Au fond, ce qui se passe avec l’Iran correspond parfaitement à une variante du « Piège de Thucydide » (La Guerre du Péloponnèse, -431 av. J.C).
Chaque fois qu’une crise éclate au Moyen-Orient, l’administration Biden, suivie par la « communauté internationale » cherche à mettre un terme à la guerre éventuelle avec un sparadrap qui devrait stopper une hémorragie. Voilà onze mois que les États-Unis s’évertuent d’obtenir un malheureux accord avec le Hamas pour sauver les otages encore vivants (ou obtenir les dépouilles des morts). Le secrétaire d’État Antony Blinken (onze voyages au Proche Orient depuis le 7 octobre) ressemble au cheval de La Ferme des Animaux (G. Orwell, 1945), qui promet après chaque échec : « Je travaillerai plus dur ». Et qui (pour quelle raison ?) dit au monde « Aussi acharnés que soient nos efforts, les conséquences humaines de la guerre à Gaza continuent d’être dévastatrices. Des dizaines de milliers de civils palestiniens ont été tués dans un conflit qu’ils n’ont pas commencé et ne peuvent arrêter. Pratiquement toute la population de Gaza a été déplacée et la grande majorité souffre de malnutrition. » (Foreign Affairs (https://urlz.fr/sshZ), tout en sachant que c’est le Hamas et les civils palestiniens qui ont fait le pogrome du 7 octobre 2023. Tout en sachant qu’il n’y a pas de famine ni de malnutrition à Gaza. Tout en sachant que ce qu’il fait c’est d’essayer d’obtenir un cessez-le-feu qui, en réalité, ne fera rien d’autre que maintenir le Hamas en vie.
Quand comprendra-t-il (et M. Macron, et tous les autres) que ce n’est que peine perdue ? Le sparadrap ? Un cessez-le-feu. « Bien qu’il y ait de nombreuses raisons pour lesquelles les ennemis d’Israël n’honoreront jamais un accord de cessez-le-feu (pour Gaza, pour l’instant), une raison en particulier est primordiale et immuable. Parce qu’Israël est un État juif, tout engagement de concession de la part de Jérusalem serait automatiquement considéré comme invalide par ces ennemis. Pour Israël, ipso facto, le seul "remède" à cette orientation prédéterminée serait de disparaître » (R.L. Beres, INN,10.09.24).
Pourtant, tous les von Clausewitz au petit pied de Washington et M. Macron (il sait tout, lui) expliquent à un Israël médusé, ce qui doit être fait : surtout, un cessez-le-feu, car autrement Israël perdra la guerre contre les pogromistes du Hamas et les barbus de Nasrallah. Je laisse de côté les EU dont la dernière victoire dans une guerre date de 1945 ayant perdu, misérablement, celles du Vietnam, de l’Irak ou de l’Afghanistan. Ou ne les ayant pas gagnées.
La France ? De quand date la dernière victoire dans une guerre ? Allez, disons celle de 14-18 (encore que…). Mais ensuite ? 40/45 (laissons de côté la version de Gaulle) ? Vietnam ? Algérie ? Plus récemment les trois pays d’Afrique d’où on a été expulsés après les avoir tenus à bout de bras ? Et elle veut prodiguer des conseils à Israël ? « Exige » qu’Israël fasse ceci ou cela ? M. Macron ne comprend pas que la guerre est faite contre un ennemi qui veut votre mort, qu’il faut tuer si vous voulez rester en vie ? D’où nous est venu cette idée qu’avec la diplomatie et des concessions (ce que l’on a demandé à Israël depuis un siècle) les choses s’arrangent ? Ne sait-elle pas que la raison d’être du Hezbollah* (comme celle du Hamas) est la destruction d’Israël ? Qu’est-ce qui lui fait croire qu’il ne s’agit que des « paroles verbales » (pourtant écrites ?). Et comment peut-il dire, Monsieur Blinken « des dizaines de milliers de civils palestiniens (faux) morts dans un conflit qu’ils n’ont pas déclenché (encore aujourd’hui 72% des civils de Gaza supportent le Hamas) ? Heureusement, Israël, après la faillite du 7 octobre est en train de se réveiller. Il lui reste encore à se faire justice auprès de l’Iran avant que celui-ci n’ait la bombe que l’Amérique de BHO ne l’a pas laissé faire jusqu’en 2025. C’est à dire demain.
Au fond, ce qui se passe avec l’Iran correspond, parfaitement à une variante du « Piège de Thucydide » (La Guerre du Péloponnèse, -430 av. J.C).
Il disait que la contradiction entre une Athènes démocratique et une Sparte autocratique (doublée de l’aspect « puissance émergente/puissance/déclinante ») a conduit inexorablement à la guerre. Israël est puissance démocratique, l’Iran autocratique (théocratique, encore pire). Faire semblant de ne pas le comprendre, ne peut conduire qu’à la confusion généralisée à laquelle nous assistons quand la majorité des 193 pays de l’ONU, toute la gauche du monde, des étudiants de la majorité des universités mondiales, tutti quanti, quoi, vouent aux gémonies Israël pour adouber le Hamas, le Hezbollah, les Houthis et, par-dessus tout, l’Iran.
Ce à quoi nous assistons, nonobstant les cris d’orfraie de l’ONU, des ennemis de l’Occident (externes ou internes), des bien-pensants (surtout de gauche mais pas seulement) c’est Netanyahu (le mauvais, le malotru, le « criminel » pas encore condamné ni jugé…) et Tsahal rappelant au monde — et plus particulièrement à Washington, à Paris à l’Europe — que les guerres peuvent être gagnées. C’est risqué, ce n’est pas certain. Mais la façon dont elles sont gagnés c’est en tuant l’ennemi, pas en faisant des concessions aux terroristes génocidaires dans des accords diplomatiques. Le temps d’un Hochstein américain faisant avaler à un gouvernement dirigé par un PM incompétent et irresponsable (Y. Lapid) la cession d’une partie du domaine maritime d’Israël à un pays dominé par le Hezbollah pour que ce dernier soit raisonnable… est révolu. Hezbollah (comme le Hamas, comme les Houthis, comme d’autres) ont inscrit dans son livre de prières l’obligation de tuer des juifs. Et l’ONU ? L’hypocrisie élevé au rang de doctrine. En dépensant la moitié de son énergie – 50% de ses décisions et débats – pour sanctionner Israël, qui représente 1/1000 de l’humanité et 1/10,000 de la masse terrestre, pour des crimes inventés. En négligeant les génocides réels, les famines réelles – au Soudan, Yémen, Myanmar, Corée du Nord – tous les endroits qui souffrent plus que les Palestiniens ne l’ont jamais fait. Sans se demander, une seule fois, que si le monde entier considère les actions mortifères des terroristes comme « signes de résistance » pour quelles raisons les états qui les subissent ne pourraient pas les trucider.
La France envoie un tout récemment nommé ministre des Affaires étrangères à Beyrouth, vers l’Orient compliqué avec des idées simples (De Gaulle) pour qu’il rassure les dirigeants d’un territoire avancé de l’Iran destiné à attaquer Israël, gouverné par son suppôt, Hezbollah. Territoire dont les 5 millions d’habitants s’appellent libanais. Dirigeants ? Tolérés par le Hezbollah. Rassurer les dirigeants ? En leur apportant de l’aide alimentaire et en demandant… un cessez-le-feu.
Détruire, autant que faire se peut, le Hezbollah, donne la possibilité à Israël d’aborder un autre dossier. Le Hezbollah, à part sa raison d’être, a été béni et utilisé par l’Iran en tant que parapluie pour son programme nucléaire : si Israël l’attaque, le Hezbollah va déverser ses 200.000 missiles, drones, fusées sur Israël. Garantie « à l’épreuve des balles » pour qu’Israël ne fasse rien. Sauf que si Hezbollah n’est plus en mesure de faire ce pourquoi il était destiné par l’Iran… mutatis, mutandis (ou « changement de paradigme », pour être à la mode) Israël peut aborder le dossier Iran, non ? Si pas le nucléaire directement, commencer, au moins, avec le secteur pétrolier, son seul fournisseur de ressources. Ce que le conflit initié, entretenu par l’Iran, vise - au-delà de la destruction d’Israël pour des raisons religieuses - c’est s’assurer la domination du Proche-Orient (comme le sultan d’Ankara qui veut reconstruire l’empire ottoman) que l’empire perse exerçait jadis. « Aujourd’hui, c’est Israël qui empêche la Méditerranée orientale de tomber sous l’hégémonie islamique. Jérusalem est engagée dans une guerre pour détruire le Hamastan, un État islamiste radical sur les rives de la Méditerranée. Israël a aidé l’Égypte, un État méditerranéen, à combattre l’insurrection islamiste dans le Sinaï. Les Frères musulmans, qui ont gouverné l’Égypte, restent la force politique la plus forte du pays et pourraient potentiellement regagner le pouvoir. Au nord d’Israël, le long de la côte méditerranéenne se trouve le Liban, où le Hezbollah, un mandataire chiite de l’Iran, est le véritable dirigeant. La Syrie enveloppe le Liban au nord, le long de la Méditerranée et à l’est, et Israël combat la présence iranienne là-bas. L’alignement d’Israël sur la Grèce et Chypre aide à équilibrer le pouvoir de la Turquie, un pays dirigé depuis plus de deux décennies par Recep Tayyip Erdoğan, un islamiste qui encourage l’islamisation de l’Europe et a accueilli à la fois l’EI et le Hamas. De plus, la Turquie contrôle les richesses gazières de l’est de la Méditerranée. L’Iran et la Turquie ont intérêt à affaiblir la présence occidentale en Méditerranée orientale pour faciliter l’accès aux musulmans des Balkans et leur influence sur eux, ainsi que pour contrôler les voies d’immigration illégale vers l’Europe. À l’ouest de l’Égypte, le long de la côte méditerranéenne, se trouve la Libye, où la faction de Tripoli dans la guerre civile est infiltrée par les islamistes et aidée par la Turquie. La Russie flirte aussi avec les radicaux islamiques tels que le Hamas et favorise un rôle occidental réduit dans la Méditerranée orientale pour nier à l'Europe un accès aux ressources énergétiques de la région TOI 10.09.24. Sauf que c’est le Hezbollah qui a prouvé que l’ONU est une organisation impuissante. Il a bafoué la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui « ordonnait » le retrait du Hezbollah de la zone frontalière avec Israël et son remplacement par l’armée libanaise, juste sous le nez des forces de la FINUL. Cela dure depuis 18 ans. Puis, il y a 11 mois, le Hezbollah a commencé à bombarder le nord d’Israël, sans provocation, transformant des dizaines de milliers d’Israéliens en réfugiés. Juste sous le nez de la FINUL. Toujours rien de l’ONU ou de Gutierres. Mais maintenant qu’Israël riposte enfin, avec une précision jamais vue dans un conflit avec une armée terroriste, l’ONU entière s’accroche à ses perles et crie des « crimes de guerre ». Des cris de « génocide » sont certains de suivre » UNHERD, 25.09.24
ooooo
J’écris ce qui précède pendant que l’Iran tire 181 missiles sur un Israël crédité d’être puissance nucléaire et disposant de moyens suffisants pour faire disparaître la moitié (ou plus) des ressources naturelles et des infrastructures civiles ou militaires de l’Iran. Et qui, depuis que la Bible a été écrite par ses ancêtres, se souvient d’Exode 21-23 « œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, plaie pour plaie »
Je me permets d’ajouter, en paraphrasant Fakenheim, la 614ème « ordonnance » (à ajouter aux 613 de la שולחן ערוך - La Table Mise) « il faut dénier à l’Iran une victoire pour toujours » et laisser… la caravane passer et les chiens aboyer.
* Dans sa « Lettre ouverte aux opprimés du monde » de 1985, le Hezbollah affirme que sa « lutte contre Israël violeur découle d’une compréhension doctrinale et historique ». Il rejette également « toutes les tentatives de médiation entre [le] Hezbollah et Israël » et même « considèrent les parties médiatrices comme des agresseurs », déclarant que « notre confrontation avec Israël ne cessera que lorsqu’elle sera complètement effacée de la surface de la terre ».