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18 septembre 2006 1 18 /09 /septembre /2006 19:47

Worst is still to come !

La France a décidé de se détacher du groupe des trois pays européens qui ont affiché une solidarité, jusqu’ici, sans faille face à l’Iran (Allemagne, Grande Bretagne et France). Elle est passée dans le camp de la Russie et de la Chine car devant l’obstacle (possibilité de sanctions édictées par le Conseil de Sécurité) elle a pris peur. Elle propose maintenant de ne plus discuter le cas de l’Iran au Conseil de Sécurité si ce pays arrête l’enrichissement de son uranium pendant la durée de nouvelles discussions. Fort comme il l'a été pour cacher leur programme militaire, fort comme il est à mener par le bout du nez « la communauté internationale » l’Iran va sans doute sauter sur l’occasion qui lui est donné par le pays qui veut apaiser les protagonistes de tous les conflits du monde, la France. Ou Jacques Chirac. Qui en même temps, désavoue diplomatiquement la Pape qui pour une fois, mettant les pieds dans le plat, a rappelé ce que l’on sait depuis 1400 ans, l’islam est une religion guerrière. Comment serait-il autrement quand on a comme ambition la conquête du monde ?

Pourtant plus personne ne croit que l’Iran cherche autre chose que du temps pour arriver au stade de puissance nucléaire. Plus personne ne croit aux justifications iraniennes concernant un programme nucléaire vieux de plus de vingt années dont dix-huit cachées à l’organisation qui contrôle l’application des traités de non prolifération (que ce pays avait signé). La dernière en date (déclaration du vice-président du département international de la commission pour l’énergie atomique) annonce que l’usine de production d’eau lourde (modérateur pour les neutrons rapides produits par un réacteur produisant du plutonium – nécessaire pour les « applications » militaires) a été conçue pour traiter le cancer et le sida : un verre d’eau lourde tous les jours soigne définitivement les deux pathologies. Comme preuve : c’est ce traitement qui a cours en Occident. Comme disait Goebbels, plus un mensonge est gros plus il passera facilement …

La volte-face de la France intervient moins de dix jours après deux déclarations qui méritent d’être connues (aucun journal français ne les a publiées).

La première appartient à V. Putin. Il souligne que la Russie, comme d’autres pays, demande fortement à l’Iran de suspendre ses activités d’enrichissement d’uranium tout en lui reconnaissant le droit d’acquérir des hautes technologies. Et il ajoute « Dans ce sens, l’Iran ne diffère pas du Brésil ou de l’Afrique du Sud. Mais nous devons réaliser que ni le Brésil, ni l'Afrique du Sud ne se fixent comme objectif de détruire un autre état en inscrivant cela dans leur constitution... Il est regrettable que les leaders iraniens parlent publiquement de cela, ce qui n’aide ni la sécurité internationale ni la politique étrangère de l'état iranien elle-même. » En effet, bien avant les imprécations et les menaces de Ahmadinejad, un autre grand leader, Rafsandjani, prophétisait « Le jour approche où le monde musulman possédera des armes nucléaires, ce jour-là, la stratégie de l'Ouest sera caduque, car une unique bombe atomique a le pouvoir de complètement détruire Israël, alors qu'une contre-attaque israélienne ne peut causer que des dégâts mineurs au monde musulman » (la destruction de l’Iran n’étant à ses yeux qu’un détail).

La deuxième appartient à Tony Blair. « Quand vous avez le président d'un pays aussi puissant que l'Iran évoquer la destruction d’Israël ce serait vraiment stupide de supposer qu'il ne le pense pas vraiment. Et quand il essaye également de se doter d'armes nucléaires je crois que les signaux d’alarme sont assez clairs… Je pense que si le président d'un pays dit qu’il veut éradiquer un autre pays de la carte de la terre et en même temps il essaye d'acquérir des armes nucléaires - si nous ne nous inquiétons pas à ce sujet, les historiens futurs se poseront des questions quant à nous et à notre jugement. » Certes, la presse française n’a pas fait écho à ces déclarations. Peut-on imaginer que Jacques Chirac n’en a pas pris connaissance ? Dès lors la volte-face de la France, qui rappelle ce que notre pays a fait avant le déclenchement de la guerre en Irak, doit avoir d’autres motivations.

Abordons le sujet au plan de la logique. La France (et l’Europe à sa traîne) n’a aucune intention de risquer un conflit avec l’Iran qui a déjà sévi dans les rues de Paris. Elle est donc décidée d’apaiser l’Iran par tous les moyens possibles. Dans quel cas l’Europe (et la France, puissance nucléaire) s’opposera à l’Iran ? D’évidence si ce pays attaque l’Europe, fort comme il est de ses fusées à longue portée et du fort probable armement non conventionnel dont il dispose ou dont il disposera. Il semblerait dès lors logique que l’Iran s’abstienne d’attaquer l’Europe. Mais l’hypothèse d’un Iran nucléaire attaquant Israël est loin d’être rejetée par les analystes militaires ou politiques. L’Europe bougera-t-elle ? Si cela dépend de la France, certainement pas.

Israël se trouve, donc, devant une alternative dont les deux termes sont épouvantables : ne rien faire et risquer une première frappe nucléaire qui pourrait anéantir le pays ou prendre les devants et détruire préventivement, avec des armes conventionnelles ou pas, l’essentiel des ressources militaires de l’Iran. Il s’agit, là, d’une alternative à caractère existentiel. Jusqu’ici, Israël clamait haut et fort que « L’Iran est un problème mondial, pas uniquement israélien ». L’incapacité prouvée de la communauté internationale de le traiter, la volte-face de la France, la nonchalance irresponsable de la Chine, l’affairisme de la Russie (et ses inquiétudes quant au développement de l’Islam dans les anciennes républiques soviétiques de l’Asie Centrale) oblige (obligera) Israël à choisir un terme de l’alternative devant laquelle elle se trouve.

Seul bémol, l’engagement américain d’assurer un parapluie nucléaire à Israël comme ils l’ont fait pour l’Europe (mais on l’a oublié …). Malheureusement, Israël a été tant de fois trahie par tous les grands de ce monde qu’il est peu probable qu’elle laisse son sort même entre les mains de son seul véritable allié. Par ailleurs, il n’est pas certain qu’elle dispose des ressources nécessaires pour réduire en poussière le programme nucléaire iranien. Quant à supposer le contraire, d’évidence, ce sera le grand soulèvement des masses arabo-musulmanes, le soulèvement de plus d’un milliard d’êtres qui vivent dans l’illusion de l’humiliation, de l’occupation ou de la haine de l’Occident à leur égard. Alors ?

Le pire est devant nous. Le pire est devant nous car nous ne vivrons pas les années d’équilibre de la terreur qui prévalait pendant l’existence de l’Union Soviétique. A cette époque-là il s’agissait de deux blocs qui nonobstant leurs positions idéologiques étaient conscients de ce qu’une frappe nucléaire pouvait apporter à tous les deux. Aujourd’hui, l’équilibre de la terreur n’est plus de mise car un des camps n’a rien à faire des éventuels millions de cadavres, qu’ils soient musulmans ou pas. S’ils sont musulmans … ils deviendront martyrs, de quoi se plaindraient-ils ?

 Dans tout cela, un seul recours : l’Amérique. Elle s’opposera, sans doute, à la dernière minute possible à un avènement nucléaire de l’Iran. Bien sûr, un des anciens ministres des affaires étrangères de la France (H. Védrine) assène sa vérité : l’Amérique est dirigé par des néo-conservateurs qui, il y a douze ans déjà, on fait alliance avec le Likoud israélien … Manière fine pour accréditer la thèse des sages musulmans (et des antisémites de tout poil) selon laquelle le lobby juif dirige l’Amérique.

Le pire est devant nous car nous (ou nos dirigeants) n’avons pas le courage de défendre notre mode de vie, nos valeurs, nos fondements judéo-chrétiens. Et parce que nous avons devant nous, pour la première fois dans l’histoire du monde, une concentration humaine (1,5 milliard vivant sous influence et ne pouvant pas renoncer aux dogmes consubstantiels à leur raison d’être), des ressources illimitées pour des dizaines d’années encore (pétrole) et une idéologie dans laquelle l’homme (qu’ils soit musulman ou infidèle) n’a de valeur que par sa disparition : vers le paradis s’il est musulman, vers le néant s’il ne l’est pas.

Et Jacques Chirac, désavouant le Pape, choyant l’Iran, opérant un virage à 180 degrés sans prévenir aucun de ses partenaires qui depuis trois années bataillent contre le programme nucléaire iranien, prône l’apaisement et le dialogue des cultures. Comme si la barbarie terroriste ou les velléités iraniennes seraient une culture.

Le pire est devant nous car l’Europe, par la voie de Jacques Chirac vient d’accepter un Iran nucléaire. Le pire ? Une guerre contre l'Iran. Pire encore ? Un Iran doté d'armement nucléaire.

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