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30 juin 2006 5 30 /06 /juin /2006 08:41

176 fusées («artisanales ») Kassam tombées sur Sderot, ville israélienne limitrophe de Gaza, deux rapts dont un d’un enfant de 18 ans (mais « colon ») assassiné tout de suite d’une balle dans la tête, l’attaque d’un poste d'observation militaire situé en Israël, le tout dans moins d’une semaine. Etre surpris ? Pourquoi ?

 Démocratiquement élus, les représentants d’une organisation considérée comme terroriste par l’Union Européenne (après moult palabres et en dépit de l’opposition constante de la France) approuvent les rapts et considèrent les attaques comme marques de la détermination du peuple palestinien de libérer ses terres de l’occupation israélienne. Et, tout en réitérant leur décision de ne jamais reconnaître Israël font semblant de le faire … « implicitement » pour le bonheur de tout les jobards de la presse mondiale qui ne se donnent même pas la peine de lire le texte « paraphé » par le Fatah et le Hamas. Qui, en réalité, ne fait que reprendre l’objectif de la Charte de l’OLP depuis 1974, « créer un état sur toute partie du territoire libéré » en attendant mieux … La Charte qui ne reconnaît pas l’existence d’Israël, annoncée comme « caduque » par l’ineffable Y . Arafat à F. Mitterand et qui aurait dû être modifié, en présence de Bill Clinton à Gaza mais …. qui n’a jamais été modifiée.

Annonçant clairement sa ligne politique fondée sur la destruction d’Israël, le Hamas est arrivé à gouverner le peuple palestinien qui a élu ses représentants. Confusion dérangeante pour la communauté internationale qui lui demande d’admettre trois principes, la reconnaissance d’Israël, le respect de tous les accords conclus avec Israël et de renoncer à la violence. La réponse du Hamas est un triple non (comme les trois non des pays arabes à Khartoum, après la guerre de 1967) ce qui est parfaitement consubstantiel à sa raison d’être.

Le Hamas est aujourd’hui une organisation terroriste (l’Europe et les Etats-Unis ne mettent plus le terme entre guillemets) qui gouverne un territoire libre de toute occupation, Gaza et un autre – la Cisjordanie, où les arrangements d’Oslo tiennent encore. Le Hamas est en guerre ouverte avec Israël mais, vu la disymétrie des forces en présence, utilise les mêmes méthodes que celle appliquées par toutes les filiales de Al Qaida, le rapt, l’assassinat ou le chantage en attendant la décapitation filmée et transmise par des chaînes comme Al Jazeera.

Israël, dont la vocation suicidaire est loin d’être prouvée, dont l’absence de sens de l’humour pour se moquer des palinodies de la communauté internationale est patente, dont la patience quand on s’en prend à ces citoyens fussent-ils militaires, « colons » ou de parfaits quidams est très réduite sinon nulle, Israël n’en peut mais.

 Ne disposant pas de fusées « artisanales » l’armée israélienne fait usage de tout ce dont elle dispose comme armement et applique la seule théorie qui est enseignée dans les écoles militaires : frapper l’ennemi avec une force qui vise son anéantissement aussi rapide que possible.

Mais la communauté internationale ne l’entend pas de cette oreille. Puisqu’il faut protéger les citoyens palestiniens bien qu’ils aient choisi des terroristes pour les gouverner, il faut demander à Israël « la plus grande retenue ». Qui demande cette retenue ?

M. Poutine qui, après l’assassinat en Irak de quatre diplomates russes « donne instruction aux services de trouver et détruire ceux qui sont responsables ». La Russie qui a détruit entièrement la ville de Grozny bénéficiant du silence complice de l’Europe et/ou des Etats-Unis. Les Etats-Unis qui, en Irak, n’hésitent pas à lancer des bombes de 500 kg sur des maisons où on pense que l’on trouverait des terroristes. Souvent, oui, parfois non. Koffi Annan qui, jusqu’ici, n’a pas réussi à imposer la retenue au Soudan où plus de 250.000 morts se décomptent depuis que le gouvernement islamique s’est attaqué aux populations noires chrétiennes ou animistes. Mme Ferrero-Walder dont les accointances avec le néo-nazi autrichien Jörg Haider l’ont amenée siéger au gouvernement autrichien avant d’arriver à Bruxelles. La France qui a assisté (pour le moins …) au génocide rwandais sans prêcher la modération au gouvernement en place qu’elle soutenait.

Mais, dès qu’il s’agit d’Israël et des palestiniens, là, tout le monde est d’accord, il faut prêcher la modération « aux deux camps ». Ignoble formule qui occulte la responsabilité première : le rapt, l’assassinat, les attentats suicides autant de faits d’armes de ceux qui sont dirigés par le Hamas.

Puisqu’il ne faut pas tuer les « militants, les activistes, les combattants » palestiniens, puisqu’il faut les amener à la justice, Israël vient de décider un coup de filet et met la main sur cinq douzaines de responsables du Hamas, qui ministre, qui député, qui maire mais tous membres d’une organisation terroriste (selon l’Union Européenne). En attendant leur présentation aux autorités judiciaires (civiles ou militaires car … il y a état de guerre avec le Hamas, non ?) la communauté internationale, dans une volte face qui mérite d’être psychanalysée, se dit préoccupée par « l’arrestation de personnels politique démocratiquement élus ». Et le Condorcet du Quai d’Orsay demande qu’ils soient libérés et qu’Israël fasse preuve de retenue. Et le Pape de demander la libération de « toutes les personnes retenues en Terre Sainte » : le soldat Shalit et le personnel politique terroriste se trouvant entre les mains d’Israël. Le ridicule ne tue plus …

Depuis quarante ans Israël a essayé par tous les moyens d’obtenir de ses voisins le droit de vivre en paix à l’intérieur de « frontières sures et reconnues » (ONU, résolution 242 – 1967). Aujourd’hui, la presse mondiale s’évertue à présenter le dernier document d’union nationale Fatah-Hamas comme fondateur d’une avancée importante car prévoyant (selon elle) la reconnaissance implicite d’Israël. Encore quarante (ou cent quarante ou deux cent quarante) années et les palestiniens (et les arabes en général) s’ils font le choix du développement par rapport au système politico-religieux qui les enfonce dans le sous-développement s’apercevront qu’Israël existe sans avoir bénéficié de leur reconnaissance diplomatique. Peut-être à ce moment-là la paix en Terre Sainte sera possible. A condition que jusque-là la communauté internationale se mêle de ce qui la regarde laissant à Israël le droit de s’occuper de la vie de ses citoyens comme bon lui semble.

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