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2 avril 2007 1 02 /04 /avril /2007 10:24

 

 

Du temps du Général la France reconnaissait les Etats non pas leurs gouvernements. Cette position de principe a été mise en avant au moment de l’établissement de relations diplomatiques avec la Chine de Mao. Les choses ont changé et, du temps de Mitterrand, la France s’est mise à reconnaître des « autorités ». C’est ainsi que la France a accueilli les accords d’Oslo entre israéliens et palestiniens une fois qu’elle a bien voulu croire à l’assurance de ces derniers selon laquelle la hache de guerre était enterrée car l’existence de l’Etat d’Israël était reconnue. Mais les choses changent … et juste avant de partir, notre Président veut rappeler ce qu’il a toujours été, un adversaire résolu d’Israël. Et c’est ainsi que la France accueille aujourd’hui le nouveau ministre des Affaires Etrangères de l’Autorité Palestinienne montrant qu’elle reconnaît maintenant … des membres choisis d’un gouvernement. Une contorsion dialectique permet de dire que la France n’a rien à faire avec le Hamas, organisation qui se trouve classée terroriste par l’Europe, elle « discute » seulement avec un membre « indépendant » d’un gouvernement. Qui ne veut pas se soumettre aux conditions posées par le « Quartette » qui, entre autres, représente la France …

 Bref, la France reconnaît un gouvernement dont la force motrice est une organisation terroriste, le Hamas. La France sait que cette organisation déclare tous les jours qu’elle ne reconnaîtra jamais le droit à l’existence d’Israël. La France sait qu’elle continue la « résistance armée » (vocable politiquement correct pour appeler le terrorisme).  Qu’importe, si notre Président peut encore faire un pied-de-nez avant de partir, il le fait. Peut importe ce que le pays aura à supporter ensuite comme conséquences de l’attitude irresponsable de son, bientôt, ancien Président.

 Ce qui a soudainement réveillé le penché habituel du Président pour encore faire du mal, c’est l’occasion qui lui a été donnée par la « nouvelle » initiative de paix de l’Arabie Saoudite. Depuis 2002, quand cette initiative a été présentée pour la première fois, Israël a découvert et a fait connaître une énorme quantité d’informations  montrant qu’elle était présentée par les mêmes Etats qui ont massivement financé Al-Qaida. Malheureusement, la France (et la partie de l’Europe qui la suit) a voulu faire semblant de croire que le terrorisme islamique arabo-musulman n’est qu’un sous-produit  de l’existence même d’Israël. Et nous voilà, de nouveau, après la feuille de route, après les « paramètres Clinton », après les négociations du Camp David (pour ne pas faire l’inventaire de toutes les autres initiatives et plans de paix depuis 1948 année de la création de l’Etat Juif. …) avec une nouvelle initiative. En attendant, naturellement, qu’Israël la rejette car elle procède de la même stratégie qui ne vise rien d’autre que sa destruction.

 Le tout est présenté sous la formule « deux états vivant en paix, l’un à côté de l’autre en paix et en sécurité». Ce qui est manifestement impossible de faire comprendre surtout aux bonnes âmes qui prêchent la paix (tout en sachant que d’aucuns se préparent à la guerre …) c’est qu’un Etat c’est la dernière chose dont les palestiniens ont envie. Pour cela on doit comprendre ce qu’est l’idéologie des deux mouvements principaux palestiniens, le Fatah (nationalisme laïc) et le Hamas (nationalisme religieux) qui par des voies différentes veulent obtenir la même chose : la destruction d’Israël. La difficulté vient du fait que ce qui semble normal à des gens normaux œuvrant pour leur indépendance, n’est pas normal pour les palestiniens. En effet, ce que l’on recherche d’habitude c’est de tendre vers une situation stable dans laquelle le peuple dont on a la charge trouvera les meilleures conditions possibles pour son développement. Tel n’est pas le cas pour les palestiniens dont les dirigeants n’ont jamais eu d’équivalent parmi tous ceux qui ont fait du mal à leur peuple.

 La raison est relativement simple. Empoisonné par son propre poison, ce peuple est le seul dans le monde moderne qui, tout en disposant d’une aide considérable à nulle autre égale et de l’attention du monde entier depuis 60 ans n’est pas capable de dépasser son rêve de destruction de « l’autre » pour s’occuper de soi-même.

 Car, regardons ce que le monde entier déverse comme ressources sur les 650.000 palestiniens qui ont quitté (ou ont été forcé de quitter) la Palestine au moment du partage du territoire pour construire deux états. Certes, on appelle « réfugiés » leur nombreuse descendance (4 Millions selon certains, 6 Millions selon d’autres). En 2006, tout en refusant de financer un gouvernement dirigé par un mouvement terroriste, la « communauté mondiale » (pour l’essentiel l’Europe) a fournit une aide dépassant 1,2 Milliards d’euros soit 20 % de plus en qu’en 2005. Qui sait que cela représente plus de dix fois ce que l’on affecte, par personne, aux réfugiés congolais ou du Darfour pour ne pas parler des autres peuples aidés. Mais qu’ont-ils fait de tout ce que le monde entier leur a donné ? Leur seule victoire a été, est, de continuer « la lutte ». Car tant qu’on lutte … on n’a pas été vaincu ! La lutte pourquoi faire ? On fait semblant de ne pas le réaliser, on fait semblant de croire qu’ils vont changer leurs buts parce que on ne veut pas appeler un chat, un chat. Ce qu’ils veulent c’est « deux états pour un peuple » et non pas deux états pour deux peuples.

 L’avant dernière tentative du monde pour régler le conflit a été constituée par les accords d’Oslo. Israël a fait, en gros, ce qui était sa part : rendu des territoires (même quitté Gaza), reconnu l’OLP, donné des armes à une force de police, assuré un haut degré d’autonomie aux populations des zones sous contrôle palestinien. De leur coté, depuis quinze long années, les palestiniens n’ont respecté aucune de leurs promesses. L’enseignement de la haine à continué (dans aucun manuel de géographie, pourtant financés par l’Europe … on ne trouve trace d’un pays qui s’appelle Israël) et 75 % d’entre eux (sondage récent) dénient le droit à l’existence à Israël. 77 % considèrent que le rapt et la détention d’un soldat sont justifiés et 68 % sont partisans du tir de roquettes (artisanales … comme la presse bien pensante n’oublie jamais de les nommer).  Et ni la charte du Fatah (prônant la destruction d’Israël par étapes) ni celle du Hamas (refusant ad vitam aeternam l’existence d’Israël) n’ont été ni abrogés ni modifiés.

 N’ayons pas peur des mots : la stratégie des palestiniens est une stratégie suicidaire. Tout ce qu’elle réussit c’est de souder la population israélienne, de détruire toute velléité du « camp de la paix » pour les aider et, sommet de leur déchéance, de laisser maintenant leur sort entre les mains des pays arabes frères ! Car « l’initiative » de l’Arabie Saoudite, entre autres, veut dire que même les frères arabes ne leur font plus confiance. Et que devant la menace iranienne ils en ont assez de s’occuper d’eux et de leur Fatah (et l’OLP ensuite) qui, pourtant, s’est créé en 1964 pour qu’ils échappent à la politique  interarabe.

 Comment faire comprendre au monde entier que tout ce qui est fait pour ce peuple  rentre dans une sorte de tonneau des Danaïdes ? Comment faire comprendre que « la lutte armée » continuera non pas parce que Israël agresse les palestiniens mais parce qu’elle est le seul programme de ce peuple. Dont la contribution au progrès de l’humanité se résume jusqu’ici aux détournements d’avions et aux attentats suicides. Il est vain de chercher ce qu’il fait pour améliorer son standard de vie, pour l’éducation de ses enfants (sauf de les préparer à devenir des « martyrs ») ou pour les droits de la femme. Gaza en est l’illustration : sur les ruines des habitations des israéliens qui se sont retirés, ils installent des lanceurs de fusées. Les serres et jardins qui exportaient leurs produits en Europe et même dans des pays arabes sont aujourd’hui détruits. Les bars et les cinémas sont fermés et les rues sont tenues par des bandes armées procédant d’une des treize forces armées dont ils se sont dotés. Et c’est pourquoi leur parler de paix, de niveau de vie ou de démocratie n’a aucun sens, cela n’entre pas dans leurs vues. Sauf quand leurs dirigeants utilisent le double langage pour faire entendre aux « idiots utiles » ce qu’ils veulent entendre.

Et voilà l’initiative saoudite. Devant la menace nucléaire iranienne l’Arabie Saoudite essaye de nouveau d’introduire un coin entre l’Amérique et Israël en démontrant que cette dernière ne veut pas la paix. La paix de cimetières … Car, personne n’est dupe, demander à Israël de reprendre les réfugiés de 1948 et leurs descendants revient à faire disparaître démographiquement l’Etat Juif. A côté duquel il y aura un deuxième état palestinien …

L’Arabie Saoudite s’est dépensé sans compter pour faire conclure au Fatah et au Hamas l’accord de Mecque simplement pour qu’ils arrêtent de s’entretuer. Ce faisant, ils ont donné en réalité Hamas une reconnaissance qui lui faisait défaut auparavant. Et les « idiots utiles » (cette fois-ci l’Europe …) ont trouvé moyen de s’en satisfaire en faisant savoir qu’ils travailleront avec les membres du gouvernement palestinien qui ne sont pas membres du Hamas … Tout normalement, dès lors, notre Condorcet national, à l’initiative du Président sortant, a invité, pour aujourd’hui, le nouveau ministre des Affaires Etrangères palestinien à Paris. Une seule question devrait lui être posée : OUI ou NON reconnaissez-vous le droit à l’existence de l’Etat d’Israël ? Le Quartette, pour une fois logique, a compris qu’il ne peut pas y avoir deux états si l’un ne reconnaît pas le droit à l’existence de l’autre … Comme il a compris que «deux Etats vivant côte à côte en paix et sécurité» ne verront jamais le jour tant qu’une des parties ne renonce pas au terrorisme.

Les paris sont ouverts, la question de fond ne lui sera pas posée,  ou la réponse sera suffisamment alambiquée pour que nos dirigeants s’en satisfassent. Car leur but, aussi, quoi qu’ils en disent, c’est de participer à la destruction de l’Etat d’Israël, nœud gordien (toujours selon eux) des cinquante conflits armés de par le monde et où une des parties est constituée toujours de musulmans. Certes il y aussi les modérés … mais les avez-vous rencontrés ?

 

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