Nous y voilà, au seuil d'un tremblement de terre que la France, comme souvent dans son histoire, a initié avec les meilleures intentions. Napoléon voulait convaincre l’Europe (et il a eu Waterloo et la France la révolution …), Daladier proposait à Hitler « la paix pour notre temps» et la France a eu la guerre, et voilà que maintenant JLM propose au peuple de faire la révolution pour prendre le pouvoir dans dix ans …
Deuxième économie du continent, premier « état-providence » du monde (56% du PIB dépensé par l’état qui n’ayant pas les ressources nécessaires s’est endetté de plus de 2.000 Milliards d’euros – en comptant aussi la dette pour les retraites des fonctionnaires), donneur de leçons au monde entier, voilà notre pays au seuil de la décision, peut-être, la plus importante qu’il a eu à prendre pendant les derniers cinquante années. Et les conséquences de sa décision ne se limitent pas, uniquement, à la France, elles feront des métastases en Europe. Savoir si cette dernière s’en sortira ou si l’euro survivra ou si ni l’une ni l’autre des possibilités se réalise … c’est une autre histoire.
Mais quelles sont les raisons profondes de ce peuple, cartésien par ailleurs, de se lancer, de nouveau, dans une aventure qui ne pourra que mal se terminer ? Qu’est ce qui fait que des bateleurs de foire comme JLM, des démagogues comme MLP et des illuminés comme Nathalie Artaud, Philippe Poutou, Dupont-Aignan ou Jacques Cheminade, à eux cinq ont obtenus plus de voix au premier tour des élections présidentielles (34%) que chacun des principaux candidats dont un dirigera la France pendant cinq ans (28,6 et/ou 27,2) ? Peut-on croire que les votes pour des gens en dehors du « système » et à ce titre (au moins …) irresponsables, ont le caractère d’un vote « raisonné » ? Y a-t-il quelqu’un pour croire qu’il s’agit, encore du débat théorique « Keynes » (stimuler la demande, pour faire court) et "Milton Friedman" (libéraliser tout ce qui peut l’être, déréguler autant – pour faire court aussi) ? Dans un pays qui vit depuis plus de 30 ans à crédit et qui se targue d’avoir mieux réussi à traverser la dernière crise économique et financière (qui est loin d’être terminée) en oubliant de souligner que cela a été fait au coût d’un surcroit d’endettement (selon les auteurs, depuis cinq ans env. 200 Mrds€ service de la dette, le reste se partageant entre les déficits habituels -état surdimensionné- et des douceurs pour atténuer les effets de la crise à un grand nombre). Et quand vous entendez « le peuple n’est pas responsable de la crise » (juste avant que l’on vous parle du « bouclier fiscal » …) trop peu sont ceux qui comprennent que ce qui s’est passé en Grèce (et qui nous pend au nez) est la preuve évidente que « le peuple » est responsable : d’avoir élu des incompétents prêts à satisfaire ses demandes d’une vie meilleure pour laquelle il (le peuple) ne payait pas le prix.
Ce qui nous amène au deuxième tour de l’élection présidentielle. Personne ne peut prendre au sérieux les rodomontades d’un éminent énarque, qui n’a jamais rempli une mission ministérielle et qui, comme président d’un Conseil Général a multiplié par trois l’endettement de la région …
Lui, qui pendant les 11 années de secrétariat général du PS a couvert les affaires Andrieux à Marseille, Guérini à la « Fédé 13 », Navarro dans l'Hérault, du Pas-de-Calais, de DSK avec les femmes (comment ont-il pu imaginer propulser à la magistrature suprême un monstrueux obsédé sexuel ?), la honteuse fraude du scrutin du congrès de Reims (en 2008), comment un tel impétrant peut prétendre à la magistrature suprême ? Et comment les plus de 20 millions de français qui l’ont adoubé pour l’élire président de la république ont-ils décidé, en leur âme et conscience de voter pour lui ?
Mais lui, il est convaincu qu’il suffira de se montrer à Berlin ou Bruxelles pour qu’avec la force donnée par le « peuple » il obtienne la renégociation de ceci et la modification de cela ! Mais aussi, avec la complicité de, pratiquement, tous les médias français qui travestissent la vérité en disant que la Banque Centrale Européenne se rapproche dudit énarque en voulant promouvoir la « croissance » quand, en réalité, elle demande (comme Bruxelles) une plus grande dose de libéralisation et de dérégulation.
L’imposture de FH n’est plus à démontrer. L’exemple le plus évident : le coût des 60.000 fonctionnaires évalué à 2,5 Mrds € quand il sera de 7,5 Mrds. Imposture devant laquelle personne ne se lève : un éminent économiste de mes connaissances me disant que s’il attirait l’attention sur cela on ne lui publierait pas un éventuel écrit …
Regardez ce qui se passe de par le monde. L’Iran avec sa quête du Graal (je veux dire de la bombe) contre laquelle la « communauté internationale » se fait ridiculiser depuis plus de dix ans de « négociations constructives » pendant que les centrifuges tournent à Natanz et bientôt à Qom. Quand le sauveur du monde, Prix Nobel de la Paix (dix jours après avoir été élu président des Etats Unis …) a pris le pouvoir, l’Iran disposait de 1.200 kg d’Uranium enrichi à 3,5% - il en a maintenant plus de 5.000 kg dont une partie est enrichie à 19,5%. Un monde arabe en ébullition et qui, nonobstant les illusions de tous ceux qui « grouillent, gribouillent et scribouillent » est en train de devenir la proie d’un islam pas tellement modéré et qui, par delà la charia, veut faire revivre l’islam d’origine, celui inventé aux cul des chameaux dans le désert d’Arabie. Cela donne en Egypte un projet de loi autorisant le mari veuf de faire l’amour à sa femme morte pendant six heures après son décès. C’est beau n’est-ce pas ? Une Asie qui se prépare à un taux de croissance de 6% pour cette année et qui (Japon, Corée du Sud, Chine même Vietnam) laisse les « barbares blancs » se détruire dans leurs chimères socio-libertaires. Et la France ? C'est un peu comme en 1935, quand on préparait le Front Populaire et les congés payés pendant que l'Allemagne, en autarcie économique, se réarmait et préparait la seconde guerre mondiale. On n'a rien fait et on a eu la guerre. Aujourd'hui (lisez tous les journaux économiques du monde) on est dans le déni de la réalité, on va embaucher 61.000 fonctionnaires et augmenter la dépense publique en attendant que la croissance arrive. Comme on attendait Godot. Et pour se rassurer on traite tous ceux qui voient l’avenir de la France en noir … d’être anti-français !
Mais notre pays a toujours pensé que son avenir était l’Europe. Tout en repoussant sur Bruxelles la responsabilité de tout ce qui ne marche pas bien chez nous. Et, c’est le comble, si effectivement FH est élu … l’alternative déjà évoquée sera la destruction de l’Europe et/ou celle de l’euro. Car FH trouvera aussi des « complices » (Irlande ? Grèce ? Portugal ? Espagne ? pays tous dirigés par des socialistes avant de les voir balayés par la crise) pour réclamer « croissance » tout en faisant comprendre aux marchés et aux investisseurs potentiels (français ou étrangers) qu’il n’auront aucune chance d’obtenir un retour suffisant sur l’investissement dans un pays où il ne fait plus bon de gagner de l’argent … Posez-vous la question, en supposant que vous êtes à l’étranger (français ou pas) et que vous disposez de grands moyens financiers : investiriez-vous vos sous en France, pays qui va avoir un président socialiste, un chef de gouvernement socialiste, un Sénat à majorité socialiste, (probablement) un parlement socialiste et 22 des 26 régions du pays dirigés par des socialistes ? Merci, j’ai entendu la réponse …
Et si tel est le cas, comment pense-t-on que l’on « produira français » sans investir dans la création de nouvelles branches industrielles ?
Dommage qu’un bonhomme comme Bayrou, le plus sérieux de la bande (car intellectuellement honnête) n’a pas réussi, n’a pas voulu se mettre du côté de celui qui devrait être le moindre mal. Quand vous l’entendez dire « produire français » et ne pas rejeter tout ce qui fait que des investisseurs ne risqueront pas un fifrelin pour financer la logorrhée économique d’un FH ou de son acolyte JLM, on reste sans voix. Qu’il annonce son ralliement à FH ou qu’il ne dise rien il sera complice de ce qui va suivre.
Dans quelques mois la France aura plongé dans la crise : une crise européenne, une crise financière et l'explosion du chômage. Premièrement, par sa faute. Un cas parmi d’autres, les intermittents du spectacle.
Selon le dernier rapport de la Cour des Comptes le régime de l'Unedic, d'assurance-chômage est parti à la dérive. 2,5 Mds€ de déficit en 2011 et plus de 11 Mds€ de déficit cumulé. La faute à la crise et à la hausse du chômage? Pas si vite ! En 2010, les intermittents ont représenté 1/3 du déficit du régime pour... 3% des demandeurs d'emploi. Le déficit lié aux intermittents du spectacle a représenté 1 Mds€ de perte chaque année sur la décennie 2000-2010. Tant et si bien qu'à fin 2010, le déficit cumulé du régime (9,1 Mds€) est dû presqu’en totalité aux intermittents. 270.000 personnes ont accumulé 9 Mds€ de déficit alors que plus de 20 millions d'actifs salariés étaient à l'équilibre. En 2010, les intermittents ont cotisé 232 M€ pour recevoir 1.263 M€ de prestations. En gros, pour 1€ versé, 6€ de reçus ! Et pour faire bonne mesure … le nombre d’intermittents est en augmentation constante :Pourquoi ai-je pris cet exemple ? Pierre Arditi, Jacques Weber, Yannick Noah voilà quelques amis de FH qui, souvent, « chauffent » ses salles : pendant que l’on parle du cumul des mandats, on ne fait pas attention à ceux qui, parmi eux, cumulent les subventions et les avantages fiscaux suisses, belges ou luxembourgeois.
Un cas parmi d’autres : avez-vous déjà entendu FH donner des exemples clairs, précis, d’économies à faire ?
Merci, j’ai entendu votre réponse.
ooooooooo
Que faire ? La révolution, avec JLM, NA, PP, EJ et Jacques Cheminade ?
« Tu t’imagines que la révolution est belle ? Je l’ai vu la révolution de près. Et de près, elle est nauséabonde » (M. Bakounine, 1876).