6 juillet 2009
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Le monde entier, suivant en cela le nouveau pasteur de l’humanité, laisse de côté le Darfour, l’Afghanistan, les essais nucléaires et de missiles nord-coréens, les crises au Honduras et à Beyrouth pour réclamer, ad nauseam, qu’Israël arrête les travaux d’expansion des implantations existantes en Cisjordanie, (y compris Jérusalem-Est) dénommées du mot infâme de « colonies ». Car illégales.
Les élections en Iran et le cortège de preuves évidentes de l’appartenance de ce pays à « l’axe diabolique » laisse de glace le clown qui s’occupe de la politique extérieure de l’Europe (J. Solana) qui annonce, tranquillement, qu’il attend avec impatience de reprendre les discussions sur le programme nucléaire iranien …
Les manœuvres russes aux confins de la Géorgie, dépecée avec la complicité européenne (en premier lieu celle de NS) comme les chutes d’avions de fabrication française n’empêchent pas le président de notre pays de demander au premier ministre israélien de se séparer de son ministre des affaires étrangères et de prendre à sa place un dirigeant de l’opposition. Après avoir comparé ledit ministre à Jean-Marie Le Pen. Et après avoir reçu à Paris, en grande pompe, Kadhafi : le ministre israélien Libermann a le tort de ne pas avoir fait exploser des avions français ou américains … On croît rêver …
Mais, au fond, que veulent-ils ? Laissons de côté l’Europe et son approche de perroquet qui ne fait qu’imiter le pasteur Obama. Essayons de comprendre les motivations réelles de ce dernier qui n’ayant d’yeux que pour le monde musulman est en train de montrer qu’il est prêt à passer Israël, seul allié indéfectible (jusqu’ici …) par pertes et profits.
Tout commence (et tout finit pour l’instant) avec l’affirmation d’autant plus forte qu’elle est contraire à la réalité, «les implantations israéliennes en Cisjordanie sont illégales ».
Illégales ? Le droit international ne peut qu’attester les droits historiques en partie résultant des agressions arabes non suivies de succès. Les territoires qu’Israël a « libéré » de la présence illégale de la Jordanie et de l’Egypte n’ont jamais constitué des pays souverains reconnus par la communauté internationale. Ces territoires ont été destinés à la création d’un foyer juif en Palestine, premièrement par la Ligue de Nations (1922) après la Déclaration Balfour (1918) et accordés définitivement par une décision de partage en 1948 par l’ONU. Territoires occupés ? Oui, par l’Egypte et la Jordanie pendant 19 années entre 1948 et 1967 quand Israël les a conquis suite à une guerre provoquée par l’Egypte, la Jordanie et la Syrie et que ces trois pays ont perdue. Depuis, on peut parler de territoires disputés mais certainement pas de territoires occupés.
Pourtant, la nouveau pasteur qui prêche le bien pour tous sauf pour Israël, est en train de vouloir tordre les poignets de ce pays pour, qu’à terme, il évacue ses 500.000 citoyens qui habitent dans ces territoires disputés. Pourtant, toutes les tentatives (avortées, suite au refus constant des palestiniens et des arabes à accepter Israël – Oslo, Camp David, Taba, Olmert&Livni, etc.,) faites pour arriver à une fin acceptable pour les trois parties (palestiniens, israéliens, pays arabes) prenaient comme hypothèse de base que les villes importantes allaient rester du côté israélien moyennant un échange de territoire, km2 pour km2 .
Le nouveau pasteur, tout à son intention d’apaiser le monde arabe pour qu’il constitue avec un front commun en face de l’Iran, fait -il me semble- une double erreur de logique :
a. supposons que par de pressions de grande amplitude (arrêt livraisons d’armes, position inamicale au Conseil de Sécurité, etc.,) il arrive à faire plier le gouvernement actuel et qu’il accepte, premièrement, l’arrêt de l’expansion naturelle des implantations actuelles et, ensuite, de donner son accord à une évacuation des populations y habitant (comme à Gaza en 2005) ; le résultat immédiat sera l’éclatement de la coalition gouvernementale et l’annonce de nouvelles élections avec deux conséquences (i) toutes décisions seraient reportées après lesdites élections (6/8 mois d’attente) et (ii) un résultat des élections qui ne pourra que faire revenir un gouvernement Netanyahou encore plus à droite que celui d’aujourd’hui ;
b. supposons que le gouvernement israélien n’obtempère pas en prenant le risque des mesures de rétorsions américaines ; le résultat immédiat (d’ailleurs on le voit dès aujourd’hui …) sera que les palestiniens, comme les pays arabes, ne feront rien pour avancer sur la voie de la paix car ils attendront que les Etats Unis obtiennent pour eux ce qu’ils ne peuvent pas obtenir tout seuls.
Mais le vice ne s’arrête pas là. On vient de forcer Israël a accepter le principe dit de « deux états pour deux peuples ». Israël, très légitimement, à posé deux conditions autant évidentes que de bon sens : qu’Israël soit reconnu, au préalable, comme un état juif (terminologie de la décision de partage de 1948, décision que les arabes n’ont jamais accepté) et que l’état palestinien soit démilitarisé. Pour cette deuxième condition il suffit de voir ce qui s’est passé après l’évacuation de Gaza par Israël pour comprendre sa logique.
Curieusement, les cerveaux savants qui conseillent le nouveau pasteur ne réalisent pas qu’en réalité, les implantations servent la cause de la paix : si les pays arabes n’avaient énoncé les « trois non de Khartoum » (non à la négociation, non à la reconnaissance, non à la paix) il n’y auraient pas eu d’implantations. Si en 1977, au moment de l’accord de paix avec l’Egypte, l’offre d’Israël pour l’autonomie des palestiniens avait été acceptée, il n’y aurait pas eu de développement des implantations. Si en 2000 (Camp David) l’offre de Ehud Barak et, ensuite, celle de Bill Clinton, avaient été acceptées il n’y aurait pas eu de doublement des populations juives en Cisjordanie. L’évidence saute aux yeux : plus vite les palestiniens accepteraient un plan de paix, moins de territoires deviendraient irrécupérables par eux. Autant dire que les implantations sont, non pas un obstacle à la paix, mais … le meilleur incitateur pour les palestiniens et les arabes pour arriver à la paix. Et s’il ne l’utilisent pas, cela veut dire qu’en réalité ils s’enfichent comme d’une guigne non seulement des implantations mais aussi de la paix … Par ailleurs, il n’est pas moins évident qu’en forçant Israël à arrêter l’expansion des implantations actuelles, en réalité, les Etats Unis se rendent complices de l’attentisme palestinien et arabe qui dure …. depuis plus de 60 ans !
Rien de mieux que de rappeler, à ce sujet, ce qu’un commentateur américain vient d’écrire : « Sur un plan plus sérieux, j'espère sincèrement que lorsque le président passera son examen médical annuel, les médecins de Bethesda feront un scan du cerveau. Car il faut qu’il y ait quelque chose de terriblement anormal pour qu’un homme semble être beaucoup plus concerné par la construction de maisons par les juifs en Israël que par la construction par des musulmans d'une bombe nucléaire en Iran. (K. Berlutsky)"
Donc, que veulent-ils ? Une seule réponse : la disparition d’Israël. Tâche compliquée à laquelle, pourtant, le Président Obama commence à s’y atteler.
Mais les Etats Unis sont une démocratie. Alors … dans une démocratie, le pire cauchemar ne dure pas plus de quatre ans. Réfléchissez : quatre années d'Obama à comparer avec les 4000 ans d'histoire juive.
On prend des paris ?