Jusqu’où peut aller l’ignominie de la presse française quand il s’agit d’Israël ? Regardez les deux exemples qui suivent et qui illustrent mon propos.
a. « l’i-monde » qui titre en première page sur trois colonnes « Un combattant du Hamas abattu par Israël dans la bande de Gaza » Et quand on va voir la nouvelle on lit «Un combattant du Hamas a été abattu vendredi dans la bande de Gaza par l'armée israélienne, a-t-on appris de sources médicales et proches du mouvement islamiste.L'homme a été tué lors d'une fusillade près de Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, précisent-ils ».
b. Le Figaro, toujours en première page, toujours sur trois colonnes « Ben Laden … s'en prend violemment à l'Etat israélien » pour écrire ensuite «Oussama ben Laden a lancé des menaces plus virulentes qu'à son habitude contre Israël, déclarant: «je veux assurer les nôtres en Palestine que nous y étendrons le jihad», la guerre sainte. «Nous avons l'intention de libérer la Palestine, toute la Palestine du Jourdain à la mer», ajoute-t-il, parlant de «sang pour sang, destruction pour destruction». «Nous ne reconnaitrons pas même un centimètre carré pour les juifs sur la terre des Palestiniens, contrairement à ce qu'ont fait d'autres »
Travestir la vérité n’est pas uniquement l’apanage de ces deux feuilles de chou qui prétendent encore façonner la perception par leurs lecteurs de ce qui se passe dans le monde. Dans un monde vu par leur prisme déformant par un parti-pris qu'ils ont du mal à cacher car :
- « abattre » et « tué au cours d’une fusillade » ce n’est pas la même chose ; mais dire « abattre par Israël » (et non pas tué lors d’une fusillade) c’est jeter l’opprobre sur l’Etat d’Israël, c’est le diaboliser aux yeux de ceux qui s’arrêtent à la lecture du titre ;
- « s’en prendre violemment à l’Etat israélien » laisse penser que cet Etat est au moins responsable de quelque chose ; l’extrait du dernier texte de OBL ne fait, en réalité, qu’expliciter tout ce que tous les pays arabes voudraient, « libérer la Palestine du fleuve à la mer » c’est-à-dire éradiquer l’état d’Israël ; accessoirement, rappeler que les israéliens sont juifs ; mais cela il ne faut pas le dire.
Pendant que notre Président est accusé de renoncer à la politique arabe de la France, pendant que l’on le taxe (déjà …) d’être « proche d’Israël », la presse française (seule Libé ménage la chèvre et le chou en faisant des efforts pour des présentations presque équilibrées) se charge du sale boulot nécessaire pour inciter la France à rester ce qu’elle a été depuis la deuxième guerre mondiale, un des deux principaux adversaires d’Israël.
Ce n’est, donc, pas anormal de trouver dans des sondages faits en France une adhésion majoritaire à des idées telles que « la Palestine c’était un état que les juifs ont conquis et transformés en Israël » ou « Israël est le premier pays qui menace la paix du monde »
Et l’Europe ? Reuters, 29 .12.07 : 6.5 tonnes de nitrate de potassium cachés dans des sacs marqués « sucre » envoyés par l'Union Européenne pour les Palestiniens indigents de Gaza. La Commission Européenne s’est refusée à tout commentaire. Le nitrate de potassium est utilisé comme matière première pour faire des explosifs … Quand Mme Ferrero-Waldner assurait le monde que l’Europe ne laisserait pas tomber les populations de Gaza même si c’est le Hamas qui y règne, on comprend que ce qu’elle voulait dire c’est que les explosifs pour les fusées Qassam ne manqueront pas …
Pendant ce temps on nous amuse avec l’épopée organisée par le nouveau Fidel, Hugo Chavez, qui mettant en scène « la guérilla marxiste » colombienne fait croire au monde que les méchants sont les américains ou le gouvernement colombien … Et la presse française, tout à son œuvre, nous fait couler des larmes sur l’otage qui s’est fait faire un enfant pendant sa captivité. Tout en faisant des pieds et des mains (tant mieux) pour sauver de ces barbares une franco-colombienne. Le franco-israélien, Gilad Shalit, n’a pas droit aux mêmes soins car il est juif et ses ravisseurs sont des pauvres palestiniens qu’il faut aider en permanence !
Ainsi va le monde ? Oui, mais jusqu’à quand ?