Associated Press : Les musulmans espagnols ont dit mercredi qu'ils ont fait appel au Pape Benoît XVI pour qu’ils puissent prier dans la cathédrale de Cordoue, qui était par le passé une mosquée.
C’est comme cela que tout a commencé il y a 1300 ans. En effet, “lorsque les Musulmans s'établirent à Cordoue, ils commencèrent par exiger que les Chrétiens partagent, pour leur culte, l'église St Vincent. Leur nombre s'accroissant de façon importante, l'émir Abd-Ar-Rahman Ier voulut faire construire une mosquée : il racheta leur part aux Chrétiens, fit démolir l'église et entreprit la construction de la Grande Mosquée” (Wilkipedia). Une fois l'église démolie ... aucun chrétien ne pouvait plus entrer dans la mosquée.
Naturellement, les « politiquement corrects », les « idiots utiles » (selon Lénine) n’y voient aucun inconvénient, ils prêchent même l’acceptation de la demande pour des raisons œcuméniques.
On prête à Einstein une définition de la schizophrénie selon laquelle elle est la répétition de la même action à plusieurs reprises avec l’espoir d’un résultat différent chaque fois. Car qui pourrait croire que ce qu’ils ont fait il y a 1300 ans ne le feront plus aujourd’hui ou demain ?
Quant à l’œcuménisme, à 500 m à vol d'oiseau du Vatican on construit la plus grande mosquée d'Europe. En Afghanistan (!?) un pauvre diable a été condamné à mort pour apostasie (car il s’était converti au christianisme). Trois iraniens risquent l'exécution car condamnés à mort pour apostasie (ils voulaient devenir juifs, on l’invente pas, c'est à mourir de rire !). Que quelqu’un essaye d'entrer en Arabie Saoudite avec une bible (l'Ancien ou le Nouveau Testament, c'est kif-kif) et il verra ce qui lui est réservé. Qu’il essaye aussi de vivre en chrétien en Arabie Saoudite …
Œcuménisme ? Cela ne devrait pas être une rue à sens unique ... sauf pour les belles âmes qui trouveront toujours les mêmes arguments pour ne pas s'offusquer de la revendication de l'Alcazar ou de l'Alhambra (Grenade était une ville juive jusqu'à l'arrivée des musulmans ...) par la communauté musulmane d'Espagne ... Certes, on ne sait pas encore quelle réponse le Vatican va faire aux représentants de la communauté musulmane d’Espagne. Qui a demandé la même chose au Premier Ministre espagnol en marquant, par cela même, le peu de respect dont elle fait montre par rapport à la séparation du laïque et du religieux.
Mais bien avant d’obtenir des réponses, les « idiots utiles » s’activent pour soutenir la demande. Mémoire courte ? Inconscience collective ?
On devrait mettre cela en parallèle avec la volonté de nos élites d’accepter que l’on construise des mosquées avec l’argent de l’Etat laïque. Et se souvenir que l’argument massue utilisé pour justifier la chose est celui de la possibilité de contrôler ce qui s’y passe. Mais en fait, on les soupçonne de quoi ?
Comment ne pas voir (comprendre) que cela est le reflet d’une jobardise instillée par une courte mémoire. Comment ne pas voir (comprendre) que cela est l’expression d’une attitude délibérément anti tout sauf anti-islam (car l’islam est la religion des pauvres, des humiliés … des « damnés de la terre » qui a pris la suite de l’autre imposture criminelle du 20-ème siècle).
Pendant ce temps, pour que l’on ne se perde pas en conjectures quant à la volonté œcuménique du Hamas par exemple, Mahmoud al-Zahar, le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité Palestinienne (AP), a déclaré le 10 décembre dernier que le cessez-le-feu signé avec Israël (le 26 novembre 2006) ne constitue pas un acte de reconnaissance d’Israël, mais seulement une démarche tactique parmi d’autres pour obtenir la « complète libération » de la Palestine. « Nous, les musulmans, sommes les propriétaires uniques de toute la Palestine et nous n’abandonnerons aucune partie de ce territoire » a-t-il dit devant les étudiants de l’Université islamique de Gaza, ajoutant que l’établissement d’un Etat palestinien serait suivi d’une « entreprise culturelle islamique ». Entreprise culturelle islamique : la charia sera la loi, l’apostasie un crime justifiant la peine de mort, les « autres » pourront y vivre en tant que dhimis.
Et pour qu’il n’y ait pas de malentendu, le vice-ministre palestinien des Affaires religieuses, Salah Alrakab, présent avec Al-Zahar, a dit quant à lui aux étudiants que « l’islam interdit de signer un traité de paix avec les Juifs, car le conflit avec les Juifs est religieux, existentiel et n’a rien à voir avec les frontières. Au plus, a-t-il concédé, les lois islamiques permettent de signer une « hudna », un cessez-le-feu temporaire »
Mais, dira-t-on, il y a un islam modéré mu par des ressorts nationaux qui ne se reconnait ni dans les revendications des musulmans espagnols ni dans les objectifs génocidaires d’un Iran, d’un Hezbollah ou d’un Hamas. On aimerait bien le croire.
Un présentateur vedette de la fameuse chaîne AL Jazeera théorise : « La création de l'état d'Israël est à l'origine du non développement économique du monde arabe, de la disparition de ses classes moyennes, de son manque d'écoles et d'hôpitaux, de sa non évolution démocratique etc., bref de tous les maux qui affectent ce monde ». Et la raison qu’il invoque n’a de rationnel que l’étiquette : "L'existence d'un état juif prospère et fort heurte l'ego arabe et le paralyse dans son élan vers le développement".
Mémoire courte ? Inconscience collective ? Mais pourquoi ? Jusqu’à quand ?