Koffi Annan – suite
J’avais promis à des lecteurs du blog que je ferai amende honorable pour avoir qualifié KA d’ennemi d’Israël si, de passage à Téhéran, il demandait au président iranien d’arrêter de demander l’éradication d’Israël. Sous peine de voir l’Iran soumis à une procédure d’exclusion en raison des stipulations de la Charte de l’ONU.
Je n’ai pas à faire amende honorable. Pendant qu’il se trouvait là-bas, le Ministère des Affaires Etrangères Iranien a annoncé la convocation d’une conférence d’experts pour faire toute la lumière sur les mensonges dits de l’Holocauste. Koffi Annan a regardé ailleurs.
Ensuite, partout par où il est passé (Amman, Damas, Le Caire, Djeddah, Istanbul, etc.,) il n’a pas eu de répit en demandant la levée du blocus israélien du Liban. Non pas la mise en place de la résolution 1701 (dont le sort commence à ressembler à celui de sa sœur, la 1559 …) qui prévoit un embargo sur les armes destinées au Hezbollah, embargo qui n’est pas respecté. Par qui ? En premier lieu par la Syrie qui a menacé de considérer l’installation de la FINUL sur la frontière syro-libanaise comme un acte hostile. Effectivement, hostile car elle pourrait arrêter le flot d’armes en provenance de l’Iran. Mais, Koffi Annan a pris les assurances données par Bachir al Assad pour de l’argent comptant : la Syrie surveillera sa frontière … La Syrie dont l’attachement à la liberté du Liban, après avoir fait assassiner Rafic Hariri et d’autres opposants à sa politique, vient d’organiser un nouvel attentat : la voiture de l’officier libanais qui avait fait arrêter les principaux « témoins » libanais dans l’affaire Hariri vient d’exploser, trois morts, un blessé grave – l’officier en question. Soyons rassurés, cela s’est passé pendant le séjour de Koffi Annan à Damas mais … il n’a pas eu les preuves de l’implication syrienne.
Kofi Annan ennemi d’Israël ? Que l’on en juge.
Non content de s’adresser de la même manière à une organisation terroriste et à un Etat, membre de l’ONU, en demandant aux deux de respecter la cessation des hostilités (au lieu de s’évertuer à réclamer et éventuellement obtenir le désarmement de cette organisation), pour montrer son attachement à la pacification des esprits il a décidé de nommer un médiateur pour régler « le cas des soldats israéliens enlevés par le Hezbollah et celui des prisonniers libanais en Israël » Israël ne lui a rien demandé car la résolution 1701 demande la libération immédiate et sans conditions desdits soldats. L’acte de Koffi Annan constitue une violation patente des décisions du Conseil de Sécurité, il devrait être mis à la porte rien que pour cela.
Médiateur, soit. Mais qui ? M. Lakhdar Brahimi dont l’objectivité (en tant que médiateur il devra faire valoir équitablement les intérêts des deux parties) pourrait quand même faire l’objet de quelques contestations.
En avril 2004, en tant que représentant personnel de Koffi Annan en Irak, ce monsieur déclarait « le grand poison dans la région, c’est cette politique israélienne de domination et de souffrance imposée aux Palestiniens et ce soutien aussi injuste des Etats-Unis à cette politique » pour faire comprendre que le problème était « l’existence et la capacité de résistance d’Israël ». Pour ce qui est du poison … l’antidote est constitué par les palestiniens fussent-ils du Hamas, du Fatah, du Jihad ou d’ailleurs. Une semaine après cette déclaration Koffi Annan à fait dire à son porte-parole que « M. Brahimi parlait en son nom personnel ».
Pourtant, connaissant les opinions de ce monsieur, il lui confie une mission de médiation entre le Hezbollah et Israël ! On continue ? A quoi bon …