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6 novembre 2024 3 06 /11 /novembre /2024 19:30

 

Puisque notre Président vient d’envoyer son tweet de félicitations à Donald Trump … je ferai donc, moi aussi, quelques commentaires. A date M. Trump dispose de 286 mandats électeurs (270 sont nécessaires pour avoir la victoire) et de 51% du vote populaire (72 millions soit 5 millions de plus que Mme Harris). Jusqu’à la veille de l’élection la majorité absolue des médias français affirmait que 72% des Français annonçaient leur préférence pour Mme. Harris et seulement 13% pour Monsieur Trump. En Israël la proportion était inverse, 72% pour M. Trump et 12% pour Mme. Harris.

 

Elu Président en 2016 M. Trump a perdu le contrôle de la Chambre des Représentants en 2018 et a été victime d’une contre-révolution démocrate jusqu’en 2020. On semble oublier les machinations odieuses du FBI (le cas du Général Michael Flynn), le cas de l’ordinateur portable du fils de M. Biden et la fameuse déclaration des 51 espions les plus importants des EU (concoctée à la demande de A. Blinken futur ministre des Affaires étrangères) ou la dévastation des villes américaines, Seattle, par exemple qui -toutes- ont contribué à « saboter » sa capacité de gouverner normalement. Comme, aussi, la possibilité de gagner un deuxième mandat en 2020. Cependant, pendant son premier mandat, les EU étaient devenus le premier producteur/exportateur mondial de gaz et pétrole (le « fracking » pour une grande partie), l’inflation maîtrisée autour de 2% l’an, l’immigration illégale réduite massivement, les fameux Accords Abraham et aucune guerre déclenchée pendant ses quatre années de locataire de la Maison Blanche. En récompense, il a été « impeached » deux fois par la Chambre des Représentants et pendant les quatre années qui ont suivi, des procureurs multiples, guidés par un Département de la Justice aux ordres de M. Biden, ont réussi à lui intenter plusieurs procès dont les condamnations pourraient le garder en prison pendant 100 ans si elles étaient définitives. Le complexe industriel des médias et les mammouths du high-tech ont fait tout ce qu’ils ont pu pour détruire la carrière politique de Donald Trump. De pair avec les agences gouvernementales à trois lettres (FBI, CIA …) et les démocrates, ils ont mis en place le « hoax » qui avait dépeint Trump comme un pion russe et ce basé sur des rumeurs ridicules commandées par la campagne de son adversaire en 2016. Ils ont continué à répandre le mensonge pendant toute la durée de sa présidence, en s’attribuant mutuellement des Pulitzers. Et ils n’ont fait qu’augmenter leurs efforts depuis. Exit M. Trump, « dead man walking » pour la politique américaine et le monde évolué associé au  vent nouveau qui souffle là-bas.

 

En moins de quatre ans, démontrant un niveau d’incompétence inconnu dans l’histoire moderne, les élus de 2020 Joe Biden et Kamala Harris, ont plongé la nation américaine dans un bourbier de dettes, (au-delà de 30.000 milliards de $) ouvert les frontières à une invasion d’étrangers illégaux (selon les statistiques entre 10 et 15 millions de personnes venant du monde entier), toléré l’effondrement virtuel de l’ordre social, et a généré la plus forte inflation depuis Jimmy Carter (plus de 20% en cumul sur 4 ans). Pire encore, leur politique étrangère inefficace a projeté une impuissance pure et simple, ouvrant la porte à l’invasion russe de l’Ukraine, le retrait de l’Afghanistan faisant renaître l’état taliban (après 20 de présence américaine et plus de 1.000 millions de $ dépensés), aux attaques terroristes iraniennes (par « proxies » et directes) contre Israël, et à la perspective distincte d’une guerre avec la Chine au sujet de Taiwan.

 

Cry me a river

‘Cause I cried a river over you (A. Hamilton, 1954)

Les deux guerres commencées pendant le mandat de ceux qui se sont présentés comme candidats à un nouveau mandat, celle de l’Ukraine et celle contre Israël ont montré, clairement, l’incompétence du binôme Biden-Harris. Pour l’Ukraine, tout en y dépensant plus de 150 milliards de $, on a constamment (et sciemment) retardé/minoré/questionné la mise à disposition des armes que ce pays demandait pour faire face à une puissance considérée comme la deuxième du monde : fusées, chars d’assaut, avions. Et forçant ainsi l’Ukraine à se battre avec une main dans le dos contre un pays 30 fois plus grand, (env. 21 millions km2 vs 600.000 km2) avec une population 4 fois plus nombreuse (140 millions vs 40 millions) et un PIB 12 fois plus grand (2.020 milliards $ vs 178 milliards $). Le tout sans aucune justification géopolitique ou simplement de bon sens.

 

Quant à Israël … Après le pogrome du 7 octobre 2023 on a eu le sentiment que, pour une fois, les EU voyaient clairement qui est qui et ce qui peut être envisagé et ce qui ne l’est pas. Ils se sont, néanmoins, laissé séduire par la « stratégie des enfants morts » utilisée par le Hamas depuis des décennies. Ses dirigeants considèrent que l’augmentation du nombre de victimes civiles parmi les Palestiniens est nécessaire à la victoire, tant dans les tribunaux de l’opinion publique que dans les tribunaux de droit. Ils déclarent donc que ces civils morts sont des martyrs et encouragent les civils à rester dans des endroits dangereux et parmi les combattants du Hamas. Tout en ayant construit de centaines de km de tunnels mais qui n’étaient pas destinés pour abriter leurs populations des bombardements israéliens qui ne pouvaient pas ne pas être prévus par les génies militaires du Hamas. Et les coryphées de la politique américaine, civils et militaires, n’ont pas arrêté de fixer des « lignes rouges » qu’Israël était obligé de respecter sous peine d’être sanctionné par refus de livraison d’armes ou munitions commandés et payés. Ils ont accusé Israël d’organiser la famine à Gaza tout en sachant que depuis le 7 octobre 2023 des dizaines de milliers de camions d’approvisionnement y sont entrés et que chaque gazaoui avait la disposition de plus de 3.000 calories/jour. Tout en sachant que le Hamas (ou ce qui reste) prélevait une bonne partie qu’il vendait et s’est assuré des centaines de millions de $ de revenus ainsi. Les frontières de Gaza sont traitées comme le territoire souverain du Hamas, mais fournir aux gens à l’intérieur de ces frontières est en quelque sorte la responsabilité d’Israël qui doit assurer à ceux qui veulent sa disparition les ressources nécessaires en eau, aliments et énergie. Pendant plus de trois mois ils ont menacé Israël de pis que pendre si ses troupes entraient à Rafah. Ce qu’Israël a néanmoins fait et, entre autres, y a tué le No.1 du Hamas qui s'y cachait à Rafah.

 

Souvenons-nous. M. Biden-Mme. Harris (en réalité l’équipe autour d’eux qui n'était composée que des anciens collaborateurs de M. Obama) n’a établi que des lignes rouges pour Israël. Même après le 7 octobre, ils se sont abstenus de menacer l’Iran de quoi que ce soit de concret, même lorsque des « proxies » iraniens ont malmené les troupes américaines dans toute la région. Avant que l’Iran n’attaque Israël en avril, M. Biden leur a dit "Don’t do it." Après l’attaque, non seulement ils n’ont rien fait, mais ils ont aussi fait pression sur Israël pour qu’elle ne réagisse pas avec force. En juillet 2024 Israël a trucidé l’homme qui a été responsable de l’attentat ayant fait 241 soldats américains morts à Beyrouth en 1983. Il y avait une prime de 5 millions de $ promise à celui qui aurait permis de trouver le bonhomme. Israël l’a trucidé, pas de prime reçue ni même un mot de remerciement. Dans la foulée de la réponse d’Israël au barrage de missiles iranien début octobre, Mme.Harris a déclaré qu’une réponse iranienne serait "une erreur stratégique" sans menacer d’action concrète. Quelques jours plus tard, le leader suprême iranien Ayatollah Ali Khamenei a brandi la menace d'une "réponse écrasante" contre Israël et les États-Unis et aurait ordonné des graves représailles. On attend toujours.

 

En fait, au lieu de menacer ou de punir l’Iran, M.Biden-Mme. Harris ont exhorté à la désescalade et au cessez-le-feu ad nauseam. Si Israël avait écouté l’un ou l’autre, les hauts dirigeants du Hamas et du Hezbollah seraient en vie et la projection de pouvoir de l’Iran serait aussi forte qu’elle l’était avant le 7 octobre. Ce que nous voyons maintenant, la tentative des EU d’obtenir un cessez-le-feu au Liban, est rendue ridicule par ce que Tsahal a réussi de faire en quelques semaines. Pas seulement décapiter le Hezbollah. Pas seulement détruire plus de 80% de leurs fusées (ils leur en restent quand même quelques dizaines de milliers …). Tsahal récupère des milliers de munitions au point qu’il envisage de créer une unité militaire dotées uniquement d’armement récupéré. Pas de petites économies …

Encore hier M. Binken déclare que le Hamas ne veut libérer aucun otage. Depuis des mois les EU n’arrêtent pas de dire que c’est la politique de B. Netanyahou qui est responsable de l’échec des négociations. Et, par tous les moyens, ils essayent d’arrêter les progressions d’Israël dans la destruction du Hamas et/ou de celle du Hezbollah. Mais tout cela trouve son origine dans la politique initiée 16 ans auparavant par B.H.Obama et qui visait à promouvoir l’Iran comme interlocuteur principal en face de l’Arabie Saoudite laissant Israël de côté pour, éventuellement, disparaître.

 

Cry me a river

‘Cause I cried a river over you (A. Hamilton, 1954)

 

Depuis la sortie (par une sorte de complot « knock-out ») de M. Biden de la campagne pour les nouvelles élections, les Démocrates et Mme. Haris ont mené la même campagne qu’ils ont menée en 2016 et en 2020.  Comptant encore une fois sur leurs énormes avantages en argent (presque 3 à 1 pour les dépenses de campagne, venant des milliardaires de gauche …) et un contrôle quasi total des médias, ils ont cru -ou du moins ont agi comme s’ils croyaient- qu’ils peuvent jouer le même jeu cette fois-ci et gagner.

 

Ils ont perdu. Il faut inférer que si la moitié du pays a décidé que M. Trump était qualifié pour être président, cela signifie qu’ils ne croient aucun des médias américains. La victoire de M. Trump signifie que les médias traditionnels ne sont plus crédibles dans leur forme actuelle. Ceci est, naturellement, vrai pour la majorité des médias français.

 

M. Trump va commencer son deuxième mandat le 20 janvier 2025. Que n’en a-t-il entendu entre temps … Les médias et Mme. Harris elle-même crient depuis de mois que Trump est un « nazi », un « fasciste » ou « littéralement Hitler ».

 M. Biden raconte que les supporters de M. Trump sont des « ordures » (garbage).

 

Personne n’en a fait plus attention parce que tout le monde savait que ce n’est pas vrai. Ils ont vécu sous M. Trump pendant quatre ans. Pratiquement tous ils ont apprécié l’expérience. (au plan social, économique, industriel, etc.,). En quelque sorte, la campagne de Mme. Harris s’est concentrée en critiques de plus en plus hystériques. Et, forcément, négligeables. C’était comme un semi-remorque remontant une pente raide et huilée. Ils ne pouvaient que perdre.

Rassurrez-vous, ils tenteront de nouveau de l’empêcher de gouverner : titre du Guardian « Peaceful, Determined Resistance to Trump Must Start Now

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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