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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 20:46

 

L'évêque Bedford (Louis Jouvet), accusé d’avoir tué Mme Molyneux, oubliant qu'il s’est déguisé en Écossais, dit au commissaire venu pour l’arrêter: « Si vous ne me respectez pas comme homme, respectez au moins le costume que je porte ... » (Drôle de drame, Marcel Carné, 1937).

 

Impossible de ne pas faire la liaison avec la dernière déclaration de « moi, président » à Newport, Pays de Galles, le 5 septembre. Participant au sommet de l’OTAN pour déterminer une position commune face à « l’état islamique » notre président -et avec lui la France … a eu à répondre, en conférence de presse, premièrement, aux questions concernant le livre de son ancienne concubine, qui avait mal digéré la façon dont elle a été répudiée. Et qu’a-t-il dit ?

 

« La fonction présidentielle doit être respectée » Cela correspondait bien à une phrase de son anaphore « moi, président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit en chaque instant exemplaire » Il faut reconnaître que cela rappelait bien, aussi, l’évêque Bedford… quand il a été photographié déguisé en motard aux petites heures du matin devant le domicile de sa deuxième concubine. Mais … on est en France, que diable, on ne va pas s’occuper de la vie privée de nos dirigeants ! Bon, laissons cela de côté, et regardons ce que « moi, président » a fait pour sortir la France des ornières auxquelles plus de quarante années de gestion socialiste ou socialisante (« le modèle social français ») l’ont condamnée à s’endetter tous le jours de la semaine pour financer un déclin à nul autre pareil depuis que les rois de France ont réussi à réunir tous les morceaux qui ont constitué le royaume.

 

Parmi les 60 engagements solennels de FH deux me paraissent plus importants que tous les autres car ils conditionnent, d’une certaine manière, la capacité du pays d’agir de manière indépendante dans le magma imposé par la « mondialisation ». Les graphiques montrent que cette capacité a été écornée par l’incapacité de la politique de « moi, président » de sortir le pays des ornières passées.

 

Pour maîtriser et diminuer l'endettement de la France, que la droite a doublé en dix ans, je ramènerai les finances publiques à l'équilibre, en respectant l'engagement de 3% de déficit par rapport au PIB en 2013.

Déficit en %

Deficit.jpg

Endettement en milliards d’euros (sans hors bilan)

Endettement-copie-1.jpg

 

La dépense publique sera maîtrisée. Les prélèvements seront inférieurs à ………. celui affiché par la majorité sortante (43,9 % du PIB pour l'année 2011)

Depense-publique.jpg

 

Il suffit de lire les chiffres pour voir qu’aucun des engagements majeurs n’a été tenu. Et que depuis l'accession au pouvoir de "moi, président" la dette de la France a augmenté, peu ou prou, de 200 milliards d'euros ! Certes, on n’aurait pas dû le prendre au sérieux en 2012 quand il a fait croire à une nation médusée et dont les cerveaux avaient été lavés par les médias -tous unis contre Sarkozy- qu'un changement indolore était possible, mais on l’a cru. Qui ? C’est tellement évident quand on analyse la structure (et l’origine) des 1,4% des électeurs qui lui ont donné la majorité. Mais on l’a cru.

 

A mi-mandat on voit que rien de ce qu’il avait promis de faire pour le bien du pays n’a  été fait. Oui, il a fait des réformes « sociétales » qui ont « clivé » encore la nation. Le mariage pour tous, les réformes pénales … Mais il y a une justice : le mariage pour tous lui coûte les voix des électeurs de la « diversité » et les reformes pénales lui coûtent les voix des électeurs du « centre » qui on voté pour lui (une partie à l’instigation de l’homme qui se cherche une vocation, François Bayrou).

 

Tant et si bien que le dernier sondage d’opinion lui donne 13% d’opinions favorables et on apprend que 85% des sondés (reflétant l’opinion de la nation toute entière) ne veulent pas qu’il se représente aux élections présidentielles de 2017. De toute manière, d’autres sondages montrent qu’il serait battu par Marine le Pen avec un score de 54% vs 46% si toutefois, par miracle, il serait présent au deuxième tour !

 

Que s’est-il passé ?

 

« Moi, président » avait réussi à convaincre suffisamment de ses concitoyens que l’on pouvait mettre fin à l'austérité économique par un expédient unique et simple : taxer les riches. Ce que les électeurs n'avaient pas remarqué, c'est qu’il a également dit qu'il avait l'intention d'honorer les obligations de la France concernant le Pacte de stabilité et de croissance souscrit ensemble avec les autres pays de l’Union Européenne. La grande tromperie était de prétendre qu'il n'y avait pas de décisions difficiles à prendre. Mais chassez le réel … il revient au galop ! En laissant de côté, pour l’instant, l’incapacité de la France de produire des biens d’une manière compétitive, trois sujets deviennent un cauchemar empêchant nos dirigeants de dormir tranquilles.

 

Les retraites, les allocations familiales et les allocations de chômage. Les fonds couvrant ces trois segments sont dans le « rouge » sans aucune perspective de les voir passé dans le « noir ». Le déficit du régime général de la sécurité sociale va prospérer des 14,3 milliards en 2013 (fixé par le budget à 11,7 milliards d’euros …) vers plus de 30 milliards en 2020 (Cour des Comptes, juin 2011). Un supplément à ajouter au financement d’une dette qui ne fait que croître et s’embellir A l’heure actuelle, la France s’endette d’environ 5.000 € à la seconde mais sa signature est toujours bonne pour les marchés financiers. Un bémol, le service actuel de la dette coûte au pays environ 50 Milliards d’euros l’an mais … avec des taux d’intérêt, perçus par les prêteurs, historiquement les plus bas. Si ces taux augmentent de 1 point ou de deux points, le service de la dette risque d’exploser. Le problème du socialisme (disait Margaret Thatcher) est que relativement rapidement il est à court de l’argent des autres …

 

La réalité est cruelle : jusqu’ici, en s'appuyant plutôt sur ​​des hausses d'impôts « moi, président » ne s’est pas consacré à l’assainissement réel du budget des dépenses. On a inventé, cependant, un crédit d’impôts "compétitivité" et un « pacte de responsabilité »qui démarrerait en 2015 et par lequel on demande aux entreprises d’embaucher du personnel (on croit rêver …) en contrepartie d’une réduction de leurs charges. Mais le temps est compté. Après avoir reporté de deux ans sa promesse de réduire le déficit budgétaire à 3%, aujourd’hui, à la stupéfaction de « l’Europe » et du FMI, il laisse entendre qu’il renonce à suivre la courbe de réduction du déficit budgétaire, bref, que la France n’arrivera plus à zéro à la fin de son mandat et que, même les 3% ne sont plus d’actualité …

 

On remarquera que les trois postes de dépenses évoqués sont les piliers du « modèle social français ». Deux raisons à avancer pour comprendre « what went wrong » : (a) les gouvernements de droite ou de gauche se sont évertués depuis quarante années à ne pas s’inscrire résolument dans l’économie de marché et ni a utiliser « la destruction créatrice » (J. Schumpeter, « Capitalisme, socialisme et démocratie) et (b) les mêmes gouvernements ont laissé utiliser le « modèle social français » par des millions d’immigrants dont la contribution au produit national brut n’a pas été (et ne pouvait pas être) supérieure à leur consommation des valeurs créées par le reste de la population. Il ne faut pas chercher ailleurs le score annoncé par un dernier sondage pour Marine le Pen au premier tour des élections présidentielles de 2017 : 32 % des sondés (qui reflètent l’opinion de 32% des inscrits …). Et Monsieur Vals, conscient de ce qui nous pend au nez déclare (le 7 septembre à Bologne) « le Front National est à la porte du pouvoir ».

 

Mais si on laisse de côté les malheurs du pays on ne peut pas ignorer ceux de « moi, président ».

 

Le pauvre … A 28 mois d’exercice de son mandat il se trouve, avec ses 13% d'opinions favorables, au plus bas des côtes de popularité de tous les présidents de la 5èmeRépublique : au même moment, celui que le pays a « vomi » suite à son lavage du cerveau -Nicolas Sarkozy- se trouvait à 39 % d’opinions favorables (Source: Baromètre TNS Sofres / Figaro-Magazine)!

  Popularite-FH.jpg

 

Attendez ! Cela avant la publication du brûlot des son ancienne concubine qui dit pis que pendre de celui que le peuple de gauche (plus les électeurs d’origine « diversité » à 93% plus les « centristes ayant suivi les consignes de M. Bayrou) a choisi en 2012. Avant qu’un autre ministre, par lui choisi, ne soit resté au gouvernement que neuf jours car … démissionné pour des « problèmes de conformité avec les impôts » ! C’est prendre les contribuables français pour des idiots en ne disant pas clairement que le sieur choisi par « moi, président » ne produisait même pas une déclaration d’impôt depuis des années tout en pourfendant à l’Assemblée Nationale ceux qui ne faisaient pas preuve de solidarité par ces temps difficiles. Et tout en étant membre de la Commission qui a enquêté sur M. Cahuzac ! Avant la publication des chiffres du chômage (le 24 septembre) chiffres qui montreraient que « l’inversion de la courbe du chômage » n’étaient que des paroles verbales …

 

La France, avec la contribution aussi de « moi, président » a acquis le triste privilège d’être considéré comme « l’homme malade de l’Europe » ou celui par lequel le malheur pourrait arriver pour ce qui est de l’euro. Elle a perdu la place de partenaire égal de l’Allemagne, situation plus qu’inquiétante car depuis plus d'un demi-siècle l'entente franco-allemande a été le principal pilier de la stabilité européenne. De plus, l’attractivité de la France pour les investissements étrangers a été, pour le moment, sérieusement détruite : la moyenne européenne a été de + 37% en 2013 par rapport à 2012, la France a constaté une baisse de 77% sur la même période ! Nonobstant les efforts du ministre à la marinière qui s’est enfui, la queue entre les jambes (so to speak …), en accusant son patron de « mentir tout le temps » …

 

François Hollande paye, en réalité, ce qui caractérise la France depuis des lustres : la peur du changement. Pratiquement, tous les gouvernements précédents ont fait marche arrière devant les réformes économiques et sociales nécessaires dès que des manifestations de rue massives prenaient place. Les derniers ont essayé de s’en sortir en « laissant vendre » à ceux qui ont tissé une toile au sein de l’élite française (le Qatar) les fleurons des actifs français. Ce qui, naturellement, conduit à une perte d’indépendance vu l’influence de ceux qui « payent » Et qui, non moins naturellement, obtiennent que la France prenne des postures internationales qui leur sont favorables (n’est-ce-pas M. Fabius … cessez-le-feu à Gaza …). Le Qatar qui subventionne « l’état islamique », le Hamas et autres terroristes. Le Qatar qui investit dans les «cités ». Etonnez-vous, ensuite, que selon un dernier sondage (repris par Marianne le 27.08.14, confirmé par Newsweek, France Télévisions essayant de le désamorcer …) 15% de la population française soutiennent « l’état islamique » -celui qui assassine tous le jours de la semaine des musulmans, des chrétiens, de yazidis, bref, tous ce qui leur tombe sous la main.

 

François Hollande, dont le gouvernement socialiste a pris ses fonctions il y a 28 mois, a créé ses propres maux de tête en promettant «le changement sans douleur» - ou plutôt la douleur pour les riches, mais pas pour le secteur public massif et boursouflé qui est le principal obstacle au changement. Et il est payé pour cela car, comme on dit, on ne peut pas mentir sur tout, tout le temps, à tout le monde.

 

J’oubliais : la France est devenu le pays de la plus grande émigration de juifs vers Israël. On se souvient des canaris des mines de charbon …

 

Cher lecteur, si vous avez mis neuf minutes pour lire ce texte : notre pays s’est endetté pendant votre lecture de 2.700.000 € …

 

Quo vadis, Domine ?

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