En juin 1948, Ben Gourion, devenu Premier Ministre de l’Etat qui renaissait un mois plus tôt, décide de faire tirer l’armée (Tsahal, déjà créé sur l’ossature de
Pendant les longues années après Oslo, pendant qu’Israël était saigné à mort par des attentats sans nombre, Arafat déclarait haut et fort qu’il ne fera pas déposer les armes aux frères du Hamas. Quant à Mahmoud Abbas, drapé dans son incapacité de faire quoi que ce soit, il n’a pas eu le courage de mettre le Hamas au pas. Et la raison est sans appel, le Hamas a gagné des élections démocratiquement. Il a donc préféré prendre le risque inverse de celui pris par Ben Gourion. Et les armes du Hamas prennent le dessus sur celles de l’Autorité Palestinienne.
Englués en Irak, les Etats-Unis cherchent par tous moyens, avec leurs « alliés » arabes, un succès en Palestine. Après les plans Mitchell, Tenet, Zinni, Ward et tant d’autres, un coordinateur par eux nommé, le Général Keith Dayton s’est attaché à reconstruire une armée autour de Mahmoud Abbas. Armée qui devait tenir la dragée haute au Hamas. En oubliant que le Fatah dispose au Gaza de 20.000 à 30.000 miliciens ; et qu’en plus, il y a environ 40.000 policiers et membres des services de sécurité presque tous fidèles à Abbas et au Fatah. Et pour ce faire,
Lisons ce qu’écrit Kamal Gabriel, journaliste égyptien : « Ce qui se passe maintenant dans la bande de Gaza, depuis qu’Israël s'est retiré, est un exemple clair pour exposer les défauts de ce que nous avons fait. Le combat entre frères de la même patrie, misérables de condition et misérables par leur manque de culture, est trop important et trop dangereux pour être juste le résultat de divergences de vues entre les factions, ou de l'absence d'un gouvernement central fort, ou même de ce que l’on appelle l'anarchie d'armes. On a prétendu que le conflit israélo-arabe est un conflit existentiel pour justifier le massacre de civils israéliens par des opérations suicides ». « On a transféré la haine du sionisme à la haine des juifs, fils des singes et des porcs » De là à la transférer à la haine de l’autre, fût-il frère, cela n’a pas été difficile. Et voila un haut gradé du Fatah qui arrive blessé à l’hôpital où des frères du Hamas lui explosent littéralement la tête : 45 balles d’arme automatique pour montrer de ce dont ils sont capables.
Et les pays arabes ? Les pays où se trouvent les « réfugiés » ? Les états arabes ne veulent pas résoudre le problème de réfugiés. Ils veulent les garder comme une blessure ouverte, comme un affront aux Nations Unies et comme arme contre Israël. Les leaders arabes ne se soucient guère de savoir si les réfugiés arabes vivent ou meurent » - Ralph Galloway, ancien directeur d'UNWRA, 1958. 50 ans après, rien de changé. Car toujours à la recherche de l’honneur perdu à la création d’Israël (et pendant plusieurs guerres ensuite) les élites arabes, jamais concernées par le bien-être de leurs masses, se sont démontrées à satiété prêtes à sacrifier les palestiniens. Plus leurs frères souffrent et plus Israël peut être blâmée, il n’y a pas de nutriment plus efficace pour leur cause. Et les universitaires occidentaux comme la majorité des médias, pour des raisons de multiculturalisme et/ou politiques, en raison d'une incapacité curieuse de distinguer les leaders arabes de leurs populations victimes, depuis des décennies ont fait leur cette confusion criminelle. Dès lors, tant que cette complicité dans l’occultation des causes du conflit perdurera, tant que l’on considérera uniquement Israël comme responsable, tant que le paradigme de l’honneur-honte arabe et de la culpabilité d’Israël prévaudra, il n’y aura ni paix durable et certainement pas juste au Proche Orient.
Mais par delà du refus du Hamas d’accepter l’existence d’Israël, qui est derrière ce qui se passe au Nord (Hezbollah) et au Sud d’Israël ? D’un côté il y a une alliance stratégique croissante entre l'Iran et les forces palestiniennes dans les territoires. L'Iran s’est impliqué en soutenant les deux factions et le Fatah et le Hamas. Aujourd'hui, au moins 40 % de différents groupes de combat du Fatah sont également payés par le Hezbollah et l'Iran. Et pour ce qui est du Hezbollah et du Liban, regardons ce que dit l’influent quotidien Saoudien Al-Riyad sous le titre « Nasrallah trahit sa patrie » : « Puisque à la fin de la guerre lancée par le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah contre Israël, sur les ordres de l'étranger (Iran, MB) tout a été détruit, le Hezbollah a commencé à malmener le gouvernement du Liban en lui imposant son agenda – un agenda qui est fondamentalement externe [au Liban] et vise à mettre en place la menace [syrienne, MB] de détruire le Liban » « Nasrallah a détruit la vie politique, économique et sociale du Liban sans cesser d’accuser le gouvernement libanais de ce qu'il a fait lui-même, trahir la patrie… « Cependant, en dépit de tout, le Liban n'est pas mort et il n’y aucune justification pour laisser des armes dans les mains de Hezbollah » « L'existence des milices armées dont la fidélité est assurée aux éléments externes pourrait mener le Liban vers un avenir indéterminé. Par conséquent, il n'y a aucune raison de ne pas mettre en application la résolution 1701 internationale qui impose que toutes les milices armées doivent être désarmées, ce qui est vrai pour les armes de Hezbollah aussi »
Le Hezbollah ?
On peut toujours chercher le pourquoi du comment de ce qui se passe à Gaza et autour d’Israël dans la presse française. Elle se gausse d’un n-ième rapport d’un membre éminent de l’ONU qui tout en quittant son poste ajoute sa contribution à la condamnation d’Israël pour ce qui se passe à Gaza. Et qui souligne, à répétition, que tout vient du fait que l’ONU « veut plaire à Israël » Vous avez bien lu. L’ONU des plus de 1.500 résolutions condamnant Israël (moins de 5.000 en total depuis sa création), l’ONU de la résolution « sionisme = racisme », l’ONU des 15 comités et commissions spécifiquement consacrées aux palestiniens, à la situation en Palestine, à l’occupation par Israël, l’ONU qui s’est rendu complice du rapt et de l’assassinat de soldats israéliens par le Hezbollah (qui a utilisé des véhicules et des uniformes de l’ONU), cette ONU- là n’agirait pas comme il faudrait en Palestine pour faire plaisir à Israël …