Il a mal récité le texte prévu pour prêter serment, en tenant sa main sur la bible (le père Freud aurait dit … un acte manqué …) et il a dû recommencer, en petit comité, mais sans que la foule immense enthousiasmée par l’arrivée d’un président noir à la Maison Blanche puisse voir cela. Barrack Hussein Obama, né d’un père musulman, élevé en Indonésie, éduqué par un militant communiste américain de Chicago qui s’est abrité à Hawaï, étudiant sérieux dont un des livres de chevet était « Les Damnés de la terre » de Franz Fanon, organisateur communautaire avant d’être élu sénateur à la fin d’une campagne dont les donateurs principaux n’étaient autres que des juifs, riches et démocrates, de Chicago (la famille Pritzker, en particulier, créditée par Forbes d’avoirs dépassant 15 Milliards de $) est devenu président des Etats Unis. Le 20 janvier 2009 est le jour de son entrée en fonctions.
Le 21 janvier 2009, son premier coup de fil à un dirigeant étranger n’est ni pour Tony (Blair) ni pour Nicolas (Sarkozy) ni pour Angela (Merkel). Il est pour Abu Mazen, nom de guerre de Mahmoud Abbas, président contesté (car mandat expiré) d’une Autorité Palestinienne déliquescente et qui avait été expulsée par un coup de force militaire du Hamas de la moitié du territoire sur lequel elle aurait dû exercer son autorité (Gaza). Pour lui promettre qu’il sera président d’un état palestinien dans les deux ans, donc en 2011. Promesse refaite à l’ONU en septembre 2010, toujours deux ans mais, maintenant, 2012.
Ce premier acte ne pouvait pas être isolé. Discours programmatique à Istanbul, en avril 2009, dans une Turquie encore (pour combien de temps ?) républicaine, laïque et musulmane. Pour dire, essentiellement, que pour lui, « l’Amérique et l’Islam partagent des principes communs de progrès, de tolérance et de dignité humaine ». Et aussi pour appeler à un engagement mondial plus large, sur la base d’un respect mutuel, à une reconnaissance de l’Islam « qui a tant fait au cours des siècles pour améliorer le monde … y compris aux Etats-Unis, où vivent de nombreux musulmans et où de nombreux citoyens ont vécu dans un pays à majorité musulmane. Je le sais (a-t-il dit), car je suis l’un d’entre eux !».
Discours au Caire ensuite en juin 2009 : il a tenu à inviter des représentants des Frères Musulmans en faisant un pied de nez à son hôte, l’autocrate Moubarak (qu’il sommera deux ans plus tard de « quitter ses fonctions immédiatement »). Moubarak, qui pendant trente années a mené une lutte constante contre cette organisation islamiste dont l’histoire a enregistré sa collaboration avec l’Allemagne de Hitler en guerre contre l’Angleterre, présente en Egypte à l’époque. Organisation qui n’a jamais répudié son but ultime, l’établissement d’un état islamique gouverné par la sharia, en Egypte. Et BHO de dire « Je suis venu ici, au Caire, en quête d'un nouveau départ pour les États-Unis et les musulmans du monde entier, un départ fondé sur l'intérêt mutuel et le respect mutuel, et reposant sur la proposition vraie que l'Amérique et l'islam ne s'excluent pas et qu'ils n'ont pas lieu de se faire concurrence. Bien au contraire, l'Amérique et l'islam se recoupent et se nourrissent de principes communs, à savoir la justice et le progrès, la tolérance et la dignité de chaque être humain. » Et pour continuer « Quand il s'agit de combattre l'extrémisme violent, l'islam ne fait pas partie du problème - il constitue une partie importante de la marche vers la paix »
On aurait dû comprendre après ces deux discours que cet homme est dangereux. Dangereux, car dans sa quête de reconnaissance de l’Islam il n’hésitait pas de raconter n’importe quoi (par exemple, de dire au Caire que le monde musulman avait apporté « l’écriture et l’imprimerie » en faisant fi de la Chine et de Gutenberg). Dangereux, car voulant raconter au monde judéo-chrétien, témoin pendant des siècles de l’oppression musulmane, une histoire à dormir debout selon laquelle l’islam a toujours était un facteur de progrès, de tolérance et d’amitié entre les peuples. Oubliées les guerres de conquête de l’Inde aux murs de Vienne, d’Asie ou d’Afrique, oubliés les millions d’êtres passés par le fil de l’épée car n’acceptant pas de vivre en tant que dhimmis … Dangereux, car il faisait baisser la garde des sociétés occidentales devant le péril islamiste.
Et puis le temps est passé. Rien de fondamental n’a été apporté, au plan mondial, par ce président qui a reçu un Prix Nobel pour la paix pour ses promesses. La présence américaine en Irak s’éternise, la guerre en Afghanistan ne fait que commencer, la Somalie est toujours en faillite, le Soudan musulman continue à assassiner des noirs animistes ou chrétiens, au Niger les musulmans tuent des chrétiens et, ailleurs, sur la planète, deux douzaines de guerres larvées provoquées par des musulmans continuent joyeusement.
Sur ce, en ce début d’année 2011 le monde ébahi (sous l’influence des médias de tout poil, manipulés par des dignes représentants de la gauche pensante) assiste à des jacqueries dans le monde arabe. D’abord la Tunisie, ensuite le Yémen, ensuite l’Egypte et depuis trois semaines, la Lybie. Certes, on fait appel à des armes de bon calibre (Lybie) mais on ne tue, réellement, que peu de gens (quelques centaines, voire des milliers) par ci, par là. Mais, comme hypnotisés, le ban et l’arrière ban du monde occidental lèvent au pinacle la « quête de démocratie des peuples arabes ». Dans le silence pesant de tous les autres pays musulmans (arabes surtout). Sauf de ceux qui ne voient dans ce qui se passe que la main d’Israël (« Ce qui s'est passé dans le monde arabe est comploté par Israël et mis en œuvre par la Maison Blanche à travers la manipulation des médias internationaux », Ali Abdallah Saleh, président du Yémen, le 02.03.11).
Se taisant, pratiquement, pendant la chute de Ben Ali en Tunisie, BHO n’a pas arrêté de pousser vers la porte Moubarak (pendant les soulèvements au Caire), soldat loyal vis-à-vis de l’Occident, autocrate sans conteste et prédateur efficace pour enrichir sa famille. Notre Nicolas national qui a partagé, avec lui, la présidence de l’Union Europe – Méditerranée – grand projet de la diplomatie française …, a emboîté le pas de BHO pour pousser, lui aussi, vers la porte le pauvre Moubarak. Changement d’attitude pour le Colonel … « le monde voit M. Kadhafi continuant de massacrer son peuple, tandis qu’un président américain qui a dit qu'il doit s’en aller ne parvient pas à mettre en œuvre une stratégie visant à faire que cela se produise » (Washington Post, 09.03.11).
Mais, BHO, cet homme, est dangereux. Comme il ne veut pas être président un seul mandat, il a commencé sa campagne pour recueillir des fonds pour 2012, comme il se doit, en Floride, autour des donateurs juifs et démocrates dont les cerveaux sont congelés depuis la lutte pour l’égalité des noirs. Mais qui commandent, par une sorte de reflexe conditionné post mortem, de voter démocrate. Et pour justifier « l’engagement sacrosaint de son pays pour Israël » il leur a dit « Israël pourrait bénéficier des soulèvements populaires qui agitent la région du Moyen Orient ». Pourtant, personne ne peut le croire quand il dit « les forces qui se développent en Egypte seront naturellement des alliés d’Israël »
L’Egypte ? Un porte-parole des Frères musulmans a fait valoir que le renversement du président Moubarak et de son régime a été principalement alimenté par le désir « de retour de l'Egypte à ses racines islamiques, et non par l’idéal occidental de la démocratie ». Le tout nouveau ministre des affaires étrangères égyptien accuse Israël de génocide et appelle les Etats arabes « à intenter des actions à l’encontre de l’Etat hébreu pour avoir commis des atrocités ». La fourniture de gaz de l’Egypte à Israël a été arrêtée et la Jordanie (alimentée par le même pipe line) dit clairement que « des raisons politiques propres à la nouvelle Egypte font que l’on doit arrêter les livraisons à Israël ». Pour faire bonne mesure, la Jordanie vient de décider l’interdiction de l’importation de produits fabriqués par 220 sociétés industrielles israéliennes. Mais oublions les ministres et/ou autres représentants des deux pays qui ont des traités de paix avec Israël et des relations commerciales vieilles de 15 ou 30 ans …
L’Egypte ? Comment peut-on croire que quelque chose changera dans ce pays où, selon une dernière enquête de PEW, 59% de la population préfèrent les islamistes tandis que 27% se considèrent plutôt en faveur des « modernistes ». La moitié des égyptiens soutiennent le Hamas, 30 % le Hezbollah et 20% d'entre eux Al-Qaida … En outre, on apprend que 95% d'entre eux voudraient voir une influence islamique forte sur la politique de leur état .... Quatre-vingt deux pour cent des Egyptiens soutiennent l’exécution par lapidation des femmes adultérines et 77% sont d’accord pour fouetter et couper les mains des voleurs tandis que 84% sont pour l'exécution de tout musulman qui change de religion ... Pays où 96 % des femmes sont excisées. Lorsque ces préférences se traduiront, démocratiquement, dans la politique des gouvernements à venir, il faudra être sourd et aveugle pour ne pas comprendre que l'Islam que les égyptiens soutiennent est la version salafiste servant de viatique à Al-Qaïda. Alors … comment BHO peut-il croire (et vouloir faire croire) que le Hamas, le Hezbollah, Al-Qaida ou les Frères Musulmans qui ont nourri et qui se sont nourris du terreau égyptien, tel qu’il est, vont-ils se transformer en démocrates jeffersoniens …
BHO, cet homme, est dangereux car il est impossible de croire qu’il ne sait pas ce qu’est l’Egypte. Dire, faire croire au monde entier (et à Israël, en passant) que ces jacqueries se termineront autrement qu’en Iran, veut dire que son agenda ne vise pas l’avènement de la démocratie dans les pays musulmans mais, au contraire, faciliter la conquête du monde judéo-chrétien par un islam dont l’ambition existentielle est constituée par la volonté d’imposer la sharia. La France ne pouvant pas être en reste, Alain Juppé fait un saut au Caire et déclare « Le dialogue que j'ai eu avec l'ensemble de cette délégation, et en particulier avec les membres des Frères musulmans, a été intéressant, et m'a permis de bien mesurer que la présentation qui est faite parfois de ce mouvement mérite d'être éclairée et approfondie » Le voilà suivre le mantra de BHO qui, de longue date, a prix fait et cause pour les Frères Musulmans. Qu’il considère comme « une force politique non séculaire mais qui doit faire partie du paysage politique égyptien » (Ph. Crowley, porte parole de la Maison Blanche). Et Washington Post (04.03.11) d’apporter son éclairage « L’administration Obama se prépare pour la perspective de voir des gouvernements islamistes en Afrique du Nord et au Proche Orient ».
Un mot d’Israël que l’on s’efforce de faire le bouc émissaire de tous les malheurs du monde. C’est risible quand on voit que devant ce qui se passe en Afrique Sous Equatoriale, en Somalie, en Irak et Afghanistan, en Malaisie et au Sri Lanka, aux Philippines et en Indonésie, au Cachemire ou en Tchétchénie, l’accession au pouvoir du Hezbollah au Liban et la marche vers la bombe de l’Iran … le Conseil de Sécurité de l’ONU n’a pas aut’chose à faire que d’essayer de passer une résolution demandée par les pays arabo-musulmans et recueillant l’adhésion de tous les membres permanents sauf les Etats Unis s’occupant des constructions israéliennes dans les territoires disputés de la Cisjordanie. Les Etats Unis qui on mis leur véto : un congrès républicain, 90 sénateurs sur cent demandant une expression de solidarité avec Israël, collecte pour la campagne électoral 2012 … BHO n’a pas hésité ! Cet homme est dangereux car, de plus, il vient d’exprimer un vote totalement contraire à sa politique proche orientale !
BHO est dangereux car il a remorqué l’Europe à son TGV dont le conducteur n’est autre que l’Islam. Certes, tout a commencé il y a longtemps mais que voit-on aujourd’hui en Europe ? Des millions de pauvres, des immigrants non qualifiés d'Afrique du Nord, Moyen-Orient et des pays musulmans d’Asie, accompagnés de leurs innombrables familles qui ont inondé les pays du Nord de la Méditerranée. Peut-être pensaient-il qu’ils n’étaient venus que pour trouver des économies aptes à les nourrir. Peut-être. Mais ceux qui, de longue main, rendaient possible les mouvements de leurs populations savaient parfaitement ce qui allait se passer. «Un jour, des millions d'hommes quitteront l'hémisphère sud pour aller dans l'hémisphère nord. Et ils n'iront pas là-bas en tant qu'amis. Parce qu'ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront en le peuplant de leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire. » H. Boumedienne, ONU 1974. Tandis que ceux qui les ont laissés s’installer en Europe pensaient que ces Arabes, Turcs, Kurdes ou Pakistanais allaient constituer un sous prolétariat, malléable et corvéable à merci, pouvant tirer vers le bas les salaires des autochtones mais qu’ils allaient, un jour ou un autre, s’intégrer comme tant d’autres polonais, italiens, espagnols, juifs d’Europe Centrale ou autres serbo-croates l’avaient fait tout au long du 20 siècle. Sauf que … ces Arabes, Turcs, Kurdes ou Pakistanais apportaient dans leur besace l’islam : pas d’intégration possible, aucun modèle (allemand, français ou anglais), même dans les conditions de « l’état providence » n’a pu venir (et ne viendra pas) à but de ce qui est consubstantiel à leur raison d’être collective, l’identité islamique.
Vint BHO, cet homme dangereux, qui s’est permis de défendre le port du voile en France ou d’insister pour l’admission de la Turquie, en voie de réislamisation, dans le club judéo-chrétien européen. Ne sait-il pas que, déjà, dans les piscines du Nord de la France il y a des heures pour les femmes et des heures pour les hommes ? Que dans les écoles de la République on sert de la nourriture halal ? Qu’en Angleterre les populations musulmanes réclament (et ont obtenu à certains endroits) l’application de la sharia ? Qu’en Espagne, dans le quartier Albaicin de Grenade les musulmans disposent de leurs institutions, ont un hôpital, leur propre cimetière et des écoles où on apprend exclusivement à réciter le Coran ? Que dans la démocratie française ses élites sont arrivées à ne pas comprendre le droit du peuple d’exprimer, d’une manière démocratique, une préférence pour l’extrême droite (sondage Marie le Pen), peuple fatigué et effaré par les effets maintenant visibles de la marche accélérée de l’Eurabia (Bat Ye’or) ? BHO le sait comme il sait que ces choses se passent en Belgique, en Suède, en Norvège, un peu partout dans l’Europe des Lumières et c’est pourquoi il est dangereux. Il fait semblant de ne pas voir que l’Europe a aujourd’hui sa tête sur le billot. Mais qu’elle fait seulement semblant de ne pas le savoir.
L’Europe avec sa tête sur le billot ? A 17ème siècle, en Angleterre, un Lord est condamné à la décapitation pour des faits graves. Il a la possibilité de choisir son bourreau, il choisit les meilleur d’entre tous. Il a la tête sur le billot et après une attente qui lui semble un peu trop longue demande « Bourreau, allez vous faire votre triste besogne ? Il se voit répondre « erreur, my Lord, secouez vos épaules … »
L'islam pacifiste prépare ses cadres ...