9 avril 2009
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Pour conclure la frénésie d’une semaine qui se veut rester dans l’histoire du monde, la super star BO tient meeting à Istanbul et, tout en rappelant son nom complet (Barrack Hussein Obama) et assurant les musulmans du monde que les Etats Unis ne leur veulent que du bien, il réclame un monde sans armes nucléaires. Trois heures après, la Corée du Nord lance, le monde entier en convient, une fusée balistique pouvant porter une tête nucléaire mais annoncée comme devant installer en orbite un satellite de télécommunications. Tout le monde proteste, on réunit le Conseil de Sécurité, on souligne que la Corée du Nord ne respecte pas ses résolutions (injonctions) et, sur ce, on passe aux affaires courantes … Le premier test auquel Barrack Obama à faire face se termine en eau de boudin … le monde entier a assisté à cette pantalonnade, l’Iran sait ce qu’il voulait savoir.
Car derrière la Corée du Nord il y a l’Iran : les deux programmes d’armement nucléaire sont intimement liés, le progrès d’un pays est automatiquement transmis à l’autre quand il ne s’agit pas, de plus, d’un tiers (voir le cas de la Syrie et de son réacteur d’origine Nord-Coréenne, financé par l’Iran). Et l’Iran sait maintenant que la nouvelle administration américaine sera aussi peu pugnace que celles qui l’ont précédée, c’est à dire les deux administrations Clinton et les deux Bush : pendant 16 longues années on n’a arrêté ni le programme nucléaire Nord Coréen ni celui de l’Iran. Lors d'un discours qu'il a prononcé au Japon, Gary Samore (adjoint du Général J. Jones, patron du NSC) soulignait que pendant les 50 dernières années, sept pays du Moyen-Orient ont tenté d'obtenir des armes nucléaires, mais seulement l'un d'eux, Israël, a réussi. Et disait : « si le nouveau président des États-Unis, Barrack, Obama, n'est pas en mesure de mobiliser un soutien international pour restreindre ou retarder les plans de l'Iran pour l'enrichissement d'uranium, Washington sera confronté à une terrible choix - accepter l'Iran comme pays nucléaire ou utiliser la force militaire (américaine ou israélienne) pour s’y opposer » Voir la mascarade qui s’est déroulée au Conseil de Sécurité on comprend qu’il n’y aura aucun consensus international pour arrêter la Corée du Nord et encore moins l’Iran. Alors ?
Certes, des évaluations multiples (et toutes erronées car on n’en sait rien …) affirment avec la force que leur confère, seule, l’ignorance du sujet, que l’Iran n’a pas encore franchi le seuil nécessaire pour produire le combustible nucléaire militaire. D’autres suggèrent d’attendre les résultats des élections présidentielles en Iran au mois de juin avant de faire quoi que ce soit. En faisant semblant d’oublier que les éventuels candidats opposés à M.Ahmedinéjad sont tous partisans avérés du nucléaire militaire pour l’Iran. Si le monde a le temps d’attendre pour voir venir, il y a un pays qui ne peut pas se le permettre : Israël. Faudrait, peut-être, se souvenir que les juifs ont attendu, en vain, que les Etats Unis ou l’Angleterre bombardent le chemin de fer qui menait à Auschwitz. Ce qui laisse des traces dans l’inconscient collectif d’un peuple. En se souvenant de cet épisode on n’a pas du mal à comprendre que le compte à rebours ne peut que démarrer.
Ce qui constitue un premier élément pour ce déclenchement c’est la fourniture par la Russie du système de protection anti-aérien et anti-missiles S300 qui rendra difficile, voire impossible, une attaque aérienne israélienne. Tout en jurant ses grands Dieux qu’elle n’a pas livré à l’Iran le S300, la Russie se voit contredite, d’une manière permanente, par les autorités iraniennes qui disent le contraire. Ou, au moins, que les livraisons sont en cours.
Un deuxième élément important c’est, dit-on, le « feu vert » des Etats Unis. Si l’on voit ce qui se passe avec la Corée du Nord on comprend que le sémaphore restera toujours en position « rouge » et que, dès lors, Israël n’a rien à attendre de ce côté-ci.
Le troisième élément est constitué par l’arrivée au pouvoir en Israël d’une coalition (tout de suite stigmatisée par l’Europe, car étant de « droite », bien que représentant 74% des électeurs …) dont le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle réunit des forces et des personnalités capables de se passer du « feu vert » des Etats Unis pour agir selon les intérêts d’Israël. Quand le premier ministre Yitzhak Shamir a accepté de se soumettre à la pression américaine pendant la première guerre du Golfe et ne pas répondre aux attaques de missiles irakiens sur Israël, il a été récompensé par les Etats-Unis avec la suspension de garanties pour un prêt destiné à financer l’absorption une immigration forte et, de ce fait, il a perdu le pouvoir au moment des élections de 1992. C’est dire que si l’on compte faire fléchir la volonté d’Israël de ne pas vivre avec un Iran nucléaire en faisant appel à la pression américaine … on risque d’avoir des surprises. Et ce d’autant plus qu’à l’intérieur de l’Administration américaine on a sur la table une alternative, qui n’est pas éliminée pour l’instant : bombarder les installations pétrolières iraniennes qui ne sont pas protégées comme les sites nucléaires ou laisser Israël faire ce qu’il considère nécessaire.
Mais le Proche Orient c’est compliqué … A peine la Turquie a-t-elle condamnée la guerre d’Israël contre le Hamas à Gaza comme « génocidaire » (en 1994 les Hutus avaient tué une moyenne de 8.000 Tutsi par jour … mais on n’a pas entendu la Turquie protester) que la voilà prête à reprendre son rôle d’intermédiaire pour des discussions « indirectes » entre Israël et la Syrie. Chat échaudé craint l’eau froide, dit-on. Le nouveau gouvernement israélien ne semble pas du tout disposé de croire que la Syrie va abandonner sa relation stratégique avec l’Iran ou celle tactique avec le Hezbollah ou le Hamas. En laissant de côté qu’elle dit haut et fort que la formule ancienne « la paix contre les territoires » n’est plus dé mise : on a vu ce que le désengagement de Gaza a donné, on n’envisage plus de rétrocéder la partie du Golan qu’elle a perdu (par une guerre qu’elle a déclenché) à la Syrie du président dynastique, Monsieur Assad. Le nouveau gouvernement veut la « paix contre la paix » et pour le reste … on verra après.
La difficulté pour Israël vient du fait que la nouvelle administration américaine a chaussé les bottes de celle de Clinton. Pendant huit ans Bill Clinton a espéré que le règlement du conflit israélo-arabe permettrait de stabiliser la région, en marginalisant l'Iran et en renforçant les régimes pro-américains, de l'Afrique du Nord au golfe Persique. Pendant huit ans Bush a fait de même, ajoutant sa vision « deux états vivant, côté à côte, en paix » que Barrack Obama reprend, formule magique pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Malheureusement, à part la communauté internationale, personne sur le terrain ne prend plus cette solution au sérieux. Non seulement parce que tant que le Hamas contrôlera Gaza aucun gouvernement palestinien n’acceptera les compromis nécessaires pour qu’un état palestinien voie le jour. Le dernier clou dans le cercueil de ce projet a été enfoncé quand Mahmoud Abbas et Ahmed Qoreï ont rejeté l’offre de Monsieur Olmert et de Madame Livni Livni, qui prévoyait la cession de la quasi-totalité de la Cisjordanie (Gaza déjà cédée…) et un changement de territoires pour compenser ceux des nouvelles villes importantes construites par Israël en Cisjordanie. Ce que les deux dirigeants israéliens ont refusé (et tous ceux qui viendront après eux le refuseront à l’identique) c’est le retour aux frontières indéfendables de 1967 et, aussi, le retour de millions de palestiniens (dont 90 % sont nés dans des pays arabes et n’ont strictement rien à voir avec Israël). L’Autorité Palestinienne aurait-elle accepté ce qu’il y avait sur la table que l’on aurait assisté à l’apparition du 22ème état musulman du Proche Orient. Avec des risques de conflagration générale à un moment donné, voir Gaza. Heureusement, comme d’habitude, les palestiniens n’ont pas raté l’occasion de rater une occasion …(Abba Eban). De plus, on vient d’apprendre qu’en marge du G20 le Roi de l’Arabie Saoudite a reproché à BO son ton trop gentil vis-à-vis des actions de l’Iran qui déstabilise le monde arabe (programme nucléaire, terrorisme avec le Hezbollah et le Hamas, etc.,). Une photo des deux interlocuteurs mérite d’être regardée pour voir qu’ils avaient du mal à se regarder …
Mais qui se souvient encore du préambule de la « Feuille de Route » : « La solution de deux États pour mettre fin au conflit israélo-palestinien ne sera possible que si l’on met un terme à la violence et au terrorisme et quand le peuple palestinien aura un leadership agissant contre le terrorisme et désireux et capable de construire une démocratie fondée sur la pratique de la tolérance et de la liberté… » En attendant, le peuple palestinien a choisi le Hamas à Gaza sachant que son programme vise la destruction d’Israël. Et pour que le tableau soit complet, pendant que l’on tente de tordre les poignets d’Israël pour qu’elle promeuve la solution « deux états », voilà une enquête d’opinion faite par un institut norvégien (sponsorisé par le Gouvernement de la Norvège, pays qui a aidé la conclusion des accords d’Oslo et qui ne perds pas une occasion pour condamner Israël pour ceci ou cela …) qui trouve que 53 % des palestiniens sont contre la solution «deux états » et 33% d’entre eux sont partisans de l’élimination d’Israël par des moyens politiques ou par la force des armes.
Et on voit la justesse du résumé expliquant les courants politiques palestiniens : 1) ceux qui, bien qu’ils les haïssent sont peut-être disposés à négocier des compromis avec les juifs, parce qu'ils ne sont pas totalement irréalistes ; 2) ceux dont la haine les oblige à être attachés à la destruction d'Israël et au soutien du terrorisme mais refusent de le dire publiquement parce que ce n’est pas politiquement correcte et 3) ceux qui dont la haine est suffisante pour l'admettre.
La première catégorie est composée de "modérés" du genre de ceux qui ont participé à « l’initiative de Genève ». Le deuxième groupe soutient l’Autorité Palestinienne. La troisième soutient le Hamas. Deux états ? De qui se moque-t-on ?
Depuis plus de 40 ans la « stratégie palestinienne » a été autodestructrice provoquant plus de dégâts au peuple palestinien qu’à Israël. L'effondrement de l'économie palestinienne, le chaos résultant de cette destruction et de la corruption et l'inefficacité des institutions de l'Autorité palestinienne plus le choc de la réoccupation (en Cisjordanie) signifie que parler d’un état palestinien ne peut être qu’un réflexe conditionné pris pour une panacée qui, naturellement, réglera tout.
Et c’est là le quatrième élément du compte à rebours. L’Iran dispose déjà de supplétifs au Sud et au Nord d’Israël. Plus le temps passe plus on se rapproche du moment où, comme en 2006 ou avant la guerre à Gaza, il considérera qu’Israël ne pourra faire face au pressions américaines et que le moment est venu pour lui donner le coup de grâce : ajouter aux menaces conventionnelles celles venant d’un éventuel arsenal nucléaire. On a oublié le « modéré » Rafsandjani qui disait que pour détruire Israël, une fois pour toutes, une seule bombe atomique suffisait. Quitte à perdre la moitié de la population de l’Iran … Si le pourcentage de juifs dans le monde était le même aujourd’hui qu’au moment où ils ont été expulsés de leurs territoires par les Romains, il en aurait 200 millions. Or il n’y en a que 13 millions dont 6 en Israël. L’Iran est partie prenante pour faire disparaître ces derniers et l’Occident, pour défendre ses propres intérêts, est prêt à laisser faire.
Peu d’attention a été accordée à une action de l’aviation israélienne courant janvier : à 1.400 km de Jérusalem, au Nord de Port Soudan, elle a détruit une colonne composée de dizaines de camions remplis d’armes fournies par l’Iran pour le Hamas à Gaza qui s’étalait sur 13 km de long. Et qui devait, forcément traverser l’Egypte (qui prétend toujours que les armes pour le Hamas ne passent pas par son territoire …) , du Sud au Nord pour y arriver. Et, paraît-il, des commandos marins israéliens ont détruit le bateau qui avait apporté les armes au Soudan. On a appris la chose deux mois après et on a réalisé que la distance était identique à celle séparant Israël de la ville d’Arak où on a construit le réacteur iranien à eau lourde producteur potentiel de plutonium. Un dessin ? Le voilà :
Car derrière la Corée du Nord il y a l’Iran : les deux programmes d’armement nucléaire sont intimement liés, le progrès d’un pays est automatiquement transmis à l’autre quand il ne s’agit pas, de plus, d’un tiers (voir le cas de la Syrie et de son réacteur d’origine Nord-Coréenne, financé par l’Iran). Et l’Iran sait maintenant que la nouvelle administration américaine sera aussi peu pugnace que celles qui l’ont précédée, c’est à dire les deux administrations Clinton et les deux Bush : pendant 16 longues années on n’a arrêté ni le programme nucléaire Nord Coréen ni celui de l’Iran. Lors d'un discours qu'il a prononcé au Japon, Gary Samore (adjoint du Général J. Jones, patron du NSC) soulignait que pendant les 50 dernières années, sept pays du Moyen-Orient ont tenté d'obtenir des armes nucléaires, mais seulement l'un d'eux, Israël, a réussi. Et disait : « si le nouveau président des États-Unis, Barrack, Obama, n'est pas en mesure de mobiliser un soutien international pour restreindre ou retarder les plans de l'Iran pour l'enrichissement d'uranium, Washington sera confronté à une terrible choix - accepter l'Iran comme pays nucléaire ou utiliser la force militaire (américaine ou israélienne) pour s’y opposer » Voir la mascarade qui s’est déroulée au Conseil de Sécurité on comprend qu’il n’y aura aucun consensus international pour arrêter la Corée du Nord et encore moins l’Iran. Alors ?
Certes, des évaluations multiples (et toutes erronées car on n’en sait rien …) affirment avec la force que leur confère, seule, l’ignorance du sujet, que l’Iran n’a pas encore franchi le seuil nécessaire pour produire le combustible nucléaire militaire. D’autres suggèrent d’attendre les résultats des élections présidentielles en Iran au mois de juin avant de faire quoi que ce soit. En faisant semblant d’oublier que les éventuels candidats opposés à M.Ahmedinéjad sont tous partisans avérés du nucléaire militaire pour l’Iran. Si le monde a le temps d’attendre pour voir venir, il y a un pays qui ne peut pas se le permettre : Israël. Faudrait, peut-être, se souvenir que les juifs ont attendu, en vain, que les Etats Unis ou l’Angleterre bombardent le chemin de fer qui menait à Auschwitz. Ce qui laisse des traces dans l’inconscient collectif d’un peuple. En se souvenant de cet épisode on n’a pas du mal à comprendre que le compte à rebours ne peut que démarrer.
Ce qui constitue un premier élément pour ce déclenchement c’est la fourniture par la Russie du système de protection anti-aérien et anti-missiles S300 qui rendra difficile, voire impossible, une attaque aérienne israélienne. Tout en jurant ses grands Dieux qu’elle n’a pas livré à l’Iran le S300, la Russie se voit contredite, d’une manière permanente, par les autorités iraniennes qui disent le contraire. Ou, au moins, que les livraisons sont en cours.
Un deuxième élément important c’est, dit-on, le « feu vert » des Etats Unis. Si l’on voit ce qui se passe avec la Corée du Nord on comprend que le sémaphore restera toujours en position « rouge » et que, dès lors, Israël n’a rien à attendre de ce côté-ci.
Le troisième élément est constitué par l’arrivée au pouvoir en Israël d’une coalition (tout de suite stigmatisée par l’Europe, car étant de « droite », bien que représentant 74% des électeurs …) dont le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle réunit des forces et des personnalités capables de se passer du « feu vert » des Etats Unis pour agir selon les intérêts d’Israël. Quand le premier ministre Yitzhak Shamir a accepté de se soumettre à la pression américaine pendant la première guerre du Golfe et ne pas répondre aux attaques de missiles irakiens sur Israël, il a été récompensé par les Etats-Unis avec la suspension de garanties pour un prêt destiné à financer l’absorption une immigration forte et, de ce fait, il a perdu le pouvoir au moment des élections de 1992. C’est dire que si l’on compte faire fléchir la volonté d’Israël de ne pas vivre avec un Iran nucléaire en faisant appel à la pression américaine … on risque d’avoir des surprises. Et ce d’autant plus qu’à l’intérieur de l’Administration américaine on a sur la table une alternative, qui n’est pas éliminée pour l’instant : bombarder les installations pétrolières iraniennes qui ne sont pas protégées comme les sites nucléaires ou laisser Israël faire ce qu’il considère nécessaire.
Mais le Proche Orient c’est compliqué … A peine la Turquie a-t-elle condamnée la guerre d’Israël contre le Hamas à Gaza comme « génocidaire » (en 1994 les Hutus avaient tué une moyenne de 8.000 Tutsi par jour … mais on n’a pas entendu la Turquie protester) que la voilà prête à reprendre son rôle d’intermédiaire pour des discussions « indirectes » entre Israël et la Syrie. Chat échaudé craint l’eau froide, dit-on. Le nouveau gouvernement israélien ne semble pas du tout disposé de croire que la Syrie va abandonner sa relation stratégique avec l’Iran ou celle tactique avec le Hezbollah ou le Hamas. En laissant de côté qu’elle dit haut et fort que la formule ancienne « la paix contre les territoires » n’est plus dé mise : on a vu ce que le désengagement de Gaza a donné, on n’envisage plus de rétrocéder la partie du Golan qu’elle a perdu (par une guerre qu’elle a déclenché) à la Syrie du président dynastique, Monsieur Assad. Le nouveau gouvernement veut la « paix contre la paix » et pour le reste … on verra après.
La difficulté pour Israël vient du fait que la nouvelle administration américaine a chaussé les bottes de celle de Clinton. Pendant huit ans Bill Clinton a espéré que le règlement du conflit israélo-arabe permettrait de stabiliser la région, en marginalisant l'Iran et en renforçant les régimes pro-américains, de l'Afrique du Nord au golfe Persique. Pendant huit ans Bush a fait de même, ajoutant sa vision « deux états vivant, côté à côte, en paix » que Barrack Obama reprend, formule magique pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Malheureusement, à part la communauté internationale, personne sur le terrain ne prend plus cette solution au sérieux. Non seulement parce que tant que le Hamas contrôlera Gaza aucun gouvernement palestinien n’acceptera les compromis nécessaires pour qu’un état palestinien voie le jour. Le dernier clou dans le cercueil de ce projet a été enfoncé quand Mahmoud Abbas et Ahmed Qoreï ont rejeté l’offre de Monsieur Olmert et de Madame Livni Livni, qui prévoyait la cession de la quasi-totalité de la Cisjordanie (Gaza déjà cédée…) et un changement de territoires pour compenser ceux des nouvelles villes importantes construites par Israël en Cisjordanie. Ce que les deux dirigeants israéliens ont refusé (et tous ceux qui viendront après eux le refuseront à l’identique) c’est le retour aux frontières indéfendables de 1967 et, aussi, le retour de millions de palestiniens (dont 90 % sont nés dans des pays arabes et n’ont strictement rien à voir avec Israël). L’Autorité Palestinienne aurait-elle accepté ce qu’il y avait sur la table que l’on aurait assisté à l’apparition du 22ème état musulman du Proche Orient. Avec des risques de conflagration générale à un moment donné, voir Gaza. Heureusement, comme d’habitude, les palestiniens n’ont pas raté l’occasion de rater une occasion …(Abba Eban). De plus, on vient d’apprendre qu’en marge du G20 le Roi de l’Arabie Saoudite a reproché à BO son ton trop gentil vis-à-vis des actions de l’Iran qui déstabilise le monde arabe (programme nucléaire, terrorisme avec le Hezbollah et le Hamas, etc.,). Une photo des deux interlocuteurs mérite d’être regardée pour voir qu’ils avaient du mal à se regarder …
Mais qui se souvient encore du préambule de la « Feuille de Route » : « La solution de deux États pour mettre fin au conflit israélo-palestinien ne sera possible que si l’on met un terme à la violence et au terrorisme et quand le peuple palestinien aura un leadership agissant contre le terrorisme et désireux et capable de construire une démocratie fondée sur la pratique de la tolérance et de la liberté… » En attendant, le peuple palestinien a choisi le Hamas à Gaza sachant que son programme vise la destruction d’Israël. Et pour que le tableau soit complet, pendant que l’on tente de tordre les poignets d’Israël pour qu’elle promeuve la solution « deux états », voilà une enquête d’opinion faite par un institut norvégien (sponsorisé par le Gouvernement de la Norvège, pays qui a aidé la conclusion des accords d’Oslo et qui ne perds pas une occasion pour condamner Israël pour ceci ou cela …) qui trouve que 53 % des palestiniens sont contre la solution «deux états » et 33% d’entre eux sont partisans de l’élimination d’Israël par des moyens politiques ou par la force des armes.
Et on voit la justesse du résumé expliquant les courants politiques palestiniens : 1) ceux qui, bien qu’ils les haïssent sont peut-être disposés à négocier des compromis avec les juifs, parce qu'ils ne sont pas totalement irréalistes ; 2) ceux dont la haine les oblige à être attachés à la destruction d'Israël et au soutien du terrorisme mais refusent de le dire publiquement parce que ce n’est pas politiquement correcte et 3) ceux qui dont la haine est suffisante pour l'admettre.
La première catégorie est composée de "modérés" du genre de ceux qui ont participé à « l’initiative de Genève ». Le deuxième groupe soutient l’Autorité Palestinienne. La troisième soutient le Hamas. Deux états ? De qui se moque-t-on ?
Depuis plus de 40 ans la « stratégie palestinienne » a été autodestructrice provoquant plus de dégâts au peuple palestinien qu’à Israël. L'effondrement de l'économie palestinienne, le chaos résultant de cette destruction et de la corruption et l'inefficacité des institutions de l'Autorité palestinienne plus le choc de la réoccupation (en Cisjordanie) signifie que parler d’un état palestinien ne peut être qu’un réflexe conditionné pris pour une panacée qui, naturellement, réglera tout.
Et c’est là le quatrième élément du compte à rebours. L’Iran dispose déjà de supplétifs au Sud et au Nord d’Israël. Plus le temps passe plus on se rapproche du moment où, comme en 2006 ou avant la guerre à Gaza, il considérera qu’Israël ne pourra faire face au pressions américaines et que le moment est venu pour lui donner le coup de grâce : ajouter aux menaces conventionnelles celles venant d’un éventuel arsenal nucléaire. On a oublié le « modéré » Rafsandjani qui disait que pour détruire Israël, une fois pour toutes, une seule bombe atomique suffisait. Quitte à perdre la moitié de la population de l’Iran … Si le pourcentage de juifs dans le monde était le même aujourd’hui qu’au moment où ils ont été expulsés de leurs territoires par les Romains, il en aurait 200 millions. Or il n’y en a que 13 millions dont 6 en Israël. L’Iran est partie prenante pour faire disparaître ces derniers et l’Occident, pour défendre ses propres intérêts, est prêt à laisser faire.
Peu d’attention a été accordée à une action de l’aviation israélienne courant janvier : à 1.400 km de Jérusalem, au Nord de Port Soudan, elle a détruit une colonne composée de dizaines de camions remplis d’armes fournies par l’Iran pour le Hamas à Gaza qui s’étalait sur 13 km de long. Et qui devait, forcément traverser l’Egypte (qui prétend toujours que les armes pour le Hamas ne passent pas par son territoire …) , du Sud au Nord pour y arriver. Et, paraît-il, des commandos marins israéliens ont détruit le bateau qui avait apporté les armes au Soudan. On a appris la chose deux mois après et on a réalisé que la distance était identique à celle séparant Israël de la ville d’Arak où on a construit le réacteur iranien à eau lourde producteur potentiel de plutonium. Un dessin ? Le voilà :