29 avril : au terme de neuf mois, l’initiative américaine visant la conclusion d’un accord mettant fin au conflit israélo-palestinien (souhait initial) ou, tout au moins, d’un accord « cadre » définissant les « sujets de fond et leur traitement » (souhait réduisant l’objectif initial) se termine en queue de poisson. Du déjà vu … car ce qui s’est passé était claironné dès le départ par tous ceux qui, de près ou de loin, se sont occupés de ce conflit et qui par des arguments logiques démontraient qu’il n’y a aucune chance de trouver, actuellement (on essaye depuis au moins 20 ans ..) les termes et les conditions d’un accord. Depuis des lustres on a compris que ce que les palestiniens veulent (en réalité, la disparition d’Israël) Israël, qui n'est nullement suicidaire, ne peut pas offrir.
L’on savait que le «président Abbas» (élu il y a dix ans pour un mandat de quatre années …) a réitéré, chaque fois qu’il a eu l’occasion de le faire, ces trois NON (qui rappellent les trois NON de Khartoum après la guerre de 1967) : non -à la reconnaissance d’Israël comme état juif, non -à l’abandon du « droit des réfugiés » à retourner en Israël, non -à un accord mettant fin au conflit. Et on savait aussi que pour Israël (et pour tous les partis politiques, de gauche, de droite ou du centre) les trois refus ne sont pas acceptables. En réalité, les palestiniens n’ont jamais accepté le partage de ce qui restait de la Palestine de la Déclaration Balfour en deux états, un, JUIF et l’autre, ARABE (les « palestiniens » ce peuple qui a donné au monde, entre autres contributions, les détournements d’avion et les bombes humaines, n’existait pas encore). Et tout découle de cela en y ajoutant leur conviction coranique selon laquelle le temps joue pour eux. Ce qui fait qu’ils sont prêts d’attendre mille ans convaincus qu’ils sont qu’à la fin ils tueront les juifs et ils récupéreront, sans négociation aucune, le territoire qui leur a été légué par Allah, béni soit son nom …
Mais avec l’arrogance que seule une grande puissance peut montrer, l’Amérique de BHO a confié à Monsieur Kerry la tâche de réaliser ce qu’aucun président américain n’a réussi pendant les 25 années précédentes. De George Bush père en passant par Bill Clinton et George Bush fils, ils ont tous essayé et ils ont tous échoué. Et c'est pour la quatrième fois pendant cette période que les palestiniens ont rejeté une offre de paix israélienne comportant la création d’un état indépendant. Mais … naturellement, on va blâmer Israël pour n’avoir pas fait suffisamment de concessions. Du déjà vu mais … un petit changement, quand même : BHO déclarant à Manille « les deux parties sont également responsables de l’arrêt des négociations » Certes, l’incroyable fausseté de l’équivalence saute aux yeux. Mais … il y a du progrès, Israël n'est pas seule responsable.
La faillite de la politique étrangère de l’Amérique de BHO est visible, non seulement au Proche Orient mais partout dans le monde : l’Afghanistan où le retrait des forces américaines laisse le pays entre les mains des talibans, l’Irak où sans troupes américaines le pays est retombé dans la série d’attentats suicide, l’Iran qui, cahin-caha, va vers la bombe avec l’acceptation tacite de BHO, la Syrie et ses 200.000 morts et quelques millions de réfugiés, l’Ukraine en cours de démembrement (comme la Géorgie il y a quelques années) ou les tensions créées en Asie par la Chine. On a du mal à comprendre pourquoi BHO et Monsieur Kerry ont « joué » (et perdu …) le conflit israélo-palestinien à quitte ou double en espérant sa résolution et … éventuellement, encore un prix Nobel … Il n’est pas exclu que BHO -que d’aucuns soupçonnent d’être un crypto musulman ou cryptocommuniste (le cumul n’étant pas interdit pour d’autres …)- s’étant donné la mission de détruire le standing international des Etats Unis (il réussit pas mal …) ait compris que le point de résistance majeur à l’islamisme rampant étant Israël, il fallait lui faire rendre gorge par tous moyens. C’est ce qu’il a fait depuis 2008 et ce n’est pas l’abondance de relations militaires qui change quoi que ce soit sur ce plan. La preuve : son opposition totale à une action israélienne contre l’Iran.
Mais pas seulement. En décrétant M. Abbas comme « meilleur dirigeant modéré » pouvant faire la paix avec Israël BHO et John Kerry savaient, pertinemment, qu’il s’agissait d’un leurre. Ce vieux bonhomme de 79 ans n’a ni la volonté ni la capacité de signer quelque accord que ce soit avec Israël. De plus, sa « Weltanschauung » a été formalisée depuis le début des années 80 : son doctorat à l’Université Patrice Lumumba de Moscou (là où étudiaient les « cadres » choisis par le KGB pour devenir des acteurs de la « révolution » dans leurs pays d’Afrique, Asie ou Amérique Latine) démontrait sur 160 pages « la relation secrète entre le nazisme et le sionisme » et « le mensonge des 6 millions de juifs anéantis par les nazis dans ce que l’on appelait un holocauste». Publiée en tant que livre en 1984, sa thèse affirmait aussi « Le mouvement sioniste a mené une vaste campagne d'incitation contre les Juifs vivant sous le régime nazi, à susciter la haine d'eux par le gouvernement allemand, pour alimenter la vengeance contre eux et d'étendre l'extermination de masse ". Tout cela pour qu’après la guerre les juifs puissent s’installer en Palestine … Il avait à l’époque 45 ans et il était déjà membre des instances suprêmes du Fatah. Ce n’était, donc, pas une « erreur de jeunesse ». Ses connaissances et sa capacité d’analyse d'alors ont été appréciées par le Directeur Scientifique de l’université, Vladimir Kiselyov. A la soutenance de sa thèse, le « contradicteur » était un académicien (Alexey Vassiliev) qui a conclu « Le travail est très inattendu et intéressant car auparavant on était au courant que la doctrine officielle nazie était l'antisémitisme mais on apprend qu’en dépit du rejet mutuel, nazisme et sionisme avaient les mêmes intérêts stratégiques ». La Russie de M. Brejnev avait adoubé M. Abbas et, avec lui, ses camarades du Fatah.
Mais, bonnes gens, tout le monde change, n’est-ce-pas ? A l’occasion du jour de la Shoah 2014 il vient de déclarer « l’Holocauste a été le crime le plus odieux de l'histoire moderne » déclaration tout de suite reproduite par la presse mondiale et les autorités américaines qui se sont empressées de noter l’importance du message du modéré M. Abbas. Certes, le message n’a pas encore été transmis par la radio ou la TV palestiniennes ni publié en arabe dans les journaux de Ramallah. Déjà vu … début avril M. Abbas déclarait à une délégation israélienne (reprise par la presse bien pensante européenne + New York Times) pour consommation occidentale « il n’envisage pas un afflux de réfugiés palestiniens en Israël et il accepterait que l’ONU (?!) désigne Israël comme « état juif » ; tandis que pour la consommation arabe il déclarait, en même temps, « le rejet d’Israël comme état juif » et « droit individuel pour tous réfugiés de s’installer en Israël ». Mister Mahmoud et Docteur Abbas …
Si le monde, l’Europe en particulier, pense que les belles paroles récentes de M. Abbas sur l'Holocauste sont plus importantes que sa réconciliation récente avec le Hamas (qui, lui, est entièrement voué à la destruction d’Israël) ou même ses embrassades de terroristes ayant du sang juif sur les mains, libérés par Israël sous la pression des Etats Unis pour qu’il accepte de négocier …, alors peut-être il est temps de commencer à se poser des questions quant aux tendances actuelles qui semblent élever la commémoration de l'Holocauste au plus haut tout en ne s’occupant pas des droits de Juifs encore en vie habitant Israël. Exagération ? Comment comprendre autrement le fait que les gouvernements occidentaux, jouant le rôle « d’idiots utiles » ont alimenté pendant les 50 années d'existence de l'OLP (une organisation corrompue et violente dont la raison d'être unique est de détruire Israël) les coffres palestiniens de plus de 50 milliards d’euros ? Et accepter que, seuls aux monde, les « réfugiés » palestiniens gardent l’appellation et les « droits » pendant cinq générations sans que l’on mette fin à cette mascarade encore aujourd’hui ?
Mais le monde n’en a cure. Les palestiniens sont les victimes, Israël est l’oppresseur. Et pour montrer, fallacieusement, ses craintes quant à la survie d’Israël on s’évertue à démontrer que la situation actuelle n’est pas tenable. Et que, le temps passant, si les palestiniens n’obtiennent pas leur état (naturellement, en obtenant tout ce qu’ils demandent à Israël) Israël deviendra un « état d’apartheid » Dernier en date à proférer cette insanité (avec l’espoir, peut-être qu’il s’agisse d’une prévision auto-réalisatrice …) le bon apôtre M. Kerry. Bien sûr, les déclarations répétées de M. Abbas quant au fait que dans le futur état palestinien aucun juif n’aura le droit de s'installer … ne veulent pas dire qu’un état « Jüdenrein » soit « apartheid » On croit rêver …
Mais tous ceux, qui depuis 1948, ont prédit l’impossibilité pour Israël de survivre se sont trompés. Bien au contraire. L'Etat juif n'a cessé d’être de plus en plus fort par rapport aux pays arabes et aux Palestiniens. Technologiquement innovant (plus d’ingénieurs par 100.000 habitants que, presque, partout dans le monde) et démocratiquement stable, ayant supporté cinq guerres (et devenant le quatrième exportateur mondial d’équipements militaires …), fort d’une agriculture entièrement suffisante et maîtrisant les nouvelles énergies (photovoltaïques) tout en devenant un des plus grands producteurs de gaz naturel (bassin méditerranéen déjà et gaz de schiste bientôt), Israël est aujourd’hui, sans discussion possible, une puissance régionale majeure et unique. Il n'y a aucune raison de croire que sa marche en avant va s’arrêter ou que les tendances vont s’inverser. Israël est aujourd’hui le 25ème pays au monde pour le PIB/habitant (37.035 $ en 2013 – 43.000 $ pour la France…). Alors, les « craintes » des bonnes âmes, qui après avoir assisté sans lever le plus petit doigt à l’anéantissement d’une partie du peuple juif en Europe, quant à son avenir en Israël … on les laissera de côté. Ceux qui pensent que les succès d’Israël ne sont pas un gage d’avenir devraient changer leur point de vue : la vérité qui dérange est claire – l’avenir prévisible se trouve du côté d’Israël. Et l’autre faribole « la bombe démographique » s’avère (voir les statistiques) tous les jours de moins en moins probable quant à une explosion.
Certes, Israël n’est pas seule entre la mer et le Jourdain. Certes, contrôler une population dont la haine conduit aux actes les plus barbares (comme d’assassiner de nouveaux nés dans leur berceau, nouveaux nés appelés par la presse européenne « colons ») n’est pas sans danger quant au « psyché » d’un peuple. Mais Israël pense (avec raison) qu’il vaut mieux vivre avec cet inconvénient que de faire confiance à un Mahmoud Abbas et à ses cohortes, même s’il est soutenu par les Etats Unis et l’Europe. Bruxelles se trouve à 3.236 km et Washington à 9.462 km. Tandis que Ramallah, siège actuel de M. Abbas, se trouve à 29 km de l’Aéroport de Tel Aviv … Et quand Mme Ashton salue la réconciliation en cours entre le Fatah de M. Abbas et les terroristes du Hamas de Gaza , Israël sait que le Hamas à Ramallah veut dire des fusées, fussent-elles « artisanales » sur l’aéroport. Depuis 2005 quand Israël a quitté Gaza, les camarades de M. Abbas on tiré plus de 10.000 fusées sur le Sud d’Israël.
L’initiative américaine a vécu ce que vivent les roses … E finita la comedia ? Mais non, le « processus de paix » continuera avec plein de processus et pas beaucoup de paix. Tant de diplomates et leurs accompagnateurs qui utilisent tant d’avions en première classe et des hôtels 5 étoiles … comment arrêter cela ? Et de plus, Guillaume d’Orange est là pour dire « Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer ».
Faire confiance aux palestiniens ? Prendre des risques pour la paix ? Oui, quand on est à Bruxelles ou à Washington il est facile de prendre des coups de pieds dans le derrière d’un autre …