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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 17:26

France – Israël

Je t’aime … moi non plus !

 

Le premier chef de gouvernement (le seul ?) qui a félicité François Hollande pour la décision d’intervenir au Mali n’a été autre que Benjamin Netanyahu. Entendre la France dire qu’elle veut faire obstacle à la main mise par des « terroristes criminels » sur un des pays, géographiquement, parmi les plus importants de l’Afrique Centrale, ne peut que susciter une appréciation chaleureuse de la part d’un pays que d’autres « terroristes-criminels » veulent rayer de la carte pour le faire disparaître.

 

Certes, la France (officielle) a encore des difficultés à accoler le mot « islamiste » à celui de terroristes (fussent-il criminels, passons sur le pléonasme) vu que le politiquement correct ne le permet pas. Les 10% des habitants de la France non plus, il faut en tenir compte. Mais, n’ayons pas peur des mots, le dénominateur commun entre les deux catégories de terroristes c’est … l’islam. Le politiquement correct tout en le sachant, est obligé d’introduire des nuances : islamistes modérés (par exemple les chouchous de la politique anti-israélienne de l’Europe, c’est-à-dire les palestiniens de Ramallah), islamistes extrémistes -Tareq Ramadan- islamistes « terroristes-criminels » (quand on s’attaque aux intérêts français, car autrement ce ne sont que des « activistes » ou « militants »).

 

Il est tentant de faire une parallèle entre la situation actuelle de la France, entrée en guerre depuis dix jours et celle d’Israël, en butte aux visées guerrières de ses voisins depuis plus de soixante longues années.

 

Quels sont les buts de guerre de la France aujourd’hui en Afrique ? On nous a dit, un seul, venir en aide à un pays amis auquel nous sommes liés par un traité prévoyant cela. On nous a fait aussi comprendre que laisser le Mali aux mains des « terroristes-criminels » islamistes serait de leur donner ensuite l’option de s’attaquer aux faibles états environnants, le Burkina-Faso, le Sénégal, la Guinée, le Sierra Léone et le Niger. La pudeur de la France pour souligner qu’il y a un deuxième but -la défense du Niger, principale source d’uranium pour les centrales nucléaires et pour la Force de Frappe françaises- est à mettre sur le même plan que son aversion (la peur ?) de noter l’obédience des « terroristes-criminels ». La France ne veut pas que la « rue arabo-musulmane » la qualifie (comme l’Iran) de « petit Satan » en guerre avec l’islam, d’un côté et d’un autre côté,  en vertu de sa mission messianique mondiale (droits de l’homme, justice sociale, j’en passe et des meilleurs) ne veut pas être taxée de mercantilisme… Mais retenons une chose essentielle, la France défend ses intérêts ailleurs, à plus de 4.000 km de Paris. Elle a raison de le faire même si elle ne veut pas avouer ses buts, c’est-à-dire l’intérêt supérieur du pays.

 

Pour ce qui est d’Israël les choses sont plus simples. Ce pays n’a à l’heure actuelle que trois défis devant lui, au plan de ses  intérêts supérieurs : empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, ne pas revenir aux lignes d’armistice de 1949 (appelées, improprement « frontières de 1967 ») et ne pas revenir à un Jérusalem divisé (toutes les autres villes auparavant divisées ne le sont plus, Berlin, Belfast et même Mitrovica au Kosovo ne va plus l’être prochainement). Certes, comme la France, Israël a des soucis à caractère économique et/ou discriminatoires par rapport à une partie de sa population mais … elle donne l’impression de s’en sortir mieux sur ce plan-là : croissance ininterrompue à plus de 4%/an depuis une décennie,  puissance industrielle croissante (certes, les armes …), en tête des nations développées pour les performances scientifiques et les hautes technologies, bref, presque un pays de l’Europe de la période des « trente glorieuses ».

 

C’est dire que, comme la France, ce pays a raison de défendre ses intérêts supérieurs et, le premier d’entre tous, à ne pas succomber aux attaques de ses ennemis. On se souvient du 614-ème commandement de Fackenheim … « vu sa victoire à Auschwitz,  ne pas accorder à Hitler une victoire posthume ».

 

Dans quelques jours, les élections en Israël vont, selon toute vraisemblance, porter au pouvoir la même coalition qui dirige Israël aujourd’hui. Toutes les tentatives de la « gauche » israélienne (dont le seul champ d’action aujourd’hui c’est le social/économique, car elle a perdu tout espoir dans l’existence d’un « partenaire » pour faire la paix … mais ne le reconnaissant pas ouvertement …) ou les interventions (tiens …) de BHO disant à ses proches « qu’Israël dirigé par Netanyahu ne connaît pas ses vrais intérêts » … n’auront servi à rien : la majorité des israéliens accordera sa confiance au « bloc de droite » que nos journalistes qualifient « d’ultra-nationaliste » en réservant le qualificatif « d’ultra-orthodoxe » aux partis religieux. Et cela dans un pays doté d’un système électoral (mauvais) avec proportionnalité intégrale … Quant à BHO, ayant reçu un Prix Nobel pour la paix avant d’avoir fait quoi que ce soit (avant de devenir « l’homme aux drones » car les listes de cibles à attaquer sont validées par la Maison Blanche – estimation nombre tués = 3.040 dont 15% civils pendant le premier mandat de BHO) après avoir, en vain essayé de tordre les poignets de Netanyahu au sujet des « colonies » dans les « territoires disputés » (que d’aucuns appellent « occupés) qui n’a pu que congratuler les français pour le choix du socialiste Hollande aura à endurer pendant encore quatre années le même Netanyahu. Qui se ferait, tout de suite, aimé et honoré par les « amis » d’Israël si, seulement, il voulait faire encore quelques concessions … Le pauvre Ariel Sharon (réduit à l’état de « légume » depuis plus de six ans) a bien connu cela : de « bourreau de Sabra et Chatilla » vilipendé par la gauche universelle, il a été élevé au pinacle avec des honneurs partout quand il a évacué Gaza au prix du malheur et des difficultés pour 9.000 israéliens mais au grand bonheur des « terroristes-criminels » qui ont transformé l’endroit en hamastan fauteur de guerre voulant détruire Israël …

 

Alors ? Le parallèle entre la France et Israël ? Les deux pays doivent lutter pour défendre leurs intérêts supérieurs, qu’ils soient économiques ou, simplement, existentiels. Cela fait longtemps (n’est-ce pas André ?) depuis qu’il est évident que ce à quoi Israël est soumis ne constitue que les prolégomènes de ce qui se passera en Europe, que Dieu préserve la France … A la différence d’Israël qui mesure les enjeux en leur faisant face, la France socialiste (mais tout une partie de la droite du pays n’en est pas étrangère à la même attitude) croit qu’elle à affaire à des gens qui peuvent être raisonnables ou, éventuellement, raisonnés. Quelle galéjade …

 

La presse vient de nous apprendre que le recteur de la mosquée de Bordeaux, Tareq Oubrou, a été élevé au grade de chevalier de la légion d’honneur. Il est membre de l’une des organisations les plus radicales de l’islam en France          (UOIF : Union des organisations islamiques de France), dont la devise est     « Le Coran est notre Constitution ». La France de l’apaisement …

 

Et Israël ? Ce pays a perdu tout espoir dans le « partenaire de paix » soutenu à coups de centaines de millions d’euros par l’Europe, principalement, et qui le 3 janvier s’est livré à une apologie en règle de l’ancien Grand Mufti de Jérusalem, qui installé à Berlin incitait Hitler à faire plus contre les juifs en lui apportant une « légion arabe » pour combattre sur le front de l’Est …. Le même, dont la thèse de doctorat à l’Université de l’Amitié des Peuples Patrice Lumumba à Moscou démontrait que la Shoah n’avait jamais eu lieu.

 

Bientôt embourbée en Afrique, bientôt la cible de la rue arabo-musulmane (en attendant des expressions équivalentes dans « les quartiers ») parce qu’elle défend ses intérêts, la France met la dernière main à un (énième …) plan de paix qu’elle va essayer de faire avaler au pays qui ne connaît pas ses vraies intérêts …

 

En voulant faire intervenir aussi le gagnant du printemps arabe en Egypte car c’est un « modéré » : la presse égyptienne vient rappeler qu’en 2010 M. Morsi professait un discours simple et de bon goût, en qualifiant les juifs de « suceurs de sang, descendants des porcs et des singes » et en conjurant ses frères musulmans à éduquer leurs enfants « dans la haine des juifs, de leurs enfants et de leurs grands-enfants et de ceux qui les soutiennent » juifs pour lesquels « il n’y a pas de place sur la terre de Palestine. …. car la terre de Palestine appartient aux Palestiniens, et non aux sionistes »*

 

Je t’aime, moi non plus …

 

 

 

* (voir clip vidéo http://www.memri.org/report/en/0/0/0/0/0/0/6935.htm)

 

 

 
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