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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 20:14

Aujourd’hui, dimanche 6 juin 2010, à en croire les dépêches en provenance de l’Iran, des raids d’aviation, des missiles balistiques et des missiles de croisière ont attaqué les principaux sites du programme nucléaire iranien ainsi que ceux dont la contribution à la fourniture d’énergie au pays est essentielle (centrales électriques, usines de raffinement du pétrole et/ou barrages hydroélectriques). L’utilisation d’armes « EMP » (Electro-Magnetic-Pulse) a permis de réduire à zéro les conséquences collatérales (population, bâtiments, routes et véhicules, etc.,). Non seulement le programme nucléaire de l’Iran mais une grande partie de son infrastructure énergétique ont été détruits en moins de quelques heures.

Le communiqué du Gouvernement Israélien vient de nous parvenir « Le monde entier a assisté, sans intervenir résolument, aux menaces de destruction de notre Etat proférées par l’Iran. Notre pays, en état de légitime défense, selon ses traditions militaires, a répondu comme il se devait à ces menaces. Pour ce qui est de nos voisins, bien que l’état de guerre subsiste encore avec le Liban et la Syrie, nous leur disons clairement que nos actions ne les visent pas et que nous ne ferons rien contre eux s’ils s’abstiennent de toute provocation. L’exemple de la Jordanie en 1967, cependant, doit leur servir de guide de pensée. »

Comment est-on arrivé là, à la stupeur des grandes puissances qui n’ont ni su ni pu empêcher ce qui sera, sans doute, un facteur de déstabilisation du Proche Orient et, partant, d’une grande partie du monde ? Qui a pris la décision de faire revenir le programme nucléaire iranien de cinq à dix ans en arrière ? Et que se passera-t-il demain ?

Avant de répondre aux trois questions que l’on se pose, il faut convenir que la situation créée, tout en changeant, fondamentalement, les données géopolitiques apporte au monde une solution immédiate au lancinant « problème iranien », sa marche vers la bombe. Et  que, ten premier lieu, cela s’est fait à l’avantage des pays arabes de la région : un Iran avec la bombe était le cauchemar des pays sunnites dont les capitales étaient toutes  plus vulnérables que Jérusalem et dont les régimes se considéraient en sursis d’allégeance.

Les réponses aux trois questions sont difficilement identifiables séparément. Mais un faisceau de faits connus aurait dû faire prendre conscience à ceux qui gouvernent le monde (le Conseil de Sécurité de l’ONU ?) qu’il était improbable que l’abcès iranien continue de prospérer.

Tout d’abord, il faut se souvenir que l’histoire, d’un côté, et la perception psychologique, d’un autre côté, d’Israël rendent crédible la triple conviction de ce pays selon laquelle les pays arabo-musulmans sont déterminés à le faire disparaître, qu’il ne dispose d’aucun allié fiable et qu’il doit prendre soin de lui tout seul. Cela a induit deux conséquences, consubstantielles : se doter de moyens nucléaires, option ultime en cas d’attaque capable de le détruire et interdire à tout pays ennemi l’acquisition d’armes de destruction massive, en particulier d’armes nucléaires. Ceci répond, d’évidence, à la question à caractère rhétorique « pourquoi Israël a le droit à l’option nucléaire et les autres pas ». Avec l’ajout essentiel qu’il s’agit du seul pays au monde menacé de destruction et dont le système de gouvernement, hautement démocratique, empêche toute utilisation irrationnelle de son armement. Comme pour les cinq pays nucléaires du Conseil de Sécurité (dont deux pas tellement démocratiques mais hautement rationnels).

Ce qui s’est passé est le résultat, premièrement, des atermoiements européens qui ont « négocié » pendant plus de sept ans avec un pays qui les a mené en bateau tout en utilisant le temps pour arriver à son but. Et aussi le résultat d’une politique d’apaisement, naïve, irresponsable et échouée promue par l’Administration Américaine de B.H. Obama. Au grand désespoir des pays arabes qui pour une fois se sont trouvés du même côté qu’Israël. Au lieu de s’occuper de l’Iran, les Etats Unis ont perdu l’année 2009 en vagues tentatives d’imposer la création d’un état palestinien (dont personne et en particulier les palestiniens, n’en veulent) et se sont vu devenir « des tigres en papier ». En effet, les ultimatums à répétition, adressés à l’Iran pour arrêter son programme nucléaire, non suivis d’actions résolues, sont devenus la risée des iraniens, d’un côté, et ont fait comprendre aux arabes sunnites et aux israéliens, d’un autre côté, qu’ils n’avaient rien à attendre de Barrack Obama.

Tout au long de l’année 2009 il était clair qu’il n’y avait que trois options disponibles pour traiter le problème iranien : accepter que ce pays entre au club des pays nucléaires, obtenir un accord ou procéder à la destruction du programme nucléaire iranien. Accepter qu’Iran ait la bombe (ce qu’Israël a fait savoir qu’elle ne l’acceptera jamais) c’était accepter aussi que certains pays arabes suivent le même chemin : l’Arabie Saoudite, l’Egypte et même la Jordanie (qui vient d’annoncer l’acquisition d’un réacteur « civil » du type Candu, qui fabrique une quantité maximale de plutonium pour une puissance thermique ou électrique donnée ...). Et cela dans un environnement à côté duquel le « baril de poudre » ne serait qu’un pétard mouillé tiré à une fête nationale : l’Irak en train de se déliter en trois parties, l’Afghanistan en attente du retrait annoncé des troupes de l’OTAN et de la reprise du pouvoir par les talibans et Al Qaïda, le Liban en équilibre instable mais dont les décisions sont prises (ou fortement influencées) par le Hezbollah (sous les ordres de l’Iran), la Syrie (qui contrôle et le Hezbollah et le Hamas) et dont une des tentatives pour un développement nucléaire a été réduite en poussière par Israël. En résumé, tous les acteurs du Proche et du Moyen Orient pourraient se retrouver possesseurs d’armes nucléaires. Et sachant, selon la formule du Président Mao, que « le parti commande au fusil » ... les mollahs iraniens, les émetteurs de fatwas salafistes ou wahhabites, les enturbannés libanais ou autres allaient se retrouver avec le doigt sur le « bouton » ce qui devenait peu rassurant. Et comme  de toute manière, ils souhaitent partir au paradis ...

Obtenir un accord, les Européens l’ont essayé, certes, avec l’avant-dernière des énergies. On ne peut pas en même temps fournir des biens, annuellement, pour plus de 10 Milliards d’euros à un pays auquel on consent des crédits de 15 Milliards d’euros et le forcer d’accepter votre volonté. Rien que ce qui précède explique pourquoi les iraniens se sont moqués comme d’une guigne des européens en attendant l’arrivée des américains. En attendant, car ils savaient depuis Lénine que les « capitalistes allaient vendre même la corde avec laquelle ils allaient se faire pendre » ... Et pendant que l’Occident perdait son temps dans des vaines discussions avec des marchands de tapis (persans ...) dont la capacité de dissimulation, de tergiversation et de rétractation les dépassaient de la tête et des épaules, l’Iran tissait sa toile et ralliait sous sa bannière une grande partie du tiers monde qu’il soit musulman ou épigone du socialisme comme les nouveaux dictateurs (ou présidents à vie ...) du Venezuela, Bolivie, Nicaragua ou Cuba. Se voulant primus inter pares aux confins de l’Asie et de l’Afrique, l’Iran prépare la « destruction » des Etats Unis dans son arrière-cour, l’Amérique Latine. Rien de nouveau, cela rappelle la politique initiée par Staline après la deuxième guerre mondiale.

Mais la clepsydre laissait passer son sable fin d’un balon à l’autre. Et les grands de ce monde (BHO le premier) n’ont pas remarqué ce qu’un historien israélien écrivait dans le Guardian : « Ce que les gens disent en Israël, explicitement et ouvertement, c’est qu’une guerre commencera au printemps ou en été. Le ciel sera dégagé pour les opérations aériennes, les boucliers de missiles d'Israël contre les roquettes à courte ou moyenne portée seront au moins partiellement opérationnels, et la communauté internationale, dirigée par le Président Obama, n’aura visiblement  pas réussi à contrecarrer le programme d'armement nucléaire de l'Iran. Et les Iraniens seront encore plus proches de la bombe. Monsieur Obama aura le choix entre donner aux Israéliens le feu vert (et peut-être certains équipements supplémentaires) et un droit de passage par l'Irak pour leurs avions ou acquiescer à mettre l’armement atomique dans les mains des mollahs » (B. Morris, The Guardian 24.11.09).

Ce que l’on vient d’apprendre, la destruction du programme nucléaire iranien, veut dire que les israéliens ont coupé le « nœud gordien » à leur manière : 96 % de israéliens ne faisaient pas confiance au président Obama et considéraient que les Etats Unis sous son commandement n’étaient pas un allié fiable. Ce président a réussi ce que personne avant lui n’a réussi en Israël, avoir 96 % d’un peuple qui pense et dit la même chose ... Dans un pays où quand deux hommes politiques se réunissent ils peuvent créer deux partis et tout de suite après deux courants dissidents ...

Que s’est-il passé ? S’il est vrai qu’Israël a pris l’initiative, il a dû le faire avec les trois « forces de frappe » dont il dispose. Tout d’abord l’aviation : sur les plus de 400 avions militaires disponibles, plus d’une centaine ont pris la « route du Nord » pour arriver en moins de trois heures en position detir contre leurs objectifs. La route du Nord (et non celles du « Centre » ou du « Sud ») car bien que plus longue, est celle dont les contraintes politiques (elle longe la Turquie et traverse un tout petit bout de l’Irak) et opérationnelles (capacité israélienne de rendre inoffensifs les moyens de détection existant au sol) offraient le meilleur compromis entre inconvénients politiques et avantages militaires.

 

Et pendant que les avions arrivaient en position de tir, autant sur les objectifs déjà évoqués que sur les bases de missiles iraniennes connues, des missiles balistiques tirés à partir des sites israéliens de Palmachim, Be’er Yakov, Meggido ou Herbât Zaccaria arrivaient en même temps pour s’ajouter aux destructions causées par les armes EMP lâchées par les avions.

Et c’est ainsi que les principaux objectifs, à la portée de l’aviation et des missiles balistiques ont été détruits avant que les moyens de défense iraniens puissent entrer en action. La troisième force de frappe israélienne, les missiles de croisière tirés des sous-marins Dolphin positionnés dans Golfe Persique s’est chargé de ce qui pouvait être mis en ligne par l’Iran et a permis le retour, pratiquement, sans encombre de l’aviation israélienne ravitaillée en route. Et aucun des fameux missiles iraniens n’est arrivé sur le territoire d’Israël.

Il est midi, nous venons d’apprendre tout cela et la question lancinante est « que va-t-il se passer maintenant ? » Les supplétifs de l’Iran, la Syrie, le Liban géré par le Hezbollah, le Hamas de Gaza savent pertinemment que trois quarts de l’aviation israélienne  n’ont pas été employés. Ils savent aussi que s’ils essayent de déverser sur Israël, comme en 2006 à partir du Liban et jusqu’en janvier 2009 à partir de Gaza des roquettes de courte moyenne ou longue portée il ne restera rien debout dans leurs territoires. Il y a donc, gros à parier qu’ils ne feront rien ou de la figuration plus ou moins « intelligente »

Certes, un autre rapport Goldstone condamnera les « crimes de guerre » d’Israël mais ce pays et avec lui l’Occident, pourront attendre pendant une dizaine d’années soit que l’Iran revienne, comme la Russie en son temps, au sein des nations soit qu’il tente de refaire son programme nucléaire (ce que, par exemple, Saddam Hussein n’a pas fait après la destruction d’Osirak en 1981).

 

                                                                        Sites détruits O

Cerise sur le gâteau : le réacteur russe de Busher n’a pas été détruit car destiné à la production d’énergie électrique ... Aussi pour remercier la Russie de ne pas avoir livré entre temps le système de défense anti-missiles S-300 ...

Et maintenant ? A partir de demain, quand les chancelleries commenceront à travailler, les condamnations d’Israël vont pleuvoir, celle de la France et de l’Europe la première. Aussi celle des Etats Unis mais ... qui seront obligés de faire savoir à l’Iran que, si d’aventure, ils s’attaquaient à leurs intérêts ou à ceux des pays arabes limitrophes ou à la circulation dans le Golfe Persique ... ce serait un casus belli. Cela n’empêchera pas « les masses arabes et musulmanes » comme les nouveaux socialistes de l’Amérique Latine ou les « gôches » de l’Europe de vilipender Israël. Comme cela a été le cas pour l’Irak en 1981. Se rende-t-on compte du fait que si Osirak n’avait pas été détruit par Israël en empêchant Saddam Hussein de disposer de la bombe le sort du Koweït et de la première guerre du golfe eut été totalement différent ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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