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30 août 2006 3 30 /08 /août /2006 17:29

Koffi Annan vs Israël

Suite à la mise en ligne du texte « Imposteurs ? Faux jetons ?» plusieurs lecteurs m’ont demandé d’expliciter le propos « Le toujours ennemi d’Israël, Koffi Annan… » Il me semble que rien ne peut être plus explicite que des exemples. En voilà sept.

1. En 2000 Israël se retirait du Sud Liban en 2000 avec la garantie donnée par l’ONU selon laquelle le retrait était complet et que la frontière internationale correspondait à la « Ligne Bleue » tracée par cette dernière. Koffi Annan, se trouvant à Beyrouth, rencontrait (Monsieur …) Nasrallah et disait « Laissez-moi dire que le Hezbollah… est un acteur dans le Sud du Liban… J'ai dit M. Nasrallah que le Hezbollah a fait preuve de retenue, de responsabilité et de discipline après le retrait et je suis sûr selon les indications qu'il m'a données qu'il a l'intention de continuer de la même manière » Pendant les six années qui ont suivi, le Hezbollah a crée une machine de guerre sans équivalent dans les armées des pays arabes limitrophes d’Israël sous le nez et à la barbe de la FINUL directement rattachée au Secrétariat Général de l’ONU. Toutes les protestations d’Israël quant aux violations patentes du Hezbollah se sont vues rejetées par lui.

2. Un épisode sanglant (enlèvement de deux soldats et leur assassinat par le Hezbollah) a eu lieu, de nouveau sous le nez de la FINUL. Les assaillants ont utilisé un véhicule de l’ONU et portaient des uniformes des casques bleus. Pendant presqu’une année, après avoir appris qu’un enregistrement de l’action terroriste existait dans les archives de la FINUL, Israël a demandé réparation. Sous le contrôle direct de Koffi Annan, on a rejeté la demande prétextant que l’enregistrement n’existait pas. Jusqu’au jour où il est apparu …

3. Un autre épisode « Jénine » (« 5.000 morts » selon Saëb Erekat et toutes les chaînes de TV, CNN la première …) faisait dire au représentant personnel de Koffi Annan « on n’avait jamais vu de telles destructions depuis la deuxième guerre mondiale ». Par delà l’opposition de Koffi Annan, on obtenait qu’une enquête soit diligentée : cinq mois après on apprenait qu’il y avait eu un total de 50 morts dont 28 les armes à la main (et 25 soldats israéliens morts aussi). Aucune excuse, aucun regret ni remord du côté de Koffi Annan qui a laissé (contribué ?) place libre à l’incitation anti-israélienne.

 4. Depuis le plan de partage (1947) plus du tiers des résolutions des divers comités et commissions de l’ONU (plus de 1.500) ont été consacrées aux méfaits d’Israël. Au cours de son deuxième mandat Koffi Annan a été forcé, essentiellement par le refus des Etats-Unis de continuer à financer (à raison de 25 % du budget total …) les activités du Secrétariat de l’ONU, à « promouvoir » une réforme desdits comités et commissions, en particulier celle dite des « "Droits de l’Homme". Commission à laquelle siègent l’Arabie Saoudite, La Libye, le Soudan et d’autre pays respectueux de l’objet de la commission. Qui n’a jamais condamné la Chine ou réprimandé la Russie pour la Tchétchénie. Koffi Annan, la main sur le cœur, a promis (et tenu un discours idoine) que l’on ne se focalisera plus sur Israël. Au cours de l’année passée il y a eu environ deux douzaines de résolutions toujours aidées par le secrétariat de l'ONU et ses comités « objectifs » spéciaux : le Comité sur l'exercice des droites inaliénables des palestiniens, le Comité spécial pour l’étude des pratiques israéliennes affectant les droits de l'homme des palestiniens et d'autres Arabes des territoires occupés ainsi que l’unité spéciale sur les droits palestiniens dans le département d'information publique de l'ONU. Toutes ces institutions honorables et objectives dépendent directement du Secrétariat Général de l’ONU et de son secrétaire général, Koffi Annan

5. Au commencement de l’agression du Hezbollah contre Israël, un bombardement d’aviation a fait quatre victimes -casques bleus- dans un poste adjacent à la frontière libano-israélienne. Avant toute enquête, avant toute information, Koffi Annan a déclaré, haut et fort « il s’agit d’une action délibérée visant la FINUL ». Quelques jours après, les journaux canadiens publient la copie d’un E-Mail envoyé par un lieutenant-colonel canadien à sa femme trois jours avant l’attaque : en substance, il dit « les gens du Hezbollah s’abritent à côté de notre poste pour tirer des roquettes sur Israël ; ceci va mal finir car la FINUL ne peut pas obtenir qu’ils aillent ailleurs ». Aucune réaction de Koffi Annan, aucun regret quant à cette nouvelle incitation à la haine anti-israélienne.

6. La « cessation des hostilités » intervenue, Koffi Annan va à Beyrouth, entre autres, pour visiter les quartiers de la banlieue Sud de la ville. Quartiers détruits par l’aviation israélienne car fief du Hezbollah qui y a installé postes de commande-contrôle, dépôt d’armes et munitions, etc., Et, flanqué d’un ministre libanais représentant le Hezbollah au gouvernement, Koffi Annan réclame « la levée du blocus israélien au Liban qui constitue une humiliation du pays et une atteinte à sa souveraineté ». Et pour faire bonne mesure il déclare « la FINUL ne désarmera pas le Hezbollah et elle ne surveillera pas la frontière syro-libanaise (pour arrêter le flot d’armes que l’Iran et la Syrie fait parvenir au Hezbollah pour qu’il reconstitue ses stocks). Sans vergogne, tranquillement, il vide de sens la résolution 1701 tout en se préparant d’aller in Israël pour y réclamer aussi la levée du blocus du Liban … Pas un mot contre l’agresseur, nommément identifié et par le G8 et par le Conseil de Sécurité. Au contraire, déambuler dans les ruines de la ville accompagné par un représentant de l’agresseur …

7. Et pour couronner le tout, Koffi Annan annonce qu’il ira à Téhéran. Devant la stupeur de plusieurs journalistes qui lui demandent le pourquoi (les déclarations répétées de Ahmadinejad concernant l’éradication d’Israël de la carte sont encore présentes dans les mémoires) il déclare : « En tant que secrétaire général de l'ONU, il est de ma responsabilité de parler avec quiconque qui peut nous aider à améliorer la situation. Si je ne peux pas avoir une discussion avec Ahmadinejad, comment pourrais-je autrement relayer le message que ce qu’il professe est erroné ? » Que l’on remarque les termes : « relayer » - ce n’est pas sa position nécessairement, n’est-ce pas ? Mais pourquoi faut-il qu’il aille à Téhéran ? N’eut-il été suffisant de transmettre le même message à partir de New York ? A part de se faire photographier avec les mollahs de Téhéran, pour le bien de la propagande arabo-musulmane à quoi ce voyage peut servir ? J’ai oublié … à donner une reconnaissance publique d’honorabilité au président iranien. Attendons voir. Peut-être lui dira-t-il « je suis le secrétaire général d’une organisation qui ne peut pas accepter qu’un de ces membres vise la destruction d’un autre membre. Ceci est une cause possible d’exclusion de l’organisation, je vais m’employer à la mettre en marche. A moins que vous fassiez amende honorable »

Je promets, à tous ceux qui m’ont écrit, que si Koffi Annan tient un tel langage à Téhéran, je ferai moi aussi amende honorable et je réviserai sa qualification d’ennemi d’Israël

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