurs leurs prières finissaient (finissent) toujours avec le vœu « L’année prochaine à Jérusalem ». Les preuves existent, les populations arabes (venant de Syrie, d’Égypte, d’Irak… et se considérant comme syriens, égyptiens, irakiens… jusqu’à l’invention du nouveau peuple « palestinien » à partir de 1964) voyaient, à partir du début du dernier siècle) leur nombre augmenter, pratiquement, en suivant la courbe de progression de la population juive. Car, ainsi, ils trouvaient ce qu’il leur fallait pour une vie moins miséreuse.
On peut inférer que les juifs d’Israël n’ont pas « volé » les terres des pauvres arabes et quant aux accusations habituelles « d’apartheid » il suffit de voir que sur le territoire de l’ancienne Palestine (du fleuve à la mer… + Gaza) en 90 ans les arabes ont multiplié leur nombre par presque 8 – pas très efficaces les juifs comme oppresseurs, non ?
Quoi de plus normal pour une population que de souhaiter disposer de son autonomie, d’avoir un Etat ? Au moment du partage de la Palestine ils auraient, parfaitement, pu constituer le leur car Ben Gourion, au nom d’Israël, avait accepté le partage, donc, l’existence d’un État Arabe. 76 ans après, tout en ne reconnaissant pas l’Etat Juif, les palestiniens souhaitent, réellement, sa disparition en faveur d’un seul Etat, le leur. Hamas, un groupe militant islamiste, qui a montré à maintes reprises que son objectif principal n’est pas le bien-être des Arabes palestiniens, mais que son objectif principal depuis sa fondation en 1987 est la destruction d’Israël et l’établissement d’une théocratie islamiste. La gauche (quasi) mondiale y est favorable, bien sûr, comme d’ailleurs les 75% des habitants de Gaza qui supportent le Hamas (PEW). Remarquez, l’autre solution — créer un État palestinien dirigé par le Fatah (modéré) et l’Autorité palestinienne (AP) — n’est pas beaucoup mieux. Mahmoud Abbas, le président de l’AP élu il y a 18 ans pour un mandat de quatre ans, a transformé l’organisation en une kleptocratie personnelle qui perpétue la corruption et une certaine instabilité. Le « gouvernement » de M. Abbas est connu pour sa politique de "Pay-for-Slay", où l’Autorité Palestinienne verse des salaires aux terroristes servant dans les prisons israéliennes et fournit un soutien financier aux familles des terroristes décédés, salaires dont le montant est fonction de l’ampleur des actions meurtrières des dits terroristes. Cette politique, qui coûte plus de 350 millions de dollars par an, encourage les actes de terreur et récompense le meurtre de Juifs. Cela ne gène pas du tout ni la gauche mondiale, ni le mouvement woke ou LGBTQ+.
Bon, on connaît l’histoire, on connaît les aspirations des uns et des autres, on oublie qu’en cas d’élections le Hamas pourrait avoir deux fois plus de voix que les « modérés » (34% contre 17% - FDD, 24.03.24). La Communauté Internationale se pose la question de la création d’un deuxième État, plusieurs pays (143 représentés à l’ONU) ont décidé de le reconnaître avant qu’il existe. Pas les pays de l’Europe (ou Etats Unis, ou Japon…) jusqu’à récemment. Car, trois pays européens (comme par hasard ayant un passif abondant quant au traitement des juifs dans leur histoire) ont décidé d’annoncer cette semaine la reconnaissance de l’Etat Palestinien. C’est une sorte de folie douce, (qui s'oppose à la folie furieuse), c'est un moment d'égarement, de déraison, d'extravagance, de délire. Heureusement, cela ne prête guère à conséquence. Car la question que tout le monde devrait se poser aujourd’hui, alors que les gouvernements de l’Irlande, de la Norvège et de l’Espagne ont pris la curieuse décision de reconnaître l’État de Palestine est « où est-il cet État de Palestine » ? Le premier ministre irlandais Simon Harris vient de nous dire, « Il n’existe pas encore physiquement » : « Nous espérions reconnaître la Palestine dans le cadre d’un accord de paix à deux États, mais nous reconnaissons plutôt la Palestine pour garder l’espoir de cette solution à deux États. »
Les trois pays :
a. « Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre », a déclaré la deuxième vice-Première ministre espagnole, Yolanda Diaz, Libre de qui ? D’Israël, sans doute pour faire la place à un état palestinien, proie future pour l’Iran.
b. Le premier ministre irlandais, Simon Harris, a déclaré qu’il s’agissait de « maintenir l’espoir en vie ». L’espoir de qui ? Pour quoi ?
c. Le ministre des Affaires Etrangères de la Norvège « Aujourd'hui la Norvège reconnaît officiellement la Palestine en tant qu'État » qui a probablement oublié le passage de la Constitution de 1814 « Les juifs sont toujours exclus du royaume » du 19ème siècle comme le tiers des juifs norvégiens transformés en fumées à Auschwitz.
Un résumé rapide s’impose. L’Irlande est restée ce qu’elle était du temps de M. Bloom (Ulysses, J.Joyce), catholique, antisémite, profitant depuis quelque temps de la composante HighTech israélienne installée en Irlande (nombre d'Israéliens songent à quitter l'Irlande, menaçant ainsi les relations commerciales – TOI, 28.05.24).
La Norvège qui, après Napoléon et la reconnaissance des juifs, la première en Europe (1814) a inscrit dans sa constitution l’interdiction des juifs de s’installer dans le pays. Interdiction reprise en 1942. Ne pas oublier aussi le tiers des juifs de Norvège que la police norvégienne a fait embarquer sur un bateau, destination Auschwitz. Neuf en sont revenus.
Et l’Espagne – les multiples interdictions/persécutions (les plusieurs Conciles de Tolède) du 3ème au 15ème siècle culminant avec les massacres du 14ème (Pampelune et plus tard Séville, Cordoue, Tolède…) jusqu’à l’expulsion de tous les juifs de la péninsule (1492 – Isabelle la Catholique) l’année de la découverte d’Amérique. Dans une brève déclaration solennelle mardi matin, le premier ministre espagnol avait estimé que cette reconnaissance, était « une nécessité » pour « parvenir à la paix » entre Israéliens et Palestiniens. Un cadeau pour Israël, quoi. Timeo Danaos et dona ferentes.
7 octobre 2023. On pourrait penser que des actions de meurtres non repentis, de torture, de viols et de prises d’otages seraient disqualifiantes pour un groupe réclamant un Etat. Mais à Washington, à Bruxelles et un peu partout dans le monde, les crimes continus du Hamas ont entraîné une grande partie du poids des gouvernements divers à faire avancer la cause de l’État palestinien, et sa corrélation, la punition et la diabolisation de l’État juif. Car il faut le rappeler, et le rappeler encore « Plus de 80% des Arabes de l’Autorité palestinienne soutiennent le viol, la torture, les enlèvements et les massacres du 7 octobre et croient que la violence contre les civils innocents, y compris les femmes, les enfants et les nourrissons, est justifiée. Un autre sondage a montré que 90% des Arabes de l’AP ne croient pas que le Hamas a commis des atrocités le 7 octobre » (INS, 23.05.24).
Créer un État Palestinien ? «Les partisans de l’État palestinien ont longtemps soutenu que si un tel État attaquait Israël, la communauté internationale soutiendrait des actions décisives d’Israël pour neutraliser la menace. Mais la réponse des États-Unis à l’attaque de Gaza du 7 octobre, ainsi qu’aux attaques subséquentes du Liban et de l’Iran, qui sont des États, montre le contraire. Les atrocités qu’un État palestinien pourrait infliger à un Israël réduit aux frontières de 1949 feraient ressembler le 7 octobre à une bagarre de bar. La position internationale actuelle, dirigée par les États-Unis, montre clairement qu’Israël fera face à des pressions pour faire encore plus de concessions territoriales et de sécurité, jusqu’à ce que l’État juif n’existe plus. C’est l’objectif explicite du mouvement national palestinien depuis sa création, et il le demeure aujourd’hui.
Un observateur raisonnable ne peut que conclure que l’objectif d’un « État palestinien » pour les Palestiniens et leurs partisans occidentaux n’a jamais été de parvenir à une coexistence pacifique avec Israël, qui a été éminemment réalisable à tout moment, à commencer par le plan de partition de l’ONU, qu’Israël a accepté et que les Palestiniens et leurs bailleurs de fonds arabes ont rejeté. Le seul « État palestinien » acceptable pour ses partisans est celui qui remplace Israël sur la carte. Lorsque la Maison-Blanche, les gouvernements européens, les ONG progressistes, les boycotteurs universitaires, l’ONU et d’autres auguste organismes annoncent leur soutien à l’État palestinien, c’est précisément ce qu’ils soutiennent E. Kontorowich, Tablet 22.05.24).
Un État Palestinien avec lequel les jeunes israéliens d’aujourd’hui (ceux qui combattent à Gaza aussi) devraient vivre ? L’opposition est exceptionnellement élevée chez les répondants jeunes (70 % des 18 à 29 ans), les personnes ayant un faible niveau de scolarité (72 %) et les répondants traditionnels, religieux et ultra-orthodoxes (74 %, 88 % et 91 % respectivement). Les répondants laïques ont affiché un taux d’opposition de 54 %. – JP, 27.05.24.
Mais ceux qui - acte de folie furieuse- reconnaissent un État Palestinien qui n’existe pas, imaginent-ils qui seraient les dirigeants éventuels d’un tel État ? Salman Rushdie : S’il y avait un État palestinien maintenant, il serait dirigé par le Hamas, et nous aurions un État de type taliban. Un État satellite de l’Iran. Est-ce ce que les mouvements progressistes de la gauche occidentale veulent créer ? (IPT, 24.05.24)
C’est juste incroyable, la stupidité, la naïveté et l’antisémitisme de tant de dirigeants mondiaux qui, en réalité, veulent garder le Hamas en marche et faire d’Israël une victime, même si les allégations contre ce pays sont absurdes. Qu’importe, c’est ce qu’ils veulent car c’est la seule possibilité de faire disparaître l’Etat Juif un jour.
Cela étant, il me semble que la remarquable série de succès pour la cause palestinienne (deux états, mandats d’arrêt pour des dirigeants israéliens, boycotts, etc.,) exige une explication. Car les Palestiniens sont toujours loin de ce qui est nécessaire pour devenir un État. L’actuel succès politique palestinien ne provient pas des initiatives diplomatiques antérieures telles que les accords d’Oslo qui prévoyaient : renonciation à la terreur, reconnaissance de la légitimité d’Israël comme État Juif, réformes démocratiques, et/ou annulation des politiques anti-juives.
Au lieu de cela, on a assisté à des meurtres et barbaries sur une échelle jamais vue auparavant. Des meurtres déraisonnables et abjects, des viols et des tortures, des enlèvements massifs de civils, des bébés et des survivants de l’Holocauste, l’exécution d’otages. Ceci, combiné à une exploitation cynique de leur propre population, s’est avéré être la recette pour faire avancer les revendications politiques palestiniennes. Un observateur raisonnable ne peut que conclure que l’objectif d’un « État palestinien » pour les Palestiniens et leurs partisans occidentaux n’a jamais été d’atteindre la coexistence pacifique avec Israël, ce qui a été éminemment réalisable pendant les 76 ans passés, à commencer par le plan de partition de l’ONU de 1948, qu’Israël a accepté et que les Palestiniens et leurs soutiens arabes ont rejeté. Le seul « État palestinien » qui soit acceptable pour ses partisans, en réalité, est celui qui remplace Israël sur la carte. Quand la Maison Blanche, les gouvernements européens, les ONG progressistes, les boycotteurs universitaires, l’ONU et d’autres instances nobles annoncent leur soutien à l’État palestinien, c’est précisément ce qu’ils soutiennent.
Ne tournons pas autour du pot. Le monde assiste, impavide, aux massacres de syriens (500.000 ?), de soudanais (300.000 ?) des Éthiopiens (2.000.000 ?) le génocide abattu sur les ouighours, sans manifester, chez nous, Place de la République. Et on ne bloque pas les universités américaines ou françaises pour si peu. Mais… pour ce qui se passe avec Israël, avec les juifs, c’est une autre chanson : personne ne s’en soucie jusqu’à ce qu’Israël puisse être blâmé. Pourtant, les différences critiques entre les Juifs et le peuple du Prophète mériteraient d’être reconnues :
1. Contrairement aux actions au Yémen, en Syrie, au Soudan, en Lybie, en Somalie... les juifs ne tuent pas leurs coreligionnaires ; 2. Les juifs valorisent la dignité de leurs morts alors que, comme on peut le voir à Gaza, les autres préfèrent garder les corps des juifs morts et les otages plus qu’épargner la vie de leurs femmes et de leurs enfants. Ajoutez que d’un côté, on enseigne aux enfants à haïr les juifs et les chrétiens et que ceux qui meurent en tuant des juifs et des chrétiens vivront au paradis. De l’autre côté on enseigne les mathématiques et les sciences et à aimer et respecter son prochain, peu importe qui il peut être ou ce qu’il croit.
Certes, la guerre à Gaza n’est pas une partie de plaisir, surtout pas pour la population locale. Mais il faut se souvenir, en permanence, que chaque fois qu’une guerre commence, c’est les voisins d’Israël qui sont en cause. Après tout, le peuple juif a une longue histoire de persécution avant même les horreurs de l’Holocauste et Israël a été entouré de pays violemment opposés à son existence depuis sa création. Un jour on comprendra que le conflit n’a pas de solution et que tout ce que le monde fait c’est de participer à un conflit sur le conflit ! Rien à faire, ex nihilo nihil fit.