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25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 19:51

 

 

 

La lutte contre les juifs a toujours été la marque des nations basses. (Nietzsche)

 

C’est devenu un lieu commun que de souligner la nature existentielle du conflit israélo-arabe en la reliant aux fondements même de l’islam. Il est moins commun d’affirmer (en paraphrasant la généalogie du totalitarisme communiste) «Israël est dans l’Europe qui est dans l’islam». Autant dire que si l’on veut dépasser les aspects événementiels du conflit israélo-arabe, on devrait commencer par regarder, même d’une manière superficielle, mais au moins de près, les racines du désordre mondial auquel on assiste. Tout en remarquant que la totalité des conflits de la planète (à quelques exceptions près, comme les maoïstes au Népal ou la guérilla «narco-marxiste» des Farcs colombiennes) implique l’islam directement ou par ses séides. Regardons donc les choses de plus près.

 

L’islam Aucune évolution depuis qu’il a commencé à être imposé par le glaive au 7ème siècle (pas d’aggiornamentos de siècle en siècle comme l’Eglise catholique ou de remise en question permanente comme le Talmud pour le judaïsme). Il reste confiné depuis aux trois piliers d’origine : l’oumma (communauté ouverte), la charia (corpus religieux, politique et social) et la dhimitude (en réalité supériorité du musulman par rapport à l’infidèle, fût-il juif ou chrétien). La déclinaison de ces trois concepts ne peut conduire qu’à l’emploi de la force : conquérir le monde, soumettre l’autre, faire respecter la charia ne peut se faire -sauf consentement individuel- que par la force.

 

Cela étant, tout en préférant le glaive, le monde musulman essaye de parfaire sa conquête du monde par la dawa : en simplifiant, une conquête pacifique des «cœurs et des cerveaux». Le déplacement de masses énormes d’individus musulmans du Sud vers le Nord, procède non seulement de causes économiques mais aussi, et surtout, de leur tendance atavique à l’extension de leur « espace vital ». Partout où l’islam a pénétré, il a produit une transformation implacable du mode de vie et de la culture de ceux conquis ou convertis. Il s’agit de constater le caractère impérialiste de l’islam, seul capable d’expliquer l’islamisation de continents entiers. Des exemples ? Au loin, la destruction de tout ce qui était hindou par l’invasion moghole. Au près, les horaires homme-femme pour les piscines dans le Nord de la France, les menus «halal» dans les cantines des écoles républicaines, les interdits divers à Bruxelles ou Amsterdam, sont là pour nous mettre les idées à l’endroit. Le caractère impérialiste attaché  à cette religion suppose en même temps l’observation sans exception des concepts établis il y a 1400 ans. Il ne peut, d’évidence, que s’appuyer sur un fanatisme inculqué aux masses et qui se reproduit par l’éducation (ou l’absence d’éducation) de dizaines et dizaines de générations. Il serait, dès lors, utile d’arrêter de propager des affirmations fausses comme «l’islam est une religion de paix» et accepter que le fanatisme est un de ses principes de base. Car si l’on n’accepte pas cette vérité, on ne peut pas expliquer, par exemple, pourquoi l’apostasie (renoncement à la religion islamique) est punie de mort, ni le fait qu’en plein 21ème siècle la femme musulmane n’est pas l’égale de l’homme.

 

Conquête du monde et prosélytisme : comment pourrait-on accomplir ces desseins sans la force ? Cette religion s’est imposée du sous-continent indien jusqu’aux rives de l’Atlantique, avant de descendre l’Afrique du Nord au Sud et, à partir de la période des vastes mouvements d’émigration, a traversé le Pacifique pour s’installer en Malaisie et Indonésie (ces deux pays, à substrat fort de civilisation asiatique, constituant des cas réellement particuliers). Le résultat sur les territoires conquis : transformation en désert de contrées auparavant fleurissantes, car créer, bâtir, pérenniser, est incompatible avec la conquête. Il suffit de regarder l’état des pays musulmans qui n’ont pas (ou peu) de pétrole. Et si l’on donne l’exemple de l’Espagne du califat, il faut méditer l’exemple égyptien : le pays qui a tout inventé (au moins pour la civilisation de l’Occident), architecture, médecine, culture, arts, est devenu stérile depuis que l’islam s’y est installé. Le peuple égyptien ? Aujourd’hui, il est l’exposant d’une économie d’assistés dont le PNB atteint à peine celui d’Israël (77 millions d’habitants d’un côté, 6,5 de l’autre …). Force est de reconnaître que l’islam a tiré une chape de plomb sur tous mouvements culturels, artistiques ou scientifiques où il s’est installé. Le sous-développement est consubstantiel, structurel, à cette religion depuis, mettons, mille ansundefined

 

C’est pour cela que l’on occulte l’état de régression mentale et d’oppression qui prédominent en Arabie Saoudite (lapider la femme adultère, couper la main droite du voleur, interdire le vote des femmes …), ce valeureux allié de l’Occident.  Et que l’on ménage l’Iran -devant lequel le monde occidental se comporte comme une proie hypnotisée par un serpent. Pays où tous les acquis de la dictature (éclairée ?) du Shah, qui voulait troquer le pétrole contre le développement, et pour cela se distinguer du monde arabe environnant  se sont évanouis pendant les trente années de dictature théocratique de mollahs incultes.

 

Naturellement, les héritiers des Lumières, forts de leur croyance (!?) dans la «raison» et la capacité des humains à distinguer le bien du mal, l’individuel du collectif, car pour eux l’homme (et l’humanité) est perfectible, cherchent les moyens pour rendre compatible l’islam avec le monde moderne. C’est ainsi, entre autres, que l’on a vu fleurir les distinctions «modérés» et «extrémistes», et, sans beaucoup d’acrobaties intellectuelles, décider que le mal vient non pas des «modérés» mais des «extrémistes». La pente glissante est mise en place par ceux-là mêmes que l’islam veut conquérir. On s’occupe des «extrémistes» et on ne veut pas voir ce que les «modérés» représentent. Eh bien, non ! Il faut prendre la réalité telle qu’elle est. Il faut admettre que la «minorité agissante», représentée aujourd’hui par les terroristes islamiques, n’est que le sommet de l’iceberg qui menace le vaisseau mondial. Il faut croire cette minorité quand elle dit qu’il s’agit d’une guerre de religion, comme on aurait dû croire et prendre au sérieux Mein Kampf.

 

Ne pas le faire, c’est absoudre les masses musulmanes de leur responsabilité collective pour ce que font les «extrémistes». Certes, parler de responsabilité collective suscite immédiatement la réprobation. Mais que l’on regarde du côté de la première religion monothéiste : Moïse et le veau d’or. En attendant Moïse, le peuple construit le veau d’or : il ne peut assumer sa liberté. Entre Dieu et Israël existe un rapport contractuel : la fidélité du peuple conditionne son élection. Mais face à l'idolâtrie, Moïse utilise son sens des responsabilités et réussit à dépasser la crise. Ensuite, l’édification du Tabernacle ainsi que la confection des objets du culte, renvoient nécessairement à la responsabilité collective du peuple juif (porteur du projet divin), alors que la célébration de ce culte, qui doit être volontaire et consciente, renvoie à des responsabilités individuelles. Et c'est aussi une des raisons pour lesquelles suit une pérégrination de 40 années dans le désert, imposée à tout un peuple, car il avait fauté collectivement. Pendant la 2ème guerre mondiale le bombardement de Dresde a fait 200.000 morts : décision prise par Winston Churchill, inexplicable autrement que par le constat de la responsabilité collective. Et, de la même manière, Hiroshima.

 

C’est dire que, collectivement, car adeptes des mêmes concepts qui conduisent inexorablement aux mêmes agissements, les musulmans du monde entier sont responsables du 11 septembre 2001, des massacres d’Irak (avant et après Saddam), des attentats d’Indonésie, de Madrid, de Londres et d’ailleurs. Il suffit de se souvenir de «l’explosion des masses musulmanes» au moment de la publication des caricatures de Mahomet ou, du fait patent, qu’à aucun moment, nulle part dans le monde, aucune manifestation des musulmans «modérés» n’a eu lieu contre les exactions des islamo fascistes (les «extrémistes»).

 

Conquête pacifique (dawa), conquête par le glaive, conquête par «les ventres des femmes musulmanes en Europe», force est de reconnaître que sauf la distance et une politique délibérément opposée à toute immigration des descendants du Prophète (Australie, par exemple) rien de solide ne s’y oppose. La marche de l’islam vers la domination mondiale est entamée depuis des siècles et tous ceux qui ont pensé pouvoir s’en accommoder ont disparu dans les poubelles de l’histoire. Par delà le choc des civilisations décrit par Samuel Huntington, par delà la question lancinante de Bernard Lewis «What went wrong», seule la description de Bat Ye’or (Eurabia) de la conquête de l’Europe par l’islam peut faire comprendre ce qui est inscrit dans l’évolution historique, en laissant de côté l’éventualité des guerres nucléaires.

 

L’Europe – trois pays musulmans (la Turquie, l’Albanie et, depuis peu, la Bosnie) sont déjà sur le continent. Ces trois pays cumulent quelque 100 millions d’êtres. On pourrait se demander quelle folie a pris l’Europe pour qu’elle entame il y a quinze ans le processus qui d’une manière inéluctable conduisait à la création d’un mini-état musulman (la Bosnie, qui pour l’instant se déclare « multiethnique »). Et si l’on ajoute (selon des estimations qui vont du simple au triple) encore 25 millions se trouvant en France, en Angleterre, en Belgique, Allemagne, Espagne et les Pays Scandinaves, on voit tout de suite que la voie est tracée et que démographie aidant, de 20 % de la population totale aujourd’hui on passera à plus du tiers en 2020 et, sans doute, à une majorité avant la fin de ce siècle.

 

Si ce n’était pas son caractère intrinsèquement impérialiste, on pourrait peut-être s’en accommoder. L’Europe croit, comme dans les tréfonds de son histoire, que tous les «barbares» qui l’ont envahi ont pris le mode de vie et la culture des contrées conquises, et ne réalise pas que pour la première fois dans son histoire, proie de ses démons (apaisement, fin des conflits, justice sociale, etc.), c’est son mode de vie et sa culture qui vont être phagocytés par les populations qu’elle a accepté d’une manière incompréhensible.

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De plus, l’Europe essaye par tous les moyens de montrer une forme de solidarité avec le monde arabo-musulman. Par delà les raisons « morales », par delà les intérêts économiques il n’est pas difficile de comprendre que cette attitude comporte deux ressorts essentiels : l’antisémitisme et l’anti-américanisme.  De fraîche date (seulement  200 ans à tout prendre …) l’anti-américanisme a d’autres causes que le vieil antisémitisme.

 

 L’Angleterre a toujours montré la voie à l’Europe : sa première expulsion des Juifs a eu lieu en 1290, soit deux cents ans avant Isabelle la Catholique ; la France ensuite, l’Espagne, l’inquisition, les Princes Allemands, les pogroms russes et pour couronner le tout, la Shoah. L’Angleterre (après avoir édicté la Déclaration Balfour) s’est opposée par tous les moyens à la renaissance d’Israël, entre autres en s’abstenant au moment du vote du plan de partage. Le courant majoritaire européen anti-Israël actuel n’est, semble-t-il, que l’expression permise d’un antisémitisme, pas uniquement musulman (comme d’aucuns le prétendent en rappelant que «Mohamed» est devenu le prénom le plus usuel pour les nouveaux nés…), mais venant des tréfonds de l’histoire de ces pays. Mais aujourd’hui «l’antisémitisme européen vise non pas le comportement des juifs, mais leur existence» (Wisse, Mc Gill University, Harvard – 1992 … déjà). D’autres considèrent que diaboliser Israël et épouser la cause arabe permet aux pays anciennement colonisateurs (France, Angleterre, Belgique) d’atténuer leur double fardeau historique : antisémitisme et colonialisme. En participant à la transformation des Juifs en Nazis, on relativise l’holocauste, tandis qu’en se faisant le meilleur allié des arabes, on montre avoir surpassé son histoire de colonisateur. Bat Ye’Or a souligné l’existence d’un syndrome autodestructeur de l’Europe. «Cela tient de la nature du lien entre christianisme et judaïsme. Le christianisme ne saurait détruire le judaïsme sans se détruire lui-même puisqu’il possède en lui le judaïsme. Le rejet du père qui s’exprime par le retour au paganisme (aryanisation de l’Eglise), ou l’aspiration à se fondre dans l’islam, implique nécessairement la destruction du christianisme. Cette dernière hypothèse se justifie particulièrement avec l’islam dont la mission est précisément la destruction du christianisme. S’allier avec celui dont la mission théologique est votre destruction, est suicidaire».  Pour conclure, «Le plan européen de destruction d’Israël, reflète en effet son propre désir de destruction et de mort. Et c’est son auto-anéantissement, parfois inconsciemment, que l’Europe a préparé en planifiant la fin d’Israël, car les deux processus sont corrélés. L’Europe veut détruire l’ancien monde pour renaître dans une nouvelle métamorphose, l’islamo-christianisme et l’utopie planétaire de la paix». (correspondance privée).

 

Pour comprendre l’aujourd’hui, on devrait se souvenir du passé. En 1922, Hitler assène "si un jour j'ai réellement le pouvoir, la destruction des juifs sera ma première et ma plus importante tâche". On n'a pas voulu le croire, on sait ce qui a suivi. On a l'habitude de considérer que seuls les nazis étaient responsables, mais l'on doit parler de responsabilité collective quand tout un peuple, l'Allemagne dans sa totalité, s’est rendu complice dans la Shoah. Et il faut aller plus loin : c'est l'Europe, en totalité, qui a été complice. Sauf l'Angleterre et, en partie, la Bulgarie, aucun pays de l'Europe continentale ne peut se soustraire à une responsabilité écrasante. L'Europe chrétienne nourrie pendant deux millénaires par la haine du juif, juif nécessaire pour affirmer l'église comme le pôle du bien, tout en montrant en permanence le pôle négatif : le juif. Et elle semble avoir trouvé aujourd’hui pour «finir le travail» entamé par les nazis un relais dans l’islam ce qui explique son acceptation enthousiaste ou résignée de sa conquête par ce dernier. La rupture -définitive- entre la l’Europe et les Juifs est une tragédie pour les deux parties. Une Europe haïe par le peuple juif ne pourra jamais effacer de son histoire sa faute impardonnable. Et un Israël persécuté par l’Europe va toujours se sentir menacé d’un nouveau ghetto  Ce qui est incompréhensible c’est que la majorité des européens  ne comprend pas encore  que les ambitions islamistes ne s’arrêteront pas avec Israël dont on demande l’éradication et on annonce le compte à rebours pour sa disparition tous les jours de la semaine. Sans qu’aucune autorité morale en Europe n’ait le courage de regimber. Tout en laissant la Chef de l’Eglise Anglicane prêcher tranquillement l’adoption de la charia en Angleterre pour les musulmans. Les principes de l’Europe ?

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Il y a soixante-dix ans on n’a pas voulu mourir pour Danzig. On est mort ensuite à Coventry et à Oradour sur Glane. Staline a signé un pacte de non-agression avec Hitler, 21 millions de russes en sont morts (Marc NOUSCHI, Bilan de la Seconde Guerre mondiale, Le Seuil, 1996). L’Europe pactise aujourd’hui avec ses conquérants de demain, il ne faut pas être grand clerc pour prévoir ce qui va advenir. Elle fait semblant de croire que son monde à elle est différent de celui d’Israël. C’est ainsi qu’elle a obligé ce dernier à accepter les formules creuses «la paix contre les territoires» ou «deux états pour deux peuples» en se convaincant de «la centralité» du conflit israélo-arabe. Avec la conviction que la région deviendrait un havre de paix si seulement les Palestiniens obtenaient ce qu’ils demandent.

 

Israël - De la conquête de Canaan au 12ème siècle av. J-C et jusqu’à sa deuxième expulsion par les Romains en 135, la Palestine fut le territoire du peuple juif.  Province de l’empire Omeyyade dès sa conquête par Omar en 636 et jusqu’à la première croisade en 1099, elle accueille des populations arabes qui se considèreront comme ses seuls propriétaires. Arabes, non pas «Palestiniens», la nuance est de taille et facilite la compréhension des racines du conflit.

 

Les données démographiques d’avant le 19ème siècle sont imprécises. L’évolution des populations montre que la progression des Arabes y a été nulle ou légèrement négative de 1845 à 1922, année du mandat de la Société des Nations à la Grande Bretagne après la Déclaration Balfour. (Etablissement d’un Foyer National Juif en Palestine), tandis que celle des juifs est multipliée par sept pour représenter 14 % de la population totale. De 1922 à 1947 elle a été presque parallèle pour s’établir à 1.100.000 arabes et 600.000 juifs. Les  Juifs ont été majoritaires pendant treize siècles, les Arabes pendant les treize siècles suivants. Cette évolution, avec la Shoah en toile de fond, fait que l’ONU décide en novembre 1947 un partage considéré comme équitable. Les deux parties en présence se voient accorder des territoires disposant d’une légitimité internationale.

 

Israël accepte la décision du partage  en renonçant à la Cisjordanie, de son point de vue, partie de son héritage. Les pays arabes, arguant de la propriété des territoires, la rejettent. Les acteurs sont mis en garde contre un recours à la guerre : « Le Conseil de Sécurité considère comme une menace contre la paix ou rupture de la paix ou comme acte d’agression selon l’Article 39 de la Charte des Nations Unies, toute tentative de changer par la force le règlement tel que décidé par la présente résolution» ; cinq pays déclenchent une guerre contre Israël, ils la perdent et une partie de la communauté arabe de Palestine (600.000 à 700.000 personnes, selon les sources et les narratives de chaque partie) entame une diaspora sans fin. L’ONU préside aux accords de Rhodes de 1949 qui figent des lignes d’armistice, devenues frontières pendant 18 ans, mais ne prend aucune mesure contre les pays qui ont essayé de détruire Israël. Il s’agit là de sa première forfaiture, d’autres suivront pendant 60 années. Les accords de Rhodes précisent dans le 5ème article «les lignes du cessez-le-feu ne doivent pas être considérées comme des frontières territoriales ou politiques et leur établissement ne préjuge en rien des droits, demandes ou positions des parties au cessez-le-feu quant à la résolution finale de la question de la Palestine. L’ONU fait, ensuite, preuve d’amnésie, première forfaiture de cette honorable organisation.

 

De 1949 à 1967, aucun pays arabe, ni l’ONU, ne mettent en cause la nouvelle réalité, personne, nulle part, ne parle «d’occupation». La décision de créer un Etat Arabe en Palestine est superbement ignorée. Deuxième forfaiture majeure qui explique le déroulement futur des relations entre Israël et l’ONU.

 

Depuis  le partage, la Cisjordanie (5.900 km²), annexée initialement par la Jordanie, voit sa population arabe doubler, passant d’environ 1.100.000 (1948) à 2.100.000 en 2001 tandis que celle de Gaza, occupée par l’Egypte au même moment, passe de 236.000 en 1967 à 1.200.000 en 2001 ! Le développement induit par le voisin israélien et l’entretien des «réfugiés» par les Nations Unies sont les causes majeures de cette évolution. Depuis 1948 les palestiniens ont suivi deux trajectoires dissemblables. Ceux qui sont restés en Israël, avec des hauts et des bas, ont vu leur identité reconnue et leur développement culturel et économique évoluer en parallèle avec celui de la composante (majoritaire) juive. Des profs, universitaires, des médecins dans les principaux hôpitaux, des juges, des députés (à la proportionnelle), un ministre, tous arabes il y en a pléthore en Israël. Au ratio des deux composantes de la population ? Certes pas, mais pas très loin. Quant au niveau de vie, l’écart entre les deux populations est -semble-t-il-  essentiellement lié au taux de femmes qui travaillent et, fait marquant, cela est presque identique pour la composante (très) religieuse juive.  Les palestiniens partis (ou expulsés, c’est selon) n’ont trouvé dans aucun des pays où ils se sont installés autre chose que des privations, des camps de réfugiés, l’interdiction d’obtenir une citoyenneté, l’interdiction de posséder des propriétés ou d’exercer des métiers réservés aux autochtones, j’en passe et des meilleures. Il y a là, sans doute, une des raisons majeures pour leur insistance au «droit de retour» … certains comme ils sont de ne pas pouvoir trouver mieux que la société ouverte israélienne pour, éventuellement, se refaire une deuxième vie. 
 

En 1967 une nouvelle guerre initiée et perdue par trois pays arabes voit Israël conquérir la Cisjordanie et Gaza. La résolution 242 du Conseil de Sécurité demande «… la reconnaissance de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de chaque Etat de la région et de son droit de vivre en paix à l’intérieur de frontières sûres et reconnues». Israël propose de créer des territoires autonomes gérés par les populations habitant ces territoires, les PalestiniensLes trois NON du sommet des pays arabes de Khartoum en 1967 -Non à la négociation, Non à la reconnaissance, Non à la paix- engagent les pays arabes  jusqu’en 1977, quand Sadate va à Jérusalem. L’Organisation de Libération de la Palestine (!) est créée en 1964 quand il n’y avait aucun «territoire occupé» (il s’agissait donc de faire disparaître Israël). Sa Charte qui programme la destruction d’Israël n’a jamais été modifiée, nonobstant moult déclarations et engagements. L’OLP est reconnue à Khartoum et ensuite par la « communauté internationale » comme « représentant unique du peuple palestinien ».

 

Il a fallu qu’un des hommes de l’ombre les plus haut placés dans la hiérarchie transnationale du KGB (I.M. Pacepa – Les horizons rouges) » fasse défection pour apprendre que les actions «d’éclat» de l’OLP étaient financées par le KGB.  Il a rappelé  ce que son patron de la fin des années 60 (un autre général, russe, toujours du KGB) lui disait «dans le monde d’aujourd’hui quand les armes nucléaires ont rendu obsolète la force militaire, le terrorisme doit être notre arme principale ».  Les succursales allemande, cubaine, roumaine ou tchèque fournissaient aux troupes d’Arafat des munitions par avions entiers et du Semtex par milliers de tonnes (Vaclav Havel en parlant de ce que la Tchéquie avait fait pour Y. Arafat.) Tandis que Youri Andropov (chef du KGB dans les années 70) lui disait  «le monde islamique est une boîte de Pétri dans laquelle nous pourrions cultiver comme une bactérie virulente «la haine de l’Amérique», en partant de la pensée marxiste-léniniste. L'antisémitisme islamique va fonctionner à profusion. Les musulmans ont un goût prononcé pour le nationalisme, le chauvinisme, et la victimologie. L’illettrisme des foules opprimées pourra être fouetté jusqu'à une poussée de fièvre».

 

Pendant toutes ces années, l’ONU ne condamne personne (sauf Israël pour des raisons multiples et variées) et n’intervient d’aucune manière pour faire respecter ses décisions : Israël voit qu’elle ne peut rien attendre d’une organisation dominée par les pays arabo-musulmans, alliés pendant des décennies aux pays de l’Est. Pour lui donner raison, l’ONU adopte une résolution assimilant le sionisme (projet national de création d’un Etat Juif) au racisme. Il suffit de remarquer que depuis 40 ans une moyenne de 145 Etats participent à l’ONU et que plus de 200 conflits sont enregistrés. Le tout à   fait produire aux diverses commissions ou aux sessions des assemblées, environ 5.000 résolutions (seules celles du Conseil de Sécurité ont force de loi, surtout quand elles sont prises dans le cadre de l’article 7 de la Charte prévoyant l’emploi de la force).  : Plus de 1.500 résolutions, soit plus du tiers, sont relatives à Israël. Pour en arriver là, que s’est-il passé depuis la résolution 181 du 29 novembre 1947 créant en Palestine deux Etats, un devenu Israël et l’autre qui n’a jamais vu le jour ? Rien, sauf que les pays arabes ne voulaient pas d’un état «arabe» en Palestine car cela aurait légitimé l’état juif …

 

Au premier «Camp David» en 1978, Israël et l’Egypte proposent l’autonomie en Cisjordanie, que la Jordanie va «désannexer», et à Gaza que l’Egypte a «quitté» en 1967. Les pays arabes rejettent l’offre, elle aurait reconnu implicitement l’existence d’Israël. 

 

En 1993 les accords d’Oslo prônent la réconciliation définitive : reconnaissance mutuelle, engagement palestinien de renoncer à l’option militaire, transfert de zones administrées par Israël à l’Autorité Palestinienne. Pour Oslo, la Cisjordanie et Gaza sont des «territoires administrés». Le vocable «occupation» n’y figure nulle part. 

Oslo laissait à plus tard les sujets à caractère existentiel : réfugiés de 1948 et leurs descendants, ou messianique : souveraineté à Jérusalem. Sept années suivent, la société civile palestinienne progresse et tire avantage des avancées économiques d’Israël.  Mais les offres israéliennes de Camp David (II) et les «paramètres Clinton» en 2000, sont rejetés sans contre offre, ce qui suggère que l’objectif n’est pas la création d’un Etat. Et réclamer, sine qua non, le droit «imprescriptible» des réfugiés de 1948 et de leurs descendants de s’installer en Israël même, révélait l’ambition de disposer, à terme, de deux Etats : un, palestinien et un deuxième -Israël- dont la majorité deviendrait rapidement arabe. En septembre 2000 l’option militaire est reprise : deuxième Intifada et depuis on ne parle que d’occupation : les «modérés» entendent la Cisjordanie et Gaza, d’autres, le territoire «du Jourdain à la mer», c’est-à-dire Israël y compris.

 

La notion d’occupation, à forte connotation politique, n’a pas de substrat légal ou juridique. Des territoires affectés par l’ONU à la création d’un Etat, annexés, objets d’une annulation d’annexion, conquis dans une guerre, ne peuvent pas, sauf perversion du langage, être considérés comme «occupés». Leur possession totale ou partielle est disputéepar Israël et les populations y habitant.

 

Mais puisqu’il faut finir avec ce conflit (avec l’espoir que l’on retardera les suivants…) on invente la formule «deux états vivant en paix, l’un à côté de l’autre  et en sécurité».

 

Depuis Oslo, Israël a fait, en gros, ce qui était sa part : restitution des territoires (même Gaza), reconnaissance de l’OLP, don d’armes à une force de police, assurance d’un haut degré d’autonomie aux populations des zones sous contrôle palestinien. De leur coté, depuis quinze long années, les palestiniens n’ont respecté aucune de leurs promesses. L’enseignement de la haine a continué (dans aucun manuel de géographie, pourtant financés par l’Europe, on ne trouve trace d’un pays qui s’appelle Israël) et 75 % d’entre eux (sondage récent) dénient le droit à l’existence à Israël. 77% considèrent que le rapt et la détention d’un soldat sont justifiés et 68% sont partisans du tir de roquettes (artisanales … comme la presse bien pensante n’oublie jamais de les qualifier). Et ni la charte du Fatah (prônant la destruction d’Israël par étapes) ni celle du Hamas (refusant ad vitam aeternam l’existence d’Israël) n’ont été ni abrogées ni modifiées.

 

N’ayons pas peur des mots : la stratégie des palestiniens est une stratégie suicidaire. Tout ce qu’elle réussit, c’est de souder la population israélienne, de détruire toute velléité du «camp de la paix» de les aider et, sommet de leur déchéance, de laisser maintenant leur sort entre les mains des pays arabes frères ! Voir l’initiative de l’Arabie Saoudite.

 

Ce qui est manifestement impossible de faire comprendre, surtout aux bonnes âmes qui prêchent la paix (tout en sachant que d’aucuns se préparent à la guerre …), c’est qu’un Etat, c’est la dernière chose dont les palestiniens ont envie. Pour cela on doit comprendre ce qu’est l’idéologie des deux mouvements principaux palestiniens, le Fatah (nationalisme laïc) et le Hamas (nationalisme religieux) qui par des voies différentes veulent obtenir la même chose : la destruction d’Israël. La difficulté vient du fait que ce qui semble normal à des gens normaux, œuvrant pour leur indépendance, n’est pas normal pour les palestiniens. En effet, ce que l’on recherche d’habitude, c’est de tendre vers une situation stable dans laquelle le peuple dont on a la charge trouvera les meilleures conditions possibles pour son développement. Tel n’est pas le cas pour les palestiniens dont les dirigeants n’ont jamais eu d’équivalent parmi tous ceux qui ont fait du mal à leur peuple (sauf peut-être un Mugabe …). Comment faire admettre au monde entier que tout ce qui est fait pour ce peuple  tombe dans une sorte de tonneau des Danaïdes ? Comment faire comprendre que «la lutte armée» continuera non pas parce que Israël agresse les palestiniens mais parce qu’elle est le seul programme de ce peuple dont la contribution au progrès de l’humanité se résume jusqu’ici aux détournements d’avions et aux attentats suicides. Il est vain de chercher ce qu’il fait pour améliorer son standard de vie, pour l’éducation de ses enfants (sauf de les préparer à devenir des «martyrs») ou pour les droits de la femme. Gaza en est l’illustration : sur les ruines des habitations des israéliens qui se sont retirés, ils installent des lanceurs de fusées. Les serres et jardins qui exportaient leurs produits en Europe et même dans des pays arabes sont aujourd’hui détruits. Les bars et les cinémas sont fermés et les rues sont tenues par des armées procédant d’une des treize forces dont ils se sont dotés. Et c’est pourquoi leur parler de paix, de niveau de vie ou de démocratie n’a aucun sens, cela n’entre pas dans leurs vues. Sauf quand leurs dirigeants utilisent le double langage pour faire entendre aux «idiots utiles» ce qu’ils veulent entendre.
Pour l’instant il s’agit d’une impossible acceptation Pour que le conflit trouve une solution, par delà ses aspects territoriaux (qui ont été mis en avant à tort) il faudrait que l'on constate un aggiornamento fondamental du Coran : tant que les musulmans se considèrent nation ouverte sur un territoire sans fin et dont l'obligation sacrée est de combattre l'infidèle ("tuer le juif où qu'il se cache"), on peut toujours vivre avec l'illusion d'un changement, il n'arrivera pas. Conséquence logique : on ne peut pas accepter l'infidèle autrement qu'en "dhimmi" soumis au droit premier du musulman. Israël, territoire se voulant indépendant sur une terre «arabe» constitue non seulement une aberration logique (par rapport à la Weltanschauung  musulmane) mais un miroir déformant permanent montrant la hideur de ce que le Coran impose à plus d’un milliard d'hommes et de femmes de par le monde. En décembre 2001, quelques mois après le lancement de la nouvelle Intifada armée, 81,8% des palestiniens sondés soutenaient les attaques armées contre Israël, 92,3% celles contre l’armée israélienne et …  69,4% indiquaient ne pas considérer comme un acte terroriste l’emploi éventuel d’armes chimiques ou biologiques contre Israël. Ce qui ressort clairement d’un tel sondage c’est que le conflit est relatif au droit à l’existence d’Israël et non pas relatif aux territoires, aux «colonies» ou autres faux-semblants.

Encore soixante années (ou cent soixante ou deux cent soixante)  et les palestiniens (et les arabes en général), s’ils font le choix du développement par rapport au système politico-religieux qui les enfonce dans le sous-développement, tout en les faisant rêver à la conquête du monde pour soumettre l’infidèle à la loi d’Allah, changeront peut-être. Peut-être à ce moment-là, la paix en Terre Sainte sera possible. A condition que jusque-là, la communauté internationale se mêle de ce qui la regarde, laissant à Israël le droit de s’occuper de la vie de ses citoyens comme bon lui semble. 

 

Mais elle ne peut pas le faire … Agitateur des Affaires Etrangères, le bon docteur Kouchner vient de passer deux jours en Israël et en «Palestine» : il demande à Israël de «prendre des risques pour alléger le fardeau des palestiniens» (sous-entendu en acceptant que ses citoyens risquent la mort …) et d’ouvrir les passages vers Gaza pour éviter une «catastrophe humanitaire». Mais le Hamas avait lui-même ouvert la frontière de Gaza avec l’Egypte, pays frère parfaitement capable d’assurer aux habitants de Gaza tout ce dont ils ont besoin. Et qu’a fait l’Egypte une semaine après ? Elle a fermé hermétiquement ladite frontière. Pourquoi le bon docteur et la communauté internationale, ONU en tête, ne demandent-ils pas à l’Egypte d’ouvrir sa frontière ? Mystère …

 

 Fort d’avoir prêché le juste, Monsieur Kouchner va à Bethlehem … et exprime le vœu que les touristes reviennent dans la ville du  Christ …  Ville qui comptait 70% de chrétiens avant l’arrivée de l’Autorité Palestinienne (Oslo) et qui n’en compte plus que 9%. Il n’a pas semblé s’apercevoir que l’islam n’est pas partageur…

 

Après la guerre de 1967, le philosophe allemand Fackenheim a ajouté un 614ème commandement à la liturgie juive : «Il est interdit aux Juifs d’accorder à Hitler une victoire posthume». Ce serait bien que l’islam et l’Europe s’en souviennent…

 

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