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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 21:05

12 mois après son élection, neuf mois depuis qu’il est président des Etats Unis BHO ne peut mettre à son actif qu’un Prix Nobel de la Paix … qui lui a été décerné, dans des conditions curieuses, par un aréopage dont les sympathies politiques vont à la gauche. Pourtant, le testament d’Alfred Nobel est clair: « les prix seront donnés à ceux qui au cours de l'année précédente, auront rendu les plus grands services à l'humanité » Le Parlement Norvégien a, donc, couronné BHO pour sa campagne électorale (de 2008) et, sans doute, aussi pour ce qu’il était sensé faire en 2009.


Entouré par des « juifs de cour » et par des anciens collaborateurs des administrations Clinton (et même Carter …), tous se réclamant d’une gauche, intellectuelle,  libérale et tiers-mondiste, BHO a choisi (ou on lui a fait choisir …), dès le premier jour de sa présidence, de considérer comme essentiels deux dossiers de politique étrangère, liés d’ailleurs entre eux : faire repentance devant le monde musulman (Discours du Caire, « l’Islam est une religion de paix et de tolérance »[i] …) et imposer la solution « deux états pour deux peuples » au conflit israélo-arabo-palestinien. Vaste programme … à peine aussi vaste que la reforme du système de santé des Etats Unis plus la quasi nationalisation d’une partie du système bancaire et de deux des trois constructeurs américains de voitures …

Pour comprendre ce qui s’est passé depuis, il est utile de voir les « pédigrées » de certains de ses principaux collaborateurs : Valérie Jarret « l’autre partie du cerveau de BHO », fille de son premier mentor communiste, Samantha Power – acolyte de Zbigniew Brezinski (bras droit de Jimmy Carter et, comme lui, antisémite et anti-israélien notoire) qui a proposé d’envoyer une force américaine suffisante pour faire partir Israël des « territoires palestiniens occupés », Charles Freeman selon lequel la principale raison pour laquelle l’Amérique doit faire face au terrorisme mondial est  « l’oppression brutale des Palestiniens par l'occupation israélienne », Cass Sunstein qui plaide pour le « socialisme à l’américaine » et qui appuie tout projet communiste, William Ayers lié à des anciennes affaires de terrorisme(« Je suis un radical de gauche, tendance communiste ... Peut être que je suis le dernier communiste qui est disposé à l'admettre .... L'éthique du communisme est toujours vivante pour moi ») déclarant après le 11 septembre 2001 « je ne regrette pas d’avoir mis des bombes ; je crois que nous n’avons pas fait assez », Anita Dunn, Directrice de la Communication de la Maison Blanche et dont « le philosophe politique préféré est le Président Mao » et autres ejusdem farinae. Dont Rahm Emanuel et David Axelrod qui avec l’argent de la famille Pritzker de Chicago et celui de George Soros « ont fait » BHO.

Ainsi entouré (et conseillé) BHO a décidé de « tordre les poignets d’Israël » en lui intimant, le lendemain de son intronisation de geler immédiatement toutes constructions dans les « territoires occupés, y compris Jérusalem ». Ce faisant sans le savoir ou en le sachant pertinemment,  il piétinait deux actes fondateurs de la présence israélienne sur la rive Ouest du Jourdain : (a) la résolution 242 du Conseil de Sécurité prise après la guerre de 1967 (provoquée par trois pays arabes et perdue par les mêmes) qui décidait « le retrait d’Israël de territoires occupés sur des frontières sures et reconnues » et (b) l’engagement des Etats Unis (au moment de l’évacuation de Gaza par Israël) de tenir compte (reconnaître) des changements intervenus depuis 1967 sur le terrain. Pour ce qui est de la résolution 242 on oublie qu’elle se référait  aux territoires occupés y compris le Sinaï : en le rendant à l’Egypte en 1977 Israël rendait 91 % des territoires gagnés en vainquant les armées de Syrie, Jordanie et Egypte. Et après avoir évacué Gaza Israël se maintenait (se maintient) dans moins de 8% des territoires gagnés en 1967. Autant dire que le vocable « territoire occupé » pourrait être remplacé par « territoire disputé » ce que BHO et ses mentors savent pertinemment. Mais, tous de gauche, ils ont des comptes à régler avec le « gouvernement de droite » de Benjamin Netanyahou  et, alors, haro sur le baudet !

Entièrement erronée pour ce qui est du conflit israélo-arabe, la vision des libéraux américains, épousée par BHO (nourri aux concepts tiers-mondistes d’un Edward Saïd ou d’un autre mentor palestinien, Rachid Khalid) selon laquelle il s’agirait d’un conflit territorial l’a conduit à créer un « monstre ». Pendant des mois et des mois l’agression d’Israël par l’Administration Obama a eu trois résultats :

 

- resserrer l’unité du peuple d’Israël autour de son gouvernement, bien que la majorité n’aime pas beaucoup une partie des « colons » (mais se fait feu et flammes quand on s’en prend à Jérusalem),

- faire croire aux palestiniens qu’ils n’avaient qu’attendre que l’Amérique obtienne pour eux d’Israël ce qu’ils n’avaient pas obtenu depuis plus de 40 ans en ressuscitant le fantasme arabe dormant « les Etats-Unis vont tout simplement forcer Israël à faire des concessions que son gouvernement démocratique soit d'accord ou pas, tandis que les Arabes pouvaient regarder passivement et applaudir en cas de succès » (interview de   M. Abbas au Washington Post en mars 2009),

- voir le principal allié américain, l’Arabie Saoudite, humilier en public Hillary Clinton, en déclarant que les arabes ne devaient rien faire comme « gestes » tant que tout n’était pas revenu au statu quo ante  (1967 – quitter la Cisjordanie, évacuer  l’Est de Jérusalem et rendre le Golan) après quoi ils pourraient discuter d’une normalisation des relations avec Israël …

Tant et si bien qu’après des contorsions diplomatiques et non moins dialectiques, quand on a enfin compris que la politique engagée par BHO a conduit les Etats Unis dans une impasse, on se retrouve dans une situation pire que celle dans laquelle cette politique a été conçue. Rien (d’autre) à obtenir d’Israël (qui, par la bouche de M. Netanyahu a confirmé son accord pour la création d’un état palestinien et, sotto voce, a fait comprendre que les constructions dans les territoires disputés allaient être sérieusement freinées sinon arrêtées). Rien obtenu des pays arabes sauf de les faire comprendre que la politique de BHO n’avait aucune chance de succès. Et, pour agrémenter les choses, voilà Mahmoud Abbas décidant de quitter la présidence de l’Autorité Palestinienne[ii]. Laissant Gaza à un Hamas qui n’a accepté aucune des conditions posées par le « Quartette » pour être admis dans le processus de paix (car, fondamentalement, le Hamas ne peut pas vivre sans avoir comme but la destruction d’Israël) et qui n’a pas accepté son autorité. Autant dire … repousser la création de l’état palestinien ad kalendas graecas

 

Et maintenant ? Que va-t-on faire ?

En inaugurant sa politique proche orientale, quand Israël a fait savoir que le danger le plus important venait de l’Iran, BHO lui a fait dire par Rahm Emanuel « occupez-vous des palestiniens et nous nous occuperons de l’Iran ». Car, et il ne faut pas être grand clerc pour le comprendre, pour Israël la menace iranienne a un caractère existentiel. Et Israël a joué le jeu : BHO a fixé comme délai ultime la tenue de l’Assemblée Générale de l’ONU au mois de septembre pour que l’Iran renonce à l’enrichissement d’uranium. Et puis la date du G20. Et puis il a demandé que les inspecteurs de l’Agence Atomique (Vienne) vérifient un site nucléaire non déclaré (Qom) sous 15 jours. Et puis, un mois après (!?) a fait savoir que sa main était toujours tendue et disposée à discuter sérieusement … Un fiasco politique doublé du gâchis constitué par le temps perdu. A tel point que son « ami » Sarkozy est monté en première ligne pour fustiger les « doux rêveurs qui vivent dans un monde autre que celui réel ». Fiasco et gâchis car les pays arabes dont la peur de l’Iran n’est pas a sous-estimer ont compris qu’ils n’ont rien à attendre des Etats Unis vu l’amateurisme et les insuccès de la nouvelle administration.

Sans s’occuper de ce qu’il n’a pas obtenu à l’intérieur des Etats Unis force est de reconnaître que BHO se trouve dans de mauvais draps : une guerre en Irak d’où il ne sait pas encore comment retirer ses troupes, une guerre en Afghanistan (qu’il a considéré comme nécessaire) pour laquelle il ne sait pas sur quel pied danser (y rester ou partir en vitesse), une probabilité non nulle d’une attaque israélienne sur les installations nucléaires de l’Iran (en l’absence de tout progrès dans les « négociations » qui durent depuis sept ans … ou de l’application de sanctions) le tout sur fond de crise économique et une dette de plus de 10.000 milliards de $ dont plus de 3.000 milliards à la Chine …

Des soubresauts. Un jour il croit que faire plaisir à la Russie cela l’aidera pour arrêter la marche de l’Iran vers la bombe. Et décide, sans avertissement aucun, de renoncer au projet de bouclier anti-missiles qui devait être installé en Pologne et Tchéquie. Il s’aliène ces deux pays et n’obtient même pas un sourire de Monsieur Poutine.

Des soubresauts. Il va à Istanbul pour affirmer la relation indéfectible de l’Amérique avec la Turquie. Et constate ensuite que la Turquie réoriente ses préférences vers l’Iran, rompt presque se relations avec Israël, laisse passer des armes iraniennes vers la Syrie et refuse de participer à des exercices militaires de l’OTAN auxquels participe (depuis des années) la marine israélienne.

Des soubresauts. Un jour il espère que la Syrie se détachera de l’Iran. Cela tombe bien à propos : les commandos de la marine israélienne arraisonnent un cargo (FRANCOP) en route vers la Syrie et y découvre des milliers de roquettes moyenne portée de 107 et  de 122 millimètres, des munitions d'artillerie antichars, des milliers de grenades et des munitions pour les Kalachnikov (le tout destiné au Hezbollah). Au total plus de 400 tonnes à comparer avec les 40 tonnes saisies en 2002 sur le Karine A, dont les armes toujours venant de l’Iran étaient destinées aux Palestiniens.

 

UNE PARTIE DES ARMES DU FRANCOP


Des soubresauts. Un jour il décide de faire revenir les Etats Unis au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. Conseil dominé par les coryphées de la paix, de la justice et du respect de l’homme que sont le Soudan, la Libye, Cuba, la Somalie, le Pakistan et autres Zambie ou Arabie Saoudite. Conseil qui a donné mandat à un juge sud-africain de faire une enquête à charge sur les « crimes » commises par Israël à Gaza. Ce juge d'origine juive, auquel Israël a interdit son territoire, car présidant une commission dont les membres l’avaient condamné avant que la commission démarre ses travaux a été applaudi, in petto,  par l’entourage de BHO. Sans se rendre compte que le rapport allait plus loin que l’Iran d’Ahmedinejad ou les négationnistes de l'Holocauste en dépouillant les Juifs, non seulement de la capacité et de la nécessité, mais du droit à se défendre. Si un pays est attaqué par des milliers de roquettes et n’est pas justifié à protéger ses habitants, nonobstant les méthodes utilisées, c’est qu’on lui conteste le droit d’exister. Pourtant, Hobbes écrivait déjà au 17ème siècle (Léviathan) « si l'État ne fournit pas la sécurité à son peuple, la vie sera désagréable, brutale et courte » Plus insidieusement, le rapport dépeint les Juifs (car les soldats de Tsahal, sont israéliens certes mais juifs de surcroît) comme des assassins délibérés d'innocents - comme de nouveaux nazis. Et un état nazi n’a pas le droit de se défendre, il doit plutôt être détruit.

Le monde tel que le voyait George W. Bush était un monde dur auquel il fallait faire face par la force tout en promouvant la libération des peuples et leur accession à la démocratie. On pouvait ne pas en être d’accord mais on savait ce dont il était question[iii]. Et ce depuis qu’un certain Ronald Reagan réussissait par sa politique à mettre fin à la guerre froide et à faire tomber le mur de Berlin.

Le monde tel que le voit BHO et ses éminences grises a cela de propre que l’on ne sait pas vers quoi on va. Mais on y va avec beaucoup de conviction … Ce qui l’empêche d’aller le 9 novembre à Berlin pour le 20ème anniversaire de la chute du mur, sans doute pour ne pas faire de la peine à Monsieur Poutine pour lequel la disparition de l’Union Soviétique a été la plus grande catastrophe du 20 siècle … BHO constatera que nous vivons dans un monde dangereux où les bonnes âmes, fussent-elles de gauche se perdront comme d’autres utopies se sont perdues. Espérons que son mandat ne sera pas renouvelé en 2012 …

 

P….n encore trois ans !


[i] Statistiquement parlant, dans le Coran de Médine 10,6 % du texte est consacré à la haine des Juifs ; dans le  Mein Kampf ce pourcentage est de 6,8%. Et BHO a certainement oublié que Mohamed avait fait décapiter 800 Juifs de la tribu des Bani Quraïza en une nuit, puis emmené leurs femmes et enfants en otages et a passé la nuit même avec la femme juive Safia, dont il venait de tuer le mari, le père et le frère.

[ii] On a (ou on veut) oublier qui est M. Abbas : docteur de l’Université Patrice Lumumba de Moscou (pépinière du KGB pour former des « cadres » pour les pays en voie de développement) avec une thèse contestant la matérialité de l’holocauste et le chiffre de 6 millions de juifs morts, expulsé de l’Egypte (1955), de la Syrie (1966) et de Jordanie (1970) pour subversion (!?). Il a joué un rôle clé dans les tentatives violentes de l'OLP de renverser le gouvernement de Beyrouth dans les années 70 et dans la collaboration entre l'OLP et Saddam Hussein pour l'invasion du Koweït.

[iii] « Si nous perdons en Afghanistan et les talibans gagnent, ils s’uniront avec leurs frères au Pakistan pour obtenir le contrôle d'une arme nucléaire. Nous allons voir un genre d’Al-Qaïda avec des armes nucléaires » C'est ce dont Cheney et Bush nous ont prévenu. L'Inde ne peut pas accepter cela et elle prendra les armes contre le Pakistan. La Chine ne peut pas permettre cela non plus. Un dessin pour la suite ?

 

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