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9 avril 2007 1 09 /04 /avril /2007 16:29

 

 

 

On reste sans glas devant la dernière tentative arabe de donner le change pour ce qui est du conflit israélo-palestinien. Elle n’est rien d’autre  qu’un nouvel essai de travestir la politique arabe vis-à-vis d’Israël, politique qui a cours depuis sa création.

 

 Présentée à Beyrouth en 2002 avec deux conditions seulement (retrait sur les lignes de 1967 et partage de Jérusalem pour y accueillir la capitale d’un état palestinien) elle s’est enrichie au même moment par un codicille, « le retour des réfugiés » (non pas dans l’état palestinien à créer mais dans Israël même). Donc trois conditions en ayant ajouté la décision de réduire Israël à des frontières indéfendables (accessoirement ni sûres ni reconnues comme le demandait la résolution 242 qui mettait fin à la guerre de 1967  provoquée, comme d’habitude, par les pays arabes.

Pour ceux qui croient que cette initiative est une ouverture pour une  éventuelle négociation, le Secrétaire Général de la Ligue Arabe indique dans une conférence de presse « C’est à prendre ou à laisser. Si Israël n’accepte pas cette offre son sort sera laissé entre les mains des bandes armées ».On doit se souvenir que les territoires occupés depuis 1967 ont été, en réalité, des gains de guerre. On doit se souvenir aussi qu’aucun vaincu dans aucune guerre au monde, après avoir capitulé, n’a imposé au vainqueur des conditions pour lui retourner ce qu’il a perdu par la force des armes. Tout au plus, dans leur grande magnanimité, les pays arabes accordent à Israël le droit de « parler après avoir accepté l’initiative saoudienne ».

Naturellement, le ban et l’arrière ban des cercles anti-israéliens ( la France la première) se sont empressés à saluer cette initiative comme un vrai pas sur le chemin de la paix. Pas moins. Le fait qu’elle ait été prise (revalidée) à un sommet du monde arabe sous les auspices de l’Arabie Saoudite lui donne crédibilité et lettres de noblesse. L’Irak ? Le conflit indo-pakistanais ? Le terrorisme islamique en Indonésie et Thaïlande ? Non, aucun des cinquante conflits de par le monde dans lesquels des musulmans sont parties prenantes n’ont retenu l’attention des pays représentés à Ryad. Et le Secrétaire Général de l’ONU qui y été présent, comme l’ineffable (et inutile …) « Tzar » de la politique étrangère de l’Europe (J. Solana) n’ont pas réagi quand le Président du Soudan (Darfour, cela vous dit quelque chose ?) a expliqué aux participants que le « conflit israélo-palestinien » est la cause majeure de la situation actuelle du Moyen Orient.

L’initiative n’est qu’une escroquerie impudente car elle ne fait que travestir les buts poursuivis par les états arabes depuis la création de l’Etat d’Israël quand ils se sont opposés à la création d’un état palestinien. Pendant soixante années ils ont tout essayé : une première guerre (1948) pour empêcher la renaissance d’Israël (aidés, autant que faire se pouvait, par l’Angleterre dont l’armée avait la haute main sur celle de Transjordanie – nom de l’époque de la Jordanie d’aujourd’hui), des attaques terroristes pendant 19 ans jusqu’à la guerre de six jours (aidés cette fois-ci par la Russie ), la guerre du Kippour (en 1973 – aidés encore par la Russie ), de nouveau des attaques terroristes pendant vingt ans jusqu’aux accords d’Oslo (aidés cette fois-ci par la gauche israélienne et des pays comme la Norvège (qui, après la guerre de 39-45 avait fixé un numerus clausus pour l’entrée de juifs dans ses frontières), de nouveau des attaques terroristes pendant les quinze dernières années (aidés cette fois-ci par la « communauté internationale » qui ne voyait aucune cause autre de la dimension morale de celle qui vise la destruction de l’Etat d’Israël). Seuls deux états arabes ont accepté d’essayer autre chose, l’Egypte et la Jordanie sont convenues d’une paix, certes froide, certes rejetée par 80 % de leurs populations mais … paix quand même.

 

Pendant soixante longues années les pays arabes et leur fer de lance « le peuple palestinien et ses organisations de résistance » ont tout essayé. Démoniser  Israël et le sionisme (décrété « une forme de racisme » par la majorité des Etats à l’ONU avec l’abstention courageuse de l’Europe), susciter et patronner plus d’un tiers (au-delà de 1.500 …) de toutes les résolutions  des diverses commissions et comités qui s’occupent des « droits de l’homme » à l’ONU, faire croire au monde entier que la seule chose qui compte vraiment c’est le conflit israélo-palestinien. Pas l’Irak, pas l’Iran et ses tentatives de mainmise sur des pays de la région ou de se doter d’un armement nucléaire, pas l’état d’inculture et d’analphabétisme des 250 millions d’arabes entourant Israël, pas le sort de la moitié de leur humanité (les femmes). Non, l’essentiel c’est la disparition d’Israël, réclamée ouvertement par l’Iran et ses supplétifs, le Hezbollah et le Hamas, et mezzo voce par l’Arabie Saoudite ou la Lybie. Le tout, depuis soixante années avec la complicité évidente de l’Europe des Lumières et de la Russie du socialisme (construit dans un seul pays …). Personne ne peut apporter la preuve d’une seule action de l’Europe (à 15 ou à 25 ou à 27) en faveur d’Israël.

 

Pendant ce temps, ce pays qui est le 100ème au monde par sa population a réussi à créer une économie dont le PNB est supérieur à 120 Milliard de $ ce qui dépasse le cumul de tous les pays environnants (sauf les revenus du pétrole pour l’Arabie Saoudite …). Pendant ce temps,  le téléphone portable a été développé en Israël dans la filiale de Motorola, pendant ce temps Intel Israël créait le Centrino sans lequel les ordinateurs portables n’auraient pas la capacité de travailler en wifi, pendant ce temps on fabriquait en Israël les microprocesseurs qui équipent 95 % des ordinateurs vendus dans le monde et les vôtres sans doute … Pendant ce temps, Israël s’est placée à la première place au monde pour le nombre de scientifiques et de techniciens dans sa force de travail, avec 145 pour10.000, par opposition à 85 aux États-Unis , plus de 70 au Japon, et moins de 60 en Allemagne. Avec plus de 25% de sa main d'œuvre utilisée dans des professions techniques. Pendant ce temps Israël s’est doté d’une agriculture autosuffisante et rendant fertiles des terres qui ne l’étaient pas et en créant de variétés nouvelles de légumes, agrumes, fruits et fleurs qui tiennent le haut du pavé dans toute l’Europe (sauf en Norvège, pays qui boycotte les produits israéliens).

Le tout en supportant cinq guerres, des milliers de morts par attentats, les récriminations de toutes les gauches du monde (Cuba entre autres …) car Israël occupe des territoires qui ne sont pas siens et des populations qui, autrement, disposeraient d’une autonomie parfaite leur permettant de se développer d’une manière moderne.

 

Les territoires … on efface tout et on recommence. Les pays arabes les ont perdus dans des guerres qu’ils ont provoquées ou déclenchées, qu’importe, Israël doit les rendre. Non pas à la suite d’une négociation pour disposer (pour tout le monde) de « frontières sûres et reconnues » (ONU, résolution 242, 1967). Juste parce que les pays arabes l’ont décidé et parce qu’ils ont ajouté « c’est à prendre ou à laisser ». Ce qu’ils n’ont pas obtenu par la force ils veulent l’obtenir par un diktat mais en dorant la pilule : si vous acceptez le diktat, certes Israël sera réduite à des frontières non défendable mais … elle aura la paix.

 

Et  pour faire bonne mesure on a ajouté qu’Israël devrait accepter le retour non pas les 650.000 palestiniens qui ont fuit (ou ont été expulsés, c’est selon) en 1948 mais les 4,3 Millions de « réfugiés » que l’on compte aujourd’hui autour d’Israël. Dont la moitié, inscrits à UNRWA et disposant de ses ressources, habitent en Syrie, au Liban et en Jordanie – pays de leurs frères mais où depuis soixante années ils ont souffert des restrictions graves et inhumaines car on leur a refusé le droit de résidence, la libre circulation et l'emploi ou le droit d’avoir une propriété.  « Les pays arabes n’ont jamais voulu absorber les réfugiés palestiniens » dit un fonctionnaire du département d'OLP des réfugiés : « Ils souhaitent  se débarrasser des camps de réfugiés, c’est pourquoi ils insistent sur le fait que les Palestiniens devraient retourner dans leurs foyers qu’ils ont quitté en 1948» Et le comble c’est que la plupart des réfugiés, dans les circonstances présentes, ne seraient pas disposés d’accepter une offre pour s’installer en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza, où leurs chances d'améliorer leurs conditions de vie sont minces sinon nulles. Il n'y a aucun doute qui beaucoup accepteraient de rester dans le monde arabe si on leur offrait la citoyenneté, l’accession au travail et à la propriété, bref, si on voulait les laisser avoir une vie meilleure.

 

Quand on regarde ce que Israël a créé pendant soixante années et ce que les palestiniens ont réussi à faire il serait normal que l’on se demande la pourquoi de la chose. Mais tout le monde, l’Europe en premier lieu, évite de poser les questions qui fâchent : l’inculture, l’analphabétisme endémique, l’incapacité de se développer économiquement du monde arabe (tout en disposant des premières ressources énergétiques au plan mondial) ont-ils été instillés par l’existence d’Israël ? 

 

Du côté de l’Europe deux attitudes, vulgates dominantes, expliquent le parti-pris anti-israélien : la culpabilité de ces pays pour leurs passés (colonial, exploiteur des richesses du monde entier, la Shoah ) d’un côté, et une confiance sans bornes dans les vertus du dialogue (quitte et même à accepter l’esprit d’apaisement comme c’est le cas aujourd’hui). C’est en partant de là que, d’un côté, on ne peut que prendre le parti des opprimés (ah, si les peaux rouges existaient encore …) donc des palestiniens et, d’un autre côté, on doit prêcher aux israéliens de dialoguer avec les palestiniens.

Le choix d’Israël ? Passer  de nouveau   dans   les yeux de la communauté internationale (mais qui s’en soucit réellement ?) pour l’empêcheur, pour celui qui ne veut pas la paix. Mais l’autre terme de l’alternative est sa destruction par la réduction de ses frontières et par l’asphyxie démographique qu’on lui intime d’accepter (droit au retour des réfugiés …), deux formes conjointes de suicide collectif. Courageusement, l’Europe qui n’a pas encore compris que ce qui se joue au Proche Orient ce n’est que les prolégomènes de ce qui lui arrivera dans 20 ou 30 années, s'abstient de prenre position …

Dormez braves gens, la communauté internationale veille à votre sommeil.

 

 

 

 

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